Philippe Malaud

Philippe Malaud, né le à Paris et mort le à Gleizé[1], est un diplomate et homme politique français.

Philippe Malaud

Philippe Malaud en 1975
Fonctions
Député 1968-1981
Gouvernement Ve République
Groupe politique RI (1968-1978)
NI (1978-1981)
Maire de Dompierre-les-Ormes
Prédécesseur François Dufour
Successeur Jean-Patrick Courtois
Biographie
Nom de naissance Philippe Roger Henri André Malaud
Date de naissance
Lieu de naissance Paris 16e
Date de décès
Lieu de décès Gleizé
Nationalité Française
Résidence Saône-et-Loire

Biographie

Jeunesse et formation

Il naît le à Paris, fils de Jacques Malaud, agent de change, et d’Odette Desruol du Tronçay[2].

Il est scolarisé à l’école Ozanam à Mâcon, puis au lycée Lamartine. Il retourne ensuite à Paris, au lycée Janson-de-Sailly, puis aux Facultés de droit et des lettres de Paris.[2]

Carrière diplomatique

Il commence sa carrière dans la diplomatie comme attaché, puis secrétaire d’ambassade à Varsovie de 1949 à 1952 et au Caire de 1952 à 1953[2].

En , il devient le collaborateur de Maurice Couve de Murville au ministère des Affaires étrangères, puis son chef de cabinet de 1961 à 1967.

En octobre 1965, lorsque disparaît le leader marocain Mehdi Ben Barka, Philippe Malaud est envoyé en mission officieuse à Rabat[3].

Il est ensuite directeur de cabinet d’André Bettencourt, secrétaire d’État aux Affaires étrangères de 1967 à 1968.

Carrière politique

Il est élu député Républicain indépendant de Saône-et-Loire en 1968. Il abandonne ce mandat pour devenir secrétaire d’État à la Fonction publique dans le cabinet Couve de Murville, puis en 1969, dans celui de Jacques Chaban-Delmas où il est également chargé des réformes administratives. À partir du remaniement du 7 janvier 1971, il n’est plus chargé que de la Fonction publique[4].

Dans le gouvernement de Pierre Messmer (1972-1974), il est secrétaire d'État à la Fonction publique et des services de l'Information, puis brièvement ministre de l'Information d'avril à )[5], en raison d'un conflit avec Arthur Conte, président-directeur général de l'office de radiodiffusion télévision française. Il est ensuite ministre de la Fonction publique jusqu'en .

Il est maire de Dompierre-les-Ormes de 1965 à 1983. Une de ses grandes réalisations durant son mandat sera la création de la zone industrielle Genéve-Océan à Dompierre, en bordure de la RCEA. Il sera élu conseiller général en 1967, puis président du conseil général de Saône-et-Loire de 1970 à 1979 et à nouveau député NI de 1973 à 1981[2].

En 1976, il publie La Révolution libérale, ouvrage dans lequel il affirme : « Ce n'est pas d'une alternative socialiste, qui n'est qu'une aggravation de la situation présente, dont la France a besoin, mais d'une alternative libérale. »[6]

Le , il est pris en otage à bord du vol Air Inter 429 Paris-Lyon sur l'aéroport d'Orly-Ouest et libéré par le GIGN sept heures plus tard[7].

La liste Union de défense interprofessionnelle pour une France indépendante dans une Europe solidaire (UDIP - FIDES) qu'il conduit avec Pierre Poujade et Jacques Médecin pour les élections européennes de 1979 recueille 1,40 % des suffrages[8].

En 1979, il adhère au Cercle renaissance[9]. Dans les années 1980, il écrit dans la revue du Club de l'horloge, Contrepoint[10]. En 1981, il cofonde Radio Solidarité avec Bernadette d'Angevilliers et Yannick Urrien.

Il préside de 1980 à 1987 le Centre national des indépendants et paysans (CNIP). Philippe Malaud est alors l'un des premiers en France à revendiquer haut et fort une appartenance à la « droite »[11] : « Les complexes, ça suffit : je représente ici un parti de droite, national et libéral. »[12]

Aux élections européennes de 1984, il figure en 8e position sur la liste Union de l'opposition UDF et RPR conduite par Simone Veil[13] et est ainsi élu député européen. Il demeurera en fonction jusqu'en 1989[14].

Face au succès de la liste Front national en 1984, il milite pour un rapprochement avec cette nouvelle force politique[15].

