Pierre-Yves Hénin

Biographie

Famille

  • Stéphane Hénin (1910-2003), agronome et pédologue. De son mariage en avec Huguette de Saint-Genys (1904-1995), naissent quatre enfants[2],[3] :
    • Patrick Hénin, général de brigade aérienne. De son mariage avec Bibiane Malcor Deydier de Pierrefeu, naissent trois enfants[3].
    • Christian Hénin. De son mariage avec Anne Triniac, naissent quatre filles[3].
    • Jean-François Hénin (1944), homme d'affaires français. De son mariage avec Michèle Morel, naissent quatre enfants[2].
    • Pierre-Yves Hénin (1946), économiste et historien français. De son mariage avec Martine Auclair, naissent quatre enfants[4],[3], dont :

Son fils Nicolas Hénin est enlevé et retenu otage en Syrie du au . Il a été président de l'université Panthéon-Sorbonne-Paris 1.

Cursus universitaire

Au terme d'études à la faculté de droit et de sciences économiques de Paris, il a obtenu son doctorat en sciences économiques en 1970[5], soutenu une thèse complémentaire[6] et passé le concours d’agrégation de l’enseignement supérieur en 1971 (rang : 1er)[7].

Carrière universitaire

De 1968 à 1971, Pierre-Yves Hénin a été chargé de recherche à l'ISEA et au CNRS. Il a été professeur à l'université d'Orléans, de 1972 à 1975, puis à l'université Panthéon-Sorbonne (Paris 1) de 1975 à 2009, date à laquelle il prend sa retraite comme professeur émérite[8].

Responsabilités pédagogiques et administratives

Dès 1968, Pierre-Yves Hénin a contribué au débat sur la réforme des études d’économie à l’université. Au cours de sa carrière, il a été conduit à exercer diverses responsabilités administratives, notamment comme directeur de l'UER, puis de l'UFR de sciences économiques de l'Université Panthéon-Sorbonne de 1978 à 1982 puis de 1985 à 1990, et comme vice-président du conseil scientifique de cette université de 1982 à 1989 et de 1993 à 2004. Il a été responsable de diverses formations de l’université : de 1980 à 2000, du DEA « analyse macroéconomique et modélisation », ainsi que de 1985 à 1996 du magistère d'économie[9] de l'université Panthéon-Sorbonne (magistère commun à l'EHESS et à l'École normale supérieure).

En , il a été élu président de l'université Panthéon-Sorbonne, fonction exercée jusqu’en . Comme président de Paris 1, il a notamment négocié la participation de cette université à l’École d'économie de Paris[10] ainsi qu’au campus Condorcet[11].

Activités et responsabilités scientifiques

Sur le plan scientifique[12], Pierre-Yves Hénin s’est toujours inscrit dans la perspective de la synthèse néo-classique, qui considère que l’on peut utiliser les outils des mainstream economics (en) pour étudier les défaillances des marchés, ainsi que les politiques de stabilisation ou de régulation nécessaires. Dans les années 1970 et 1980, il a été un des promoteurs français[13] de la théorie des déséquilibres[14]. Dans les années 1990, il a impulsé des travaux[15] visant à adapter la théorie américaine des cycles réels pour y intégrer des éléments de la nouvelle économie keynésienne.

En 1974, il a fondé le Centre de recherche MAD de l'université Paris-I (MAD : « macroéconomie et analyse des déséquilibres »), unité de recherche associée au CNRS no 926, qu’il a dirigé jusqu’en 1990. Investi dans les applications des méthodes quantitatives à la politique économique, il en a été appelé en 1991, et jusqu’en 2004, à la direction du Centre pour la recherche économique et ses applications (CEPREMAP), organisme dépendant alors du Commissariat général du Plan. Parallèlement à son activité de recherche, Pierre-Yves Hénin s’est investi dans diverses sociétés scientifiques :

  • à l'Association européenne d'économie (European Economic Association), comme membre élu du comité exécutif (1988 – 1992) ;
  • à l'Association française de Sciences économiques, en particulier comme vice-président (1994-1995) et président[16] (1995-1997).

Depuis son départ à la retraite en 2009, il se consacre à des recherches sur les premiers mois de la Première Guerre mondiale. Il est notamment l'auteur d'un ouvrage de référence consacré au plan Schlieffen et ses perceptions en France et en Allemagne.

