Pyramides d'Égypte

Les pyramides d'Égypte, de tous les vestiges monumentaux que nous ont légués les Égyptiens de l'Antiquité, et notamment les trois grandes pyramides de Gizeh, sont à la fois les plus impressionnantes et les plus emblématiques de cette civilisation. Si elle fut, à son origine, destinée au roi, l'idée d'une sépulture pyramidale fut rapidement reprise par les proches du souverain. Khéops semble avoir été le premier à autoriser ses femmes à se faire élever un tel tombeau.

Pyramide

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Tombeaux des rois, des reines et des grands personnages de l'État, dont l'édification remonte pour la grande majorité à l'Ancien Empire, la forme pyramidale de pierre accueille une ou plusieurs chambres internes reliées par des couloirs. La grande pyramide de Gizeh, construite par Khéops, fait partie des Sept Merveilles du monde antique et est classée au patrimoine mondial de l'humanité.

Des mastabas aux pyramides

Pyramide à degré de Djéser.

Le mastaba, construction quasi rectangulaire, était la sépulture des souverains de l'Ancien Empire. Les raisons du passage des mastabas aux pyramides ne sont pas clairement établies, mais on évoque généralement le souhait d'atteindre des hauteurs de plus en plus considérables pour manifester l'importance et la puissance du pharaon défunt. Les premiers mastabas, à étage unique, ont tout d'abord évolué vers des mastabas à deux étages permettant d'accueillir de nouvelles structures funéraires, le second étage étant moins large et moins haut que le premier. Au début de la IIIe dynastie (vers -2700 à -2600), les mastabas sont devenus des pyramides dites à degrés, constituées de plusieurs étages successifs. La première et la plus célèbre de ces pyramides à degrés est la pyramide de Djéser à Saqqarah, dont l'architecte était Imhotep. Imhotep voulut ériger une pyramide à degrés s'élevant tel un escalier gigantesque vers le ciel afin de symboliser l'ascension du défunt du « monde souterrain » vers les « Cieux ».

Pyramide rhomboïdale.
Pyramides à faces lisses de Gizeh.

L'étape suivante de l'évolution des pyramides à degrés fut l'édification par le roi Snéfrou d'une « pyramide rhomboïdale » sur le site de Dahchour. La pyramide rhomboïdale est une étape intermédiaire entre la pyramide à degrés et la pyramide à faces lisses. La pyramide rhomboïdale est une pyramide dont les faces lisses constituent une pente à sections d'inclinaisons décroissantes en direction du sommet. La non-uniformité de cette pente pourrait s'expliquer par des difficultés architecturales et par l'instabilité de la maçonnerie de la pyramide. Ce type de pyramide est la dernière étape menant au stade ultime de l'évolution des pyramides d'Égypte vers les pyramide à faces lisses de la IVe dynastie (vers -2573 à -2454). Parmi les plus célèbres, on trouve les pyramides des pharaons Khéops, Khéphren et Mykérinos à Gizeh près du Caire.

Ces pyramides sont suivies par les pyramides à textes des Ve et VIe dynasties, plus petites et fragiles, aujourd'hui en mauvais état de conservation, puis les pyramides de briques de la XIIe dynastie. Malgré un parement en pierre, ces pyramides sont généralement en ruine en raison de la fragilité de la brique et de l'abandon du modèle de macrostructure à noyau et accrétions[1]. Enfin les pharaons de la XXVe dynastie font construire des pyramides nubiennes aussi bien en briques qu'en pierre.

Il existe donc quatre grandes formes de pyramides :

  • la pyramide à degrés : pyramide en forme d'escalier, à l'origine une superposition de mastabas de bases différentes. Par exemple, la pyramide de Djéser comporte six gradins pour une hauteur de 60 mètres et une base de 109 × 121 mètres. Les tranches de maçonnerie, inclinées de 16° par rapport à la verticale, font 2,60 mètres de hauteur ;
  • la pyramide rhomboïdale : pyramide à deux plans inclinés, l’un partant du bas jusqu’au milieu de l’édifice (58° de pente), l’autre allant vers la pointe (43° 22’). Cette rupture de pente serait due à un changement de plan intervenu durant la construction[2] ;
  • la pyramide à faces lisses : pyramide à quatre parois droites, recouvertes de calcaire très fin leur donnant un aspect lisse. La pyramide de Khéops atteignait 146 mètres de hauteur (actuellement 138 mètres) pour une base de 230 mètres et une pente de 51° 50’. Celle de Khéphren a une pente de 53° pour une hauteur de 143,50 mètres et une base de 215 mètres. Quant à celle de Mykérinos, elle mesurait 66 mètres de hauteur pour une base de 105 mètres et une pente de 51° 20’ ;
  • la pyramide en forme de sarcophage : malgré certaines inscriptions les désignant comme des pyramides, ces mausolées n’en sont pas d'un point de vue strictement géométrique.

