Province de Terre de Feu (Argentine)
La province de Terre de Feu (en espagnol : Provincia de Tierra del Fuego) est une province de l'Argentine située sur la grande île de la Terre de Feu, en Patagonie argentine. L'Argentine revendique le rattachement à la province des Malouines, de l'archipel de Géorgie du Sud-et-les Îles Sandwich du Sud et d'une partie de l'Antarctique. C'est la raison pour laquelle le nom complet et officiel de la région est « Terre de Feu, Antarctique et îles de l’Atlantique sud » (en espagnol : Provincia de Tierra del Fuego, Antártida e Islas del Atlántico Sur).
Pour les articles homonymes, voir Terre de Feu (homonymie).
Terre de Feu, Antarctique et îles de l'Atlantique sud Provincia de Tierra del Fuego, Antártida e Islas del Atlántico Sur | |
Héraldique |
Drapeau |
Localisation de la terre de Feu, Antarctique et îles de l'Atlantique sud | |
Administration | |
---|---|
Pays | Argentine |
Capitale | Ushuaïa |
Gouverneur | Gustavo Melella |
ISO 3166-2 | AR-V |
Démographie | |
Gentilé | Fueguino/a |
Population | 127 205 hab. (2010) |
Densité | 6 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 54° sud, 68° ouest |
Superficie | 21 263 km2 |
Liens | |
Site web | tierradelfuego.gov.ar |
Le détroit de Magellan sépare la province du continent sud-américain.
Toponymie
En plus de la partie argentine de la grande île de la Terre de Feu, la province est aussi celle des revendications territoriales sur un secteur de l’Antarctique (dont l'essentiel est aussi revendiqué à la fois par le Chili et le Royaume-Uni dont les deux secteurs se recouvrent largement, le reste étant revendiqué par l’un des deux), ainsi que sur les îles Malouines, la Géorgie du Sud-et-les îles Sandwich du Sud, deux territoires administrés par le Royaume-Uni. Le nom « Terre de Feu » (en espagnol : Tierra del Fuego) est davantage privilégié dans l’usage.
Histoire
La province était habitée depuis près de 10 000 ans, par différents groupes d’aborigènes : les Selknams (ou Shelknams) ou Onas, les Yagans ou Yámanas, les Alakalufs ou Kaweskars et les Haushs ou Mánekenks. Parmi eux, les Selknams et les Mánekenks faisaient partie du groupe complexe des Tehuelches.
Les navigateurs supposèrent que la Terre de Feu était un continent jusqu'en 1578, quand Francis Drake remonta suffisamment au sud pour être convaincu qu'elle était entourée d'eau mais la première circumnavigation de la Terre de Feu fut effectuée par l'expédition Garcia de Nodal en 1619.
La souveraineté argentine sur la moitié orientale de la grande île fut établie progressivement tout au long du XIXe siècle. À partir de 1880, l'île est le théâtre d'un des faits les plus atroces de l'histoire argentine. Des milliers d'indigènes amérindiens sont massacrés par des bandes de tueurs à la solde d'immigrants anglais et croates, propriétaires d'estancias. Cinq livres sterling étaient payés pour chaque indien mort, qu'il soit homme, femme ou enfant[1],[2].
Un aventurier richissime d'origine roumaine, Julius Popper, qui avait établi sa propre loi sur l'île et formé ses propres bandes de tueurs, se vantait alors d'être un « chasseur d'Onas » et exhiba ses propres photos à ce propos[3]. Bien que les pères salésiens aient dénoncé ces horreurs et que leurs rapports soient arrivés au Congrès National à Buenos Aires, rien ne fut fait pour les empêcher, ni pour punir les coupables. Il est vrai qu'à l'époque le président argentin n'était autre que l'ex-général Julio Argentino Roca, celui-là même qui avait conçu et mené la campagne génocidaire anti-indienne dite « Conquête du Désert » en Patagonie. La purification ethnique se poursuivit jusque dans les années 1920.
- Un chasseur selknam ou ona (1904)
- Carte des territoires occupés historiquement par les peuples amérindiens. Notons que les Haushs ou Mánekenks ont aujourd'hui disparu.
- Groupe de yagans ou yámana (image de 1882).
Géographie
Le secteur fuégien de la province est formé par la partie orientale de la grande île de la Terre de Feu (Isla Grande de Tierra del Fuego) et l'île des États. La Terre de Feu est séparée du continent par le détroit de Magellan qui fait communiquer les deux océans et qui avant la construction du canal de Panama, était, avec le passage de Drake les seuls passages entre l'Atlantique et le Pacifique. Bien des navigateurs, à l'époque des grandes découvertes, ont essayé de les franchir, affrontant leurs eaux furieuses, mais peu réussirent sans dommage. Dans cet archipel, découvert par Magellan en 1520, se trouve la ville la plus méridionale du monde, Ushuaïa, sur la rive nord du canal Beagle.
Ses côtes sont baignées par la mer d'Argentine, partie de l'océan Atlantique sud. Dans le nord de la grande île, il y a de douces collines morainiques qui sont un témoignage de la glaciation quaternaire. Les côtes y sont basses et sableuses, mais elles s'élèvent de plus en plus vers le sud. La partie sud de l'île est parcourue d'ouest en est par la section fuégienne de la cordillère des Andes. Le mont Cornú, situé à l'est d'Ushuaia, en est le sommet avec ses 1 490 m.
La région souveraine couvre une superficie de 21 571 km2[5]. La région, y compris les territoires contestés et revendiqués, couvre une superficie totale 1 002 352 km2, comprenant l'Antarctique argentine et les îles en Atlantique Sud.
- Paysage de la Grande île de la Terre de Feu. Le sol est couvert de mousses (Misodendrum punctulatum) à l'ombre des forêts de lengas.
- Le lac Escondido aux eaux bleutées.
- Cerro Martial, un des points culminants de la grande île de la Terre de Feu (Isla Grande de Tierra del Fuego).
L'Île des États
L'Île des États (Isla de los Estados) est une île située à l'est de la Terre de Feu. Elle a été découverte en 1616 par l'anversois Jacob Le Maire. Elle est séparée de la grande île par le détroit de Le Maire. L'île fait entièrement partie de la Réserve Provinciale écologique, historique et touristique appelée Réserve provinciale Isla de los Estados et l'accès y est restreint. Depuis 1998, par le décret provincial no 2603, le public n'y est plus autorisé.
L'île des États est entourée par des petites îles au nord, les îles du Nouvel-An. La plus grande est l'île Observatorio, à 6,5 km au nord. Sa superficie est 4 km2. Elle possède un phare, le phare Año Nuevo construit en 1902.
Voies d'accès
Voie routière
Par voie routière, depuis Buenos Aires, on accède à la grande île par la route nationale 3. Celle-ci est interrompue entre les km 2 674 et 2 696, à cause du détroit de Magellan. Le passage entre les provinces de Santa Cruz et de Terre de Feu, Antarctique et Îles de l'Atlantique Sud se fait par le territoire chilien (au moyen des routes CH-255 et CH-257 sur 57 km au nord du détroit et de 148 kilomètres supplémentaires au sud de ce dernier). La traversée du détroit de Magellan se fait en 20 minutes par un ferry qui parcourt 4,65 km.
