Porajmos

Les termes Porajmos, Porrajmos (littéralement « dévorer »), Samudaripen, génocide tsigane et holocauste rom désignent les persécutions envers les Roms pendant la Seconde Guerre mondiale, en Allemagne nazie, dans les territoires qu'elle occupe et chez ses alliés[1]. Leurs proportions furent telles que la majorité des historiens les considèrent comme constitutives d'un processus génocidaire. Les Roms sont démographiquement la seconde population européenne victime d'une extermination familiale et raciale (après les Juifs d'Europe)[2].

Un groupe de Roms à Asperg, en Allemagne, rassemblés par les autorités du Reich pour être déportés, le .

En raison du nomadisme qui concerne beaucoup d'entre eux, et qui les marginalise dans une société sédentaire, les Roms ont été surveillés de près et fichés par la majeure partie des États européens, et ce dès la fin du XIXe siècle, ce qui a facilité les actions violentes menées contre eux.

Il est difficile de mesurer l'ampleur de ce génocide[3], des historiens estiment que le nombre des victimes se situe entre 195 800 et 240 150 personnes. Mais ce nombre devrait se situer entre 300 et 500 000, augmentant à mesure que des archives et des fosses sont découvertes[4], bon nombre des victimes n'ont pas été comptées et ne pourront probablement pas l'être[5]. À l'époque, aussi, de nombreux Roms de Roumanie, Bulgarie, Yougoslavie, n'étaient pas inscrits à l'état-civil de leur pays respectif, ce qui explique le flou de l'estimation finale des victimes Roms. Le chiffre de 1 000 000 de morts Roms au moins, avancé par certains historiens ne peut ainsi pas être prouvé, d'autant plus que les crimes étaient souvent perpétrés dans des espaces fermés, ou très isolés, sans observateurs ou témoins étrangers.

Les victimes du Porajmos ont été longtemps oubliées des historiens, et confondues avec les asociaux. En Europe, la reconnaissance de ce génocide est tardive. Le chancelier allemand Helmut Schmidt le reconnaît formellement en 1982.

Terminologie

Certains Roms de Russie et des Balkans protestent contre l'utilisation du terme « porajmos ». Dans plusieurs dialectes, ce mot est un synonyme de Poravipe qui signifie « viol ». Ils proposent l'utilisation du terme samudaripen en remplacement[6], et les activistes roms de Russie, celui de Kali Traš[7], littéralement « Terreur noire », au sens de terreur fasciste.

Le terme porajmos fut introduit dans la littérature par l'universitaire et militant rom Ian Hancock, au début des années 1990[8]. Un autre terme, samudaripen est revendiqué par Marcel Courthiade, un linguiste qui a créé la forme standard de romani utilisée en Roumanie. Hancock objecte que ce terme n'est pas conforme à la langue rom[8].

Persécutions du Troisième Reich

En Allemagne (1933-1945)

Carte des persécutions envers les Roms (1939-1945).

De 1933 à 1936 les Roms sont internés dans les camps de concentration de Dachau et de Buchenwald pour « insociabilité ».

Avant même l'arrivée au pouvoir des nazis, les Roms sont surveillés par les autorités. Dès leur arrivée au pouvoir (1933) les nazis s'intéressent de près aux Roms. Pour eux, il s'agit de définir une « race » tsigane[9] afin de l'éliminer de la société allemande au nom de la pureté raciale, quoique les Roms sont reconnus être d'origine indienne et donc « aryenne ».

En 1936, ils chargent un tsiganologue converti au nazisme en 1933, le Dr Robert Ritter, de recenser tous les Roms d'Allemagne. Robert Ritter s'établit à Munich où il a déjà 19 000 dossiers. Pour les compléter il a besoin des dossiers du plus éminent tsiganologue généalogiste d'Allemagne, le Dr Sigmund Wolff de Magdebourg. Or, ce dernier n'est pas nazi et refuse de communiquer ses dossiers, jusqu'au jour où tout lui est confisqué par le ministère de l'Intérieur du Reich sur injonction du Dr Gercke, qui transfère au Dr Ritter toute la saisie. En 1937, le Dr Ritter est rattaché au ministère de l'hygiène raciale de Berlin. En , le Dr Ritter compte 20 000 Tsiganes ou métis, au printemps 1942 il arrive à 30 000[10]. Il distingue sur des critères ethno-physiques les « purs tziganes » et les « métissés ». Les experts raciaux du Reich reconnaissent que les Roms forment une des dernières populations indo-européennes, mais ils affirment qu'ils ont été corrompus par le métissage[11] et qu'ils menacent la société allemande qui doit éviter tout mélange. Selon une idée commune (et fausse) à l'époque en Allemagne, deux groupes de Roms étaient réputés « racialement purs » (non mélangés et donc aryens) : les Sinti (~13 000 en 1939) et les Lalleri (1 017 en 1942)[12].