Au sein du complexe funéraire

Avec la période prédynastique puis la période thinite on assiste à une évolution caractéristique des coutumes funéraires des anciens Égyptiens qui se traduisent pour le personnage le plus puissant du royaume par le creusement d'impressionnantes galeries souterraines accédant au caveau royal et l'édification de monumentales constructions en briques crues signalant dans le désert abydénien l'ultime demeure du roi devenu dieu. Ces structures devinrent de plus en plus complexes tant par leurs dispositions internes qu'externes au cours des IIe et IIIe dynasties. Les pharaons de ces premières lignées développeront davantage cette architecture et les principes qui y présidaient en faisant bâtir de grandes enceintes destinées à servir au culte funéraire du roi qui lui restait enterré à l'écart dans son cénotaphe en dessous d'un monument rappelant le benben, le tertre primordial ou plus probablement la tombe d'Osiris.

C'est avec Djéser de la IIIe dynastie que l'architecture des tombes royales prend un nouvel élan réunissant en un seul complexe ces deux éléments jusque-là distincts et donnant au monument funéraire une envergure inégalée. Non seulement l'architecture se fait de pierres, ce qui représente une véritable révolution technique, mais la forme pyramidale naît, traduisant le devenir de Pharaon une fois qu'il a rejoint le séjour des dieux, indice d'une révolution théologique. En effet, cette forme choisie va très rapidement devenir l'élément principal du complexe funéraire au point qu'il en qualifie la destination et qu'il s'agira désormais de complexe pyramidal. Tout au long de cet Ancien Empire il apparaît certain au vu des découvertes des textes des pyramides que cette architecture répondait à des codes précis, savamment pensés puis inscrits dans la pierre même des caveaux funéraires afin d'ajouter l'écrit éternel à cet écrin de pierre destiné à assurer l'immortalité d'un roi divin.

Construction

Différents types d'hypothèses de rampes externes de construction.

Les pyramides montrent, pour leur époque, le grand savoir des ingénieurs égyptiens capables de faire s'élever de tels monuments avec des moyens très rudimentaires. Les méthodes de construction des pyramides égyptiennes demeurent incertaines. Les données documentaires[3] et archéologiques sur ces chantiers gigantesques restent très fragmentaires, tandis que les théories fleurissent et se multiplient, surtout depuis la fin du XIXe siècle. Des centaines d'ouvrages consacrés à la pyramide de Khéops prétendent avoir enfin réussi à percer le mystère qui entoure sa construction. Les théories se focalisent généralement sur la Grande pyramide, partant du principe qu'une méthode pouvant expliquer sa construction peut également s'appliquer à toutes les autres pyramides d'Égypte. En fait, rien ne permet d'affirmer que les mêmes méthodes aient été appliquées à toutes les pyramides, de tous types, toutes tailles et toutes époques.

Mystères et fantasme

De tout temps, ces gigantesques constructions de pierre ont excité l'imaginaire. La raison principale tient peut-être au fait que rarement dans l'Histoire de l'humanité, les éléments ayant permis leur construction ne se réuniront à nouveau : un pouvoir théocratique tout-puissant, un pays riche et prospère, une main-d'œuvre nombreuse, une administration très développée et un grand savoir empirique. Dans ces conditions, il est plus valorisant pour les civilisations qui contempleront ces « merveilles », de leur attribuer une origine extraordinaire que d'admettre ses propres limites.

L'égyptologie naissante du XIXe siècle posant plus de questions qu'elle ne pouvait apporter de réponses, des mythes modernes ont vite rempli les trous qu'elle avait laissés. Il faudra de longues années aux égyptologues pour tenter de faire tomber ces mythes, qui, malgré tout, restent encore bien vivaces dans la culture contemporaine. Ce qu'il reste de « mystères » ne sont en fait que des questions n'ayant pas encore de réponses unanimes. On peut citer : l'existence ou non de chambres cachées dans la pyramide de Khéops (avec les « trésors » qu'elles pourraient contenir), le protocole exact de construction des pyramides (si tant est qu'il fut unique), la période exacte de construction, ou encore la symbolique qu'avaient ces monuments aux yeux de leurs bâtisseurs.