- La route nationale 3 traversant les Andes fuégiennes par le Paso Garibaldi
- La route nationale 3 relie Buenos Aires à toute la côte argentine de la Patagonie.
- Fin de la route nationale 3 en Terre de Feu
Voie aérienne
- Aéroport international d'Ushuaia « Malvinas Argentinas ». situé à 5 km du centre de la ville, sur une petite péninsule se trouvant au sud de la ville (péninsule d'Ushuaia). 815 031 passagers y sont passés en 2017. Sa longueur de piste est de 2 800 mètres, ce qui lui permet d'accueillir des Boeing 747 notamment.
- Aéroport international de Río Grande « Gobernador Ramón Trejo Noel » (151 091 passagers en 2017). Longueur de piste : 2 000 mètres.
- Aéroport Gustavo Marambio. Il est le plus ancien aéroport du continent antarctique. Il se trouve dans la base militaire Vicecomodoro Marambio qui est la principale station scientifique et militaire permanente de l'Argentina dans l'Antarctique. Cette base est située sur l'île Seymour ou Marambio sur la mer de Weddell.
- Aéroport international d'Ushuaia « Malvinas Argentinas ».
- Vue aérienne de l'aérodrome Marambio.
- Entrée de l'aéroport de Río Grande.
Le Train du bout du monde
Le Chemin de fer austral fuégien ou Ferrocarril Austral Fueguino (FCAF) appelé aussi en espagnol : Tren del Fin del Mundo, (en français : Train du bout du monde) est une petite ligne ferroviaire, longue de 8 km, qui relie la ville d'Ushuaïa au parc national Tierra del Fuego.
Entre 1909 et 1952 on le nommait « train des prisonniers » (en espagnol : Tren de los presos), car il servait comme moyen de transport de marchandises et de bois depuis la prison nationale d'Ushuaïa vers les forêts andines. La ligne fut partiellement détruite en 1947 à la suite d'un séisme et fut abandonnée. En 1994, l'entreprise privée Turismo SA décida de la faire revivre en créant le « Train du bout du monde ». L'écartement des voies est de 50 cm. Cette ligne est destinée au tourisme. Elle est la voie ferrée la plus australe au monde et rencontre un franc succès auprès des nombreux touristes de la région.
- Façade en bois d'une station du Train du bout du monde.
- Le Train du bout du monde en hiver dans la neige.
- Station Fin del Mundo, terminus du Train du bout du monde dans le parc national Tierra del Fuego.
Villes
- Ushuaia (56 956 habitants en 2010), capitale de la province fut fondée en 1884.
- Río Grande (66 475 habitants en 2010), considérée comme capitale économique de la province. Port sur l'océan atlantique, elle fut fondée en 1921.
- Tolhuin (2 949 hab. en 2010), troisième ville en importance, est située au centre de la province.
- Río Grande est devenue la ville la plus peuplée de la province.
- Vue d'Ushuaia dominée par les sommets enneigés des Andes fuégiennes.
- L'église de Tolhuin.
Région patagonique
Depuis 1996, la province de Santa Cruz fait partie d'un des quatre groupes de province de l'Argentine : la Région de Patagonie ou Région patagonique (Región Patagónica).
Celle-ci fut créée par le traité signé à Santa Rosa le . Ses buts sont exprimés dans l'article 2 du traité. Il y est dit que la région aura comme objectif général la promotion du développement humain et le progrès économique et social, en renforçant les autonomies provinciales dans la disponibilité de leurs ressources et l'accroissement de leur potentiel productif.
Les provinces qui ont intégré la Région de Patagonie sont :
La Pampa, Neuquén, Río Negro, Chubut, Santa Cruz et Terre de Feu, Antarctique et Îles de l'Atlantique Sud, y compris le sous-sol, la mer d'Argentine adjacente et l'espace aérien correspondant.
Administration
Ushuaïa est la capitale de la province. La province est divisée en cinq départements, dont trois seulement sont sous la souveraineté réelle de l'Argentine.
Départements et territoires revendiqués
- Départements :
- Département d'Ushuaïa (ville administrative et capitale de la province Ushuaïa)[6]
- Département de Tolhuin (ville administrative Tolhuin)
- Département de Río Grande (ville administrative Río Grande)[7]
- Département d'Ushuaïa (56.722 hab. en 2010)
- Le Département de Tolhuin a été créé en .
- Département de Río Grande (70.042 hab. en 2010).
- Territoires revendiqués :
- Département de l'Antarctique argentine (es) (Antártida Argentina) : au sud du 60e parallèle, secteur antarctique entre le 25° ouest et le 74° ouest, inhabité, sauf en les bases scientifiques (capitale Esperanza). Cette revendication est gelée par le Traité international de l'Antarctique, auquel l’Argentine est une partie signataire (de même que le Chili et le Royaume-Uni qui revendiquent aussi pratiquement le même secteur).
- Département des îles de l'Atlantique sud :
- Îles Malouines (Islas Malvinas),
- Îles de Géorgie du Sud (Islas Georgias del Sur) et les îles Sandwich du Sud, revendiquées par l'Argentine mais qui forment un territoire d'outre-mer britannique (capitale Puerto Argentino - Port Stanley pour la communauté internationale),
- Îles Orcades du Sud (Islas Orcadas del Sur, qui font en fait partie de l’Antarctique et incluses dans le champ d’application du traité international, et qui sont aussi revendiquées par le Royaume-Uni comme partie du Territoire britannique antarctique également partie à ce même traité).
