Pierre de Villiers (militaire)
Pierre Le Jolis de Villiers de Saintignon, dit Pierre de Villiers, est un militaire français, né le à Boulogne (Vendée). Général d'armée, il est chef d'État-Major des armées de 2014 à 2017, après avoir été major général des armées (2010-2014). Il démissionne de ses fonctions en 2017 à la suite d'un désaccord sur le budget des armées françaises.
Pour les articles homonymes, voir Pierre de Villiers et Saintignon.
Chef d'état-major des armées | |
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Major général des armées | |
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Pierrick Blairon (d) | |
Chef du cabinet militaire du Premier ministre | |
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Jean-Marc Denuel (d) |
Naissance | |
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Nom de naissance |
Pierre Le Jolis de Villiers de Saintignon |
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Allégeance | |
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Depuis |
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Père | |
Fratrie |
Philippe de Villiers Bertrand de Villiers Emmanuel de Villiers (d) |
Arme | |
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Grade militaire |
Général d'armée (depuis ) |
Conflit | |
Distinctions | Liste détaillée Médaille de l'OTAN Commandeur de l'ordre national du Lion du Sénégal Commandeur de la Legion of Merit Ordre de la Valeur Ordre pro Merito Melitensi Médaille de l'OTAN pour l'ex-Yougoslavie (d) Commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne Croix du combattant Médaille de la Défense nationale Officier de l'ordre national du Mérite Croix de la Valeur militaire Grand officier de la Légion d'honneur () |
Biographie
Famille
Il est le frère cadet de Philippe de Villiers, ancien ministre et député, fondateur du Puy du Fou[1], et de Bertrand de Villiers, dirigeant d'entreprise.
Marié à 31 ans, il est père de six enfants[2].
De 1973 à 2003
Après deux années de classe préparatoire (« corniche ») au Prytanée national militaire de La Flèche, Pierre de Villiers est admis à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1975 (promotion Capitaine Henri Guilleminot). Il entre à la fin de sa formation dans l'arme blindée et cavalerie et rejoint l'école d'application de sa spécialité à Saumur (promotion Lieutenant Charles de Foucauld)[3]. Il est chef de peloton de chars AMX-30 au 2e régiment de dragons à Haguenau dans le Bas-Rhin dès 1978[4].
Il est ensuite entre 1979 et 1987 au 4e régiment de dragons de Mourmelon (équipé également de chars AMX-30). Il commande l'escadron d’éclairage divisionnaire de la 7e division blindée (EED7) au camp du Valdahon dans le Doubs.
Il est également à trois reprises instructeur des sous-officiers et des officiers à l'École de cavalerie de Saumur en Maine-et-Loire[4].
En 1989-1990, il est stagiaire à l'École supérieure de guerre (103e promotion de l'ESG) puis, en 1990-1991, stagiaire au Cours supérieur Interarmées (XLIIe session du CSI).
Puis il est nommé comme chef de corps du 501e-503e régiment de chars de combat à Mourmelon-le-Grand dans la Marne[4]. En juin 1999, il commande pendant cinq mois le bataillon d'infanterie mécanisée de la brigade Leclerc, entrée en premier au Kosovo avec l'opération KFOR[4]. Pendant douze ans, il est en poste à Paris à l'état-major de l'Armée de terre, puis à l'inspection de l'Armée de terre et membre de la direction des affaires financières du ministère de la Défense[4].
De 2003 à 2008
De septembre 2003 à juin 2004, il est auditeur au Centre des hautes études militaires et à l'Institut des hautes études de Défense nationale. Adjoint au chef de cabinet militaire du Premier ministre le , il est promu général de brigade le . Il est nommé commandant de la 2e brigade blindée et commandant d'armes de la place d'Orléans le [4], fonctions qu'il occupe jusqu'au . Parallèlement, de à , il commande le Regional Command Capital (RCC) qui regroupe 2 500 militaires de 15 nationalités différentes[4] lors de la guerre d'Afghanistan.
De 2008 à 2014
Il est nommé chef du cabinet militaire du Premier ministre à compter du [4], fonction qu'il occupe jusqu'en , date à laquelle il est remplacé par Bernard de Courrèges d'Ustou.
En , il se voit promettre le poste de chef de l'état-major du président de la République, avant que celui-ci décide de nommer le général Benoît Puga[5].
Par décret du , il est nommé aux fonctions de major général des armées[6].
