Pretty Yende

Pretty Yende est une artiste lyrique sud-africaine, née le à Piet Retief.

Pretty Yende
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
South African College of Music (en)
Activité
Période d'activité
Depuis
Autres informations
Tessiture
Genre artistique
Site web
Distinctions
1er prix à Operalia
médaille d'argent de l'Ordre de l'Ikhamanga

Début de carrière

Elle étudie à l'académie lyrique de La Scala auprès de Mirella Freni [1]et remporte plusieurs concours internationaux de chant lyrique, dont le concours Operalia en 2011[2]. La médaille d'argent de l'Ordre de l'Ikhamanga lui est décernée en 2013. La même année, elle fait ses débuts au Metropolitan Opera de New York.

Biographie

Pretty Yende naît en 1985, alors que le régime sud-africain applique encore la politique d'apartheid[3]. Elle grandit dans le township de Thandukukhanya, à Piet Retief, une ville du Transvaal. La jeune fille découvre l'opéra grâce à un spot publicitaire illustré par le Duo des fleurs de Léo Delibes[3],[4]. À l'âge de seize ans, elle remporte un concours de chant, ce qui lui permet de passer une audition au Collège de musique d'Afrique du Sud (en), qui dépend de l'université du Cap[5].

En 2009, elle est récompensée dans les concours internationaux Hans Gabor Belvedere et Montserrat Caballe. Elle interprète Clara, le personnage chantant Summertime dans Porgy and Bess de George Gershwin, au cours d'une tournée au Royaume-Uni de l'Opéra du Cap (en)[6]. L'année suivante, elle décroche le premier prix du concours international de bel canto Vincenzo Bellini[7]. Pretty Yende étudie durant trois ans à l'académie lyrique de La Scala[5]. Elle y interprète les rôles de Bérénice et Musetta dans les opéras de Rossini L'occasione fa il ladro et Puccini La Bohème, ainsi que Norina dans Don Pasquale de Gaetano Donizetti[8]. En 2011, la soprano remporte le premier prix du concours de chant Operalia[3]. Elle reçoit également le prix Siola d'oro[9],[10].

En , Pretty Yende chante pour la première fois au Metropolitan Opera de New York. Elle est appelée un mois avant le début des représentations afin de remplacer Nino Machaidze, qui devait interpréter le rôle d'Adèle dans l'opéra Le Comte Ory de Rossini[5]. La même année, elle donne un récital à Wigmore Hall[11]. Elle figure dans la liste des « 100 World Class South Africans » établie par l'hebdomadaire City Press[9]. En 2014, elle est nommée dans la catégorie « jeunes chanteurs » des International Opera Awards (en)[12]. Pour son retour au Metropolitan Opera, elle interprète Pamina dans La Flûte enchantée de Mozart. Elle donne son premier récital new-yorkais à Carnegie Hall[13] et se produit également au Kennedy Center de Washington[14]. Elle interprète le rôle de Rosina dans Il Barbiere di Siviglia[15] à l'Opéra Bastille à Paris en . Puis elle joue le rôle-titre de Lucia di Lamermoor de Gaetano Donizetti, toujours à l'Opéra Bastille, en octobre et [16], rôle dans lequel elle triomphe, déclenchant des standing ovations à chaque représentation après l'air de la folie.

Pretty Yende fait ses débuts à l'opéra de Paris le dans le rôle principal de La traviata de Giuseppe Verdi mis en scène par Simon Stone[4]. Lors de l'avant-première réservée au moins de 28 ans, elle reçoit une standing-ovation[4].

En 2020 elle est à nouveau à l'Opéra Bastille : elle est Manon dans l'opéra de Jules Massenet[17]. À cause de la fermeture des salles de spectacles lors du confinement de , elle ne donnera qu'une seule représentation, sans public, capté et retransmis en vidéo par l'Opéra de Paris [18].

En , la soprano sud-africaine se dit victime de brutalités policières à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle[19] alors qu'elle se rend au Théâtre des Champs-Elysées où elle se produit dans La Somnambule de Bellini, mise en scène par Rolando Villazon[20]. Le , elle interprète l'air Salut à la France de La Fille du régiment au concert de Paris[21].