Climat
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 5,9 | 5,5 | 4,4 | 2,6 | 0,7 | −1,1 | −1,4 | −0,7 | 0,7 | 2,5 | 3,9 | 5,1 | 2,3 |
Température moyenne (°C) | 10,4 | 9,8 | 8,7 | 6,5 | 3,9 | 1,8 | 1,7 | 2,7 | 4,5 | 6,5 | 8,4 | 9,5 | 6,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 14,9 | 14,2 | 12,9 | 10,4 | 6,9 | 4,7 | 4,7 | 6,1 | 8,3 | 10,6 | 12,8 | 13,9 | 10 |
Record de froid (°C) | −1 | −3,9 | −3,8 | −4 | −11,2 | −13,9 | −12,8 | −11 | −9 | −6,2 | −3 | −2,8 | −13,9 |
Record de chaleur (°C) | 27 | 27,5 | 25 | 21,5 | 18 | 16 | 15 | 17,4 | 19,8 | 19,5 | 26,3 | 25,3 | 27,5 |
Précipitations (mm) | 52,4 | 42,2 | 51,8 | 42,6 | 34,5 | 66,8 | 41,5 | 39,6 | 56,3 | 57,9 | 39,3 | 61,2 | 586,1 |
La température moyenne d'Ushuaïa de 6,2° est très comparable et même légèrement supérieure à celle d'Helsinki, capitale de la Finlande (5,7°), ce qui n'a rien de très effrayant. Les seuls problèmes sont la froideur de l'été, et aussi les vents importants et tempêtes liées aux différences de température de trois océans. Quant au niveau des précipitations, il est un peu inférieur au niveau de Paris.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température moyenne (°C) | 11 | 10 | 7 | 5 | 3 | 1 | 0 | 1 | 3 | 5 | 7 | 10 | 5,3 |
Précipitations (mm) | 39 | 36 | 50 | 51 | 53 | 48 | 44 | 43 | 41 | 38 | 37 | 34 | 514 |
Río Grande se trouve au nord-est de la province sur le littoral de la Mer d'Argentine. Le climat y est nettement plus sec qu'au sud de la grande île de la Terre de Feu, à Ushuaïa notamment. Comme sur les côtes de la province voisine de Santa Cruz, on remarque même une saison plus sèche en hiver.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température moyenne (°C) | 11 | 10,4 | 8,5 | 5,5 | 3,9 | 1 | −0,3 | 1,2 | 3,9 | 6,6 | 8,8 | 10,3 | 5,9 |
Précipitations (mm) | 33,4 | 28,7 | 27,3 | 33,2 | 39,4 | 25,2 | 25,5 | 21,1 | 16,4 | 18,5 | 29 | 32,8 | 330,5 |
Dans la base antarctique argentine de Marambio, sur la côte antarctique, par 64° de latitude sud, le climat est bien sûr beaucoup plus froid, mais réserve parfois quelques surprises :
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température moyenne (°C) | −1,9 | −3 | −6,9 | −12,1 | −13,8 | −15,1 | −14,9 | −14,5 | −11,1 | −7,1 | −4,3 | −1,7 | −8,9 |
Record de froid (°C) | −9,5 | −15,6 | −24,6 | −31,5 | −34,5 | −37,6 | −36,8 | −38,3 | −34 | −26,8 | −21,3 | −11,2 | −38,3 |
Record de chaleur (°C) | 15,2 | 12,6 | 17,4 | 12,3 | 15,4 | 8,4 | 10,8 | 8,5 | 9,8 | 11,7 | 13,8 | 16,5 | 17,4 |
Précipitations (mm) | 56 | 48 | 75 | 59 | 54 | 47 | 54 | 72 | 62 | 56 | 65 | 59 | 707 |
On constate en effet que des températures quasi printanières peuvent s'y produire.
On remarque également le niveau élevé des précipitations moyennes annuelles, et ce à l'inverse des précipitations observées dans les régions boréales (nord de la Russie et du Canada notamment). Le continent antarctique est en effet totalement ouvert sur les vastes étendues des océans chauds (Pacifique, Indien, Sud-atlantique) à évaporation intense, qui lui envoient régulièrement de larges masses d'air tiède saturé en eau.
Démographie
Lors du recensement argentin de 1980, la région comptait un total de 27 358 habitants[14]. En 1991, la région compte 69 369 habitants, soit 67 303 habitants en milieu urbain et 2 066 en milieu rural[15]. En 2004, la région recense 123 838 habitants[16]. En 2012, elle compte un total de 127 205 habitants[17].
Croissance démographique importante
Depuis 1895, la population de la province a évolué comme suit :
1895 | 1914 | 1947 | 1960 | 1970 | 1980 | 1991 | 2001 | 2010 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Province de Terre de Feu |
477 | 2.504 | 5.045 | 11.209 | 15.658 | 29.392 | 69.369 | 101.079 | 126.190 |
Total Argentine | 4 044 911 | 7 903 662 | 15 893 811 | 20 013 793 | 23 364 431 | 27 949 480 | 32 615 528 | 37 156 195 | 40 091 359 |
La croissance démographique a été très élevée tout au long du XXe siècle. En 1895, quelque 477 habitants à peine peuplaient ce territoire. Les aborigènes non soumis (Indios Bravos) n'étaient cependant pas inclus dans ce chiffre, mais ceux-ci avaient été décimés par la récente conquête du Désert et les horreurs subséquentes, et n'étaient plus que quelques centaines.
On remarque que la population de la province a quadruplé depuis le début des années 1980, et affiche ainsi un rythme d'accroissement très supérieur à la moyenne du pays. Si le rythme d'accroissement observé au début du XXIe siècle se maintient - et ce avant tout grâce à l'immigration venue d'autres provinces -, on peut prévoir une poursuite de la forte hausse démographique dans les prochaines décennies[18].
Évolution prévue jusqu'en 2040
À la suite du recensement argentin de 2010, l'INDEC a fait de nouvelles estimations prévisionnelles jusqu'en 2040. Il est prévu que le chiffre de la population de la province se montera alors à 258 020 habitants, soit une augmentation de près de 100 % par rapport à 2010, contre seulement 30 % pour la totalité du pays[19]. La croissance démographique de la province est donc appelée à surperformer tout au long des prochaines décennies. La raison en est avant tout le grand boom touristique, dont tout indique que la province continuera à bénéficier. Et ce secteur est un grand créateur d'emplois.
Résumé de l'évolution du chiffre de la population, selon les prévisions de l'INDEC, concernant les prochaines décennies jusque 2040 :
2001 | 2010 | 2020 | 2030 | 2040 | |
---|---|---|---|---|---|
Province de Terre de Feu | 101.079 | 126.190 | 173.432 | 216.380 | 258.020 |
Total Argentine | 36 260 130 | 40 091 359 | 45.376.763 | 49.407.265 | 52.778.477 |
Ressources hydriques
Les cordons montagneux sont séparés par des vallées et des lacs glaciaires, comme le lac Fagnano (ou lac Kami), le lac Chepelmut, le lac Yehuin, le lac Escondido et le lac Roca. Ces lacs créent de superbes paysages entourés par des bois et des cordillères toujours enneigées. Il y a aussi de denses tourbières entourées de bois tout aussi denses. Les castors ont construit des digues formant un grand nombre de petites lagunes.
Zones protégées
- Réserve provinciale Isla de los Estados - art.54 de la Constitution provinciale. Loi provinciale n.º469/91[22].
- Parc national Tierra del Fuego - Loi nationale n.º15564/60.
- Playa Larga - Ushuaia: Réserve naturelle-culturelle.
- Reserva Costa Atlántica de Tierra del Fuego, dans le département de Río Grande: Réserve côtière naturelle.
- Réserve provinciale Corazón de la Isla - Tolhuin: "Réserve provinciale d'utilité múltiple" et "Réserve récréative naturelle".
- Reserva Laguna Negra - Tolhuin: "Réserve provinciale d'utilité múltiple".
- Reserva Río Valdez: "Réserve provinciale d'utilité múltiple".
- Reserva Natural Valle Tierra Mayor.
- Glaciar Martial
- Reserva Laguna del Diablo
Flore
Dans la grande île de la Terre de Feu on trouve deux types de biomes très imbriqués : les espaces planes du nord sont fort semblables aux régions de steppe de la Patagonie orientale extraandine et aux paysages des îles Malouines. Ce sont des steppes de graminées dures et des tussacs ou fachinals. Là, le climat froid et des vents importants ont entrainé l'absence d'arbres, le développement de petits arbustes et de larges étendues herbacées.
Par contre, la région de type andin et préandin de l'archipel fuégien (les îles du Nouvel-An incluses et parmi elles l'île des États) sont extrêmement humides et on y trouve le biome de forêts denses antiboréales dans lesquelles prédominent le lenga (Nothofagus pumilio), le ñire (Nothofagus antarctica), le coihue (Nothofagus dombeyi), le canelo (Drimys winteri), et le leña dura, ou des espèces allochtones comme les sapins et les érables (pendant l'automne et une bonne partie de l'été la zone boisée de la Terre de Feu se couvre d'un feuillage dans lequel prédominent les teintes rouges et orangées). Sous les arbres, un dense sous-bois prospère, fait de calafates (Berberis buxifolia), de michay (Berberis darwini), de notro (ou Embothrium coccineum), de chaura, de bruyère arborescente (Erica arborea ou localement « brezo »), de mousses etc. Au sol il y a des setas ou des champignons comme le comestible appelé « pan de indio » (Cyttaria), des lichens comme la « barba de viejo ».
