Philippe Roth
Philippe Roth, né le dans le quartier de Bléville du Havre et mort le à Paris[1],[2], est un promoteur sportif français, spécialisé dans l'organisation de combats de boxe anglaise. Il a été secrétaire de la Fédération des sociétés de natation et de sauvetage en 1920.
Ne doit pas être confondu avec Philip Roth.
Philippe Roth | |
Philippe Roth, directeur du Premierland, 1912 | |
Fiche d’identité | |
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Nom de naissance | Philippe Louis Roth |
Nationalité | France |
Naissance | Le Havre |
Décès | Paris |
Activité | Arbitre et promoteur de boxe anglaise |
Dernière mise à jour : 27 février 2018 | |
Biographie
Philippe Roth, originaire du Havre, est gymnaste, nageur, sauveteur. Il s'intéresse au football naissant. Deux anciens lutteurs qui tiennent une brasserie place de l'Arsenal, offrent des spectacles de boxe anglaise vers 1895. Philippe Roth devient organisateur, il a une salle à lui, dans un café du port où il commence à « sortir des vedettes ». La boxe anglaise se répand ; on commence à donner des séances en 1900 puis la fédération française de boxe est fondée en 1903. Philippe vient à Paris, ne trouve pas à qui parler, entreprend une tournée en province, où l'organisateur est à la fois le charpentier du ring, le caissier, le manager, le soigneur, le speaker[3].
Vers 1908, il revient à Paris où cette fois il a plus de chance et ouvre les portes du « Paris Boxing Club », salle de la Gaîté Parisienne[4], 34 boulevard Ornano, où une compétition de « novices » attire 120 amateurs en 1910. Pendant quelque temps, il fait de sa salle une pépinière de boxeurs amateurs et professionnels. Puis il s'essaye à Montmartre, le « Ring de Butta-Park » en plein air, dans le parc de la Belle-Gabrielle[note 1]. On s'y amuse beaucoup mais ses recettes sont maigres et le sport est décevant. Alors il émigre au quartier latin, y fonde le « Lutèce Boxing Club » dont le sort n'est pas plus heureux [3].
Sur le modèle du Wonderland, il fonde avec la collaboration de Émile Maitrot le Premierland, ouvert en novembre 1911, dans la salle d'un restaurant au 8 avenue de Clichy, à Paris[5] ; puis le Premierland passe de l'avenue de Clichy à l'Élysée Montmartre, 72 Boulevard Rochechouart[6]. On y voit défiler Georges Carpentier, Charles Ledoux, Eugène Criqui, Marcel Moreau, Hogan, Jack Johnson, Bernard, Badoud, et Eugène Stuber.
Roth et Maîtrot ouvrent le« Palais de la boxe », le , à l'angle du 60 boulevard de Sébastopol et du 8 rue aux Ours, au 2e étage du Palais des fêtes de Paris[4].
En 1917, Philippe Roth organise des soirées hebdomadaires dans sa salle de la rue Vivienne, salle qu'il abandonne bientôt pour le Cercle Hoche, rue Daru[7]. Après la Première Guerre mondiale, Roth s'installe un moment au Cercle Hoche. Puis Christmann se retire ; lui offre de prendre la succession du gymnase du faubourg Saint-Denis. Le hangar sombre au sol de sable, parsemé d'agrès, devient la salle claire, aérée, à température variable du Central sporting club[3]. il en reste le gérant jusqu'en 1941[8]. Il organise des matchs de boxe en association avec Jack Dangoise en 1926[9].
Quelques combats sont organisés au Vel' d'Hiv' en 1940 par Philippe Roth.
Bibliographie
Sylvain Ville, Le théâtre de la boxe : Histoire sociale de la boxe anglaise professionnelle à Paris (et à Londres) (1880-1930), Université Paris-Ouest-Nanterre-La-Défense, coll. « Thèse de doctorat », .
Notes
- Au coin de la rue Cortot et de la rue des Saules
Références
- Archives de Paris 18e, acte de décès no 4205, année 1942 (vue 8/31)
- « Le Temps » nécrologie du 3 octobre 1942 sur Gallica
- « Le Matin » du 12 mars 1941 sur Gallica
- André Rauch, « Mises en scène du corps à la Belle Époque », Vingtième Siècle, revue d'histoire, no 40, , p. 33-44 (lire en ligne).
- « Le Radical » du 13 novembre 1911 sur Gallica
- « La Culture physique » du 15 septembre 1912 sur Gallica
- « Match, l'intran » du 1er mars 1932 sur Gallica
- « Le Matin » du 5 septembre 1941 sur Gallica
- « Le journal » du 8 mars 1926 sur Gallica
Liens externes
Images externes | |
Christian boxeur, Roth manager, Caradec boxeur, 1911 | |
MM. Roth et Grandjean, managers de boxe, causant, 1919
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