Pierre Eloy

Pierre-Lambert Eloy, dit Eloy de Burdinne, né à Namur le et mort à Burdinne le , est un homme politique catholique, agronome et grand propriétaire foncier belge[1].

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Pierre Eloy
Fonctions
Député
Sénateur belge
Biographie
Naissance
Décès
(à 78 ans)
Nationalité
Activité

Biographie

Fils de Pierre Joseph Eloy, docteur en médecine à Futvoie (Yvoir) et de Marie Barbe Malaquin, il épouse en premières noces Marie Catherine Éléonore Gilson de Burdinne, avant d’épouser ensuite Charlotte de Stassart, avec lesquelles il n'a aucun enfant[2]. Ce second mariage lui permet d’obtenir les deux tiers de la seigneurie de Burdinne. Il entretient des relations conflictuelles avec son beau-frère le baron Goswin de Stassart, qui est de tendance politique libérale alors que Pierre Eloy est député catholique[3].

Agronomie

Cet agronome, qui estime l'agriculture comme la plus grande fortune de la Belgique, promeut de façon vivace la culture de la betterave sucrière dans son pays, notamment en Hesbaye[4]. Bien que sa politique de l’agriculture soit assez « progressiste »[5], il s’oppose à la construction des premiers chemins de fer, lors des premières discussions au Sénat.

Il est également un grand propriétaire terrien avec des terres essentiellement situées à Burdinne (167 ha), Lamontzée (65 ha), Avin (6 ha), Hannêche (3 ha), Héron, Ciplet, Ville-en-Hesbaye[6].

Politique

Cet homme politique est membre de la Chambre des représentants (1833-1848) et sénateur de l’arrondissement de Waremme (1848-1855). Il siège également au sein de la chambre de Commission de l’Agriculture, de l’Industrie et du Commerce (1835-1840, 1842-1846), de la commission de la Comptabilité (1835, 1846), de la commission d’Agriculture de Liège (1840-1850), de la commission des Pétitions (1848-1851) et de la Commission des Affaires Étrangères (1848-1854). Par ailleurs, il est membre des États provinciaux de Liège. Il est aussi décordé Chevalier de l’Ordre de Léopold en 1843[7].

Il s’investit de manière considérable dans la commune de Burdinne, dont il devient maire de 1815 à 1836, puis bourgmestre de 1836 à 1850. Il apporte de nombreuses aides à sa commune, notamment un don au bureau de bienfaisance de 7 hectares de terres, dont les revenus sont distribués aux démunis. Il améliore également la voirie communale[8].

Publications

  • Observations critiques et raisonnées sur la loi de péréquation cadastrale, Bruxelles, 1836, 61 p.
  • Opérations du cadastre. Avis aux délégués des communes à l’assemblée cantonale, Namur, 1833, 4 p.
  • Réflexions sur les opérations du cadastre, Namur, 1833, 26 p.

Bibliographie

  • Nicole Caulier-Mathy, Le monde des parlementaires liégeois 1831-1893. Essai de socio-biographies, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 1996 (Histoire quantitative et développement de la Belgique).
  • Jean-Luc De Paepe et Christiane Raindorf-Gérard (sous la dir.), Le Parlement belge 1831-1894. Données biographiques, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 1996.
  • Hervé Douxchamps, « Les châtelains de Burdinne au tournant des XVIIIe et XIXe siècles », in Le Parchemin, no 192, 1977.
  • Marie-Rose Thielemans, Goswin, baron de Stassart 1780-1854. Politique et Franc-maçonnerie, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 2008 (Classe des Lettres).

Notes et références

  1. Nicole Caulier-Mathy, Le monde des parlementaires liégeois 1831-1893. Essai de socio-biographies, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 1996, p. 315 (Histoire quantitative et développement de la Belgique).
  2. Hervé Douxchamps, « Les châtelains de Burdinne au tournant des XVIIIe et XIXe siècles », in: Le Parchemin, no 192, 1977, p. 353.
  3. Marie-Rose Thielemans, Goswin, baron de Stassart 1780-1854. Politique et Franc-maçonnerie, Bruxelles, Académie royale de Belgique, 2008, p. 686 (Classe des Lettres).
  4. H. Douxchamps, op. cit., p. 353, 355.
  5. Ibid., p. 353.
  6. Ibidem, p. 354.
  7. N. Caulier-Mathy, op. cit., p. 320 ; Jean-Luc De Paepe et Christiane Raindorf-Gérard (sous la dir.), Le Parlement belge 1831-1894. Données biographiques, Bruxelles, Académie Royale de Belgique, 1996, p. 298-299.
  8. H. Douxchamps, op. cit., p. 355.
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