- Lenga (Nothofagus pumilio)
- Un jeune plant de canelo (Drimys winteri )
- Un ñire ou hêtre antarctique (Nothofagus antarctica)
- Forêt de coihue (Nothofagus dombeyi)
- Le Hêtre de Magellan (Nothofagus betuloides) peut atteindre 25 mètres de hauteur.
- Leña dura ou Maitén (Maytenus magellanica)
- Fleurs du calafate (Berberis buxifolia)
- Michay (Berberis darwini), feuilles et fleurs avec fruit naissant.
- Champignon comestible Cyttaria darwinii . Il parasite exclusivement les troncs et les branches des arbres de la famille des Fagacées comme le coihue de magallanes (Nothofagus betuloides) ou le lenga (Nothofagus pumilio). Il est appelé Pan del indio en espagnol.
Dans la région andine de l'archipel fuégien (ou Austrandie), le climat froid favorise en outre le développement de toundras et de glaciers qui descendent jusqu'à la côte du canal Beagle et de courtes rivières (Grande, Moneta, Ona, Lasifashaj, Pipo, etc.) mais aux débits élevés.
Flore marine
Les eaux côtières de la Terre de Feu sont particulièrement riches en algues de l'ordre des Laminariales (connues sous le nom de kelp), spécialement le sargazo géant ou Macrocystis pyrifera, qui forme de véritables forêts sous-marines. Ces algues très nutritives s'utilisent dans l'alimentation humaine ou du bétail, ou nourrissent une série d'autres espèces marines, et s'utlisent aussi dans l'industrie (production d'agar-agar, etc).
Faune
Il existe en Terre de Feu et sur ses côtes des habitats adaptés pour de multiples espèces variées d'animaux. Parmi ceux-ci : les guanacos (dans les steppes du nord de l'île), des renards , des condors, et parfois des pumas, des huillíns ou loutre de mer, diverses espèces de manchots, albatros, cormorans, lions marins (appelés en Argentine lobo marino, littéralement « loup de mer »), cétacés, goélands (ou gaviotes en langage commun local), pétrels, colombes antarctiques. Il existe aussi des animaux allochtones très adaptés : castors, rennes en Géorgie du Sud et dans l'archipel fuégien.
Oiseaux de mer
Dans le réserve Reserva Costa Atlántica on peut voir de très nombreux oiseaux. Parmi les oiseaux limicoles, on estime que 43 % du total sud-américain de la barge hudsonienne (Limosa haemastica), 13 % de la population totale du continent de bécasseau maubèche (Calidris canutus) et 32 % de la population de la côte atlantique du bécasseau à croupion blanc (Calidris fuscicollis) utilise la zone, principalement pour s'alimenter durant la migration. Certains s'y reproduisent comme le pluvier de d'Urville (Charadrius modestus), le pluvier des Falkland (Charadrius falklandicus) et la pluvianelle magellanique (Pluvianellus socialis). On note aussi la présence de l'ouette à tête rousse (Chloephaga rubidiceps).
- Pluvier de d'Urville (Charadrius modestus)
- Pluvianelle magellanique (Pluvianellus socialis)
On observe aussi dans cette zone le busard bariolé (Circus cinereus), la buse aguia (Geranoaetus melanoleucus), l'attagis de Magellan (Attagis malouinus), le thinocore de Patagonie (Thinocorus rumicivorus), la géositte à bec court (Geositta antarctica), la géositte mineuse (Geositta cunicularia), l'upucerthie des buissons (Upucerthia dumetaria), la monjita chocolate (Neoxolmis rufiventris), le dormilon à ventre roux (Muscisaxicola capistratus), le dormilon bistré (Muscisaxicola maclovianus), le phrygile à tête grise (Phrygilus gayi), le sicale de Patagonie (Sicalis lebruni).
- Dormilon bistré (Muscisaxicola maclovianus)
- Phrygile à tête grise (Phrygilus gayi)
- Pétrel géant (Macronectes giganteus). Long de plus ou moins 100 cm, son envergure fait de 185 à 213 cm. Il peut peser plus de 5 kg.
L'Île des États est l'aire principale pour le manchot Gorfou sauteur (Eudyptes chrysocome), avec rien moins que 26 % de la population mondiale de la sous-espèce australe. Il existe d'importantes colonies de Manchot de Magellan (Spheniscus magellanicus) dans l'île Observatorio et l'île Goffre. On trouve également dans la zone une des deux aires de reproduction du Pétrel géant (Macronectes giganteus) en Argentine. Y nidifient aussi le cormoran impérial (Phalacrocorax atriceps) et le Cormoran de Magellan (Phalacrocorax magellanicus). C'est probablement le lieu de reproduction du puffin fuligineux (Puffinus griseus) et du Manchot royal (Aptenodytes patagonicus).
- Gorfou sauteur (Eudyptes chrysocome). Comme les autres gorfous, il se distingue par une touffe de plumes noires et jaunes de chaque côté de sa tête appelée aigrette.
- L'aigrette jaune est l'un des signes distinctifs du gorfou doré.
- Manchot de Magellan (Spheniscus magellanicus)
- Courtise du manchot royal (Aptenodytes patagonicus).
Il y a un nombre important d'ouettes marines (Chloephaga hybrida) et de brassemers cendrés (Tachyeres pteneres). L'Île des États héberge entre 10 et 25 % de la population mondiale de Caracara austral (Phalcoboenus australis). En outre cette île présente une grande variété d'autres rapaces et charognards comme le caracara huppé ou carancho (Caracara plancus), la buse aguia (Geranoaetus melanoleucus), la buse tricolore (Buteo polyosoma), la crécerelle d'Amérique (Falco sparverius), le faucon pèlerin (Falco peregrinus), le condor des Andes (Vultur gryphus) et l'urubu à tête rouge (Cathartes aura). Les eaux environnantes riches en biomasse sont aussi fort importantes pour l'alimentation des oiseaux qui ne nidifient pas dans l'île, mais qui sont protégés internationalement, comme l'albatros hurleur (Diomedea exulans), l'albatros royal (Diomedea epomophora), et l'albatros à sourcils noirs (Thalassarche melanophrys).
- Cormoran de Magellan (Phalacrocorax magellanicus).
- Brassemers cendrés (Tachyeres pteneres).
- Buse tricolore (Buteo polyosoma ou Geranoaetus polyosoma)
- Urubu à tête rouge (Cathartes aura) : détail de la tête.