Les grandes villes d'Allemagne créent entre 1933 et 1935, sans ordre supérieur[13] des camps d'internement des Roms. À partir de 1936, Arthur Nebe, placé sous l'autorité d'Himmler est chargé de la politique nazie contre les Roms. C'est lui qui est à l'origine de l'ordre de « prévention contre le crime ». Grâce au fichage des Roms, les arrestations systématiques commencent à partir de 1938. En la loi raciste « contre le danger tsigane » est promulguée : il s'agit d'isoler les Roms du peuple allemand afin d'éviter tout mélange (métissage). Est considéré comme Tsigane quiconque a au moins un grand-parent rom. Les tortures des jeunes filles dans le camp de Ravensbrück et les méthodes pour stériliser les femmes roms témoignent des persécutions[14]. Les Roms non métissés (les Sinti et les Lalleri) ont un passeport brun, les métis ont un passeport bleu ciel, les nomades un passeport gris. Théoriquement, les Roms purs devaient être préservés et isolés mais, en fait, on retrouve beaucoup de Sinti et Lalleri dans les chambres à gaz des camps de concentration, et il est évident que, durant la guerre, savoir si tel ou tel Tsigane était « racialement pur » ou non était le cadet des soucis des fonctionnaires allemands : en tant que Tsiganes ou assimilés, ils étaient condamnés d'avance. De plus, même si ces Tsiganes « purs » officiellement ne devaient pas être assassinés, on les destinait à la stérilisation forcée quand même ; ce qui fait que la politique de génocide s'appliquait à eux aussi finalement. Abattus, gazés ou stérilisés, les Tsiganes d'Allemagne étaient condamnés à disparaître.[réf. nécessaire]

Dans l'Europe occupée (1939-1945)

Dans les zones de l'Europe occupées par les Allemands, le destin des Roms varie d’un pays à l’autre, selon les circonstances locales. Les nazis internaient généralement les Roms et les déportaient ensuite en Allemagne ou en Pologne pour les soumettre au travail forcé et pour les assassiner (chambres à gaz). Beaucoup de Roms de Pologne, de Belgique, des Pays-Bas, de Yougoslavie et d'Albanie sont abattus ou déportés dans les camps de la mort et exterminés.

En France, les autorités avaient pris des mesures restrictives à l’encontre des Roms avant même l'occupation allemande du pays. Le gouvernement de Vichy organisa leur internement dans des camps familiaux comme Jargeau, Montreuil-Bellay ou Saliers. Les Roms français ne sont cependant pas déportés (sauf ceux des départements du Nord et du Pas-de-Calais rattachés au gouvernement militaire allemand de Bruxelles).

Les premières estimations allaient de 100 000 à 1 500 000 morts[15] ; les estimations gouvernementales officielles établies après guerre dans les livres blancs parlent de 500 000 morts[16] ; les historiens Kenrick et Puxon[17] parlent de 219 700 morts ; Bernadac ajoute les Roms tués alors qu'on les prenait pour des Juifs, ou ceux qui arrivaient à cacher leur identité rom, il arrive au total de 240 150 morts au moins[18]. Ce qui fait que sur un million de Roms avant guerre, les Allemands et leurs alliés auraient exterminé de 25 à 50 % de tous les Roms européens.

Persécutions dans les pays alliés à l'Allemagne nazie

Plaque en mémoire des Roms, Sinti et gens du voyage morts en camps d'extermination (Rome, Italie).

Italie

Contrairement aux Juifs italiens, les Roms ont été victimes de discrimination de la part de l'Italie fasciste dès le début du régime. En 1926, Benito Mussolini ordonna l'expulsion de tous les « Tsiganes étrangers » et, à partir de , des Roms de nationalité italienne furent détenus dans des camps pré-désignés, passés ensuite sous contrôle allemand. L'impact de l'occupation allemande sur les Roms en Italie a été peu étudié. Le nombre de Roms morts dans les camps italiens ou déportés dans des camps de concentration nazis est incertain[19]. Le nombre de décès pendant la totalité de la période fasciste italienne est également inconnu, mais on estime que ce chiffre dépasse plusieurs milliers.

