Pistoia

Pistoie[2] ou Pistoia est une ville d'environ 90 000 habitants, située dans la province de Pistoia, en Toscane (Italie).

Pour les articles homonymes, voir Maëlle Pistoia.

Pistoie
Pistoia

Armoiries

Drapeau

Le campanile sur la place de la cathédrale.
Administration
Pays Italie
Région Toscane 
Province Pistoia 
Maire
Mandat
Tomasi Alessandro
2017-2022
Code postal 51100
Code ISTAT 047014
Code cadastral G713
Préfixe tel. 0573
Démographie
Gentilé pistoiesi (fr) pistoïen/ne
Population 90 288 hab. (31-12-2010[1])
Densité 383 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 56′ 00″ nord, 10° 55′ 00″ est
Altitude Min. 65 m
Max. 65 m
Superficie 23 600 ha = 236 km2
Divers
Saint patron San Jacopo
Fête patronale 25 juillet
Localisation

Localisation dans la province de Pistoia.
Géolocalisation sur la carte : Italie
Pistoie
Géolocalisation sur la carte : Italie
Pistoie
Géolocalisation sur la carte : Toscane
Pistoie
Liens
Site web site officiel

    Toponymie

    La ville s'est longtemps appelée « Pistoria » (en latin, Pistorium, Pistoria, Pistoriae, formes toutes documentées), terme visiblement dérivé du latin pistor désignant celui qui pile le grain, puis un boulanger. On suppose qu'il y aurait eu sur le site une sorte de moulin primitif permettant de broyer les grains pour nourrir à la fois hommes et bêtes. Par la suite, dans le dialecte toscan, le r s'est amuï au contact du yod, d'où la forme moderne Pistoia. Il semble que la ville de Pistoie soit à l'origine du mot français bistouri par l'intermédiaire du latin médiéval pistorensis, utilisé pour désigner une sorte de couteau fabriqué à Pistoie (en italien moderne pistolese). Par contre, la pistole et le pistolet, contrairement à ce qu'on croit parfois, n'ont apparemment rien à voir avec Pistoia : ils viennent de l'allemand Pistole, lui-même emprunté au tchèque pichtol.

    Le nom francisé de la ville est Pistoie.

    Géographie

    La ville de Pistoie est située au pied des Apennins, à 37 km au nord-ouest de Florence, dans le centre de l'Italie. Elle appartient à la région administrative de Toscane et est le chef-lieu de la province de Pistoia, l'une des plus petites d'Italie, créée en 1927 par Mussolini.

    Histoire

    Même si on[Qui ?] n'en a pas vraiment de preuves, on[Qui ?] pense que Pistoie fut d'abord une colonie romaine fondée au IIe siècle av. J.-C. lors des guerres contre les Ligures, avant de devenir un oppidum. Certains vestiges montrent cependant une occupation antérieure des lieux, aussi bien par les Ligures que par les Étrusques.

    En , pendant la maladie du consul Antonius, collègue de Cicéron, Petreius Marcus marcha contre Catilina et écrasa son armée dans la terrible bataille de Pistoïa. Catilina et ses compagnons conspirateurs y furent tués.

    À la fin du Ve siècle, sous domination byzantine, Pistoia avait son propre évêque, preuve du développement de la ville. Même chose plus tard quand la région fut conquise par les Lombards, qui installèrent aussi dans la ville un administrateur royal appelé gastaldo.

    En 1254, Pistoie, ville gibeline, fut conquise par Florence guelfe, mais cela provoqua la division des Guelfes en factions noire et blanche. Pistoia resta sous contrôle florentin, sauf pendant une période brève au XIVe siècle, quand Castruccio Castracani la conquit pour Lucques, et fut officiellement annexée par Florence en 1301. Le poète du XVe siècle Antonio Cammelli est né à Pistoie, d'où son surnom il Pistoia.

    Dans la Divine Comédie, Dante Alighieri a mis dans son Enfer Vanni Fucci, personnalité célèbre de Pistoie à la fin du XIIIe siècle. Il le place dans le septième bolge du huitième cercle (le malebolge), là où se trouvent les voleurs d'objets sacrés tourmentés par des serpents. Vanni Fucci avait en effet dérobé des objets dans la sacristie de la cathédrale, laissant condamner un innocent à sa place. De plus, il faisait partie des Guelfes noirs, tandis que Dante appartenait à la faction des blancs, une raison de plus pour l'envoyer en enfer.