- Crécerelle d'Amérique mâle (Falco sparverius)
- Albatros royal (Diomedea epomophora)
Avifaune de Géorgie du sud
Ces îles possèdent les plus importantes concentrations, dans les océans austraux, d'oiseaux de mer y nidifiant. On y recense 30 espèces. On observe avant tout l'albatros hurleur (Diomedea exulans), l'albatros à tête grise (Thalassarche chrysostoma), l'albatros à sourcils noirs (Thalassarche melanophris) et l'albatros fuligineux (Phoebetria palpebrata). On peut observer de plus le gorfou doré (Eudyptes chrysolophus), le pétrel géant (Macronectes giganteus), le puffin à menton blanc (Procellaria aequinoctialis), le manchot papou (Pygoscelis papua) et le pétrel de Hall (Macronectes halli), le pipit antarctique (Anthus antarcticus), une sous-espèce du canard à queue pointue (Anas georgica georgica), le manchot royal (Aptenodytes patagonicus), le manchot à jugulaire (Pygoscelis antarctica), le damier du Cap (Daption capense), le pétrel des neiges (Pagodroma nivea), le prion bleu (Halobaena caerulea), le prion de la Désolation (Pachyptila desolata), le prion colombe (Pachyptila turtur), l'océanite de Wilson (Oceanites oceanicus), l'océanite à ventre noir (Fregetta tropica), le puffinure de Géorgie du Sud (Pelecanoides georgicus), le puffinure plongeur (Pelecanoides urinatrix), le cormoran impérial (Phalacrocorax georgianus).
- Albatros à tête grise en vol (Thalassarche chrysostoma). Il pèse de 2,6 à 4,4 kg., et mesure en moyenne 81 cm pour une envergure d'environ 220 cm.
- Albatros hurleur (Diomedea exulans).
- Albatros à sourcils noirs (Thalassarche melanophris). Cet oiseau mesure de 80 à 95 cm de long pour une envergure de 200 à 246 cm[23],[24]. Son poids moyen est de 3,7 kg[25].
- Une autre vue sur l'albatros hurleur en vol (Diomedea exulans). Ce bel oiseau a la plus grande envergure de tous les oiseaux actuels, avec une moyenne de 3,10 m. Certains individus atteignent jusqu'à 3,70 m d'envergure. La longueur du corps varie de 1,10 à 1,35 m. Son poids varie entre 6 et 12 kg (8 kg en moyenne)[26].
- Albatros fuligineux à dos clair en vol (Phoebetria palpebrata). L'albatros fuligineux pèse de 2,5 à 3,7 kg (maximum de 4 kg) pour une envergure de 1,8 à 2,2 m. Ses ailes sont effilées et sa longue queue est pointue à son extrémité. Son corps est gris cendré.
- Pétrel géant (Macronectes giganteus). Long de 84 à 99 cm,il a une envergure qui allant de 185 à 213 cm. Il peut peser de 3,6 à 5 kg. C'est un oiseau opportuniste qui, s'il se nourrit de krill, d'amphipodes, de poissons et de céphalopodes, ne dédaigne pas de devenir charognard. Une bonne part de leur apport alimentaire est constituée de cadavres de manchots, de phoques et d'éléphants de mer[27]
- Puffin à menton blanc (Procellaria aequinoctialis). Adulte, il mesure entre 51 et 58 cm de long, et pèse de 0,97 à 1,89 kg. Son envergure est de 134 à 147 cm. Il est le plus grand des oiseaux de la famille des Procellariidae, après le pétrel géant[28],[29].
- Pétrel de Hall (Macronectes halli). Cet oiseau mesure 81 à 94 cm pour une envergure de 180 à 200 cm. Il se distingue du Pétrel géant par la coloration jaune du bec muni d'un onglet rouge. Il possède aussi une glande à sel dans le nez qui l'aide à désaliniser son corps, et excrète par ses narines une solution saline concentrée [30].
- Prion bleu (Halobaena caerulea) en vol. Il peut plonger jusqu'à une profondeur de 6 mètres.
- Damier du Cap (Daption capense). Cet oiseau mesure environ 39 cm pour une envergure de 81 à 91 cm. Il présente un plumage noir et blanc fort contrasté.
- Pétrel des neiges (Pagodroma nivea). Cet oiseau mesure 30 à 40 cm pour un poids de 240 à 460 gr. Son envergure est comprise entre 75 et 95 cm. Il se nourrit surtout de krill (Euphausia), de poissons et de charognes.
La population d'albatros diminue de façon alarmante, ceci principalement à cause des dégâts liés à certaine forme de pêche (palangre), ce qui est très inquiétant étant donnée l'importance mondiale de ce site. La population de pipit antarctique (Anthus antarcticus) est menacée d'extinction, à la suite de la prédation de la part de rats importés, mais subsiste dans quelques îles périphériques non encore infestées.
Plus au sud sur les rives et au large du continent antarctique, on peut observer le superbe Manchot empereur (Aptenodytes forsteri).
- Gorfou doré (Eudyptes chrysolophus). En Argentine, on l'appelle manchot macaroni.
- Un Manchot papou en péninsule Antarctique (Pygoscelis papua)
- Une famille de Manchots Empereur (Aptenodytes forsteri)
- Océanite de Wilson Oceanites oceanicus. C'est l'oiseau qui a le plus long circuit de migration : en juillet/août, il vole vers l'Arctique pour s'y nourrir, et en décembre/janvier, il retourne en Antarctique pour se reproduire
- Pipit antarctique (Anthus antarcticus) ne se trouve qu'en Géorgie du Sud. C'est le seul passereau de l'archipel de la Géorgie du Sud-et-les Îles Sandwich du Sud et le seul représentant des Passeri en Antarctique. Il fait partie aussi des rares oiseaux non marins de la région.
- Cormoran impérial (Leucocarbo atriceps). On le retrouve tant sur les côtes patagoniennes de la Mer d'Argentine que sur celles de la péninsule Antarctique.
- Le manchot empereur (Aptenodytes forsteri) est le plus grand et le plus lourd de tous les manchots.
- Manchot à jugulaire et ses petits (Pygoscelis antarcticus )
- Manchot royal (Aptenodytes patagonicus)
Oiseaux terrestres
Dans les régions quelque peu éloignées des océans, que ce soit sur terre, sur les lacs ou près des cours d'eau, on observe l'ouette de Magellan (Chloephaga picta), l'ouette à tête grise (Chloephaga poliocephala), l'ouette à tête rousse (Chloephaga rubidiceps), le synallaxe austral (Asthenes anthoides), le busard bariolé (Circus cinereus), la buse aguia (Geranoaetus melanoleucus), le caracara à gorge blanche (Phalcoboenus albogularis), le pluvier de d'Urville (Charadrius modestus), l'attagis de Magellan (Attagis malouinus), la dormilon à nuque jaune (Muscisaxicola flavinucha), le dormilon bistré (Muscisaxicola maclovianus), le phrygile à tête grise (Phrygilus gayi).
- Ouette de Magellan femelle (Chloephaga picta)
- Synallaxe austral (Asthenes anthoides)
- Ouette à tête rousse (Chloephaga rubidiceps)
- Ouettes à tête grise (Chloephaga poliocephala). Parents et bébés en promenade dans le parc national Tierra del Fuego.
- Dormilon à nuque jaune (Muscisaxicola flavinucha).
- Phrygile à tête grise (Phrygilus gayi).
- Busard bariolé (Circus cinereus).
- Pic de Magellan (Campephilus magellanicus). Il mesure entre 36 et 38 cm de long. Les mâles pèsent jusque 360 grammes[31].