Estimations chiffrées

Plusieurs spécialistes proposent des estimations chiffrées du génocide des Roms. Sont reproduites ici celles de Ian Hancock, citées dans History of the Holocaust: a handbook and dictionary[20], celles de Donald Kendrick et Grattan Puxon, dans The destiny of Europe's Gypsies paru en 1972 en Angleterre, et celles de Christian Bernadac dans L'Holocauste oublié. Le massacre des Tsiganes paru en 1980 :

Estimations de la population rom d'avant guerre et de la population rom massacrée
Pays Population
avant la guerre
Population
massacrée
Selon Hancock (1994) Selon Kenrick et Puxon (1972) Selon Bernadac (1980)[21]
Autriche 11 200 6 500 6 500 6 800
Belgique 600 352 500 400
Bohême-Moravie 13 000 5 500 6 500 6 000
Croatie 28 500 28 000 28 000 27 000
Estonie 1 000 1 000 1 000
France 42 000 14 000 15 000
Allemagne 20 000 15 000 15 000
Pays-Bas 300 à 500 200 500
Hongrie 100 000 28 000 28 000 32 000
Italie 25 000 2 000 1 000 1 500
Lettonie 1 000 à 5 000 1 000 2 500
Lituanie 1 000 1 000 1 000
Luxembourg 200 200 200
Pologne 50 000 13 000 35 000
Roumanie 300 000 36 000 36 000 33 000
Serbie 60 000 12 000 10 000 à 20 000 16 000
Slovaquie 80 000 2 000 1 000 3 000
URSS 100 000 30 000 30 000 35 000
Espagne et Grèce - - 150 50
Total 833 800 195 800 219 700 240 150

Les chiffres de Kenrick et Puxon et ceux de Hancock sont similaires, excepté pour la Belgique où ils donnent 500 morts (100 de plus), la Slovaquie 1 000 morts (moitié moins), la Pologne 35 000 (22 000 de plus), la Lettonie 2 500 morts sur 5 000 (cf. rapport de Kochanowski, 1946[source insuffisante]), l'Italie 1 000 morts (moitié moins), les Pays-Bas 500 morts sur 500, la France 15 000 sur 40 000, la Bohême-Moravie 6 500 morts. Bernadac[21], par rapport à Hancock, compte 300 morts de plus en Autriche, 50 de plus en Belgique, 500 de plus en Bohême-Moravie, 1 000 de moins en Croatie, 4 000 de plus en Hongrie, 500 de moins en Italie, 3 000 de moins en Roumanie, 4 000 de plus en Serbie, 1 000 de plus en Slovaquie, 5 000 de plus en URSS, et ajoutait aussi 150 Espagnols et 50 Grecs (non représentés dans le tableau).

Ces estimations sont sous estimées, en Europe, le nombre de victimes de ce génocide devrait se situer entre 300 et 500 000[4]. Par exemple, en Autriche, Gerhard Baumgartner considère que 89 % des Roms et des Sintis n'ont pas survécu au IIIe Reich[4]. À mesure que des archives et des fosses sont découvertes, les chiffres augmentent mais nous ne saurons probablement jamais le nombre de victimes du génocide des Roms.

Après la Seconde Guerre mondiale

En France (sauf pour l'Alsace Moselle), les Roms ne sont pas déportés puis tués au camp d'Auschwitz comme dans les autres pays occupés par l'Allemagne, mais retenus dans des camps d'internement français (et de façon partielle, faute de recensement de cette population). Une partie d'entre eux ne voit sa libération qu'au-delà de la capitulation allemande du 8 mai 1945 (jusqu’en 1946[22]) car les autorités françaises du Gouvernement provisoire à la Libération, comme celles de Vichy, souhaitent les sédentariser et les « socialiser ». C'est d'ailleurs pourquoi les camps de nomades étaient des camps familiaux où les familles étaient rassemblées et les enfants scolarisés[23].

