Prix de la revue Études françaises
Le prix de la revue Études françaises a été créé en février 1967, à l’initiative du directeur de la revue, M. Georges-André Vachon[1], et grâce à la générosité d’un imprimeur montréalais, M. J.-Alexandre Therrien. Il a été décerné, entre 1968 et 1980, à des auteurs du Québec ou de la francophonie. Des œuvres romanesques, des recueils de nouvelles ou de poésie, et des essais ont été couronnés durant cette période. Après une interruption d’une quinzaine d’années, le prix a été relancé et redéfini en 1995. Il est désormais décerné, en principe tous les deux ans, à un auteur québécois ou à un auteur francophone, pour un essai inédit.
La revue Études françaises et les Presses de l’Université de Montréal désirent souligner par ce prix une contribution exceptionnelle à la réflexion sur la littérature et sur l’écriture de langue française. Le prix est accordé pour un manuscrit sélectionné par un jury. Il est d’une valeur de 5000 $.
Historique
Remis pour la première fois en à Ahmadou Kourouma pour Les soleils des indépendances, republié par les éditions du Seuil deux ans plus tard, puis à Gaston Miron pour L’homme rapaillé, dont il permet la première édition en , le prix de la revue Études françaises couronne tous les deux ou trois ans (avec une éclipse entre 1981 et 1994) un écrivain de langue française[2].
Le prestige de ses différents lauréats lui assure une forte reconnaissance, comme l’attestent les autres prix qui ont été attribués par la suite à plusieurs des ouvrages récompensés.
Le prix est financé par les Presses de l’Université de Montréal. Son comité est composé du directeur scientifique ou du directeur général des Presses de l’Université de Montréal, du directeur ou de la directrice, d’un ancien directeur ou d'une ancienne directrice, et d’un membre du comité éditorial de la revue Études françaises.
Jury
En 1967-1968, le jury était constitué des personnalités suivantes : Georges-André Vachon, directeur de la revue, Danielle Ros, directrice des Presses de l'Université de Montréal, Jacques Brault, membre du comité de rédaction, Naïm Kattan et Paul-Marie Lapointe.
En 1970, le jury était constitué des personnalités suivantes : Georges-André Vachon, directeur de la revue, Danielle Ros, directrice des Presses de l'Université de Montréal, Jacques Brault, membre du comité de rédaction, Naïm Kattan et Paul-Marie Lapointe.
En 2019, le jury était constitué des personnalités suivantes : Élisabeth Nardout-Lafarge, directrice de la revue, Patrick Poirier, directeur général des Presses de l'Université de Montréal, Marie-Pascale Huglo, Francis Gingras, ancien directeur de la revue.
Lauréats
- 1968 : Ahmadou Kourouma pour Les soleils des indépendances[3],[4],[5]
- 1970 : Gaston Miron pour L’homme rapaillé[6]
- 1971 : Juan Garcia pour Corps de gloire[7]
- 1973 : Michel Beaulieu pour Variables
- 1974 : Fernand Ouellette pour Journal dénoué[8]
- 1976 : Jean-Yves Soucy pour Un dieu chasseur et une chasse sans répit
- 1980 : Makombo Bamboté pour Nouvelles de Bangui[9]
- 1995 : Édouard Glissant pour Introduction à une Poétique du Divers[10],[11]
- 1997 : Suzanne Jacob pour La bulle d’encre[12]
- 1999 : Assia Djebar pour Ces voix qui m’assiègent... en marge de ma francophonie[13],[14]
- 2001 : André Major pour Le sourire d’Anton, ou l’adieu au roman[15],[16],[17],[18],[19]
- 2003 : Pierre Vadeboncœur pour Le pas de l’aventurier. À propos de Rimbaud[20],[21],[22],[23]
- 2005 : Laurent Mailhot pour Plaisirs de la prose[24],[25],[26],[27],[28],[29]
- 2007 : Georges Leroux pour Partita pour Glenn Gould. Musique et forme de vie[30],[31]
- 2009 : Hélène Dorion pour L’étreinte des vents[32],[33]
- 2011 : Normand Chaurette pour Comment tuer Shakespeare[34],[35],[36],[37],[38],[39],[40],[41]
- 2014 : Louis Hamelin pour Fabrications. Essai sur la fiction et l’histoire[42],[43],[44],[45]
- 2019 : Marie-Claire Blais pour À l'intérieur de la menace[46],[47],[48],[49],[50]
Notes et références
- Georges-André Vachon, « Prix de la revue Études françaises », Études françaises, vol. 50, nos 1-2, 2014, p. 185-189 (lire en ligne).