- Détail de la tête d'un condor des Andes mâle. Le condor se retrouve ici, dans le sud de la Patagonie, jusqu'au littoral.
On trouve également sur la grande île de la Terre de Feu, la buse aguia ou Águila Mora (Geranoaetus Melanoleucus), la buse tricolore ou Aguilucho común (Buteo Polyosoma), le caracara huppé ou carancho (Polyborus plancus), le thinocore de Patagonie ou Agachona de corbata (Thinocorus rumicivorus), l'ibis mandore ou Bandurria Baya (Theristicus caudatus), la barge hudsonienne ou Becasa de mar (Limosa haemastica), le cygne à cou noir ou Cisne de cuello negro (Cygnus melancoryphus), le condor des Andes (Vultur gryphus), la mouette de Patagonie appelée localement Gaviota Capucho Café (Larus maculipennis), le faucon pèlerin ou Halcón peregrino (Falco peregrinus), le caracara chimango (Milvago chimango), le goéland de Scoresby ou Gaviota austral (Leucophaeus scoresbii), l'urubu à tête rouge ou Jote cabeza colorada (Cathartes aura), la sarcelle tachetée ou Pato Barcino (Anas flavirostris), le brassemer de Patagonie ou Pato vapor volador ou encore appelé Quetro (Tachyeres patachonicus), le bécasseau à croupion blanc ou Playerito rabadilla blanca (Calidris fuscicollis), le grand grèbe ou Maca grande ou Huala (Podiceps major), le canard huppé ou Pato Crestón ou Juarjual (Lophonetta specularioides), le bécasseau sanderling ou Playero blanco (Calidris alba), le bécasseau maubèche ou Playero rojizo (Calidris canutus), l'huîtrier de Garnot ou Ostrero del sur (Haematopus leucopodus), le brassemer cendré ou localement Pato vapor común ou encore Quetro austral (Tachyeres pteneres) et le canard à queue pointue ou Pato Maicero (Anas georgica).
- Buse aguia (Geranoaetus melanoleucus)
- Buse tricolore (Geranoaetus polyosoma)
- Thinocore de Patagonie (Thinocorus rumicivorus)
- Caracara chimango (Milvago chimango)
- Urubu à tête rouge (Cathartes aura)
- Tête du caracara huppé (Caracara plancus ou Polyborus plancus). C'est un rapace de grande taille (entre 55 et 60 cm de long)
- Cygne à cou noir (Cygnus melancoryphus)
- Ibis mandore (Theristicus caudatus)
- Barge hudsonienne (Limosa haemastica)
- Mouette de Patagonie (Chroicocephalus maculipennis)
- Sarcelle tachetée (Anas flavirostris)
- Faucon pèlerin (Falco peregrinus)
- Bécasseau à croupion blanc (Calidris fuscicollis).
- Brassemers de Patagonie (Tachyeres patachonicus)
- Grand Grèbe (Podiceps major).
- Canard huppé (Lophonetta specularioides)
- Bécasseau sanderling (Calidris alba)
- Bécasseau maubèche (Calidris canutus)
- Canard à queue pointue (Anas georgica)
- Huîtrier de Garnot (Haematopus leucopodus). Un mâle adulte.
- Brassemer cendré (Tachyeres pteneres)
Mammifères marins
Comme partout sur les côtes de Patagonie et notamment de la mer d'Argentine, la faune de mammifères est abondante et variée. On peut observer la loutre du Chili (Lontra provocax), la loutre marine (Lontra felina), l'otarie à crinière appelé localement lobo marino (Otaria flavescens) ainsi que l'otarie à fourrure australe (Arctocephalus australis), des (odontocètes) (y compris l'orque). On note aussi la présence du manchot royal (Aptenodytes patagonicus), et sur les côtes de l'antarctique, celle du superbe manchot empereur (Aptenodytes forsteri).
- Loutre marine (Lontra felina)
- Otarie à fourrure australe (Arctocephalus australis) : un mâle adulte.
- Otarie à crinière, mâle (Otaria flavescens)
On peut observer divers delphinidés, et parmi eux le dauphin de Commerson (Cephalorhynchus commersonii), le dauphin aptère austral (Lissodelphis peronii), le (lagénorhynque sablier, le dauphin de Peale, le lagénorhynque obscur appelé aussi dauphin obscur, le globicéphale noir (globicephala melas edwardi).
- Orque (Orcinus orca).
- Dauphin aptère austral (Lissodelphis peronii), dessin de 1847.
- Un léopard de mer (Hydrurga leptonyx) qui laisse apparaître ses dents redoutables. La femelle peut mesurer 4,5 mètres et peser jusque 600 kilos. Ce prédateur opportuniste est considéré comme le plus féroce des phoques de l'Antarctique[32].
- Dauphin de Commerson (Cephalorhynchus commersonii)
- Dauphin de Peale (Lagenorhynchus australis)
- Lagénorhynque obscur ou dauphin obscur (Lagenorhynchus obscurus)
Les cétacés sont particulièrement abondants, comme la baleine franche australe (Eubalaena australis), la baleine bleue (Balaenoptera musculus) (le plus grand des animaux vivant sur Terre), la baleine à bosse (Megaptera novaeangliae), l'orque (Orcinus orca), la fausse orque (Pseudorca crassidens). On observe aussi divers (phoques) dont le très massif éléphant de mer du sud (Mirounga leonina).
- Une baleine bleue (Balaenoptera musculus).
- Tête d'une Fausse orque ou pseudorque (Pseudorca crassidens).
- L'éléphant de mer du sud (Mirounga leonina) est un phoque. On le retrouve sur toute la côte atlantique de la Patagonie. Les mâles peuvent peser jusqu’à 3,7 tonnes et mesurer plus de 6 mètres.
- Queue de baleine franche australe (Eubalaena australis)
- Baleine à bosse (Megaptera novaeangliae). Les sauts spectaculaires font partie de la parade sexuelle de ce cétacé.
- Groupe de dauphins sablier (Lagenorhynchus cruciger). Photo prise dans le détroit de Drake.
- Gros plan sur un dauphin de Commerson (Cephalorhynchus commersonii)
Mammifères terrestres
Parmi les mammifères terrestres autochtones, on citera le renard de Magellan (Lycalopex culpaeus), le guanaco (Lama guanicoe) ainsi que différentes espèces de rongeurs, tels le tuco-tuco (Ctenomys magellanicus), l' Abrothrix lanosus, l' Abrothrix longipilis ainsi que l' Abrothrix olivaceus.
- Un guanaco (Lama guanicoe)
- Lycalopex culpaeus lycoides, variété fuégienne du renard de Magellan.
Poissons de mer
Extrêmement riches en plancton et en krill, les eaux océaniques qui baignent la Terre de Feu et les îles avoisinantes hébergent quantité d'espèces de poissons.
Parmi ces espèces il faut citer le faux saumon (Pseudopercis semifasciata (es)), la corvina negra (Pogonias cromis), le mérou (Acanthístius brasilíamis), la palometa de mar (Parona signata), le pejerrey baboso (Odontesthes argentinensis), le pejerrey de Patagonie (Odontesthes hatcheri), la grande sériole (Seriola lalandei), le róbalo (Eleginops maclovinus (es)) que l'on rencontre aussi dans les rivières. On trouve aussi le tassergal (Pomatomus saltarix), la bonite à dos rayé (Sarda sarda), le maquereau espagnol (caballa) (Scomber japonicus). On rencontre également dans ces eaux la légine australe (Dissostichus mawsoni) et un autre poisson géant, l'abadèche rose (Genypterus blacodes).
