La Scala

La Scala de Milan, en italien Teatro alla Scala (ou simplement la Scala) à Milan, datant de 1778, est un théâtre d'opéra italien.

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La Scala
La façade de l'opéra.
Type Opéra
(Théâtre à l'italienne)
Lieu Milan
Coordonnées 45° 28′ 03″ nord, 9° 11′ 22″ est
Architecte Giuseppe Piermarini
Inauguration
Direction artistique Riccardo Chailly
Site web http://www.teatroallascala.org
Logo de La Scala.
Géolocalisation sur la carte : Milan
Géolocalisation sur la carte : Italie

Avec le Teatro San Carlo de Naples, qui date de la même époque, et la Fenice de Venise, bâti quatre ans plus tard, la Scala fait partie des salles d'opéra italiennes de renommée internationale.

Histoire

L'opéra a été construit en deux ans par l'architecte Giuseppe Piermarini sur la commande de Marie-Thérèse d'Autriche après la destruction par le feu de l'ancien théâtre ducal. Il a été inauguré le en présence de l'archiduc Ferdinand d'Autriche avec l'opéra l'Europa riconosciuta d'Antonio Salieri et le ballet Apollo placato de Giuseppe Canziani. Le site choisi est celui de l'église Santa Maria della Scala qui avait été édifiée au XIVe siècle à l'initiative de Reine della Scala et qui fut démolie à cette occasion, laissant son nom au théâtre et son patrimoine artistique à l'église voisine de San Fedele.

Ce théâtre vit l'évolution de l'opéra italien avec Domenico Cimarosa, la création de plusieurs opéras majeurs du répertoire italien dont le Il turco in Italia de Rossini, Il Pirata (1827) et surtout Norma (1831) de Vincenzo Bellini. La salle souffre cependant de la concurrence des autres sites dont le Teatro Carcano ou le Teatro Dal Verme, situés dans la même ville, et qui voient la création de plusieurs œuvres majeures.

C'est Giuseppe Verdi qui y fait les premières de plusieurs grandes œuvres et qui permet à la salle de parvenir au prestige actuel, même si lui-même délaisse le lieu à partir de 1845. La Scala donne encore des représentations prestigieuses mais il n'y a plus guère de créations majeures. Verdi revient alors avec Aida en 1872 (créée en Égypte l'année précédente), Otello (1887) et Falstaff en 1893. Le est le jour du plus célèbre fiasco de la salle, avec la création de Madame Butterfly de Puccini, opéra qui ne sera plus joué dans cette salle du vivant du compositeur.

La Scala a donné de nombreuses représentations des opéras de Richard Wagner ainsi que ceux des post-véristes.

Il fut également un lieu majeur de l'art chorégraphique. De nombreux ballets y sont représentés chaque année. Les plus grandes étoiles de la danse classique ont déjà foulé les planches de ce lieu mythique. On peut citer Carla Fracci, Sylvie Guillem, Rudolf Noureev, Maya Plisetskaya, Patrick Dupond, Margot Fonteyn, Alessandra Ferri et tant d'autres encore.

Il fut bombardé en 1943 et ne put rouvrir qu'en 1946.

Il a été fermé en 2001 pour une rénovation. La réouverture eut lieu le et on y interpréta la même œuvre de Salieri qu'à son inauguration, sous la direction de Riccardo Muti.

L'orchestre de la Scala a eu un certain nombre de chefs prestigieux, le plus célèbre étant sans doute Arturo Toscanini qui y a débuté en 1898 avec Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg et y poursuit une carrière jusqu'en 1929, date à laquelle il quitte l'Italie en raison de son opposition au fascisme et rejoint les États-Unis. Il a été suivi, entre autres par Tullio Serafin, Herbert von Karajan, Lorin Maazel, Claudio Abbado et Riccardo Muti, ce dernier donnant sa démission en 2005 après des mouvements sociaux.

On compte parmi les grandes cantatrices de la Scala, Renata Tebaldi et Maria Callas.

Récemment, le PDG de Tod's, Diego Della Valle, a financé la rénovation de la scène de La Scala[1]. Depuis 2020, le directeur de ballet est le Français Manuel Legris.

Opéras créés à la Scala

Chef principal et directeur musical

La Scala en 2006.

Directeur du chœur

Intérieur du théâtre.

Surintendant

Prise de position

Le , le surintendant Dominique Meyer, conjointement avec le maire de Milan Giuseppe Sala, appelle le chef d'orchestre Valery Gergiev, proche de Vladimir Poutine, à clarifier sa position à propos de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en lui demandant de faire une déclaration plaidant pour une solution pacifique du conflit ; à défaut la présence de Valery Gergiev à Milan pourrait être compromise[2].

Galerie

Notes et références

  1. Richard Heuzé, « Diego Della Valle, mécène patriote », Le Figaro, encart Culture, samedi 28 / dimanche 29 décembre 2013, page 36.
  2. Le Figaro avec AFP, « La Scala prie le chef d'orchestre Valery Gergiev de clarifier sa position sur l'Ukraine », Le Figaro, (lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

  • Giorgio Lotti et Raul Radice, La Scala, Fernand Nathan, Paris, traduit par Paul Alexandre, 1981, 237 p. (ISBN 2-09-284-680-9).
  • (en) Carla di Francesco (dir.), Teatro alla Scala : the magnificent factory, Electa, Milan, 2005, 235 p. (ISBN 88-370-3298-6).
  • (it) Enrico Lonati (photogr.), La nuova Scala : il cantiere, il restauro et l'architectura, Marsilio, Venise, 2004, 229 p. (ISBN 88-317-8612-1).
  • Deux cents ans à la Scala, Ministero Degli Affari Esteri, Milan, 1980.
  • Giorgio Lotti et Raul Radice, La Scala, F. Nathan, Paris, 1981, 235 p.
  • Sergio Segalini, La Scala, Sand, Paris, 1989, 285 p. (ISBN 2-7107-0451-X).

Liens externes

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