En 1988, Philippe Malaud s'éloigne du CNIP après des divergences stratégiques avec le comité directeur et le secrétaire général Yvon Briant, notamment sur la question du rapprochement avec le Front national[16], et il crée la Fédération nationale des Indépendants (FNI)[17],

Pendant une période, il se rapprocha du Front national[18]. Il fut ainsi candidat aux élections législatives de 1988, dans son ancienne circonscription de Mâcon, avec le soutien du FN. Par la suite, il s'éloignera de cette formation. [réf. nécessaire]

Il est président européen de la Fédération mondiale des villes jumelées (1973-1977). En novembre 1974, le bureau permanent en fait le président en exercice de la structure mondiale pour l'année 1975[19].

La place de la mairie de Dompierre-les-Ormes porte son nom.

Ouvrage

  • La Révolution libérale, 1976.

Carrière diplomatique et administrative

Diplômes[3]
Postes successifs
  • 1947 - 1949 : Administration centrale des Affaires étrangères
  • 1949 - 1952 : Attaché d'ambassade en Pologne
  • 1952 - 1954 : Deuxième secrétaire en Égypte
  • 1957 - 1958 : Administration centrale (personnel)

Carrière politique

Fonctions ministérielles

  • 1958 - 1961 : Chef adjoint de cabinet de Maurice Couve de Murville (ministre des Affaires étrangères)
  • 1961 - 1967 : Chef de cabinet de Maurice Couve de Murville (ministre des Affaires étrangères)
  • 1967 - 1968 : Directeur de cabinet d'André Bettencourt (secrétaire d'État aux Affaires étrangères)
  • 1968 - 1969 : Secrétaire d'État chargé de la Fonction publique
  • 1969 - 1971 : Secrétaire d'État chargé de la Fonction publique et des Réformes administratives
  • 1971 - 1972 : Secrétaire d'État auprès du Premier ministre chargé de la Fonction publique
  • 1972 - 1973 : Secrétaire d'État auprès du Premier ministre chargé de la Fonction publique et des services de l'Information, puis Ministre de l'Information
  • 1973 - 1974 : Ministre de la Fonction publique
  • 1975 - 2007 : Ministre plénipotentiaire honoraire

Mandats électoraux

Distinctions

Notes et références

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. « Biographie Philippe Malaud Diplomate (E.R.), Homme politique », sur www.whoswho.fr (consulté le )
  3. « M. Philippe Malaud », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  4. Secrétariat générale de la Présidence et service communication de l'Assemblée nationale, « Les gouvernements et les assemblées parlementaires sous la Ve République », sur http://www.assemblee-nationale.fr/, (consulté le )
  5. Bourdon, Jérôme, (1957- ...)., Histoire de la télévision sous de Gaulle, Bry-sur-Marne/Paris, Presses des Mines-Paristech, impr. 2014, cop. 2014, 352 p. (ISBN 978-2-35671-080-2 et 2-35671-080-9, OCLC 892954922, lire en ligne), p. 334
  6. « " La Révolution libérale " de Philippe Malaud », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  7. Opérations du GIGN
  8. « Élection européenne 1979 », sur www.france-politique.fr (consulté le )
  9. Jean-Yves Camus et René Monzat, Les Droites nationales et radicales en France : répertoire critique, Lyon, Presses universitaires de Lyon, , 526 p. (ISBN 2-7297-0416-7), p. 351.
  10. Mathias Bernard, « L’opposition de droite après l’alternance de mai-juin 1981 », Histoire@Politique, vol. 1, no 28, , p. 97-107 (DOI 10.3917/hp.028.0097).
  11. « Les gueulantes de Philippe Malaud », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  12. Antenne 2 / Jean-Louis Lescene, « L'extrême droite en France en 1983 », sur www.ina.fr, (consulté le )
  13. « Élus élections européennes 1984 », sur www.france-politique.fr (consulté le )
  14. « Élus élections européennes 1984 », sur france-politique.fr
  15. Jean-Pierre Rissoan, Traditionalisme et révolution Volume 2 : Les poussées d'extrémisme des origines à nos jours - Volume 2 : du fascisme au 21 avril 2002, , 416 pages (ISBN 978-1-4092-7757-6), p. 232
  16. « Fédération Nationale des Indépendants (FNI) — France Politique », sur www.france-politique.fr (consulté le )
  17. « Philippe Malaud », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  18. Cohen, Philippe., Le Pen : une histoire française, , 548 p. (ISBN 978-2-221-12383-6 et 2-221-12383-2, OCLC 819716299, lire en ligne)
  19. « M. Philippe Malaud est élu à la présidence de la Fédération mondiale des villes jumelées », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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