- Francis Gingras, « Les prix de la revue Études françaises : rétrospective », Études françaises, vol. 50, nos 1-2, 2014, p. 7-19 (lire en ligne).
- Voir, par exemple, Hubert Aquin, « Notes de lecture », Liberté, n° 56 (vol. 10, n° 2), avril-mai 1968, p. 68-69 (lire en ligne).
- Robert Vigneault, « Les soleils des indépendances de Ahmadou Kourouma », Livres et auteurs canadiens 1968, p. 31-32.
- Jean Cléo Godin, « Les soleils des indépendances », Études françaises, vol. 4, n° 2, mai 1968, p. 208-215 (lire en ligne).
- Georges-André Vachon, « Le Prix de la revue Études françaises 1970 », Études françaises, vol. 6, n° 2, mai 1970, p. 127-129 (lire en ligne). Gaston Miron, « Témoignage », Livres et auteurs québécois 1970, p. 119-122.
- Jeanne Demers, « Corps de gloire de Juan Garcia ou la Poésie salvatrice », Livres et auteurs québécois 1971, p. 126-131.
- Voir Laurent Mailhot, « Récit / Essai. Le Journal dénoué de Fernand Ouellette », Études françaises, vol. 11, n° 2 (« L'année littéraire québécoise 1974 »), p. 143-150 (lire en ligne).
- Fernando Lambert, « Francophonie. Nouvelles de Bangui », Québec français, n° 44, décembre 1981, p. 28-29 (lire en ligne).
- Michel Petersen, « Essais », Nuit blanche, n° 64, automne 1996, p. 16 (lire en ligne).
- Françoise Hàn, Europe, vol. 74, nos 811-812, novembre-décembre 1996, p. 233-234.
- Hélène Gaudreau, « Suzanne Jacob, La bulle d’encre (Presses de l’Université de Montréal / Boréal, 1997). Parlez-moi d’amour (Boréal, 1998) », Nuit blanche, n° 72, automne 1998, p. 8 (lire en ligne).
- Evelyne Accad, World Literature Today, vol. 74, n° 2, Spring 2000, p. 340 (lire en ligne).
- Cristina Boidard Boisson, Francofonia (Cádiz), n° 9, 2000, p. 245-249.
- Julie Sergent, « Le sourire d'Anton ou l'adieu au roman : André Major », Voir, (lire en ligne).
- Gilles Marcotte, « Écritures de l'intimité », L'Actualité, , p. 59-60.
- Claudine Potvin, « Le charme discret d'un journal », Lettres québécoises, n° 106, été 2002, p. 4 (lire en ligne).
- Étienne Beaulieu, « Nostalgie de la beauté. Le sourire d'Anton ou l'adieu au roman », Contre-jour, n° 1, printemps 2003, p. 143-147 (lire en ligne).
- François Dumont, « Variations sur l’échec », Voix et images, n° 81 (vol. 27, n° 3), printemps 2002, p. 563-564 (lire en ligne).
- Caroline Montpetit, « Pierre Vadeboncœur. Dans les pas de Rimbaud », Le Devoir, (lire en ligne).
- Antoine Boisclair, « Deux Rimbaud », Contre-jour, n° 4, été 2004, p. 177-180 (lire en ligne).
- Non signé, Histoires littéraires, n° 18, avril-mai-juin 2004, p. 227.
- Steve Murphy, Parade sauvage. Revue d'études rimbaldiennes, n° 20, décembre 2004, p. 266-268 (lire en ligne).
- « Essais. Éloge de la prose », Le Devoir, (lire en ligne).
- Claudine Potvin, « L'esthétique de la pause », Lettres québécoises, n° 122, été 2006, p. 43 (lire en ligne).