Rapprochement astronomique

Certains égyptologues (comme Selim Hassan) ou archéo-astronomes (comme Robert Bauval) proposent une théorie selon laquelle il existerait une corrélation entre la position et l'orientation des pyramides de Gizeh et la position des étoiles et notamment de la constellation d'Orion.

Pyramide de Khéops

Pyramide de Khéops.

La grande pyramide de Khéops est sans nul doute la pyramide la plus célèbre. Formant une pyramide carrée de 137 m de hauteur (initialement de 146 m, c'est-à-dire plus haute que la basilique Saint-Pierre à Rome (139 m)), elle fut édifiée il y a plus de 4500 ans, sous la IVe dynastie, au centre d'un vaste complexe funéraire se situant à Gizeh. Elle est la seule des Sept Merveilles du monde de l'Antiquité à avoir survécu.

Durant des millénaires, elle fut la construction humaine de tous les records, la plus haute, la plus volumineuse et la plus massive. Véritable symbole de tout un pays, ce monument est depuis plus de 4 500 ans scruté et étudié sans relâche. Le tombeau, véritable chef-d'œuvre de l'Ancien Empire, représente la concentration et l'aboutissement de toutes les techniques architecturales mises au point depuis la création de l'architecture monumentale en pierre de taille par Imhotep pour la pyramide de son souverain Djéser. Toutefois, les nombreuses particularités architectoniques et les exploits atteints en font une pyramide à part qui ne cesse de captiver l'imagination.

Les plus grandes pyramides d'Égypte

Le classement ci-dessous utilise comme référence la longueur de la base de la pyramide (la hauteur est donnée à titre indicatif) :

  1. Pyramide de Khéops (IVe dynastie) : 230 m (146 m) ;
  2. Pyramide rouge, Snéfrou (IVe dynastie) : 219 m (105 m) ;
  3. Pyramide de Khéphren (IVe dynastie) : 215 m (143 m) ;
  4. Pyramide rhomboïdale, Snéfrou (IVe dynastie) : 189 m (105 m) ;
  5. Pyramide de Meïdoum, Snéfrou (IVe dynastie) : 144 m (94 m) ;
  6. Pyramide de Djéser (IIIe dynastie) : 121 × 109 m (62 m).