De 2014 à 2016
Le , il devient chef d'État-Major des armées, succédant à l'amiral Édouard Guillaud[7]. Chargé des ripostes contre l'État islamique après les attentats du , il juge que les nécessaires actions militaires contre cette entité ne peuvent à elles seules garantir la paix et la sécurité, tout en appelant à conforter les moyens de l'Armée française[8],[9].
Il coordonne les opérations extérieures Barkhane au Sahel, Sangaris en République centrafricaine et Chammal en Syrie et en Irak. Il est également chargé de l'opération intérieure à caractère antiterroriste, Sentinelle.
En , il s'exprime en faveur de l'augmentation du budget des armées, demandant sa hausse progressive pour le porter de 1,7 à 2 % du produit intérieur brut (PIB) avant la fin du prochain quinquennat, en 2022[10],[11].
Année 2017
En , durant la campagne présidentielle, Pierre de Villiers exprime de nouveau le souhait de voir porter le budget de la Défense à 2 % du PIB en 2022 — ce qui correspond à une augmentation d'environ trois milliards d'euros par an[12]. Le candidat Emmanuel Macron s'engage quant à lui à atteindre progressivement 2 % à l'horizon 2025[13].
Désaccord sur le budget militaire
Le , dans le cadre d'une réduction globale des dépenses publiques, Gérald Darmanin annonce que le budget de la Défense respectera l'enveloppe votée par le parlement et sera réduit de 850 millions d'euros pour l'année 2017[14]. Le lendemain, Pierre de Villiers expose son désaccord devant la commission de la Défense de l’Assemblée nationale ; « Je ne me laisserai pas baiser comme ça » lance-t-il[15]. Ces propos sont tenus à huis clos, mais une fuite est rapportée par le journal Le Monde[14].
Le , lors du traditionnel discours aux armées, le président de la République, Emmanuel Macron, réaffirme son intention de porter le budget de la Défense à 2 % du PIB. En rappelant « je suis votre chef », il rejette les critiques sur l'effort d'économie prévu et ajoute qu'« il n'est pas digne d'étaler certains débats sur la place publique »[16] […] « Les engagements que je prends devant nos concitoyens et devant les armées, je sais les tenir. Et je n'ai à cet égard besoin de nulle pression et de nul commentaire »[17]. Selon Pierre Servent, expert en stratégie militaire, « c'est la première fois qu'un président de la République fait une déclaration aussi brutale vis-à-vis de son chef d'État-Major des armées[18] ». Le même jour, Le Figaro publie une tribune de Pierre de Villiers dans laquelle, selon le quotidien, « il plaide […] pour le respect scrupuleux des engagements pris à l'égard du budget de la défense nationale »[19].
La situation semble s'apaiser le , avec le traditionnel défilé où le président et le général de Villiers paradent ensemble dans le même véhicule.
Démission
Le soir du , le chef d'État-Major réitère ses critiques sur sa page Facebook en écrivant « Parce que la confiance expose, il faut de la lucidité. Méfiez-vous de la confiance aveugle ; qu’on vous l’accorde ou que vous l’accordiez. Elle est marquée du sceau de la facilité »[17]. Dans Le Journal du dimanche du , Emmanuel Macron ouvre la porte à une possible éviction du chef d'État-Major : « La République ne marche pas comme cela. Si quelque chose oppose le chef d'état-major des armées au président de la République, le chef d'état-major des armées change »[20]. La question d'une démission du chef d'État-Major — acte inédit sous la Ve République[21] — est posée, d'après le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner[réf. nécessaire].
D'après les journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme, Emmanuel Macron aurait néanmoins tenté de dissuader Pierre de Villiers de démissionner, assortissant ses propos d'une promesse de poste offrant des émoluments conséquents. L'intéressé aurait considéré cette proposition "insultante"[22].
Pierre de Villiers démissionne de ses fonctions le mercredi [23] ; ce « fait sans précédent depuis 1958 » est, selon Le Monde, un événement historique[24]. Sa décision est annoncée par un communiqué reproduit intégralement sur le site web de FrancetvInfo[25]. Il publie simultanément sur internet une « lettre à un jeune engagé » dans laquelle il précise être « indéfectiblement attaché à [s]on pays et à ses armées[26] ». Dans la même journée, le général François Lecointre est nommé pour le remplacer[27] en étant à cette fin élevé au rang de général d'armée.
Le général Pierre de Villiers quitte le ministère des Armées le jour même sous les applaudissements des civils et des militaires, lesquels forment pour l'occasion une haie d'honneur jusqu'à sa voiture[28],[29].
