Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Peillonnex

L'église Notre-Dame-de-l'Assomption de Peillonnex est une église catholique française, située dans le département de la Haute-Savoie, dans la commune de Peillonnex, en France. L'édifice est une ancienne église d'un prieuré Augustins.

Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Peillonnex
Présentation
Type
Style
Roman
Baroque
Construction
fin XIIe - début XIIIe siècle
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Adresse
Route du Prieuré
Coordonnées
46° 07′ 55″ N, 6° 22′ 42″ E
Localisation sur la carte de France
Localisation sur la carte de la Haute-Savoie

Histoire

Fondation du prieuré

Le prieuré de Peillonnex est attesté au début du XIe siècle avec la donation de terres par le comte Robert (sans qu'on connaisse sa terre de rattachement), à une communauté vivant à proximité d'une église[1].

Cette église, devenue prieuriale, semble avoir été construite avant 988, selon l'historien Oursel (2007)[2]. L'évêque de Genève, Giraud, serait à l'origine de l'édification[3], selon la donation faite par le comte Robert, entre 1012 et 1019[4],[5] (1010-1120)[1].

La donation du comte Robert est approuvée par l'évêque Hugues (Hugo), successeur de Giraud, mais aussi le pape Benoît VIII[5].

En 1156, le prieuré est donné à l'abbaye d'Abondance, par le comte de Genève, Amédée Ier[2],[1].

Au cours du XIVe siècle, le prieuré cherche à obtenir son émancipation sans résultats[1]. Au siècle suivant, il passe sous le régime de la commende[1],[2].

Le prieuré est incendié à la suite de l'occupation bernoise de 1589[1],[2].

Il est envisagé de supprimer le prieuré en 1781 avec le transfert des biens vers un nouveau collège construit dans la ville nouvelle de Carouge[1]. Lors de l'occupation du duché de Savoie, à partir de 1792, le prieuré est supprimé et ses biens sont inventoriés au mois de décembre[1]. Les chanoines sont définitivement expulsés en 1793[1],[2]

L'église

L'église actuelle est édifiée vers la fin du XIIe - début du XIIIe siècle[6]. L'édifice connaît plusieurs restaurations au cours des siècles[7].

L'église fait l'objet de procession dans le but d'obtenir la pluie, notamment en 1701, 1861 et 1870, puis restauré en 1887[7] (voir ci-après).

Un nouveau clocher est mis en place en 1858[7].

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1971[8].

Description

L'édifice est édifié dans un style roman tardif, dit cistercien[6]. Il constitué d'« une nef de tuf en berceau brisé »[6].

Retable en stuc peint à le détrempe, restauré en 1959[9].

La chapelle située au nord accueille une petite statue de la Vierge de l'Assomption, en argent, faisant l'objet d'un pèlerinage[7].

Pèlerinage

La chapelle du Nord accueille une statue en argent de la Vierge de l'Assomption, datée du XVIIe siècle[7]. Elle fait l'objet d'un pèlerinage le 15 août, jour de la fête de l’Assomption de Marie, lié notamment à une demande de pluie lors des années 1705, 1861 et 1870[7]. Il semble qu'on fasse aussi appel à cette Vierge lors d'épidémie de rage[7].

Mgr Louis-Romain-Ernest Isoard, évêque d'Annecy, lors de l'une de ses visites pastorales, le , relance le pèlerinage de la Vierge[7],[10].

Cette pratique semble se maintenir jusqu'aux années 1980 pour certains familles[7].

Notes et références

  1. Histoire des communes savoyardes, 1981, p. 462.
  2. Chemins du sacré, 2007, p. 97.
  3. Henri Baud (éditeur scientifique), Louis Binz (contributeur), Robert Brunel (contributeur), Paul Coutin (contributeur), Roger Devos (contributeur), Paul Guichonnet (contributeur), Jean-Yves Mariotte (contributeur) et Jean Sauvage (contributeur), Le Diocèse de Genève-Annecy, Paris, Editions Beauchesne, coll. « Histoire des diocèses de France », , 331 p. (ISBN 2-7010-1112-4, lire en ligne), p. 30.
  4. Régeste genevois, 1866, p. 39, REG no 132 (lire en ligne).
  5. Régeste genevois, 1866, p. 39, REG no 159 (lire en ligne).
  6. Histoire des communes savoyardes, 1981, p. 466.
  7. Histoire des communes savoyardes, 1981, p. 467.
  8. « Église », notice no PA00118417, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  9. Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (ISBN 978-2-84206-374-0, lire en ligne), p. 165.
  10. Roger Devos et Charles Joisten, Mœurs et coutumes de la Savoie du Nord au XIXe siècle : L'enquête de Mgr. Rendu, Académie salésienne, , 502 p. (ISBN 978-2-901102-01-4), p. 61.

Annexes

Bibliographie

  • Henri Baud, Jean-Yves Mariotte, Alain Guerrier, Histoire des communes savoyardes : Le Faucigny, Roanne, Éditions Horvath, , 619 p. (ISBN 2-7171-0159-4), p. 462-467 « Peillonnex ».
  • Raymond Oursel, Les chemins du sacré : L'art sacré en Savoie, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 393 p. (ISBN 978-2-84206-350-4, lire en ligne), p. 97.
  • Paul Lullin et Charles Le Fort, Régeste genevois : Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne).
  • François Mugnier, Le Prieuré de Peillonnex en Faucigny, Bottero, Chambéry, 1884.

Articles connexes

Liens externes

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