Classement chronologique

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Image Pyramide
et pyramides subsidiaires
Dynastie Pharaon Localisation Dimensions de la base Hauteur d'origine Hauteur actuelle Inclinaison des faces Remarques
Ancien Empire
Pyramide de Djéser 3e dyn. Djéser Saqqarah 109,0 m
× 121,0 m
62,0 m - Pyramide à degrés
Pyramide de Sekhemkhet 3e dyn. Sekhemkhet Saqqarah 120,0 m (~70,0 m) 8,0 m - Pyramide à degrés inachevée
Pyramide à tranches 3e dyn. Khaba Zaouiet el-Aryan 84,0 m (~40,0 m) - Pyramide à degrés inachevée
Pyramide n° 1 de Lepsius 3e dyn. ? Houni ? Abou Rawash 215,0 m ? (105,0 m -
150,0 m) ?
~20,0 m - Superstructure non définie (pyramide ou mastaba)
Pyramide d'Athribis 3e / 4e dyn.? Houni ? / Snéfrou ? Athribis ~20,0 m inconnue - Petite pyramide disparue dont la fonction et l'attribution sont controversées. La seule pyramide du delta et, jusqu'au XXe siècle, la plus septentrionale des pyramides d'Égypte.
Pyramide d'Éléphantine 3e / 4e dyn. ? Houni ? / Snéfrou ? Éléphantine 18,5 m 10,5 m
- 12,5 m
5,1 m - Pyramide provinciale
Pyramide d'Edfou 3e / 4e dyn. ? Houni ? / Snéfrou ? Edfou 18,8 m 5,5 m - Pyramide provinciale
Pyramide d'Al-Koula 3e / 4e dyn. ? Houni ? / Snéfrou ? près de Hierakonpolis 18,6 m 8,25 m - Pyramide provinciale
Pyramide de Nagada 3e / 4e dyn. ? Houni ? / Snéfrou ? près de Nagada 18,4 m 14,0 m 4,5 m - Pyramide provinciale
Pyramide de Sinki 3e / 4e dyn. ? Houni ? / Snéfrou ? en Abydos 18,5 m 12,5 m 1,35 m - Pyramide provinciale
Pyramide de Zaouiet el-Meïtin 3e / 4e dyn. ? Houni ? / Snéfrou ? près de Al-Minya 22,5 m ~17,0 m 4,8 m - Pyramide provinciale
Pyramide de Seïlah 4e dyn. Snéfrou Seïlah ~25,0 m 6,80 m - Pyramide provinciale
Pyramide de Meïdoum 3e / 4e dyn. Houni et Snéfrou Meïdoum 144,3 m 91,9 m 51°50′ La première tentative de pyramide à faces lisses
Pyramide de culte 26,3 m  ? - Pyramide à degrés. Première pyramide satellite
Pyramide rhomboïdale 4e dyn. Snéfrou Dahchour 189,4 m 104,7 m 101,1 m 54° / 43° La seule à changement de pente, et la mieux préservée
Pyramide de culte 52,5 m 25,75 m 43°
Pyramide rouge 4e dyn. Snéfrou Dahchour 219,1 m 109,5 m 43°22' La première pyramide à faces lisses
Pyramide de Khéops 4e dyn. Khéops Gizeh 230,3 m 146,6 m 138,7 m 51°50′ La plus grande pyramide d'Égypte
Pyramide G1D 21,75 m 13,8 m 51°50′ Pyramide du culte du Ka
Pyramide G1A ~47,5 m ~30,1 m 51°50′ Pyramide attribuée par certains égyptologues à la reine Hétep-Hérès Ire
Pyramide G1B (Mérititès Ire) ~48,0 m ~30,5 m 51°50′
Pyramide G1C (Hénoutsen) ~44,0 m ~28,0 m 51°50′
Pyramide de Djédefrê 4e dyn. Djédefrê Abou Rawash 106,2 m (57,0 m
– 67,0 m)
11,4 m 51°50′ La plus septentrionale
Pyramide du culte 26 m ?  ?  ?
Pyramide de la reine 10,5 m 11,8 m 66°2′
Pyramide de Khéphren 4e dyn. Khéphren Gizeh 215,2 m 143,5 m 53°7′ a gardé une grande partie de son revêtement
Pyramide de culte (G2a) 21,0 m 15 m 53°7′
Grande excavation 4e dyn. Baka ? Zaouiet el-Aryan ~200,0 m - Pyramide inachevée
Pyramide de Mykérinos 4e dyn. Mykérinos Gizeh 102,2 m
× 104,6 m
65,6 m 62,0 m 51°20′
Pyramide GIII-a 44,1 m 28,4 m 52°7′
Pyramide GIII-b 31,2 m 21,0 m - Pyramide à degrés
Pyramide GIII-c 31,6 m 21,0 m - Pyramide à degrés
