Prâlon
Prâlon est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.
Prâlon | |||||
Mairie de Prâlon. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Côte-d'Or | ||||
Arrondissement | Dijon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Ouche et Montagne | ||||
Maire Mandat |
Gérard Verdreau 2020-2026 |
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Code postal | 21410 | ||||
Code commune | 21504 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
91 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 29 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 18′ 39″ nord, 4° 46′ 34″ est | ||||
Altitude | Min. 295 m Max. 445 m |
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Superficie | 3,09 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Dijon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Talant | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Prâlon est dans le centre du département de la Côte d'Or, à la confluence du ruisseau de la Goulotte avec le ru de Prâlon[1], ce dernier long de 7,3 km et affluent en rive gauche de la rivière Ouche[2].
Accès
L'autoroute A38 (gratuite) traverse le sud de la commune sur environ 800m[2], qui relie Dijon (préfecture, 24 km à l'est) à l'autoroute A6 au niveau de Pouilly-en-Auxois (23 km au sud-ouest). La sortie n° 30 de la A38 est à 3 km à l'est sur les communes voisines de Sainte-Marie-sur-Ouche et de Mâlain ; la sortie n° 29 de la même autoroute est à 4 km à l'ouest sur la commune de Mesmont[3]. Depuis la sortie n° 29 jusqu'à Dijon, la A38 suit le tracé de la voie antique de Paris à Lyon par la Bourgogne[4].
Hydrographie
Le ruisseau de Prâlon, le ruisseau de la Goulotte et le ruisseau de la Ripotte sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.
Communes limitrophes
Savigny-sous-Mâlain | Mâlain | |||
Mesmont | N | |||
O Prâlon E | ||||
S | ||||
Agey | Sainte-Marie-sur-Ouche |
Urbanisme
Typologie
Prâlon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (83,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,5 %), zones agricoles hétérogènes (18,9 %), prairies (18,4 %), forêts (17,2 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Toponymie
Jusque vers la fin du XIIIe siècle le village s'appelle Molonia (« Creux de Mologne »), en regard de ce qu'il est situé au milieu d'une prairie s'allongeant le long de la vallée du ruisseau de Prâlon. Il est ensuite dénommé Pralanum[12]. Sur la carte de Cassini il est nommé Pralong[4].
Histoire
La voie antique de Paris à Lyon par la Bourgogne passe à 800 m au sud du village[4], suivant une partie de la branche principale de la Via Agrippa de l'Océan, menant de Lyon à Boulogne.
Saint Bernard de Clairvaux, cheminant assoiffé, aurait fait jaillir une source en plantant son bâton en terre à la sortie du village, sur la route de Savigny-sous-Mâlain. La première mention connue de la fontaine Saint-Bernard date de 1143. Devenue un lieu de dévotion, elle avait la réputation de guérir la fièvre. Reconstruite en 1896, elle a été le but de processions chaque (jour de la saint Bernard) jusqu'après 1950[13].
Saint Bernard a aussi sollicité Gui de Sombernon pour que ce dernier y fonde une abbaye de bénédictines, ce qui est fait en 1149 avec saint Bernard en recevant la fondation[14] ; l'évêque de Langres Geoffroy de La Roche-Vanneau (1138-1163) est également mentionné comme co-instigateur de cette fondation. L'abbaye est entourée de hauts murs et son enclos traversé par les deux ruisseaux de la Goulotte et du ruisseau de Prâlon[15]. Saint Bernard y est venu « assez souvent », encourageant et soutenant les religieuses[14]. Début XVIIIe siècle l'abbaye possédait encore plusieurs objets qui lui avaient appartenu[16]. Le nom complet en était Notre-Dame de L'Assomption[17].
La dernière abbesse Charlotte de Bussy-Rabutin, fille aînée de Bussy-Rabutin (1618-1693), a obtenu ce bénéfice après de multiples sollicitations en son nom de la part de son père, qui n'a pas craint d'aller jusqu'à rappeler à Louis XIV la promesse faite par ce dernier en 1662. Louis XIV ayant bonne mémoire, Charlotte de Bussy-Rabutin reçoit enfin l'abbatiat le (18 ans après la mort de son père) et prend possession de l'abbaye le [18]. Durant son abbatiat elle reçoit quatre de ses petites-nièces, dont Claude-Elisabeth de Langeac qu'elle fait nommer en 1732 abbesse de Saint-Julien de Rougement à Dijon[19]. Charlotte de Bussy-Rabutin meurt à l'abbaye de Prâlon le à l'âge de 95 ans, après 27 ans d'abbatiat. Et elle laisse les affaires de l'abbaye dans un état de dérangement avancé[18]. Elle avait entrepris des travaux[20] entraînant des dépenses inconsidérées, dont la rénovation des bâtiments conventuels et des constructions jamais achevées. Louis XV songe déjà à supprimer l'abbaye, quand survient en 1743 une grosse inondation des deux ruisseaux encadrant l'abbaye[15]. Les biens de l’abbaye sont dispersés en 1755 et l'abbaye est unie au chapitre de Saint-Étienne de Dijon[21]. Les bâtiments conventuels sont de nos jours des habitations privées[20]. Les anciennes écuries de l'abbaye sont de l'autre côté de la rue principale du village[15].
L'église paroissiale, à un vaisseau, a gardé nombre d'éléments de l'ancienne chapelle abbatiale[15]. Le chœur et l'avant-chœur datent de 1683-1684[20] (abbatiat de Charlotte de Bussy-Rabutin) ; le chevet a une forme polygonale et présente des nervures[22]. Le clocher, de 1842, est dû à l'architecte Fénéon-Damotte[20].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].
En 2019, la commune comptait 91 habitants[Note 3], en augmentation de 7,06 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Dominique Dinet, Religion et société: les Réguliers et la vie régionale dans les diocèses d'Auxerre, Langres et Dijon (fin XVIe siècle-fin XVIIIe siècle), vol. 2, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire moderne », , 518 (pp. 435-953) (ISBN 2-85944-357-6, lire en ligne)
- Edmond Martène et Ursin Durand, Voyage Littéraire De Deux Religieux Bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur, vol. 1, Paris, , 312 p. (lire en ligne)
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Prâlon (U1310560) » (consulté le ).
- Prâlon sur geoportail.fr – cartes IGN. Couches « Cartes IGN classiques » et « Limites administratives » activées. Vous pouvez moduler, désactiver ou supprimer chaque couche dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche.
- Prâlon sur la carte de google.fr.
- Carte de Cassini centrée sur Prâlon, sur le site de cartes interactives geoportail.gouv.fr.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Histoire de la Fontaine de Dévotion Saint-Bernard », sur fontainesdefrance.info.
- « Prâlon et le miracle de la fontaine de saint Bernard » sur dijonbeaunemag.fr.
- Mart.&Dur. 1717, p. 147-148, volume 1.
- Jacqueline Mugnier, « Jardin de la Serrée et abbaye de Prâlon », Lettre bisannuelle de l'association Histoire et patrimoine de Fleurey-sur-Ouche” (HIPAF), no 16, , p. 3 (ISSN 2258-5664, lire en ligne, consulté le ).
- Mart.&Dur. 1717, p. 148, volume 1.
- Œuvres de Fénéon-Damotte sur patrimoine-de-france.com.
- Dinet 1999, p. 513-514.
- Dinet 1999, p. 515.
- Église paroissiale de l'Assomption à Prâlon (21) sur petit-patrimoine.com
- Dinet 1999, p. 514, note (94).
- « L'église Notre-Dame » sur ouche-montagne.fr.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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