Réactions et commentaires
Pour l'historien Philippe Vial, Emmanuel Macron « a sifflé la fin de la partie pour tout le monde, administration de Bercy, parlementaires et militaires, tous ceux qui sont entrés dans un jeu de pression ces dernières années en n’en faisant qu’à leur tête en dépit des arbitrages présidentiels »[30]. Selon Ouest France, en le remettant publiquement au pas, Emmanuel Macron a pris le risque de faire passer un acte d’autorité pour une humiliation et pour une limite posée au droit de s’exprimer[31].
Le président de la commission des affaires étrangères du Sénat, Christian Cambon (LR), déplore que les propos du général de Villiers aient pu sortir de la commission de l’Assemblée nationale, où les débats sont tenus à huis clos, ce fait représentant, pour lui, un « grave risque pour la démocratie » dans la mesure où il est nécessaire que les personnalités auditionnées puissent s'exprimer librement, parler « en vérité »[32]. Le député Jean-Luc Mélenchon (FI) publie une vidéo dans laquelle il considère comme « incroyable » que le président « admoneste publiquement le chef d’État-major des armées alors qu'il faisait son devoir en répondant aux questions des députés » ; il ajoute que « ce n'était pas au général de Villiers de payer pour cet abus », se référant à la violation du huis clos à la suite de l'audition du général de Villiers[33]. Le député Olivier Faure (PS) dénonce, dans une question au gouvernement, une « violation des droits du Parlement »[34]. Jean-Jacques Bridey, président (LREM) de la commission de la Défense — qui, selon lelab.europe1.fr, « n'est « pas loin » de penser la même chose que Villiers » — affirme qu'« en aucun cas ce n'était une remise en cause ni de l'autorité ni des choix du président de la République »[35]. Selon L'Express, « la classe politique est à l'unisson contre Macron »[36].
Fin juillet 2017, la cote de popularité du président Emmanuel Macron chute de 10 points dans une enquête Ifop. La démission de Pierre de Villiers constitue le premier facteur de cette baisse de popularité pour Bruno Cautrès du CEVIPOF et pour le sondeur Bruno Jeanbart[37].
Servir
Pour expliquer sa démission, Pierre de Villiers écrit un livre, intitulé Servir (Fayard) publié le et vendu à 130 783 exemplaires en France[38]. Il y décrit les restructurations imposées aux armées au cours des dernières années et ses relations avec Emmanuel Macron[39].
Intégration d'une société de conseil
Huit mois après sa démission, le 3 avril 2018, Pierre de Villiers intègre le Boston Consulting Group (BCG)[40], un cabinet de conseil classé parmi les leaders mondiaux de la stratégie d'entreprise. Selon le BCG, Pierre de Villiers est recruté pour « sa riche expérience en matière d'analyse des situations et des risques, de transformation des organisations et d'efficacité opérationnelle »[41]. Il quitte cette fonction en 2021[42].
Prises de position
En novembre 2018, Pierre de Villiers se déclare favorable à la création d'une armée européenne si cette armée s'appuie sur les États[43],[44].
En , il publie un nouveau livre intitulé L’Équilibre est un courage (Fayard) où il dresse un constat de l’état de la France en 2020 en y intégrant des propositions[45].
Il déclare dans Le Figaro, à la suite de l'assassinat de Samuel Paty commis le par un ressortissant russe à Conflans-Sainte-Honorine, soutenir « la [fermeture] des mosquées islamistes, [l'expulsion] des imams radicaux et [la reprise] de contrôle [des] frontières nationales »[46].
En novembre 2020, Le Figaro rapporte des rumeurs d'une possible candidature de Pierre de Villiers à l'élection présidentielle de 2022[47].
Distinctions
Décorations françaises
- Grand officier de la Légion d'honneur[48]
- Officier de l'ordre national du Mérite
- Croix de la Valeur militaire avec une citation
- Croix du combattant
- Médaille de la Défense nationale, échelon or avec une citation à l'ordre de l'armée
- Médaille de la jeunesse, des sports et de l'engagement associatif, bronze
- Médaille commémorative française
Décorations étrangères
- Commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne
- Commandeur de la Legion of Merit (États-Unis)
- Commandeur de l'ordre national du Mérite (Niger)
- Commandeur de l'ordre national du Lion du Sénégal[49]
- Officier de l'ordre de la Valeur (Cameroun)
- Officier pro Merito Melitensi (Ordre souverain de Malte)
- Médaille de reconnaissance des forces armées (Gabon)
- Médaille de l'OTAN pour le service en Yougoslavie (OTAN)
- Médaille de l'OTAN pour le service en Kosovo (OTAN)
- Médaille de l'OTAN « Force internationale d'assistance et de sécurité » (OTAN)
Autres distinctions
- Remise des galons de caporal d'honneur des Troupes de marine (en 2014)[50]
- Prix spécial de La Saint-Cyrienne 2018 pour Servir[51]
Publications
Articles connexes
Notes et références
- Antoine Fouchet, « Pierre de Villiers : un homme de confiance à la tête des armées » sur La Croix, 15 janvier 2014.
