Premeaux-Prissey

Premeaux-Prissey est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Premeaux-Prissey

Point de vue de la partie nord du village de Premeaux-Prissey. Photo prise depuis le calvaire du Clos des Corvées.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Beaune
Intercommunalité Communauté de communes de Gevrey-Chambertin et de Nuits-Saint-Georges
Maire
Mandat
Umberto Chetta
2020-2026
Code postal 21700
Code commune 21506
Démographie
Population
municipale
373 hab. (2019 )
Densité 41 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 06′ 47″ nord, 4° 56′ 07″ est
Altitude Min. 203 m
Max. 374 m
Superficie 9,05 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Nuits-Saint-Georges
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Premeaux-Prissey
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Premeaux-Prissey
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Premeaux-Prissey
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Premeaux-Prissey
Liens
Site web www.premeaux-prissey.fr

    Géographie

    Lieux-dits et écarts

    • Prissey

    Hydrographie

    Source de la Courtavaux, aménagée en lavoir.

    Le village possède plusieurs sources : la fontaine Saint-Marc rejoint la Bèze-Courtavaux, l'Arlot et la fontaine du Seuil.

    Une nappe phréatique s'étend sous une partie du village. Elle jaillit avec une température constante d'environ 17 °C, quelle que soit la température extérieure.

    Quatre plans d'eau ont été aménagés en même temps que la construction de l'autoroute A31. Trois servent à la pêche, et le quatrième aux sports mécaniques.

    Communes limitrophes

    Nuits-Saint-Georges
    Chaux
    Comblanchien
    N Quincey
    O    Premeaux-Prissey    E
    S
    Corgoloin Argilly

    Urbanisme

    Typologie

    Premeaux-Prissey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,4 %), forêts (18,5 %), cultures permanentes (16,3 %), zones agricoles hétérogènes (8,8 %), eaux continentales[Note 2] (5,9 %), zones urbanisées (5,8 %), mines, décharges et chantiers (1,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Premeaux serait vraisemblablement une simple contraction de la locution Premières eaux, le village étant bâti sur plusieurs sources. Toutefois, la première mention écrite du village se fait sous le nom de Prumel dans un écrit de l'Abbaye de Maizières en 1160.

    Il est également possible qu'entre Prumel et Premeaux il ait existé l'orthographe Premellis, puisqu'il y a des traces de l'existence à Beaune d'un seigneur nommé Guillaume de Premellis au XIIIe siècle (nommé doyen de la Collégiale de Beaune en 1272)

    Prissey vient du latin médiéval Prisseium, venant lui-même aussi du latin médiéval Prisseia Villa, dont on ne connaît pas la signification.

    L'orthographe Prémeaux-Prissey, avec un accent sur le premier E, est parfois rencontrée par erreur.

    Histoire

    Il y a une divergence sur l'histoire du village. D'un côté, il y a la version de l'historien local René Naudin, qu'il a publiée en 1998 dans une brochure nommée Premeaux Prissey, disponible gratuitement à la mairie du village. De l'autre, il y a la version de la journaliste Marie Protet au journal régional Le Bien public, qu'elle a publiée dans le numéro du mardi . Sachant que les deux versions ne sont pas totalement compatibles, mais qu'elles se recoupent sur plusieurs points.

    Version de Marie Protet

    L'église Saint-Martin de Prissey fut construite au XIe siècle.

    Les deux communes seront des entités distinctes pendant plusieurs siècles, à l'exception de l'école commune située à Premeaux.

    Au XVIe siècle, l'exploitation de plusieurs carrières de pierre rose débuta. Elle a actuellement cessé.

    En 1943, profitant des vertus thermales de la source de la Courtavaux, une piscine naturelle y fut créée, et attira les habitants de la région jusque dans les années 1970. Elle fut alors contrainte de fermer, car elle ne répondait plus aux normes de traitement de l'eau par javellisation.

    La réunion de Premeaux et Prissey en une seule commune n'eut lieu qu'en 1972. La mairie de Prissey est abandonnée au profit de celle de Premeaux. Il faut noter qu'avant l'unification, l'école primaire de Premeaux servait déjà aux deux villages en commun.

    L'église Saint-Martin de Prissey fut classée à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1979.

    Autres sources

    D'après certains travaux, dont les résultats étaient affichés dans l'église communale (jusqu'en 2010 ou 2011), Premeaux-Prissey aurait été fondé au début du XIIe siècle, sous la juridiction de Nuits-Saint-Georges. Mais aucune date plus précise n'a été avancée à ce jour.

    Prissey, elle, semble plus ancienne. Du moins, son église fut construite au XIe siècle. Selon les travaux de Sylvain Demarthe, docteur en Histoire de l'art médiéval, un dénommé Henri Clerc aurait donné Prissey et son église à l'Abbaye Saint-Bénigne de Dijon en 1020. Puis Prissey serait passé sous l'autorité de Premeaux, avant de devenir une annexe de Corgoloin au XVIIIe siècle.

    La mairie expose un sabre napoléonien retrouvé lors de travaux, comme preuve du passage des troupes napoléoniennes.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1995 mars 2001 Régis Dubois SE Viticulteur
    mars 2001 mars 2008 Bertrand Ambroise   Viticulteur
    mars 2008 mars 2014 Régis Dubois SE Viticulteur
    mars 2014 mars 2026 Umberto Chetta SE Policier retraité
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[9].

    En 2019, la commune comptait 373 habitants[Note 3], en diminution de 20,47 % par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,82 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
    274305279313303300327328360
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    375396417417454446406420400
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    435433333345346345344323316
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015
    313379336332373352351468409
    2019 - - - - - - - -
    373--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le village possède un monument aux morts, une église ainsi que différentes sources, fontaines et lavoirs. L'église date du XIXe siècle, et présente la particularité d'être bâtie sur un plan en croix latine, mais dont le clocher est construit sur une base carrée et biaisée, donc alignée ni avec la nef, ni avec le prolongement de la nef, ni avec le transept.
    • Prissey n'a pas son propre monument, mais possède sa propre église de style roman, classée à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Nommée Saint-Martin de Prissey, elle fut édifiée au XIe siècle, et fait partie des très nombreuses églises romanes de Bourgogne. À l'intérieur, trois éléments furent également classés. Une pierre tombale du XVe siècle, une du XVIIIe siècle, et un tableau du XVIIe siècle représentant la nativité Saint-Martin et Saint-Georges.
    • Près de Prissey, l'ancienne décharge communale a été transformée en arboretum (avec la participation des enfants de l'école communale de 2006). Le projet devrait être achevé d'ici 2020, d'après les estimations de la commune.
    Arboretum de Premeaux-Prissey en 2011.
    • La source de la Courtavaux, qui formait naguère un petit étang et qui a été transformé en piscine. La minéralisation de l'eau de Premeaux est assez faible ; les eaux sont hydrogéno-carbonatées et sulfatées calco-magnésiennes et légèrement chlorurées sodiques[12].

    Personnalités liées à la commune

    • Simone Rozès, née Simone Ludwigy, première femme à avoir été Première Présidente de la Cour de Cassation, épousa Gabriel Rozès, habitant de Premeaux.
    • Maurice Boitel, qui, entre fin 1944 et 1946, a peint plusieurs tableaux à Premeaux-Prissey dont un grand paysage représentant la piscine de la commune exposé en 2012 au musée de Nuits-Saint-Georges.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    12. Michel Pauty, « Les sources thermales de Bourgogne à la fin du XVIIe siècle », Pays de Bourgogne, no 232, , p. 14-20.

    Liens externes

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