- Faux saumon (Pseudopercis semifasciata)
- La corvina negra (Pogonias cromis) est le plus grand des poissons du genre Pogonias. Il peut peser jusqu'à plus de 50 kg, avec une longueur de 170 cm [33].
- Pejerrey escardón ou pejerrey baboso (Odontesthes argentinensis). Sa chair est savoureuse. Les femelles peuvent atteindre 42 cm. L'espèce est interfertile avec l'Odontesthes bonariensis[34].
- La légine australe (Dissostichus mawsoni) ou encore bacalao austral peut peser 135 kilos et atteindre plus de 2 mètres de long[35]. Elle est très appréciée des gourmets.
- L'abadèche rose (Genypterus blacodes) peut atteindre 2 mètres de long.
- Grande sériole ou Sériole (Seriola lalandei).
On trouve aussi plusieurs espèces de requins : le requin nez noir (Carcharhinus acronotus), le requin cazón (Galeorhinus galeus), le requin-taureau (Carcharias taurus), et le requin plat-nez (Notorynchus cepedianus).
- Requin nez noir (Carcharhinus acronotus), détail de la tête et du bout du museau noir.
- Requin-hâ Galeorhinus galeus. Il peut atteindre 1,9 mètre et 35 kilos. Très apprécié pour sa chair, son foie et ses ailerons, il est classé comme vulnérable[36].
- Le requin-taureau (Carcharias taurus). Il peut atteindre 3,70 m. Sa grande gueule et ses dents lui donnent un air agressif, mais il est inoffensif pour l'homme.
- Requin plat-nez (Notorynchus cepedianus)
- Le bonito (Sarda sarda), grand poisson de la famille des Scombridae, peut atteindre 80 cm et un poids de 4,5 à 5,5 kg. On le rencontre sur tout le littoral atlantique du pays.
Économie
Élevage
L'élevage est à la base de l'économie de la province. Le bétail constitue la principale richesse de la Terre de Feu, ce qui est notamment vrai pour les ovins. La population y élève des races productrices de laine, comme le Mérinos, et à double vocation (viande et laine) comme la Corriedale et le Romney Marsh. Les têtes de bétail existantes peuvent-être estimées à environ 800 000, avec une nette prédominance de la Corriedale. Les animaux bénéficient d'une liberté sans limite au cœur des plaines du Nord-Est de la province, ce qui explique sans doute l'excellente qualité de leur viande. Hormis l'agneau, la viande n'est cependant pas la spécialité de la province, comme elle peut l'être dans d'autres régions de l'Argentine.
Pêche
Les espèces de fruits de mer et de poissons particulièrement pêchées en Terre de Feu sont respectivement la centolla ou Crabe royal de Patagonie (une variété endémique de crabe), et la sardine fuégienne. À la suite de la surpêche du très apprécié crabe royal, on lui a trouvé un remplaçant de fort bon goût lui aussi et abondant de surcroît, le Paralomis granulosa.
- Centolla ou Crabe royal de Patagonie[37] (Lithodes santolla)
- Moules et coquillages le long de la Baie Lapataia
- Le Centollón patagónico (Paralomis granulosa) est de plus en plus pêché en Terre de Feu.
Exploitation forestière
L'activité n'est significative que dans le secteur Sud et centre-sud de la province fuégienne, particulièrement boisé, notamment autour de Tolhuin.
Industrie
Une loi de promotion industrielle votée en 1972 a accordé des bénéfices spéciaux aux résidents et à tous les industriels qui désirent s'établir dans la province : réduction d'impôts douaniers, exonération d'impôts nationaux et réduction sur les vols aériens. Avec ces bénéfices, près de 110 industries se sont installées et ont généré une grande quantité d'emplois ainsi qu'une augmentation remarquable de la population.
L'industrie de la province s'oriente nettement vers les produits électrodomestiques, dont la production est destinée au marché intérieur. Ainsi, ces dernières années (décennie 2010-2020), la producción d'ultraportables (notebooks) et de netbooks (ultraportables dont la configuration matérielle est juste suffisante pour consulter le web, lire son courrier, ou utiliser une suite bureautique) a augmenté de 200 %, passant de 208.394 au premier semestre 2012 à 624.512 unités quatre ans plus tard. Parmi les principaux articles de cette industrie de pointe, on a observé une importante croissance de la production de décodeurs (120 %), d'appareils photographiques (50 %) et d'équipement d'air conditionné (63 %). En outre, début des années 2010, on a commencé à produire du matériel électronique qui précédemment était importé, comme les tablettes[38].
Ressources minières
Le pétrole et le gaz constituent une partie non négligeable des revenus financiers de la Terre de Feu. Les travaux d'exploration effectués par les grandes compagnies pétrolières présentes telles que Repsol-YPF et Total assurent l'existence de 12,4 millions de m3 de réserves prouvées de pétrole, à la fois onshore et offshore. À travers le gazoduc General San Martin (GGSM), qui traverse le détroit de Magellan, plusieurs millions de m3 de gaz naturel sont transportés par jour vers les centres de consommation argentins. En 2000, dans le Nord de la Terre du Feu, le Consortium Cuenca Marina Austral I a officiellement inauguré une usine d'extraction de gaz de pétrole liquéfié (GPL) à Cañadón Alfa.
Tourisme
La présence d'agences de tourisme est importante tant à Río Grande qu'à Ushuaïa, gérant l'accueil de visiteurs venus du monde entier.
- La Casa Beban à Ushuaia, architecture typique en Terre de Feu.
- Ushuaia vu par le satellite. Au centre de la photo : l'aéroport.
- Le port d'Ushuaia, un jour de neige.
- Le glacier Martial vu depuis Ushuaia.
- Vue du Cerro Cinco Hermanos (à droite du mont Olivia au premier plan). Son altitude est de 1 037 mètres.
- Palais du gouvernement de la province, construction typique de l'architecture en Terre de Feu.
Principaux sites à visiter ou buts d'excursions à effectuer :
- Ushuaia, capitale de la province est devenue un grand centre touristique mondialement connu. La ville dispose d'une grande variété d'infrastructures hôtelières, allant de l'auberge de jeunesse au palace cinq étoiles, sans oublier le camping. À partir d'Ushuaïa, il est possible d'aller au parc national Tierra del Fuego. Des voiliers et des navires permettent de se promener dans le canal Beagle. La ville possède en outre plusieurs musées intéressants : le Musée Acatushun des Oiseaux et Mammifères Austraux, le Museo del Fin del Mundo (Musée de la Fin du Monde), le musée Yámana consacré à la culture de ce peuple amérindien, ainsi que le musée maritime et ancienne prison d'Ushuaia.
- Le Musée Acatushun des Oiseaux et Mammifères Austraux, à Ushuaia, créé en 2001.
- Façade du Museo del Fin del Mundo (Musée de la Fin du Monde).
- Réplique de canoë yámana, au Museo del Fin del Mundo (Musée de la Fin du Monde).
- Affichage d'un poème sur le retour à l'Argentine des îles Malouines, à Ushuaia.