Distinctions

En 2013, le président sud-africain Jacob Zuma remet à la soprano la médaille d'argent de l'Ordre de l'Ikhamanga. Elle est distinguée pour sa réussite au plan international[8].

Discographie

Cds
  • A Journey Arie Da Opere Di Rossini,Donizetti,Bellini (2016); Classical,Opera,Vari; ASIN : B01GTA279G
  • Dreams; Sony Classical; ASIN : B074MVS22P

DVD

Ricciardo e Zoraide (2019); Unitel; ASIN : B07VJWY5WV et ASIN : B07VHY4TTW pour la version BlueRay

Autres
  • Manon enregistré à l'Opéra de Paris et exclusivement visible sur Medici.tv (abonnement requis). « Manon, c'est celle qui, un jour dans la rue, lève le nez vers le premier étage, voit une fenêtre éclairée et à travers cette fenêtre voit toute une vie (...) et tout d'un coup, elle veut cette vie là, tout de suite (...) et pour cela, elle est prête pratiquement à tout », explique Vincent Huguet à propos de sa mise en scène de la Manon de Massenet. En actualisant le célèbre roman de l’Abbé Prévost, il nous montre mieux que jamais que Manon, c'est nous avec nos désirs, nos envies et une vie facile.
  • La Traviata enregistré à l'Opéra de Paris et visible exclusivement sur Medici.tv (abonnement requis).

Références
  1. « Pretty Yende, la Sud-Africaine qui veut faire rentrer l’opéra dans la pop culture », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Pretty Yende », sur Opéra national de Paris (consulté le )
  3. Alain Vincenot, « Pretty Yende, du township sud-africain à la Scala de Milan », France-Soir,
  4. « La soprano Pretty Yende, à la conquête de l'Everest de l'opéra », sur L'Express, (consulté le )
  5. (en) Corinna da Fonseca-Wollheim, « Little Time to Prepare; Now a Legacy to Keep », The New York Times,
  6. (en) Michael White, « The Zulu soprano who first heard opera on a British Airways advert », sur le blog du critique musical Michael White, The Daily Telegraph,
  7. Jean-Baptiste de La Taille, « Pretty Yende, révélation du Concours Bellini 2010 », ResMusica,
  8. (en) Lesley Mofokeng, « Opera star Pretty Yende heads home », City Press,
  9. (en) Lesley Mofokeng, « 100 World Class South Africans: Pretty Yende », City Press,
  10. (it) Manin Giuseppina, « La favola di Pretty Yende dall' apartheid alla Scala », Corriere della Sera,
  11. (en) John Allison, « Pretty Yende, at Wigmore Hall », The Daily Telegraph,
  12. (en) Ivan Hewett, « The International Opera Awards: a reminder of a vibrant operatic scene », The Daily Telegraph,
  13. (en) Zachary Woolfe, « A Big Night Spent Putting Liszt, Debussy and Bellini at Ease », The New York Times,
  14. (en) Celia Wren, « South African soprano Pretty Yende plans a D.C. recital of classical music and zarzuela », The Washington Post,
  15. « Il Barbiere di Siviglia - Gioacchino Rossini », sur Opéra national de Paris (consulté le )
  16. Guillaume Tion, « Pretty Yende, lumineuse Lucia », Libération,‎ (lire en ligne)
  17. Marie Aude Roux, « Une « Manon » au miroir des Années folles : La soprano sudafricaine Pretty Yende interprète le rôle titre de la nouvelle version du chefd’œuvre de Massenet à l’Opéra Bastille », Le Monde,‎ , p. 24
  18. « Pretty Yende, une diva parfaite dans un monde imparfait | Classique mais pas has been », (consulté le )
  19. « La soprano Pretty Yende dénonce des violences policières françaises », Le Point (consulté le )
  20. https://www.radioclassique.fr/magazine/articles/pretty-yende-et-rolando-villazon-explorent-les-mysteres-de-la-somnanbule-de-bellini-au-theatre-des-champs-elysees/
  21. https://www.france.tv/france-2/le-concert-de-paris/2627273-la-fille-du-regiment-salut-a-la-france-pretty-yende-et-le-choeur-de-radio-france.html

Liens externes
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