Marghera
Marghera qui est aussi connu comme Venise Marghera ou Venise Porto Marghera, est une fraction (hameau) de la commune de Venise, à l’entrée de la lagune de Venise en Italie.
Marghera | |
Église Sant'Antonio | |
Administration | |
---|---|
Pays | Italie |
Région | Vénétie |
Province | Venise |
Commune | Venise |
Code postal | 30175 |
Index tel. | 041 |
Démographie | |
Population | 17 522 hab. (08-08-2009) |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 17′ nord, 12° 08′ est |
Altitude | Min. 3 m Max. 3 m |
Localisation | |
Étymologie
Marghera trouve ses origines historiques dans la zone dite du "Botenicus", c’est-à-dire, dans le territoire concédé par décret impérial à la famille des Bottenigo, qui s’illustrèrent dans les diverses campagnes romaines. Le nom actuel dérive du dialecte vénitien «mar-ghe-gera» ou en italien “c'era il mare” (c’était la mer) ; ce qui découle de la transformation ambiantale des lais (barene en italien) formés par les alluvions du fleuve Brenta avant son détournement.
Histoire du port
À la fin du XIXe siècle, Venise est incapable de devenir un centre industriel et un port du niveau de ceux de la Méditerranée. En 1907 est émise une loi sur les ports qui, en 1917, permet l’expropriation d’un quart du territoire de Mestre au profit de la « Société du Port industriel de Venise » qui conduit à la création de port Marghera (dit aussi port de Mestre) avec un triple objectif :
- construire un port commercial ;
- construire un port industriel ;
- construire un nouveau quartier de « terre ferme » qui permet de limiter le surpeuplement du centre lagunaire.
L’implantation devient opérationnelle dans les années 1920-1930 et atteint son extension maximale dans les années 1960, tant du point de vue de l’activité productive que du développement démographique ; en attirant de nombreux habitants du centre et des communes voisines.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le port devient un objectif pour les bombardements alliés qui bloquent les activités et réduisent les industries en un amas de décombres. Néanmoins, la production reprend dans les années 1950 et Marghera commence à devenir l'un des pôles industriels les plus connus du pays. L'une des premières productions fut les composants azotés, précurseurs de la production des fertilisants par la société « Agrimont » puis « Enichem Agricoltura ». Ce développement occasionne la naissance des nouveaux centres habités, comme Catene (6 000 habitants).
Le canal des pétroliers
Les quelque 400 navires qui, chaque année, transportent plus de 10 millions de tonnes de produits pétrolifères ont obligé le creusement d’un canal menant de la mer, par l’embouchure du port de Malamocco jusqu’à Marghera et Mestre. Le remblai, déversé sur les anciennes lais voisines, a permis de créer deux îles artificielles.
Une de ces îles, entourée par 45 km d'une ceinture de palplanches enfoncées à 17 m de profondeur, est un grand dépotoir de produits polluants sur lesquels on a déversé 2,5 millions de m3 de terre de dragage, qui atteint 9 mètres de hauteur dans certains endroits.
Marghera aujourd’hui
Connu dans le passé comme le grand centre industriel et un des plus importants pôles chimiques européen ; ces dernières années, Marghera est en phase de transformation tant au niveau industriel qu'urbain.
La zone industrielle se tourne vers le futur avec une optique de développement plus respectueux de l'environnement , tout en sauvegardant l’emploi. Le quartier urbain évolue dans son état de quartier dortoir de Venise et Mestre avec l’objectif de devenir une « cité jardin ».
Marghéra compte aujourd’hui quelque 30 000 habitants et est divisé en plusieurs quartiers, entre lesquels Catene (6 000 hab), Cà Emiliani centre historique de la réalité urbaines, Cà Sabbioni pour les compétences territoriales et Malcontenta.
Écologie
Le port de Marghera est, du point de vue écologique, le point noir de la lagune en présentant un potentiel important de risques de pollution et un danger permanent pour la population (présence d’hydro-carburants et produits chimiques). L’activité portuaire et industrielle a toujours été un frein aux différents projets de sauvegarde de la lagune, ainsi qu’au dernier projet (Projet Mose)en cours de réalisation.