- Thomas Hofnung, « Pierre de Villiers. L’ami «mili» », Libération.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Archives du capitaine Didier Hallépée.
- Biographie du CEMA, sur le site de l’état-major des armées (consulté le 26 mai 2014).
- Alain Barluet, « Le général Pierre de Villiers, chef d'état-major des armées, a démissionné », Le Figaro, (ISSN 0182-5852, lire en ligne, consulté le ).
- Décret du 11 mars 2010 portant affectation et élévation aux rang et appellation de général d'armée d'un officier général publié au Journal officiel du 12 mars 2010, sur Légifrance (consulté le 26 mai 2014).
- Décret du 16 janvier 2014 portant affectations et élévations d'officiers généraux - M. le général d'armée De Villiers (Pierre), publié au JORF du 17 janvier 2014.
- « L’armée n’envisage pas une victoire militaire contre l’EI « à court terme » », lemonde.fr, (consulté le ).
- Pierre de Villiers, « Gagner la guerre ne suffit pas à gagner la paix », lemonde.fr, (consulté le ).
- « Le chef d’État-Major des armées réclame plus de moyens », sur franceinter.fr, .
- « Le prix de la paix, c’est l’effort de guerre », sur lesechos.fr, .
- Michel Cabirol, « Budget défense : ce que veut le général Pierre de Villiers », sur latribune.fr, (consulté le ).
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- « Pierre de Villiers démissionne, le général François Lecointre le remplace », sur estrepublicain.fr, .
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- « VIDÉO. "Merci" : le vibrant hommage des militaires au général de Villiers », L'express, (lire en ligne, consulté le ).
- Natahalie Guibert, « Démission du général Pierre de Villiers : entre Macron et les armées, récit d’une crise historique », sur lemonde.fr, .
- « Commentaire. Le départ du général de Villiers, un couac majeur », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
- « Cambon s'alarme sur un « risque pour la démocratie parlementaire » », Public Sénat, (lire en ligne, consulté le ).
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- « "Se laisser baiser" par Bercy : le président LREM de la commission de la Défense n'est "pas loin" de penser la même chose que Villiers », sur lelab.europe1.fr, (consulté le ).
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- Alice Bardo, « Popularité d’Emmanuel Macron : « C’est l’une des plus grosses chutes en début d’exercice » », sur publicsenat.fr, (consulté le ).
- Franck Johannès et Solenn de Royer, « Le général Pierre de Villiers ou la tentation d’une percée en politique », sur Le Monde,
- Le général de Villiers explique sa démission fracassante dans un livre, Challenges, 8 novembre 2017
- « Pierre de Villiers rejoint le géant américain Boston Consulting Group », (consulté le )
- « L'ex-chef d'état-major des armées françaises rejoint une entreprise privée », (consulté le )
- « Pierre de Villiers au BCG, c'est fini (Politico) », sur consultor.fr, .
- « Pierre de Villiers : “On meurt pour des valeurs”, pas pour l'UE », sur Valeurs actuelles (consulté le )
- « Pierre de Villiers : «Il faut construire la défense de l'Europe en s'appuyant sur les États» », sur Figaro Live (consulté le )
- « Le général Pierre de Villiers publie un 3e livre: "L'équilibre est un courage" », sur lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr (consulté le )
- Alexandre Devecchio, « Général Pierre de Villiers: «C’est une attaque à l’existence même de notre nation, de notre civilisation» », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- « Pierre de Villiers, les secrets d’une ambition », sur LEFIGARO (consulté le )
- « Décret du 28 juin 2013 portant élévation », sur legifrance.gouv.fr,
- « Le général d’armée Pierre de Villiers en visite officielle au Sénégal : entretiens officiels et rencontre avec les EFS », sur defense.gouv.fr
- « Remise galon de caporal C.E.M.A. », sur Dailymotion, (consulté le ).
- « Prix littéraire de la Saint-Cyrienne », sur Cyr.org (consulté le ).
- « Le général Pierre de Villiers publie un 3e livre: "L'équilibre est un courage" », sur ouest-france.fr, .
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