Projet de centrale nucléaire de Darkhovin
L'origine du projet de centrale nucléaire de Darkhovin (parfois orthographié Darkhovine, Darkhoin, Darkhouin ou Darkhoyen) date de la fin des années 1970s. Il est situé sur les rives du Karoun à 2 km au sud-ouest du village de Darkhovin (2 800 habitants), dans la province de Khuzestan, au sud-ouest de l'Iran. Le site se trouve à 70 km au sud-ouest de Ahvaz (Iran), à 90 km à l'est de Al-Basra (Irak) et à 150 km au nord de la ville de Koweit. En octobre 1977, la France du président Valéry Giscard d'Estaing et l’Iran du Shah Mohammad Reza Pahlavi se mettent d’accord pour la construction de 2 tranches de 900 MWe à Darkhovin par le consortium Français (Creusot-Loire-Framatome, Alsthom-Atlantique et Spie Batignolles). La fourniture du combustible sera assurée par la COGEMA (CEA). Puisque le sous-sol de la région présente un risque sismique très élevé, la centrale de Cruas sert de modèle car elle est fondée sur des appuis parasismiques.
Centrale nucléaire de Darkhovin | |||
Type d'installation | |||
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Domaine | Installation nucléaire | ||
Localisation | |||
Pays | Iran | ||
Coordonnées | 30° 42′ 28″ nord, 48° 22′ 48″ est | ||
Vie de l'installation | |||
Production | |||
Géolocalisation sur la carte : Iran
Géolocalisation sur la carte : [[Modèle:Géolocalisation/Darkhovin]]
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Le projet d’une centrale à Darkhovin sera repris par la Chine dans les années 1990 puis rapidement abandonné. Au milieu des années 2000, l’Iran décide de continuer seule la construction d’un réacteur sur le site. Ce nouveau projet de l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran vise à équiper la centrale d'un réacteur nucléaire à eau pressurisée d'une puissance de 360 MW, construit par l'Iran, dont la mise en service était, en 2008, prévue en 2017. Il serait alors alimenté en combustible nucléaire enrichi en Iran dont la teneur en Uranium-235 sera comprise entre 3 % et 4 %. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) contrôle les travaux de construction de la centrale de Darkhovin[1].
Chronologie
En , avant la révolution, l'Iran avait signé un contrat de 2 milliards de dollars[2] avec l'entreprise française Framatome pour construire deux réacteurs à eau pressurisée de 910 MW à Darkhovin. Les travaux démarrèrent en , un mois avant la chute de l'État impérial d'Iran.
En , le contrat fut annulé par le gouvernement provisoire de l'Iran[3] et les pièces d'ingénierie de la centrale ont été réorientées vers les projets nucléaires français. Les composants destinés aux réacteurs iraniens ont été utilisés pour la construction des réacteurs no 5 et 6 de la centrale nucléaire de Gravelines dont les travaux commencèrent en [4].
De à , le site (situé près de la frontière avec l'Irak) a été l’objet de bombardements pendant les huit années de la guerre Iran-Irak[5].
En 1992, la République islamique d'Iran a conclu un accord avec la Chine pour construire sur le site de Darkhovin en 10 ans deux réacteurs nucléaires de 300 mégawatts chacun, identiques à ceux de la centrale nucléaire de Qinshan (Chine) et de la centrale nucléaire de Chashma (Pakistan). Mais la Chine se retira avant que le chantier n'ait démarré[4].
En 2006, Gholam Reza Aghazadeh a annoncé que l'Iran allait construire avec ses experts nationaux un réacteur de 360 Mégawatts à Darkhovin, alimenté par du combustible nucléaire enrichi en Iran[6]. Le projet a été poursuivi par l'Iran seul, aucun autre pays n'étant prêt à participer à sa réalisation en dépit des invitations de Mahmoud Ahmadinejad[7].
En 2008, il était prévu que le projet soit terminé en 2016 et les études de conception de l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran ont commencé[8],[9].
En , l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran a annoncé l'achèvement des études de conception ; l'Agence internationale de l'énergie atomique a demandé d'en contrôler les résultats[10],[1].
Notes et références
- RIA Novosti - 30/01/2008 : Nucléaire: Téhéran construira une centrale alimentée en combustible iranien avant 2017
- À la même époque, l'Iran a aussi pris pour 1 milliard de dollars une participation de 10 % dans le consortium Eurodif pour l'usine d'enrichissement du Tricastin, en France
- Jean-Paul Hébert - juin 2008 : Irak, Iran, Afghanistan : les divisions de l'Europe
- (en) World Nuclear Association - Nuclear Energy in Iran
- Reza Khazaneh - Iran : avancées et maîtrise des programmes nucléaires, Politique étrangère 4/2008 (Hiver), p. 817-826.
- (en) Redorbit - 10.01.2006 : Iran Press: Official Provides Details on ‘Native’ Iranian Nuclear Plant
- (en) Tehran Times - 31.01.2008 : President invites intl. companies to participate in nuclear plant projects
- (en) Reuters - 8.02.2008 : Iran starts second atomic power plant: report
- Iran starts second atomic power plant: report, Reuters, Feb 8, 2008.
- World Nuclear Association - Nuclear Power in Iran (Updated May 2013) - "in May 2012 AEOI said the design of the light water reactor was finished. A further announcement in February 2013 confirmed planning intention for a 360 MWe plant. The IAEA has requested, but not been given, design information on this proposed plant"
Liens externes
- AFP - 16/12/2007 : L'Iran reçoit de l'uranium russe et continue à en enrichir
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