Phaffans

Phaffans est une commune française située dans le département du Territoire de Belfort en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Phaffanais.

Phaffans

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Territoire de Belfort
Arrondissement Belfort
Intercommunalité Grand Belfort
Maire
Mandat
Christine Bainier
2020-2026
Code postal 90150
Code commune 90080
Démographie
Gentilé Phaffanais
Population
municipale
439 hab. (2019 )
Densité 135 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 39′ 37″ nord, 6° 56′ 14″ est
Altitude Min. 345 m
Max. 381 m
Superficie 3,24 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Belfort
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Grandvillars
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Phaffans
Géolocalisation sur la carte : France
Phaffans
Géolocalisation sur la carte : Territoire de Belfort
Phaffans
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Phaffans
    Panorama sur le village de Phaffans
    Eglise et village, vus du fond de la combe.

    Géographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Phaffans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belfort, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (27,1 %), terres arables (23,3 %), forêts (21 %), zones agricoles hétérogènes (20,3 %), zones urbanisées (8,3 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    • Pefferauga (792), Fafen (1168), Faffans (1375), Pafon (1577), Pfeffingen (1628), Phaffans (1655 & 1793).
    • En allemand: Pfeffingen[8].

    Histoire

    En 792, du temps de Charlemagne, l'abbaye de Murbach acquiert par voie d'échange des domaines dans le pagus (village) de Phaffans, alors constitué de huttes et chaumières, et la marche de Roppe.

    Une tradition locale attribue la fondation du village à un seigneur de Rougemont-le-Château. S'étant égaré au cours d'une journée de chasse dans la sombre épaisseur de la forêt qui couvrait alors toute la région, il dut son salut à une source à laquelle venaient s'abreuver les animaux sauvages. Cette source existe toujours au village et s'appelle « Tierbrunn », fontaine des animaux. (à cette époque, la langue parlée dans le pays était un patois dérivé du haut-allemand).

    Pour remercier la Providence, le seigneur fit alors ériger une chapelle auprès de cette source, laquelle avec le temps et l'implantation des populations, devint le lieu de culte des habitants des environs. La chapelle fit place par la suite à une église construite entre 1700 et 1728 qui constitue encore le centre de la paroisse de six villages : Phaffans, Denney, Roppe, Eguenigue, Menoncourt et Lacollonge. Aujourd'hui, ces villages se sont regroupés en un syndicat intercommunal de la Baroche (du latin « Parochia », paroisse).

    Le presbytère, construit en 1701 par Jacques Moureau, avait une certaine importance car il a été occupé de 1770 à 1798 par Marc-Antoine Berdolet, devenu ensuite évêque du Haut-Rhin puis d'Aix-la-Chapelle. L'origine du nom de Phaffans est à rattacher à son nom allemand Pfeffingen (d'un nom d'homme germanique Pafo ou Fafo et du suffixe germanique -ing) plutôt que de l'allemand "Pfaff-" (curé) et de "Haus" (maison).

    Déjà au XVIIe siècle le minerai de fer, dont est riche le sous-sol (jurassique supérieur) de Phaffans et des villages voisins (Eguenigue, Roppe...), a été exploité en carrière et à l’aide de puits-galeries pour être fondu dans les fourneaux de Belfort ou de Masevaux La production de minerai en grains contenant 30 à 40 % de fer atteint un niveau de 72 mètres cubes par mois. En 1785 une inondation fait cesser l’extraction en profondeur. Une tentative d’exploitation utilisant une machine à vapeur eut lieu au XIXe siècle mais elle se heurta à la concurrence du fer lorrain meilleur marché[9].

    Pour sa richesse en architecture sacrée, retable du XVIIe siècle, statues, buffet d'orgues et orgues signés par le célèbre facteur d'orgues Verschneider, l'église de l'Assomption est inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

    Situé au cœur même de la porte de Bourgogne et d'Alsace, le village souffrit au cours des siècles des passages successifs de belligérants de toute nature. Le passage le plus meurtrier fut celui des troupes autrichiennes en 1815 qui brûlèrent soixante maisons sur soixante-quatre que comptait le village.

    Durant la guerre de 1870, des boulets de canon endommagèrent sérieusement le clocher de l'église qui porte encore des cicatrices mal refermées. Pendant le siège, le clocher qui servait alors d'observatoire aux Prussiens, était la cible des canons français.

    Héraldique

    Blason
    De sinople au berger contourné de sable, habillé d'une cape et d'un capuchon du même, tenant une houlette de gueules de sa main senestre, accompagné à senestre de trois brebis dispersées d'argent, celle de la pointe buvant dans une mare d'azur mouvant de la pointe senestre ; au chef parti, les deux champs d'or à la roue de moulin de huit rais de sable sur une rivière d'azur mouvant de la pointe ; le contour de l'écu et traits de partition rehaussés d'un filet d'azur[10].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1989 25 mai 2020 Marc Ettwiller    
    25 mai 2020 En cours Christine Bainier[11]    

    Phaffans fait partie du Grand Belfort depuis 2017.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].

    En 2019, la commune comptait 439 habitants[Note 3], en augmentation de 11,14 % par rapport à 2013 (Territoire de Belfort : −2,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    275217315237270276277273270
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    241240224230232207207198200
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    167172160142149146152123118
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    124136342350353315342344321
    2014 2019 - - - - - - -
    419439-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Le village, de tradition essentiellement agricole a compté aussi une mine de fer, une fonderie de cloches et plusieurs moulins à eau le long de l'Autruche ,un gros ruisseau qui prend sa source au nord de Roppe.

    Aujourd'hui, ne comptant plus que trois exploitations agricoles (contre 18 en 1940), Phaffans est devenu un petit bourg résidentiel.

    Lieux et monuments

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Belfort », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Dictionnaire topographique du département du Haut-Rhin - Georges Stoffel (1868)
    9. « L'exploitation du fer », sur phaffans.com.
    10. https://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=4442
    11. élue le 25 mai 2020 selon l'Est Républicain du 29 mai 2020.
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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