Mastaba el-Faraoun 4e dyn. Chepseskaf Saqqarah sud 99,6 m
× 74,4 m
18,9 m - Un tombeau en forme de sarcophage dont l'infrastructure inspirera celle des pyramides suivantes
Pyramide de Khentkaous Ire 4e dyn. Khentkaous Ire Gizeh 45,8 m
× 45,5 m
17 m - Une pyramide à degrés, à deux étages
Pyramide n° 50 de Lepsius 4e / 5e dyn.?  ? Dahchour
Pyramide d'Ouserkaf 5e dyn. Ouserkaf Saqqarah 73,3 m 49,4 m 53°7′
Pyramide du culte 21,0 m 13,9 m 53°7′
Pyramide de Néferhétepès 26,2 m 16,8 m 52°7′ Premier complexe pyramidal pour une reine
Pyramide de Sahourê 5e dyn. Sahourê Abousir 78,8 m 47,3 m 36,0 m 50°11′
Pyramide du culte 15,8 m 11,6 m 56°18′
Pyramide de Néferirkarê 5e dyn. Néferirkarê Abousir 105,0 m 72,0 m 44,5 m 54°
Pyramide de Khentkaous II 5e dyn. Khentkaous II Abousir 25,0 m 16,2 m 4,0 m 52°7′
Pyramide du culte 5,2 m ~4,5 m 60°
Pyramide de Néferefrê 5e dyn. Néferefrê Abousir ~65,0 m
Pyramide de Niouserrê 5e dyn. Niouserrê Abousir 78,9 m 50,0 m 51°50′
Pyramide du culte 15,8 m ~10,5 m 56°18′
Pyramide n° 24 de Lepsius 5e dyn. Niouserrê? Abousir 31,5 m ? 27,3 m ? 60°15′
Pyramide du culte ~10,0 m  ?  ?
Pyramide n° 25 de Lepsius I 5e dyn. Niouserrê ? Abousir 27,70 m × 21,53 m  ?
Pyramide n° 25 de Lepsius II 21,70 m × 15,70 m  ?
Pyramide de Menkaouhor 5e dyn. Menkaouhor Saqqarah 52,0 m
Pyramide inachevée 5e dyn. Chepseskarê ? Abousir (~105,0 m) ?
Pyramide de Djedkarê Isési 5e dyn. Djedkarê Saqqarah-Sud 78,8 m 52,5 m 51°50′ Elle servira de modèle pour les pyramides suivantes
Pyramide du culte 15,8 m 17,1 m ? 65°13′
Pyramide de reine 41,0 m 21,0 m 62°
Pyramide du culte 4,0 m
Pyramide d'Ounas 5e dyn. Ounas Saqqarah 57,7 m 43,0 m 56°18′ La première pyramide à textes
Pyramide du culte 11,5 m 11,5 m 63°26′
Pyramide de Téti 6e dyn. Téti Saqqarah 78,8 m 52,0 m 53°7′
Pyramide du culte 15,7 m 15,7 m 63°26′
Pyramide d'Ipout Ire 21,0 m 21,0 m 7,0 m 63°
Pyramide de Khouit II 21,0 m  ?  ?
Pyramide de Sescheschet 22,0 m ~14,0 m ~5,0 m 51°
Pyramide de Pépi Ier 6e dyn. Pépi Ier Saqqarah 78,8 m 52,5 m 12,0 m 53°7′ Pyramide à textes
Pyramide du culte 15,7 m 15,7 m 63°26′
Pyramide de Noubounet 21,0 m 21,0 m
Pyramide d'Inenek Inti / Inti 21,0 m 21,0 m 63°26′
Pyramide du culte 6,3 m 6,3 m 63°
Pyramide ouest 21,0 m 21,0 m 3,0 m
Pyramide de Mérétitès II 21,0 m  ?  ?
Pyramide d'Ânkhésenpépi II 31,2 m  ?  ? Pyramide à textes
Pyramide d'Ânkhésenpépi II 15,8 m  ?  ?
Pyramide du culte 3,1 m 3,1 m 63°
Pyramide de Haaherou 22,6 m  ?  ?
Pyramide de Behenou
Pyramide du culte
Pyramide de Mérenrê Ier 6e dyn. Mérenrê Ier Saqqarah 78,6 m (52,4) m 53°7′ Pyramide à textes
Pyramide du culte 15,7 m ? 15,7 m ? 63°26′
Pyramide de Pépi II 6e dyn. Pépi II Saqqarah 78,8 m 52,5 m 53°7′ Pyramide à textes
Pyramide du culte 15,7 m 15,7 m 63°26′
Pyramide de Neith 23,9 m 21,5 m 60°56′ Pyramide à textes
Pyramide du culte 5,2 m 4,7 m 61°
Pyramide d'Ipout II 22,0 m 15,8 m 55°
Pyramide du culte 3,7 – 4,2 m ?  ? 63° ?
Pyramide d'Oudjebten 23,9 m 25,6 m 65°13′ Pyramide à textes
Pyramide du culte  ?  ?  ?
Première Période intermédiaire
Pyramide d'Iti 8e dyn. Iti  ?
Pyramide de Néferkarê 8e dyn. Néferkarê Nébi  ?
Pyramide de Qakarê-Ibi 8e dyn. Qakarê Ibi Saqqarah 31,5 m 21,0 m 3,0 m 53°7′ ? Pyramide à textes
