Pierre-Nicolas Perrée-Duhamel
Pierre-Nicolas Perrée - dit Perrée-Duhamel, né le à Granville (Manche), et mort le [1] à Mortain (Manche), est un homme politique français.
Membre du Tribunat | |
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Régent de la Banque de France | |
Membre du Conseil des Anciens | |
à partir du | |
Député aux États généraux de 1789 | |
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Maire de Granville | |
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Naissance | |
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Décès | À Mortain |
Surnom |
Perrée-Duhamel |
Nationalité | |
Allégeance | |
Activité | |
Parentèle |
Jean Perrée-Duhamel (cousin) Louis Perrée (petit-fils) |
Distinctions |
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Biographie
Origines et famille
Membre de la famille Perrée, illustre lignée granvillaise de corsaires et de négociants, Pierre-Nicolas Perrée est le fils de René-Jean Perrée, seigneur de Grandpièce et du Hamel, armateur et maire de Granville[2].
Débuts sous l'Ancien Régime
Comme son père, Pierre-Nicolas Perrée est armateur et négociant à Granville. Juge-consul à Granville (1779-1782), ville dont il devient maire sur nomination du Roi du au , devenant alors pour deux années prieur-consul.
Révolution française
Le , il participe à la rédaction du cahier de doléances du Tiers-État puis devient Chef de la légion de la Garde nationale de Granville de à , et Président du Comité de surveillance sous la Terreur[3].
Il est élu au conseil des Anciens le 24 vendémiaire an IV[4]. Partisan du coup d'État du 18 brumaire, il est nommé par Bonaparte au Tribunat le 4 nivôse an VIII jusqu'à la suppression de celui-ci en 1807[4]. Brièvement régent au sein du Conseil général de la Banque de France (VIe siège) entre le et le [3], il intègre la Cour des Comptes le [5] en qualité de conseiller-maître.
Pierre-Nicolas Perrée présente successivement ses vœux à Louis XVIII en 1814, à l'Empereur durant les Cent-Jours, et à nouveau au Roi à l'avènement de la Seconde restauration[6].
Il était commandeur de la Légion d'honneur (25 prairial XII) et chevalier d'Empire ()[4], avec les armes : D'argent à l'ancre bouclée d'azur ; à la fasce brochante de gueules chargée du signe des Chevaliers légionnaires qui est de gueules chargé de l'étoile d'argent[2].
Descendance
Son fils, Nicolas François Louis, né le à Granville, marié avec Clémence Tellier, petite-fille de Joseph Marie Vial — caissier du remboursement des billets de la Banque de France — a été négociant et banquier à Paris[2].
Il est le cousin de Jean Perrée-Duhamel, né le à Granville, négociant-armateur et échevin de Granville, député aux États généraux de 1789[7], officier municipal de Granville sous la Révolution puis adjoint au maire de Granville au moment du retour de Louis XVIII[3].
Notes et références
- Certaines sources, tel Todisco, mentionnent le 16
- Christian Lebrument, Généalogie des Perrée, Section généalogique de l'association artistique de la Banque de France
- Romuald Szamkiewicz, Les Régents et censeurs de la Banque de France nommés sous le Consulat et l'Empire. Genève : Droz, 1974
- « Pierre-Nicolas Perrée-Duhamel », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Umberto Todisco, Le personnel de la cour des comptes (1807-1830), Paris, 1969
- Emmanuel Prunaux, Les dirigeants sous le Consulat et l'Empire, 2006
- Plusieurs sources, dont Todisco et le Dictionnaire des parlementaires, font une confusion entre les deux cousins, attribuant à Pierre-Nicolas le rôle de constituant
Voir aussi
Bibliographie
- A Reulos, « Une vieille famille granvillaise, les Perrée-Duhamel », in Le Pays de Granville,
- Michel Reulos, « La juridiction consulaire de Granville », in Le pays de Granville, 1949
- Charles de La Morandière, Histoire de Granville, Bayeux, 1947
Liens externes
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