Philippe d'Alençon

Philippe d'Alençon de Valois, dit le cardinal d'Alençon (né en 1338/1339 et mort le ) est un archevêque et un cardinal français du XIVe siècle de l'Église catholique romaine.

Philippe d'Alençon de Valois
Biographie
Naissance 1338/1339
Brie
Décès
Rome[1] (Italie)
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par le
pape Urbain VI
Titre cardinalice Cardinal-prêtre de Sainte-Marie-du-Trastevere
Cardinal-évêque de Sabina
Cardinal-évêque d'Ostie et Sabina
Évêque de l'Église catholique
Patriarche d'Aquilée
Administrateur de l'archevêché métropolitain d'Auch
Patriarche titulaire latin de Jérusalem
Archevêque de Rouen
Évêque de Beauvais
Autres fonctions
Fonction religieuse
Chanoine de Chartres
Archidiacre de Brie
Fonction laïque
Lieutenant-général de Normandie

.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Philippe II d'Alençon est le second fils de Charles de Valois, comte d'Alençon, frère du roi de France Philippe VI de Valois, et de Marie de la Cerda, comtesse de Biscaye[1],[2]. Il est le frère cadet de Charles III d'Alençon, archevêque de Lyon et le frère aîné de Pierre II d'Alençon, comte d'Alençon. Il est également le frère utérin de Louis d'Évreux, comte d'Étampes[1].

Philippe devient chanoine de Chartres en 1351 et archidiacre de Brie[2] avec prébende à la cathédrale de Meaux et à Langres en 1356[1]. Il est nommé par le pape Innocent VI, grâce au soutien du roi mais surtout de sa mère, évêque de Beauvais le [1]. Il prend possession du siège le [2]. Il n'est pas encore consacré qu'il est transféré archevêque de Rouen le [1]. Le Dauphin le fait lieutenant général en Normandie dès son arrivée à Rouen[1].

À la suite d'un différend après l'excommunication d'Oudard d'Attainville (bailli de Rouen et fils illégitime de Charles V) et de sa famille, sa condamnation devant le Parlement et la saisie des biens de l'Église et ses biens personnels, l'accusation de son ralliement au roi de Navarre, il se réfugie à la cour pontificale[1]. À l'été 1375, le roi Charles V de France le pardonne mais doit quitter l'archevêché de Rouen[1]. Il est nommé patriarche titulaire latin de Jérusalem du à 1379 tout en administrant l'archevêché métropolitain d'Auch[2].

Le cardinalat

En 1377, après un rapprochement avec le roi, il est proposé au patriarcat d'Aquilée que le pape Grégoire XI refuse[1]. En 1378, il soutient l'élection d'Urbain VI, qui le crée cardinal-prêtre le [1], du titre de Sainte-Marie-du-Trastevere[2]. Il est nommé cette même année archiprêtre de la basilique du Vatican[2]. En janvier 1379, il abandonne l'administration de l'archevêché d'Auch[1]. Il est nommé légat pontifical en Flandres en 1379[1]. Il opte le pour le titre cardinalice de Sabina et devient patriarche d'Aquilée en 1381 ce qui provoque des agitations dans le Frioul et conduit Urbain VI en 1388, à lui conférer le titre de cardinal-évêque d'Ostie, puis légat dans le Saint Empire en 1389[1]. Il ne participe pas au conclave qui élit pape Boniface IX et est de retour à Rome le [2]. En 1391, il participe au procès en canonisation de sainte Brigitte de Suède[2]. Il devient doyen du Collège des cardinaux en février 1394[2].

Il meurt à Rome le à Rome et inhumé dans la basilique Sainte-Marie-du-Trastevere de Rome, dans un tombeau avec gisant[1],[2], œuvre de Giovanni d'Ambrogio.

Ascendance

Héraldique

Blasonnement :
d'azur, semé de fleur de lys d'or, à la bordure de gueules, besantée d'argent[3].
Commentaires : blason de Philippe d'Alençon dans la sacristie nord du palais des papes d'Avignon

Notes et références

  1. Vincent Tabbagh (préf. Hélène Millet), Fasti Ecclesiae Gallicanae 2 Diocèse de Rouen : Répertoire prosopographique des évêques, dignitaires et chanoines des diocèses de France de 1200 à 1500, Turnhout, Brepols, , 447 p. (ISBN 978-2-503-50638-8, LCCN 98229968), p. 107-109
  2. The Cardinals of the Holy Roman Church: Consistory of September 18, 1378 (I)
  3. Arnaud Bunel, Armorial illustré des Archevêques de Rouen, v.1.1, 2010.

Voir aussi


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