    De 1720 à 1725, le peintre Giovanni Domenico Ferretti, originaire d'Imola, séjourne à Pistoie pour réaliser des fresques pour des églises, telles que la Basilique Notre-Dame de l'humilité et le Couvent des S.S. Annunziata. Celles de la coupole du dôme de Pistoia lui sont également attribuées. Il décore aussi les Palais Marchetti et Amati Cellesi, ainsi que la Villa Puccini. Entre 1730 et 1750, il travaille à l'Église Santi Prospero e Filippo (it)[3].

    Du 18 au , se tint à Pistoie un synode janséniste rassemblé par Scipione de' Ricci, évêque de la ville, avec l'approbation de Léopold Ier, grand-duc de Toscane et l'un des chefs du joséphisme. Ce synode fut suivi d'un concile tenu à Florence en 1787. Les décisions du synode et du concile furent condamnées par le pape Pie VI dans sa bulle Auctorem fidei du .

    Économie

    Les industries traditionnelles y sont celles du cuir et de la dentelle.

    Administration

    Les maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    28 mai 2002 12 juin 2007 Renzo Berti DS  
    12 juin 2007 En cours Renzo Berti PD  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Hameaux

    La ville de Pistoia est composée de plusieurs hameaux : Badia a Pacciana, Bargi, Bonelle, Bottegone, Botro, Canapale, Chiodo, Chiazzano, Chiesina Montalese, Cireglio, Collina, Capostrada, Candeglia, Gello, Le Grazie, Le Piastre, Masiano, Orsigna, Piazza, Piteccio, Pontelungo, Pontenuovo, Pracchia, Ramini, San Felice, Sammommè, Santomato, Saturnana, Spazzavento, Valdibrana, Vicofaro, Vivaio, Sant'Agostino, Torbecchia, Nespolo, Le Querci, Le Fornaci.

    Communes limitrophes

    Agliana, Cantagallo (Prato), Granaglione (Bologne), Lizzano in Belvedere (Bologne), Marliana, Montale, Piteglio, Porretta Terme (Bologne), Quarrata, Sambuca Pistoiese, San Marcello Pistoiese, Serravalle Pistoiese

    Évolution démographique

    Habitants recensés

    Culture

    Personnalités liées à la ville

    Monuments

    La cathédrale ou « Duomo » de Pistoie.

    Pistoie présente un quartier médiéval bien préservé.

    La grande Piazza del Duomo, aligne des immeubles originaux et est le théâtre, en juillet, des « joutes de l'ours » (Giostra dell'Orso).

    La Giostra dell'Orso se déroule chaque 25 juillet, jour de la fête catholique de saint Jacques le Majeur patron de la ville, et voit s'affronter les quatre quartiers de la ville (dits Rioni) qui sont ceux du Grifone (Griffon), du Leon d'Oro (Lion d'Or), du Drago (Dragon) et du Cervo Bianco (Cerf blanc). Trois cavaliers de chaque quartier (plus une réserve) s'affrontent en duel sur 18 tours. Les meilleurs cavaliers de ces quartiers, lancés à une allure effrayante, doivent frapper avec des lances une cible tenue par un mannequin ayant l'aspect d'un ours. Le quartier ayant engrangé le plus de points gagne la joute et reçoit le Palio (l'étendard) pour l'année. Le meilleur cavalier reçoit lui le Speron d'Oro (l'éperon d'or) pour sa performance.

    La première cathédrale de San Zeno brûla en 1108, mais fut rebâtie pendant le siècle suivant, et reçut des améliorations jusqu'au XVIIe siècle. Elle est plus connue sous le nom de Duomo, du fait de la présence d'un dôme roman du XIIe siècle, avec campanile et portique du XIVe. Son point le plus remarquable est l'autel de saint Jacques, pièce d'argenterie commencée en 1287, mais qui ne fut pas terminée avant le XVe siècle. Les diverses sections du retable contiennent 628 figures, le total pesant près d'une tonne  saint Jacques le Majeur était devenu le patron de Pistoia, depuis qu'une partie de ses reliques avait été acquise par la ville en 1143.

    L'Ospedale del Ceppo.

    Le centre-ville contient environ une douzaine d'églises et d'immeubles médiévaux, parmi lesquels :

    Équipements culturels

    Jumelages

    Articles connexes

    Notes et références

    1. (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
    2. Nom usuel francophone selon la division francophone du Groupe d’experts des Nations unies pour les noms géographiques de l'ONU : Pistoie.
    3. Sandro Bellesi, « Notices biographiques », dans Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti, Paris, Éditions Place des Victoires, (ISBN 2-84459-006-3), p. 644.
    4. (it) Franco Mariani, « Beato Lorenzo da Ripafratta Sacerdote domenicano », sur Santi e Beati, (consulté le ).
    5. (it)église de Tau
    6. (en) Biographie Musée Thyssen Bornemiscza.
    7. Annuaire des villes jumelées

    Liens externes

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