Pyramide de Khoui 8e dyn. Khoui Dara 130,0 m 4,0 m Pyramide à degrés ou mastaba ?
Pyramide de Mérikarê II 10e dyn. Mérikarê II Saqqarah
Moyen Empire
Pyramide de Rêhérychefnakht 11e / 12e dyn. Rêhérychefnakht Saqqarah 13,1 m Pyramide de remploi dans le complexe de Pépi Ier
Pyramide d'Amenemhat Ier 12e dyn. Amenemhat Ier Licht 84,0 m 55,0 m 54°27′
Pyramide de Sésostris Ier 12e dyn. Sésostris Ier Licht 105,0 m 61,3 m 49°23′
Pyramide du culte 15,8 m/ 18,4 m 15,8 m/ 18,4 m 63°
Pyramide de Néferou 21,0 m 18,9 m 63°26′
Pyramide d'Itakaiet 16,8 m 16,8 m 63°26′
Pyramide de reine no 3 16,8 m 16,8 m 63°26′
Pyramide de reine no 4 16,8 m  ?  ?
Pyramide de reine no 5 16,3 m 16,3 m 63°26′
Pyramide de reine no 6 15,8 m 15,8 m ? 63°26′ ?
Pyramide de reine no 7 15,8 m 15,8 m ? 63°26′ ?
Pyramide de reine no 8 15,8 m 15,8 m ? 63°26′ ?
Pyramide de reine no 9 15,8 m 15,8 m ? 63°26′ ?
Pyramide d'Amenemhat II
(pyramide blanche)
12e dyn. Amenemhat II Dahchour 84,0 m  ?  ?
Pyramide de Sésostris II 12e dyn. Sésostris II El-Lahoun 106,0 m 48,7 m 42°33′
Pyramide de reine 26,6 m 18,8 m ? 54°27′ ?
Pyramide de Sésostris III 12e dyn. Sésostris III Dahchour ~105,0 m ~63,0 m ? 50°11′
Pyramide de Nysou-Montjou (no 1) 16,8 m  ?  ?
Pyramide de la reine Nefret-Henout (no 2) 16,8 m 14,7 m/ 16,8 m 60°15′/ 63°26′ ?
Pyramide de la reine Itakayet (no 3) 16,8 m 14,7 m/ 16,8 m 60°15′/ 63°26′ ?
Pyramide de reine (no 4) 16,8 m 13,1 m ? 57°15′
Pyramide du culte du Ka (no 5)
Pyramide de Oueret Ire (no 6) 22,1 m 19,3 m/ 22,1 m ? 60°15′ ?/ ?
Pyramide de Oueret II (no 7) 22,1 m 19,3 m ? 60°15′ ?
Pyramide d'Amenemhat III 12e dyn. Amenemhat III Dahchour 105,0 m 75,0 m 55° ?
Pyramide de Hawara 12e dyn. Amenemhat III Hawara 105,0 m ~58,0 m 48°48′ Site du fameux labyrinthe décrit par les grecs de l'antiquité
Pyramide de Néferouptah 12e dyn. Néferouptah Hawara ~45,0 m ~30,0 m ~53°
Pyramide de Dahchour centre 12e / 13e dyn. Amenemhat II ? / Amenemhat IV ? Dahchour -
Pyramide sud de Mazghouna 12e / 13e dyn. Amenemhat IV ? Mazghouna 52,5 m
Pyramide nord de Mazghouna 12e / 13e dyn. Néférousobek ? Mazghouna > 52,5 m
Deuxième Période intermédiaire
Pyramide d'Ameni Kemaou 13e dyn. Ameni Kemaou Dahchour 52,5 m  ?  ?
Pyramide de Khendjer 13e dyn. Khendjer Saqqarah 52,5 m 37,5 m 1,0 m 55°
Pyramide du culte (ou de reine ?) 25,5 m  ?  ?
Pyramide inachevée de Saqqarah sud 13e dyn.  ? Saqqarah-Sud 94,5 m
Pyramide SAK S3 13e dyn.  ? Saqqarah-Sud 55,0 m
Pyramide SAK S7 13e dyn.  ? Saqqarah-Sud
Pyramide A de Dahchour sud 13e dyn.  ? Dahchour
Pyramide B de Dahchour sud 13e dyn.  ? Dahchour
Pyramide DAS 46 13e dyn.  ? Dahchour
Pyramide DAS 49 13e dyn.  ? Dahchour
Pyramide DAS 50 13e dyn.  ? Dahchour
Pyramide DAS 51 13e dyn.  ? Dahchour
Pyramide DAS 53 13e dyn.  ? Dahchour
Pyramide de Aja Ier 13e dyn. Aja Ier inconnue
Pyramide de Sobekemsaf Ier 17e dyn. Sobekemsaf Ier Dra Abou el-Naga
Pyramide de Sobekemsaf II 17e dyn. Sobekemsaf II Dra Abou el-Naga
Pyramide de Antef VI 17e dyn. Antef VI Dra Abou el-Naga 60°
Pyramide de Antef V 17e dyn. Antef V Dra Abou el-Naga 11,0 m 13,0 m 1,20 m
Pyramide de Kamosé 17e dyn. Kamosé Dra Abou el-Naga 8,0 m 66°
Nouvel Empire
Pyramide d'Ahmôsis 18e dyn. Ahmôsis Ier Abydos 52,5 m 60° Il s'agit en fait d'un cénotaphe

