Pierre Bourguignon

Pierre Bourguignon est un homme politique français né le à Rouen (Seine-Maritime) et mort le à Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seine-Maritime)[1].

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Pierre Bourguignon

Pierre Bourguignon en 2013.
Fonctions
Député français

(15 ans et 5 jours)
Élection 1er juin 1997
Réélection 16 juin 2002
17 juin 2007
Circonscription 3e de la Seine-Maritime
Législature XIe, XIIe et XIIIe
Prédécesseur Michel Grandpierre
Successeur Luce Pane

(4 ans, 9 mois et 9 jours)
Élection
Circonscription 3e de la Seine-Maritime
Législature IXe (Cinquième République)
Prédécesseur Aucun (scrutin proportionnel)
Successeur Michel Grandpierre

(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Circonscription Seine-Maritime
Législature VIIIe (Cinquième République)

(4 ans, 8 mois et 30 jours)
Élection
Circonscription 3e de la Seine-Maritime
Législature VIIe (Cinquième République)
Prédécesseur Roland Leroy
Successeur Aucun (scrutin proportionnel)
Maire de Sotteville-lès-Rouen

(25 ans et 16 jours)
Prédécesseur René Salmon
Successeur Luce Pane
Conseiller régional de Haute-Normandie

(3 ans et 3 jours)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Rouen (Seine-Maritime)
Date de décès (à 77 ans)
Lieu de décès Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seine-Maritime)
Nature du décès Crise cardiaque
Nationalité Française
Parti politique PSU (1961-1974)
PS (1974-2013)
DVG (2014-2019)

Franc-maçon, il a présidé la Fraternelle parlementaire de 2005 à 2008[2],[3] qui regroupe les frères francs-maçons élus ou fonctionnaires du Parlement.

Biographie

Fils d'Yvonne Gancel et de Maurice Bourguignon, Pierre Bourguignon grandit à Rouen et à Dieppe où il pratique le scoutisme. Après des études au lycée Corneille à Rouen, Pierre Bourguignon milite au Parti socialiste unifié (PSU) de 1961 à 1974[4] dans lequel il s'engage aux côtés de Michel Rocard pour livrer ses premiers combats contre le fascisme[réf. nécessaire] et le colonialisme en Algérie. En 1974, lorsque la direction rocardienne est mise en minorité, il quitte le PSU pour adhérer au Parti socialiste.

Il gagne son premier mandat de député en 1981 dans une circonscription considérée comme un « bastion » du PCF, face à Roland Leroy, figure historique du PCF et alors directeur de L'Humanité. En 1989, il enlève la mairie de Sotteville-lès-Rouen à la droite, victoire qui permet au SIVOM de Rouen de basculer à gauche. Il y est alors un des principaux promoteurs du projet « métrobus » en tant que vice-président chargé des transports.

À Sotteville-lès-Rouen, il met en œuvre une politique de la ville globale en agissant à la fois sur l'urbanisme, l'éducation, le sport et la culture. Il crée le festival des Arts de la rue VivaCité, le premier raid urbain City Raid, les Olympiades Intergénération... Il instaure dès les années 1980 des activités périscolaires dans les écoles sur le temps du midi "Les Ateliers du midi".

Respectant l'accord de désistement républicain, il ne se maintient pas au second tour de l'élection législative de 1993, mais récupère son siège 4 ans plus tard à l'occasion de la dissolution de 1997. Il est réélu député le . Le , il est réélu député, pour la XIIIe législature (2007-2012), dans cette circonscription de Seine-Maritime (3e) avec 66,94 % des suffrages exprimés. Il fait partie du groupe Socialiste, radical et citoyen.

De 1993 à 2008, Pierre Bourguignon préside l'Association des maires ville et banlieue de France (AMVBF)[5]. Depuis 2008 il en est Président d'Honneur, Membre du Bureau. Depuis 2001, il préside le Conseil national de la formation des élus locaux (CNFEL). De 2007 à 2012, il copréside le Forum pour la gestion des villes[6], chargé du Conseil de développement. Il est membre du Comité d'honneur de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité[7]. Par décret du Premier Ministre, Pierre Bourguignon est renouvelé en 2010 au sein du Conseil national des villes. Il en est membre du bureau.

Malgré un contexte personnel très difficile, il est réélu aux élections municipales de dès le premier tour avec près de 60 % des voix dans la commune de Sotteville-lès-Rouen. Quelques jours après sa réélection, il perd son épouse Marie-France des suites d'une longue maladie.

Après 7 ans d'efforts et à force de persuasion, il crée l'Agence d'urbanisme de Rouen et des boucles de Seine et Eure (Aurbse)[8], la 32e en France, dont il devient président lors de l'assemblée générale constitutive le .

Par décret du Président de la République française, il est promu Officier dans l'Ordre national de la Légion d'honneur (promotion du ).

En , au moins 120 militants, dont 10 élus, ont annoncé leur démission du Parti socialiste. Des départs qui font suite à l'exclusion de Pierre Bourguignon, maire de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) qui va conduire aux municipales une liste dissidente[9].

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Parmi les démissionnaires figurent une vice-présidente au conseil régional de Haute-Normandie, un adjoint et huit conseillers municipaux de Sotteville. Selon ces militants, le bureau national du PS a commis « l'irréparable » en excluant Pierre Bourguignon, maire depuis 1989, alors que « depuis trop longtemps la section socialiste ne vit plus démocratiquement ».

Depuis plusieurs années, les divergences politiques se faisaient sentir entre le maire sortant et Luce Pane, 60 ans, députée de la circonscription depuis 2012, et qui avait été désignée comme candidate aux élections législatives par les sections PS de la circonscription (sauf à la section de Sotteville-lès-Rouen où Pierre Bourguignon avait obtenu la majorité) en ayant passé alliance avec le courant fabusien et choisi comme suppléant Frédéric Sanchez maire du Petit-Quevilly et président de la Métropole Rouen Normandie. Une trahison politique qui se renouvellera lors des élections municipales de 2014 où Luce Pane présenta une liste contre le maire sortant.

N'acceptant de se soumettre au vote de la section de Sotteville-lès-Rouen et mettant en avant une décision favorable à son encontre du tribunal administratif (dans laquelle le juge souligne notamment le désinvestissement manifeste de Luce Pane pour son mandat municipal et d'autres manquements), dont il reproche à la rue de Solférino de ne pas avoir tenu compte, Pierre Bourguignon décide de conduire une liste concurrente, à laquelle s'est ralliée la section de Sotteville-lès-Rouen du Parti communiste. Il sera finalement battu à ces élections.

Pierre Bourguignon est mort d'une crise cardiaque le , à Saint-Aubin-lès-Elbeuf, lors d'une réunion des présidents de groupes sans étiquette de la Métropole Rouen Normandie.

Honneurs

Membre honoraire du parlement français et maire honoraire de Sotteville-lès-Rouen.

Décorations

Mandats

  • À partir de 2014, conseiller municipal de Sotteville-lès-Rouen et conseiller à la Métropole Rouen Normandie.

Anciens mandats

Publication

  • Les socialistes et la ville, L'Encyclopédie du socialisme, 2005.

Notes, sources et références

Liens externes

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