En Allemagne, comme le dit l'Encyclopédie de la Shoah :

« Après la guerre, la discrimination contre les Tsiganes ne cessa pas, la République fédérale d'Allemagne décida que toutes les mesures prises contre les Tsiganes avant 1943 étaient une politique légitime de l’État et ne nécessitaient pas de réparations. L'incarcération, la stérilisation et même la déportation étaient considérées comme une politique légitime… Le chancelier allemand Helmut Kohl reconnut formellement la réalité du génocide des Tsiganes en 1982. Mais à cette date, la plupart des victimes susceptibles de toucher des réparations conformément à la loi allemande étaient déjà mortes[24]. »

Reconnaissance

La stèle construite sur la tombe commune des victimes du massacre de Szczurowa en 1956 constitue le premier mémorial à la mémoire des victimes roms du Porajmos.

Le Porajmos n’a pas encore été reconnu comme génocide malgré la commémoration par le Parlement européen du « génocide des Roms » lors d'une session plénière le mercredi à Bruxelles ; son président, Jerzy Buzek, a notamment fait remarquer dans son discours que « le soixante-sixième anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz-Birkenau nous rappelle que les Roms furent la troisième minorité parmi les victimes. Malheureusement, cette réalité n'est pas connue de tous les Européens[25]. »

L'Allemagne reconnaît sa responsabilité historique en 1982[4].

En France, le député Frédéric Dutoit a présenté pour la première fois en 2007 une proposition de loi visant à la reconnaissance du génocide tzigane par l'Allemagne nazie et à l'instauration d'un jour commémorant les victimes de ce génocide[26]. En , le sénateur Robert Bret a déposé la même proposition au Sénat[27]. Ensuite le député Jean-Jacques Candelier et plusieurs de ses collègues ont déposé le une proposition de loi[28],[29]. Le sujet du génocide tsigane reste très peu enseigné en France.[réf. souhaitée]

En , l’État franchit un premier pas vers la reconnaissance de la participation de la France à l'internement des Tziganes, le secrétaire d'État aux anciens combattants Hubert Falco l'évoquant lors d’une Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et d'hommage aux « Justes » de France[30]. Le président de la République François Hollande reconnaît la responsabilité dans l’internement de Roms de 1940 à 1946 du régime de Vichy, lors d’une cérémonie d’hommage sur le site d’un ancien camp à Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire), le plus grand des 31 camps gérés par les autorités françaises, dans lesquels furent internés entre 6 000 et 6 500 nomades[4],[30].

La journée européenne de commémoration du génocide des Roms se tient le . Elle est reconnue officiellement depuis 2015 par le Parlement européen[31]. Sa date fait écho à la « Zigeunernacht » (la Nuit des Tsiganes, en français) : la nuit du 2 au , les nazis ont décidé la liquidation du camp des Roms d'Auschwitz-Birkenau, assassinant près de 3 000 personnes[31].