Quelques pyramides souffrant d'un état de délabrement très avancé, échappent encore à la classification :

Pyramides perdues

Cent vingt trois pyramides (pyramides subsidiaires et provinciales comprises) sont actuellement connues[4]. Les pyramides de plusieurs souverains de l'Ancien Empire n'ont pas encore pu être localisées, notamment celles de Ouserkarê, Mérenrê II et Nitocris. De même des pyramides de reines reposent toujours enfouies sous les sables, comme celle de Ânkhésenpépi Ire par exemple, auxquelles il faut sans doute ajouter quelques pyramides de souverains et reines obscurs de la Première Période intermédiaire et de la Deuxième Période intermédiaire n'ayant laissé aucune trace dans l'histoire.

L'égyptologue allemand Rainer Stadelmann a décelé les vestiges de trois pyramides, toutes situées à Dahchour, la pyramide A de Dahchour Sud, la pyramide B de Dahchour sud et la pyramide anonyme de Dahchour. Cette dernière, située au sud de la pyramide d'Amenemhat II a malheureusement été très endommagée par la construction d'un pipeline. Les deux pyramides de Dahchour sud n'ont encore fait l'objet d'aucune étude.

Une étude est effectuée en 2006 par l'équipe allemande du Deutsches Archäologisches Institut. Celle-ci visait à repérer des vestiges dans deux zones vierges de toutes prospections, celles de Saqqarah Sud et de Dahchour Sud (près de Mazghouna). Il en est ressorti que, outre de nombreux monuments divers, des pyramides inachevées devaient reposer sous les sables. L'équipe nomma deux pyramides, pyramide SAK S3 et pyramide SAK S7, situées près de la pyramide inachevée de Saqqarah sud et de la pyramide de Khendjer, ainsi que pyramide DAS 53, près de la pyramide nord de Mazghouna. Aucune fouille n'est actuellement programmée pour mettre au jour l'un ou l'autre de ces monuments.

En 2013, une équipe belge découvre la pyramide de Khay à Louxor[5].

Textes

« Tu ne t'éteindras pas, tu ne finiras pas. Ton nom durera auprès des hommes. Ton nom viendra à être auprès des dieux. » Cette promesse de vie éternelle adressée à Pépi Ier et gravée sur les parois de son appartement funéraire appartient à un des plus anciens recueils de textes de l'humanité. Il est probable que ces incantations, qui aidaient le souverain à renaître dans l'au-delà, furent récitées par les prêtres jusqu'à la Ve dynastie. Si quelques hiéroglyphes ornaient les monuments funéraires de Djéser, c'est à partir d'Ounas, dernier roi de la Ve dynastie, que les textes des pyramides sont gravés dans les appartements funéraires royaux. En les faisant graver sur les parois de leur tombeau, les rois se les appropriaient et surtout s'affranchissaient de l'influence des ecclésiastiques. Les textes comportaient aussi des formules qui assuraient au défunt la force nécessaire à son ultime voyage. Des formules magiques étaient censées protéger la sépulture contre les intrusions extérieures. Disposé en longues colonnes, le texte est tracé à l'aide de poudre de malachite, ce qui lui donne une teinte verte, symbole de renaissance à l'instar des jeunes pousses qui se dressent sur le limon après les crues du Nil. Mais à la fin de l'Ancien Empire, les pyramides royales en perdent l'exclusivité et dès la Première Période intermédiaire, les particuliers s'approprient des brides du texte qu'ils font inscrire à l'intérieur de leur sarcophage. Ces textes des sarcophages sont repris en partie dans le livre des morts. Inscrit sur papyrus, le texte sera alors déposé dans la tombe du défunt durant toute la Basse époque.

Notes et références

  1. Éric Guerrier, Les pyramides, Éditions Cheminements, (lire en ligne), p. 430
  2. Vito Maragioglio et Celeste Rinaldi, L'Architettura delle Piramidi Menfite, 1963-1977, Parte III, planche 10
  3. Pierre Tallet, « Les papyrus de la Mer Rouge I, le journal de Merer (papyrus Jarf A et B) », mémoires publiés par l'Institut français d'archéologie orientale (MIFAO), Le Caire, 2017. Ce lot de papyrus, découvert sur le site de Ouadi el-Jarf lors de la campagne de fouilles de 2013 de Pierre Tallet, donne des indications sur plusieurs éléments du chantier royal des pyramides de Gizeh. Dans ce lot, le contremaître Merer dirigeant une équipe de bateliers et de transporteurs, évoque notamment comment ils ont dû ouvrir des digues pour détourner l'eau du Nil en crue et creuser des canaux artificiels pour frayer un chemin aux bateaux chargés des blocs de pierre jusqu'au chantier.
  4. « Égypte : une pyramide de 3700 ans découverte près du Caire »
  5. Une nouvelle pyramide découverte en Égypte par des archéologues belges RTBF, 21 février 2013.