Avec Ahmet Insel, il propose le concept de National-capitalisme autoritaire (NaCA) pour rendre compte des régimes qui associent une économie capitaliste avec des pratiques politiques autoritaires, justifiées par un discours nationaliste ou identitaire.


Publications

  • (en) Macrodynamics: Fluctuations and Growth, Londres, Routledge and Kegan Paul, 1986. Traduction de Macrodynamique : fluctuations et croissance, Paris, Economica, 1re éd. 1979, 2e éd. 1981
  • Études sur l'économie en déséquilibre, Paris, Economica, 1980 (coordination et contribution)
  • Croissance et accumulation du capital en déséquilibre, Paris, Economica, 1982 (codirection et contributions)
  • Déséquilibres en économie ouverte, Paris, Economica, 1985 (codirection et contribution)
  • L'indexation des salaires : fondements et implications macroéconomiques, Paris, Economica, 1987 (codirection et contributions)
  • La persistance du chômage, Paris, Economica, 1993 (coordination et contributions)
  • L'équilibre macroéconomique, Paris, Economica, 1993, 2e édition, 1995
  • (en) Advances in Equilibrium Business Cycles Models, Heidelberg, Springer Verlag, 1995 (coordination et contribution introductive)
  • (en) Should we Rebuild Built-in Stabilizers?, (éd. et contrib.), Kluwer, 1997
  • Le Plan Schlieffen : Un mois de guerre - deux siècles de controverses, Paris, Economica, coll. « Campagne & stratégies » (no 99), , 572 p. (ISBN 978-2-7178-6447-2, présentation en ligne).
  • Le National-Capitalisme autoritaire, une menace pour la démocratie, (avec Ahmet Insel), Saint-Pourçain sur Sioule, Editions Bleu autour, Essais & Cie, 2021, (ISBN 978-2-35848-156-4)

Distinctions

Décorations

Récompenses

  • 1966 et 1967 : lauréat de la faculté de droit et des sciences économiques ;
  • 1970 : prix de thèse de l'Association française de Sciences économiques[17] ;
  • 1996 : « économiste de l'année », catégorie conjoncture, Le Nouvel Économiste.

Notes et références

  1. « Notice d'autorité BNF », sur https://data.bnf.fr/.
  2. Who's Who in France, édition 1998-1999, p. 878.
  3. Bottin Mondain, édition 1992, p. 743.
  4. Who's Who in France, édition 2015, p. 1121.
  5. « Capital, production, circulation monétaire. Le capital financier dans l’analyse de la production et de la croissance »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?) [PDF], sur tel.archives-ouvertes.fr, .
  6. « Pensée formelle et structures causales en sciences économiques », sur HAL archives-ouvertes.fr,
  7. « Liste d'admission au concours d'agrégation de droit et des sciences économiques », Journal Officiel de la République Française, , p. 572
  8. « biographie : Pierre-Yves Hénin », sur https://www.letudiant.fr/, .
  9. « Magistère d'Économie : formation d’excellence depuis 1985 », sur http://magiseco.univ-paris1.fr/.
  10. Sylvie Lecherbonnier, « L'Ecole d'économie de Paris créée "pour que les élites mondiales se forment aussi en France", selon Thomas Piketty » [PDF], sur http://piketty.pse.ens.fr/fr/, .
  11. « Aubervilliers aura son campus universitaire ! », sur http://archives.aubervilliers.fr/, .
  12. Collectif, « Mélanges en l'honneur de Pierre-Yves Hénin », Revue d'économie politique, n°6, novembre-décembre 2012
  13. Pascal Combemale, Introduction à Keynes, La Découverte, , 128 p. (ISBN 978-2-7071-6102-4, lire en ligne), p. 16.
  14. Dominique Bureau, Didier Miqueu et Michel Norotte, « Déséquilibre et modèles macroéconomiques », Économie & prévision, no 65, , p. 3-43 (lire en ligne).
  15. (en) Advances in Business Cycle Research : With Application to the French and US Economies, Pierre-Yves Hénin (présentation en ligne)
  16. « Liste des présidents », sur https://www.afse.fr.
  17. « Les prix de l'AFSE », sur https://www.afse.fr/.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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