Pola Raksa
Pola Raksa est une actrice polonaise, née à Lida (aujourd'hui en Biélorussie) le . Elle était très populaire en Pologne dans les années 1960 et 1970.
Pour les articles homonymes, voir Pola.
Biographie
Après la Seconde Guerre mondiale qui voit l'annexion de sa région d'origine à l'Union soviétique, la famille Raksa s'installe à Leśnica (pl), un quartier de la ville de Wrocław[1].
La carrière artistique de Pola débute dans les années 1950, quand elle est remarquée par un journaliste du magazine Dookoła Świata (pl) dans un bar. Il prend des photos de la jeune fille, qui sont publiées dans le magazine comme « la Fille de la semaine »[2].
Après avoir achevé sa scolarité secondaire au lycée n° 1 de Wrocław (pl), elle commence à étudier à l'université de sa ville les lettres polonaises (en), avant de s'inscrire à l'École nationale de cinéma de Łódź. Avant même d'avoir obtenu son diplôme, en 1964, elle fait ses débuts sur scène. De 1964 à 1968, elle joue au Teatr Powszechny (pl) à Łódź, puis à Varsovie, au Teatr Współczesny (pl)[2].
Parallèlement au tournage de nombreux films, elle joue en effet régulièrement au théâtre, commençant par le rôle de Juliette dans Roméo et Juliette de Shakespeare, celui de Mary Warren (en) des Sorcières de Salem d'Arthur Miller ou Agnès de L'École des femmes de Molière à Łódź, ou dans des pièces de Sławomir Mrożek, George Bernard Shaw, Alfred de Musset, Tolstoï, Thomas Stearns Eliot, Pavel Landovský, Ernest Bryll (pl), Strindberg, Max Frisch, Bertolt Brecht, Oscar Wilde[3] et apparaît régulièrement au théâtre télévisé notamment dans les pièces déjà citées et dans Antigone de Sophocle, Michel Fermaud, Patrick Quentin, Alain-Fournier, Ingmar Bergman, etc.[3],[4].
Pola Raksa a été récompensée par de nombreux prix et distinctions en Pologne et à l'étranger.
En 2003, les lecteurs du quotidien Super Express la désignent comme la meilleure de toutes les actrices polonaises blondes[5].
Après avoir mis fin sa carrière d'actrice au cinéma (en 1986, définitivement en 1993) puis au théâtre (1999), elle devient active comme styliste, notamment de vêtements, scénographe et peintre sur des matériaux non conventionnels[6]. Elle a été chroniqueuse de mode pour le journal Rzeczpospolita[2].
Filmographie
- 1960 : Szatan z siódmej klasy (pl), de Maria Kaniewska (en) d'après le roman de Kornel Makuszyński : ses débuts au cinéma
- 1960 : Rzeczywistość (pl) d'Antoni Bohdziewicz (en) d'après le roman de Jerzy Putrament
- 1963 : Ich dzień powszedni (pl) (Leur jour ordinaire) d'Aleksander Ścibor-Rylski (pl)
- 1964 : Panienka z okienka (pl) de Maria Kaniewska d'après le roman de Jadwiga Łuszczewska
- 1964 : Pas de divorce de Jerzy Stefan Stawiński
- 1964 : Le Manuscrit trouvé à Saragosse (Rękopis znaleziony w Saragossie) de Wojciech Has d'après le roman de Jan Potocki
- 1965 : Cendres (Popioły) d'Andrzej Wajda
- 1966 : Nocturne (lv) (en russe Ноктюрн, en letton Noktirne), film soviétique (letton) où elle joue le rôle d'une infirmière française, Yvette
- 1966 : Czterej pancerni i pies (« Quatre tankistes et un chien ») de Konrad Nałęcki (pl) et Andrzej Czekalski (pl), série télévisée où elle tient dans plusieurs épisodes le rôle récurrent de la jolie sergente russe Marusia Ogoniok (pl), petite amie du mitrailleur Janek interprété par Janusz Gajos
- 1966 : Bicz Boży (pl) (Le Fléau de Dieu, littéralement Le Fouet de Dieu) de Maria Kaniewska (musique de Wojciech Kilar)
- 1967 : Paryż-Warszawa bez wizy (pl) (Paris-Varsovie sans visa)
- 1967 : Zosia (ru), film soviétique qui lui a valu le prix du magazine Sovietski Ekran au Festival international du film de Moscou
- 1968 : Przygoda z piosenką de Stanisław Bareja
- 1970 : Oszlopos Simeon[7], film hongrois de Károly Esztergályos (hu)
- 1970 : Pogoń za Adamem (pl) (À la poursuite d'Adam) de Jerzy Zarzycki (pl)
- 1973 : Hószakadás[8] (Chute de neige) film hungaro-bulgaro-polonais de Ferenc Kósa
- 1979 : Aria dla atlety (pl) de Filip Bajon (Aria pour un athlète)
- 1980 : Nic nie stoi na przeszkodzie[9] (Il n'y a pas d'obstacle) d'Hubert Drapella (pl)
- 1982 : Illusions perdues (Elveszett illúziók) de Gyula Gazdag d'après Illusions perdues[10] de Balzac
- 1986 : Tulipan (La Tulipe) (pl) série télévisée
- 1993 : Uprowadzenie Agaty (pl) (L'Enlèvement d'Agata) de Marek Piwowski (en)
Notes et références
- (pl) « Fiche sur Pola Raksa », sur Wirtualna Polska,
- (pl) Justyna Kobus, « Twarz, za którą “każdy by się zabić dał”. Pola Raksa kończy 75 lat.| Ce visage pour lequel “tout le monde se serait fait tuer”. Pola Raksa a 75 ans », sur TVN24,
- (pl) Encyclopédie du théâtre polonais, « article Pola Raksa », sur Encyclopédie du théâtre polonais (consulté le )
- (pl) « Les rôles de Pola Raksa au Teatr Współczesny », sur Teatr Współczesny (consulté le )
- (pl) Sonia Miniewicz, « Pola Raksa: piękność zapomniana | Pola Raksa : la beauté oubliée », sur Onet.pl,
- (pl) Anna Tabola, « Nie ma jak polska blondynka... », sur Ziemia Lidska Polskie | pismo historyczno- krajoznawcze na Białorusi,
- (en) Oszlopos Simeon sur l’Internet Movie Database
- (en) Hószakadás sur l’Internet Movie Database
- (en) Nic nie stoi na przeszkodzie sur l’Internet Movie Database
- (en) Illusions perdues sur l’Internet Movie Database
- (pl)/(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu des articles intitulés en polonais « Pola Raksa » (voir la liste des auteurs) et en anglais « Pola Raksa » (voir la liste des auteurs).
Liens externes
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque nationale de Pologne
- Bibliothèque nationale de Pologne
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- Bibliothèque nationale tchèque
- WorldCat
- Photos de Pola Raksa
- (en) Pola Raksa sur l’Internet Movie Database
- Portail du cinéma
- Portail de la Pologne