Bibliographie

L'étude des pyramides a produit une quantité d'ouvrages dont voici une liste non exhaustive :

En français
  • Iorwerth Eiddon Stephen Edwards, Les pyramides d'Égypte, Livre de Poche ;
  • Jean-Philippe Lauer, Le mystère des pyramides, Presses de la Cité, (ISBN 2-258-02368-8) ;
  • Georges Goyon, Le secret des bâtisseurs des grandes pyramides, Pygmalion,  ;
  • Gilles Dormion et J.P. Goidin, Les nouveaux mystères de la Grande pyramide, Albin Michel,  ;
  • Gilles Dormion et J.P. Goidin, Nouvelle enquête Khéops, ERC,  ;
  • Christian Jacq, Le voyage aux pyramides, Perrin,  ;
  • Otto Muck, Chéops et la grande pyramide, Payot ;
  • G. Cantu, Le mystère des pyramides, De Vechi,  ;
  • Guy Gruais et Guy Mouny, Le grand secret des pyramides de Guiseh, Monaco/Paris, Le Rocher, , 235 p. (ISBN 2-268-01329-4) ;
  • Claude Cetekk, Nous avons bâti les pyramides, Interlivres, 1988 ;
  • François Xavier et Thierry Enel, La bible de pierre, Robert Laffont, 1990 ;
  • Jean-François Sers, Le secret de la pyramide de Khéphren, Le Rocher, 1991 ;
  • Mario Salvador, L'architecture, des pyramides au gratte-ciel, Pygmalion ;
  • G. Barbarin, Le secret de la grande pyramide, Adyar, 1988 ;
  • G. Barbarin, L'énigme du grand Sphinx, Adyar, 1966 ;
  • Guy Rachet, L'Égypte mystique et légendaire, Sand, 1987 ;
  • Matila C. Ghika, Esthétique des proportions dans la nature et dans les arts, le Rocher, 1987 ;
  • Matila C. Ghika, Le nombre d'or, Gallimard ;
  • Manuel Minguez, Les Pyramides d'Égypte, Le secret de leur construction, 1989 ;
  • Manuel Minguez, Des Pyramides aux Obélisques, Le secret des bâtisseurs Égyptiens, 1989.
  • Magnifiques pyramides et sphinx mystérieux, collections Atlas.
  • Eric Guerrier, Le principe de la pyramide égyptienne, Robert Laffont, 1981 ;
  • Eric Guerrier, Les pyramides - L'enquête, Cheminements, 2006 ;
  • Maxime Arnaise et Théry Boulé, Champolion et les Pyramides, 2001
En allemand
  • Mohammed Z. Goneim, Die verschollene Pyramide, Neuauflage 2006 (ISBN 3-8334-6137-3) ;
  • Zahi Hawass, Die Schätze der Pyramiden, Weltbild-Verlag (ISBN 3-8289-0809-8) ;
  • Peter Jánosi (de), Die Pyramiden. Mythos und Archäologie, Verlag C.H. Beck, München 2004 (ISBN 3-406-50831-6) ;
  • Jean-Philippe Lauer, Das Geheimnis der Pyramiden, Herbig Verlag, München 1980 (ISBN 3-8118-3387-1) ;
  • Mark Lehner, Das erste Weltwunder, London 1997 ;
  • Mark Lehner, Das Geheimnis der Pyramiden in Ägypten (ISBN 3-572-01039-X) ;
  • Alberto Siliotti, Pyramiden - Pharaonengräber des Alten und Mittleren Reiches, Karl Müller Verlag (ISBN 3-86070-650-0) ;
  • Rainer Stadelmann, Die ägyptischen Pyramiden, Darmstadt, 1985/1997 ;
  • Miroslav Verner, Die Pyramiden, Prag, 1997.
  • Armin Wirsching, Die Pyramiden von Giza - Mathematik in Stein gebaut: Stationen der Sonne auf ihrem Lauf durch das Jahr, Verlag Books on Demand, Norderstedt 2. erweiterte Auflage 2009 (ISBN 978-3-8370-2355-8) ;

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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