- Patrick Bergeron, University of Toronto Quarterly, vol. 77, n° 1, Winter 2008, p. 560-563.
- Simona Rossi, Studi Francesi, n° 152 (vol. LI, n° 2), maggio-agosto 2007, p. 489-490 (lire en ligne).
- Emile J. Talbot, The French Review, vol. 80, n° 4, March 2007, p. 906-907 (lire en ligne).
- Yvan G. Lepage, @nalyses. Revue des littératures franco-canadiennes et québécoise, vol. 2, n° 2, printemps-été 2007, p. 27-29 (lire en ligne).
- Jean Fisette, « Une œuvre magistrale. Comment écrire sur la musique en dehors d'un discours scientifique appartenant à la musicologie ou à l'histoire ? », Lettres québécoises, n° 129, printemps 2008, p. 44 (lire en ligne).
- Marie-Andrée Lamontagne, « Au cœur de notre souci. Partita pour Glenn Gould. Musique et forme de vie, de Georges Leroux », Spirale, n° 218, printemps-été 2018, p. 55-56 (lire en ligne).
- Danielle Laurin, « La traversée », Le Devoir, (lire en ligne).
- Rosalie Lessard, « L'école des mystères. L'étreinte des vents d'Hélène Dorion », Spirale, n° 231, mars-avril 2010, p. 46-48 (lire en ligne).
- Michel Lapierre, « Chaurette et le temps shakespearien », Le Devoir, (lire en ligne).
- Pascal Riendeau, University of Toronto Quarterly, vol. 82, n° 3, Summer 2013, p. 822-824.
- Leanore Lieblein, « Normand Chaurette. Comment tuer Shakespeare », Theatre Research in Canada / Recherches théâtrales au Canada, vol. 34, n° 1, 2013, p. 136-139 (lire en ligne).
- Michel Vaïs, « Faire mourir d'amour », Jeu. Revue de théâtre, vol. 143, 2012-2, p. 46-48 (lire en ligne).
- Renald Bérubé, « Entre dramaturges. Normand C. et William S. », Lettres québécoises, n° 146, été 2012, p. 48 (lire en ligne).
- Gilbert David, « Le traducteur mis à nu par ses divagations, même. Comment tuer Shakespeare de Normand Chaurette », Spirale, n° 240, printemps 2012, p. 71-73 (lire en ligne).
- Cassy Bouchard, « Chaurette, Normand, Comment tuer Shakespeare », L'annuaire théâtral, nos 50-51, automne 2011-printemps 2012, p. 217-221.
- Jarosz Krzysztof, « Lectures idiosyncrasiques », Voix et images, n° 111 (vol. 37, n° 3), printemps-été 2012, p. 153-156 (lire en ligne).
- Jonathan Livernois, « Fabriquer l'Histoire », Le Devoir, (lire en ligne).
- François Ouellet, « Louis Hamelin, Fabrications. Essais sur la fiction et l'histoire », Francophonies d'Amérique, nos 38-39, automne 2014, p. 218-220 (lire en ligne).
- Danny Plourde, « Pour en finir avec la constellation. Fabrications de Louis Hamelin », Spirale, n° 253, été 2015, p. 51-52 (lire en ligne).
- Martine-Emmanuelle Lapointe, « La fiction officielle doit être combattue par la fiction. Louis Hamelin, Fabrications. Essais sur la fiction et l'histoire », Les Cahiers de lecture de l'Action nationale, vol. 9, n° 3, été 2015, p. 17 (lire en ligne).
- Manon Dumais, « Le devoir de mémoire de Marie-Claire Blais », Le Devoir, (lire en ligne).
- Chantal Guy, « Refuser l'indifférence », La Presse, (lire en ligne).
- Françoise Bouffière, Les Cahiers de lecture de L'Action nationale, vol. 13, n° 3, été 2019, p. 16.
- Didier Bertrand, The French Review, vol. 94, n° 2, December 2020, p. 242.
- Marcel Olscamp, « Chronique de la tourmente », Spirale, n° 271, hiver 2020, p. 70-72 (lire en ligne).
Articles connexes
- Portail de Montréal
- Portail des récompenses et distinctions
- Portail de la littérature francophone