Pontoise-lès-Noyon
Pontoise-lès-Noyon est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France.
Pontoise-lès-Noyon | |||||
L'église. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Oise | ||||
Arrondissement | Compiègne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Noyonnais | ||||
Maire Mandat |
Jacques Soufflet 2020-2026 |
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Code postal | 60400 | ||||
Code commune | 60507 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Pontoisiens, Pontoisiennes | ||||
Population municipale |
451 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 69 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 33′ 12″ nord, 3° 02′ 58″ est | ||||
Altitude | Min. 37 m Max. 59 m |
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Superficie | 6,58 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Noyon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Noyon | ||||
Législatives | Sixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Oise
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Pontoise-lès-Noyon est un village-rue situé sur la rive gauche de l'Oise. La plupart des constructions sont étalées le long de la D934 qui va de Noyon à Soissons. Un ruisseau, le Ru de Belle Fontaine, sur lequel existait un moulin à eau en 1750, traverse le village du sud-est au nord-ouest.
Le hameau de Couarcy se trouve au sud-ouest, également sur la rive gauche de l'Oise.
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ribecourt », sur la commune de Ribécourt-Dreslincourt, mise en service en 1976[7] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 738,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, dans le département de l'Aisne, mise en service en 1933 et à 31 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Pontoise-lès-Noyon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Noyon dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (50,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36,7 %), prairies (33,1 %), terres arables (13,7 %), zones urbanisées (7,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,5 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Pontoise signifie tout simplement pont-sur-l'Oise. l'ajout de -lès-Noyon est apparu au début du XVIIIè puis le nom est redevenu Noyon et c'est en 1884 que le conseil municipal a demandé, pour différencier le village de la ville de Pontoise située à 200 km en aval, de revenir au nom de Pontoise-lès-Noyon [21].
Histoire
Déjà à l'époque gallo-romaine, le village situé sur la voie romaine de Samarobriva (Amiens) à Suessionum (Soissons) est mentionné sous le nom de Pons-Lsarœ (Pont-sur-l'Oise) [22]. Le pont probablement en pierre qui permettait à cette important voie de communication de franchir la rivière fut détruit et c'est un bac qui permettait de traverser l'Oise. En 1481, c'est l'évêque de Noyon qui percevait les droits de péage. Les habitants des villages alentour, comme la Rüe d'Orone, le Marché aux pourceaux, la Rüe la Vacquerie, Morlancourt, Pontoise, Cearcy..., étaient exemptés de péage moyennant chaque année une somme de deux deniers parisis ou un pain. En 1724, le tarif du péage était fixé avec beaucoup de précision: trois deniers par personne à pied, neuf par personne à cheval, six deniers par cheval, mulet ou âne chargé, trois deniers par bœuf ou vache, deux deniers par mouton, un denier par cochon [23]. Le village a beaucoup souffert des crues de l'Oise, notamment en 1658. Sur les murs de l'église, on pouvait lire les inscriptions suivantes :En 1726, grand débordement. en 1818, la rivière a débordé le et le 7 septembre [24].
Première Guerre Mondiale
Dès le début du mois de , le village, comme toute la région, est occupé par l'armée allemande et restera loin du front qui se stabilisera à une vingtaine de kilomètres à sud-ouest vers Lassigny et Ribécourt-Dreslincourt jusqu'au début de 1917. Pendant 30 mois les habitants vivront sous le joug des occupants qui réquisitionnent des pièces dans les habitations, le matériel, la nourriture et obligent hommes et femmes à travailler dans les champs pour nourrir les soldats du front. En , lors du retrait des Allemands sur la ligne Hindenburg,le village est évacué par l'ennemi [25]. Contrairement à d'autres villages des environs qui ont été systématiquement détruits, Pontoise subit peu de dégradations: les ennemis se sont contentés de saccager l'église sans la détruire [26]. Le secteur passe sous contrôle allié et sera de nouveau repris par l'ennemi lors de l'offensive du printemps de . C'est au cours de cette période que les bombardements feront de nombreux dégâts à la mairie, à l'église et aux habitations. Le pont sur l'Oise sera égalemnet dynamité. Ce n'est que début que le secteur sera définitivement repris. Après l'Armistice, peu à peu les habitants revinrent s'installer à Pontoise. Pour eux commença une longue période de plus de dix ans de reconstruction des habitations (maisons provisoires), des fermes, des bâtiments publics, des routes.
Politique et administration
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2019, la commune comptait 451 habitants[Note 8], en diminution de 4,65 % par rapport à 2013 (Oise : +1,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,8 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 227 hommes pour 227 femmes, soit un taux de 50 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Lieux et monuments
- Le clocher de l'église a la particularité d'être muni (sur deux de ses faces) d'un cadran d'horloge surdimensionné par rapport à la tradition et surmontant la date de 1924, gravée en saillie dans un cartouche. Chaque angle de la face antérieure de l'édifice est décoré par un ange debout et tenant un livre, encadrant cette date. Dessous, le haut du portail est en demi-cercle et orné de la mention « Venite adoremus ».
Galeries
Panorama du bourg depuis les berges de l'Oise. Entrée du village Le clocher de l'église reconstruite en 1924. La Grande Rue.
Cartes postales antérieure à 1914
L'église avant 1914. La rue principale et l'église en 1908. Le pont suspendu sur l'Oise avant 1914. la Grande Rue en 1911. La Grande Rue en 1911. Le café-restaurant vers 1910.
Cartes postales d'après 1914
La mairie en 1918. Vue du village vers 1920. Le pont sur l'Oise en reconstruction vers 1920. Le pont provisoire à gauche et le pont suspendu vers 1925. La Grande-Rue en reconstruction en 1925. La Grande Rue et le monument aux morts vers 1932.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
- « Station Météo-France Ribecourt - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Pontoise-lès-Noyon et Ribécourt-Dreslincourt », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Ribecourt - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Pontoise-lès-Noyon et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Noyon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Rapports et délibérations du Conseil général / Département de l'Oise » , sur Gallica, (consulté le ).
- « Notice historique et statistique sur les communes de l'arrondissement de Compiègne » , sur Gallica, (consulté le ).
- « Arrêt du conseil d'Etat qui confirme le Sr évêque et comte de Noyon dans un droit de bac sur la rivière d'Oise, au pont de Pontoise-lès-Noyon » , sur Gallica, (consulté le ).
- « Notice historique et statistique sur les communes de l'arrondissement de Compiègne » , sur Gallica, (consulté le ).
- http://www.carto1418.fr/target/19170316.html
- « Les monuments français détruits par l'Allemagne : enquête entreprise par ordre de M. Albert Dalimier, sous-secrétaire d'état des Beaux-Arts / Arsène Alexandre,... » , sur Gallica, (consulté le ).
- « Stéphane Ziéba arrête », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- « Pontoise-lès-Noyon », Cartes de France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Pontoise-lès-Noyon (60507) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de l'Oise (60) », (consulté le ).
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