Victimes connues

Notes et références

  1. Coquio, p. 1206.
  2. Georges Bensoussan (dir.), Jean-Marc Dreyfus (dir.), Édouard Husson (dir.) et al., Dictionnaire de la Shoah, Paris, Larousse, coll. « À présent », , 638 p. (ISBN 978-2-03-583781-3), p. 557.
  3. « Samudaripen, le génocide des Tsiganes », Le Monde diplomatique, (lire en ligne, consulté le ).
  4. Florence Aubenas, « Ceija Stojka : à la découverte d’une artiste rom et déportée », lemonde.fr, (consulté le ).
  5. « Claire Auzias entretien : le génocide des Tziganes - vidéo Dailymotion : 39e minute et suivantes », sur Dailymotion, (consulté le ).
  6. Voir sur dosta.org.
  7. Voir sur romanykultury.info.
  8. Ian Hancock, On the word Porrajmos.
  9. Lire l'intégralité du dossier Hubert.
  10. Bernardac, I, p. 53-54.
  11. Dictionnaire de la Shoah, p. 558.
  12. Bernardac, I, p. 48.
  13. Dictionnaire de la Shoah, p. 559.
  14. Le génocide des Tsiganes par les nazis.
  15. Christian Bernardac, L'Holocauste oublié, tome II, p. 262.
  16. Idem.
  17. Donald Kenrick et Grattan Puxon, The destiny of Europe's Gypsies, 1972, Londres, page ?.
  18. Bernardac, idem, p. 265.
  19. Giovanna Boursier, « Project Education of Roma Children in Europe: The Nazi Periodin Italy », Conseil de l'Europe (consulté le ).
  20. AJ Edelheit & H Edelheit, History of the Holocaust: a handbook and dictionary, p. 458, Westview Press, 1994
  21. t.  II, p. 264-265, 1980.
  22. Denis Peschanski, La France des camps, l'internement 1938-46, page ?[source insuffisante].
  23. L'internement des Tsiganes en France 1940-1946 - Marie-Christine Hubert.
  24. « Le génocide des Tsiganes européens, 1939-1945 » dans Encyclopédie de la Shoah, United States Holocaust Memorial Museum, page ?.
  25. Jerzy Buzek, « Allocution de M. Buzek sur la reconnaissance par l'Union européenne du génocide des Roms pendant la Seconde Guerre mondiale », .
  26. « Proposition de loi tendant à la reconnaissance du génocide tzigane pendant la Seconde Guerre mondiale », sur Assemblée nationale (consulté le ).
  27. « Proposition de loi tendant à la reconnaissance du génocide tzigane pendant la Seconde guerre mondiale » (consulté le ).
  28. Qui sera renvoyée à la Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République, selon l'annonce qui a été mise en ligne le à 17 h sur le site de l'Assemblée nationale
  29. PROPOSITION DE LOI tendant à la reconnaissance du génocide tzigane pendant la Seconde Guerre mondiale
  30. Florence Aubenas, « La France admet sa responsabilité dans l’internement de Tsiganes de 1940 à 1946 », lemonde.fr, (consulté le ).
  31. « En mémoire des Roms tués durant la Seconde Guerre mondiale », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Samuel Delepine et Alexandre Nicolas (cartographie), Atlas des Tsiganes les dessous de la question rom, Paris, Éd. Autrement, coll. « Atlas/monde », , 96 p. (ISBN 978-2-7467-3087-8, OCLC 809756790)
  • Henriette Asséo, Les Tsiganes : une destinée européenne, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes » (no 218), , 160 p. (ISBN 978-2-07-053156-1, OCLC 807753557)
  • Henriette Asséo, « L'extermination des Tsiganes », dans Stéphane Audoin-Rouzeau, 1914-1918, la violence de guerre, Paris, Gallimard, , 153 p. (ISBN 978-2-07-014257-6, OCLC 893770045)
  • Claire Auzias, Samudaripen, le génocide des Tsiganes, Paris, Esprit frappeur, , 204 p. (ISBN 978-2-84405-112-7)
  • Christian Bernadac (éd.), L'Holocauste oublié. Le massacre des Tsiganes, éd. France-Empire, 1979. édité en deux tomes Famot éd. à Genève en 1980
  • Catherine Coquio et Aurélia Kalisky, L'Enfant et le génocide, Paris: R. Laffont, 2007 (ISBN 9782221099896)
  • Catherine Coquio et Aurélia Kalisky, L'enfant et le génocide : témoignages sur l'enfance pendant la Shoah, Paris, R. Laffont, coll. « Bouquins », , 1264 p. (ISBN 978-2-221-09989-6, OCLC 758156775)
  • Emmanuel Filhol, La Mémoire et l’oubli : L’internement des Tsiganes en France, 1940-1946, Centre de recherches tsiganes, L’Harmattan, 2004
  • Emmanuel Filhol et Marie-Christine Hubert (préf. Henriette Asséo), Les Tsiganes en France, un sort à part, 1939-1946, Paris, Perrin, , 398 p. (ISBN 978-2-262-03063-6, OCLC 822827128)
  • Monique Heddebaut, Des Tsiganes vers Auschwitz : Le convoi Z du , Tirésias-Michel Reynaud, 2018 (préface d'Henriette Asséo)
  • Donald Kenrick et Grattan Puxon, Destins gitans : des origines à la solution finale, éd. Calmann-Lévy, coll. « Archives des sciences sociales », 1974 ; rééd. Gallimard, coll. « Tel », 1995 (traduit de l'anglais par Jean Sendy). Édition originale en anglais : The destiny of Europe's Gypsies, 1972, Londres
  • Guenter Lewy, La Persécution des Tsiganes par les nazis, Les Belles Lettres, 2003 (traduit de l'anglais des États-Unis par Bernard Frumer, préface d'Henriette Asséo)
  • Jean-Jacques Gandini, « Samudaripen, le génocide des Tsiganes », Le Monde diplomatique, [lire en ligne]
  • (en) Romani Rose (édt.), The Nazi genocide of the Sinti and Roma, Heidelberg, Documentary and Cultural Centre of German Sinti and Roma, , 2e éd., 189 p. (ISBN 978-3-929446-06-7, OCLC 925541893)

Articles connexes

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