- Un jardin floral à Ushuaia.
- la Prison d'Ushuaïa, aujourd'hui musée. Elle hébergea quelques personnages célèbres, y compris politiques.
- Vue d'Ushuaia, surplombée de cimes enneigées.
- Ushuaia est le siège de la Biennale Bienal de Arte Contemporáneo del Fin del Mundo.
- le Cerro Castor, station de sports d’hiver située à 26 km au nord d'Ushuaïa. Située au-delà du 54° sud, c'est la station de ski la plus australe du monde (coordonnées: 54°43'26.04"S 68°1'1.35"O), construite sur les pentes du Cerro Krund[41],]. Ses pistes peuvent être utilisées pendant une longue période de l'année, étant donné le climat froid de la région[42]. La saison habituelle se déroule de juin à octobre et est, de par sa situation géographique, la plus longue parmi les principaux centres de ski d'Argentine.
- Le centre de ski Cerro Castor. Remarquez combien les pentes sont boisées.
- Versants et montagnes entourant le lac Encantado.
- Autre vue du centre de ski Cerro Castor. Depuis le téléphérique.
- la Baie Lapataia, point terminal de la route nationale 3
- Vue de la Baie Lapataia.
- Carte de l'extrémité sud de la Terre de Feu. La Baie Lapataia se situe au niveau de la pointe sud-ouest du territoire argentin et donne sur le Canal Beagle.
- Le fond de la Baie Lapataia.
- le Cerro Cinco Hermanos
- le Cerro Martial
- la Baie Ensenada Zaratiegui
- le Train du bout du monde
- le Parc national Tierra del Fuego. Ce parc d’une superficie de 63 000 hectares, est situé au sud-ouest de la province, à 10 kilomètres environ à l'ouest du centre-ville d'Ushuaïa. Le parc possède une partie côtière donnant sur le canal Beagle. Son point le plus haut culmine à 1 470 mètres.
- Les lacs Escalonadas (lacs échelonnés)
- Côtes du parc sur Canal Beagle
- Partie montagneuse du parc national Tierra del Fuego
- l' Île des États totalement protégée au sein de la Réserve provinciale Isla de los Estados
- la Réserve naturelle Valle Tierra Mayor
- (es) la Reserva Costa Atlántica de Tierra del Fuego, réserve côtière.
- la Réserve provinciale Corazón de la Isla
- le Phare Año Nuevo, construit au sud-est de l'île Observatorio, l'une des îles Año Nuevo, à 6,5 km environ au nord de l'Île des États.
- (es) Playa Larga
- la Péninsule El Páramo
- le Cap San Pablo
- l' Estancia María Behety
- le Lac Fagnano
- le Lac Yehuin
- Vue vers l'Est, du lac Fagnano. Il doit son nom à un prélat catholique, Monseigneur José Fagnano.
- Le lac Fagnano par gros temps.
- Vue du Lac Yehuin.
- la Baie Almirante Brown
- le Cerro Alvear
- le Glacier Vinciguerra
- la Péninsule Mitre avec la Baie Buen Suceso au niveau du détroit de Le Maire.
- la crique Caleta Falsa
- la Vallée Carbajal
- Vue aérienne de la Vallée Carbajal, située à 20 km de la ville d'Ushuaia.
- Une plage près d'Ushuaia, colonisée par des manchots de Magellan
- Phare Les Eclaireurs, situé sur l'un des îlots Les Éclaireurs dans le canal Beagle, à l'entrée Est de la baie d'Ushuaïa.
Notes et références
- (es)/(en) - Casali, R et al. 2006 Aproximación epidemiológica al proceso de contacto interétnico en el Norte de Tierra del Fuego. Magallania. 34, 1 , p. 87-101.
- (en) A. Chapman, Economic and social structure of the selk'nam society
- (es)Julio Popper, le dictateur fuégien, Site du musée de la Terre de Feu
- (es) « El Cerro Martial », sur alborde.com.ar
- (es) INDEC
- (es) Sitio de la Municipalidad de Ushuaia
- (es) Sitio de la Municipalidad de Río Grande « Copie archivée » (version du 17 septembre 2009 sur l'Internet Archive)
- « Guía Climática para el Turismo: Río Grande B.A. »
- « Weather history for Río Grande, Tierra del Fuego, Argentina »
- « Weather history for Río Grande, Tierra del Fuego, Argentina »
- « Servicios Climáticos – Información de Turismo – Base Marambio – Datos estadísticos (1971–1990) »
- « Weatherbase: Historical Weather for Vicecomodoro Marambio Base, Antarctica »
- « Station Marambio »
- (es) mindef.gov.ar
- (es) INDEC - Censos
- (es) Demografía
- (es) [PDF] Censo nacional 2010: Cuadros definitivos para Tierra del Fuego. « Copie archivée » (version du 12 décembre 2011 sur l'Internet Archive)
- (es) Población estimada por sexo para total del país y provincias. Años 2010-2040 INDEC
- Population estimée par sexe pour tout le pays et les provinces. Années 2010-2040 INDEC
- (es) Cadre 2. Población indígena o descendiente de pueblos indígenas u originarios en viviendas particulares por sexo, según pueblo indígena. Total del país. Año 2010. Pág. 281
- (es) INDEC 2010. Pueblos originarios. Región Patagonia.
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- Tiburon-cazon - Pêche et poissons d'Argentine
- « Crabe royal » comme nom vernaculaire français d'après Dictionary of Common (Vernacular) Names sur Nomen.at
- « Diario BAE - Producción de electrónicos se incrementó 200% en 2013 » (version du 22 octobre 2013 sur l'Internet Archive), sur www.diariobae.com,
- [PDF] La prison d'Ushuaïa - Le bagne militaire, museomaritimo.com
- La prison des récidivistes ou le pénitencier de la fin du monde korke.com, 6 juillet 2013
- « EL GLACIAR ROCOSO DE CERRO KRUND, TIERRA DEL FUEGO, ARGENTINA »
- « Cerro Castor - Welcome Argentina »
Voir aussi
Articles connexes
- Région de Magallanes et de l'Antarctique chilien
- Patagonie argentine
- Patagonie
- Liste des monuments historiques nationaux de la province de Terre de Feu, Antarctique et Îles de l'Atlantique Sud
- Grande île de la Terre de Feu
- Passage Sobrestante Luis Garibaldi
- Île des États
- Mer d'Argentine
- Train du bout du monde
- Krill antarctique
- Aires protégées en Argentine
- Parcs nationaux d'Argentine
- Liste des réserves de biosphère en Argentine
Liens externes
- Ressource relative à la musique :
- (es) Gouvernement de la Province de la Terre de Feu
- (es) Carte géographique détaillée de la Terre de Feu
- (es) Aires importantes pour la conservation des oiseaux en Argentine (AICAs)
- (es) Pêche et poissons d'Argentine
- (es) [xls] Población estimada por sexo para total del país y provincias. Años 2010-2040 INDEC
- (es) Cuadro 2. Población indígena o descendiente de pueblos indígenas u originarios en viviendas particulares por sexo, según pueblo indígena. Total del país. Año 2010.
- (es) Volcanes Activos de Argentina
- (es) Universités publiques d'Argentine
- (fr) Horloge de la population de l'Argentine
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