1er régiment de chasseurs (France)

Le 1er régiment de chasseurs est une unité de cavalerie de l’armée française constituée sous l'Ancien Régime. Il se distingua lors des campagnes des guerres de la Révolution et de l'Empire aux batailles de Valmy, Hohenlinden, Austerlitz, Wagram, et de la Moskowa.

Pour les articles homonymes, voir 1er régiment.

1er régiment de chasseurs

Création
Pays France
Branche Armée de terre
Type régiment de cavalerie
Effectif 944
Fait partie de 7e brigade blindée de la 1re division
Garnison Thierville-sur-Meuse
Ancienne dénomination Conti-Cavalerie
Dragons de Boufflers
Régiment de chasseurs d'Alsace
Chasseurs du Roi
Régiment de l'Allier
1er régiment de chasseurs à cheval
Couleurs Vert
Devise Nec terrent nec morantur

Ni peur ni trépas

Inscriptions
sur l’emblème
Valmy 1792
Hohenlinden 1800
Austerlitz 1805
Wagram 1809
La Moskova 1812
Flandres 1914
Picardie 1918
Indochine 1946-1954
AFN 1952-1962
Guerres Campagne de Russie
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
guerre d'Indochine
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Médaille militaire avec l'olive des TOE
Décorations Croix de guerre 1914-1918
une palme
une étoile de bronze
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
quatre palmes

Création et différentes dénominations

  • 1874 : retour définitif en France et reçoit son étendard le des mains du président de la République.
  • de 1938 au  : 1er régiment de chasseurs à cheval.
  •  : recréé à Orange
  •  : dissous à Vienne
  •  : recréé à Montauban
  • Jusqu'en  : Indochine, puis dissous.
  •  : recréé à Alger.
  •  : dissous à Phalsbourg
  •  : recréé à Canjuers par amalgame avec le CPCIT[1]sous le nom de 1er régiment de chasseurs-CPCIT .
  •  : au camp de Canjuers dans le Var, il reprend les traditions du 1er régiment de chasseurs d’Afrique
  •  : il sera recréé sous le nom de 1er-2erégiment de chasseurs
  • Fin 2009, les régiments sont rebaptisés, le 1er-2e régiment de chasseurs redevient le 1er régiment de chasseurs, stationné à Thierville-sur-Meuse.

Chefs de corps

G.E. 1er Chasseurs (à/c de 1998)

1er régiment de chasseurs (à compter du )

  • 2009-2011 : colonel Xavier Pineau[2]
  • 2011-2013 : colonel Renaud de L'Estoile[3]
  • 2013-2015 : colonel Nicolas Chabut
  • 2015-2017 : colonel Hervé Boüault[4]
  • 2017-2019 : colonel Thierry de Courrèges
  • 2019-2021 : colonel Emmanuel Dous[5]
  • 2021 : colonel Alexandre de Féligonde

(*) Officier qui devint par la suite général de brigade
(**) Officier qui devint par la suite général de division
(¤) Officier qui devint par la suite maréchal

Historique des combats et batailles du 1er régiment de chasseurs à cheval

Ancien Régime

Révolution et Empire

Colonels tués ou blessés en commandant le régiment pendant cette période

  • Chef de brigade Dubois-Crancé : tué le
  • Colonel Meda : mort de ses blessures le
  • Colonel Simonneau : blessé le

Officiers blessés ou tués en servant au 1er régiment de chasseurs à cheval entre 1808 et 1814

  • Officiers tués : 11
  • Officiers morts de leurs blessures :
  • officiers blessés : 82

De 1815 à 1852

De 1840 à 1847, le régiment combat en Algérie.

Trompette du 1er régiment de chasseurs sous la seconde République.

En 1849, il fait partie du corps expéditionnaire de la Méditerranée envoyé combattre la République romaine et participe au siège de Rome

Second Empire

De 1870 à 1914

Le 31 octobre 1870, durant la guerre franco-prussienne, un escadron du 1er régiment de chasseurs à cheval, qui formait le 6e régiment mixte de cavalerie fut engagé au Combat d'Illiers en Eure-et-Loir.

  • à 1919 : en garnison à Châteaudun.

Première Guerre mondiale

journal de marche 1914-1918

Entre-deux-guerres

  • 1919 au  : en garnison à Alençon

Drôle de guerre

En le 1er régiment de chasseurs constitue la 2e brigade de cavalerie (2e BC) avec le 19e régiment de dragons, la 2e BC faisant partie de la nouvelle 1re division légère de cavalerie. Cette division doit participer à la manœuvre retardatrice en Ardenne en avant de la 9e armée dont elle dépend dans le cadre du plan Dyle en occupant d'abord la Meuse avec ses gros entre le Houx et Hastière, puis en poussant au-delà du fleuve, pour couvrir l'avance de l'armée[6]. En attendant l'éventuelle manœuvre, la 2e BC stationne dans la région de Fumay[6].

Bataille de France

Du 1er au  : en garnison à Les Essarts-le-Roi, devient 1er Chasseurs. Début juin 1940, le 1er régiment de chasseurs devient un régiment de chasseurs portés, rattaché à la 4e division légère mécanique qui a été créée à partir de la 1re DLC[7].

Le régiment est dissous à l'armistice.

Sous Vichy

Affiche de recrutement pour le 1er régiment de chasseurs à cheval sous Vichy.

Le 1er régiment de chasseurs à cheval est reformé dans l'Armée de Vichy. Régiment à quatre escadrons montés et un escadron d'armes lourdes (mitrailleuses et mortiers de 81), il est rattaché à la 1re brigade de cavalerie[8].

  • Août à  : en garnison à Orange
  • au  : en garnison à Vienne
  • au  : en garnison à Montauban

Indochine (1945-1954)

Le régiment arrive à Saïgon début . Initialement équipé de jeeps et combattant à pied, il reçoit bientôt des automitrailleuses Coventry (en) et des Humber Scout Cars[9].

Il rejoint le Tonkin pendant l'été 1946. Équipé en novembre de blindés M5 Stuart et M8 Greyhound, il participe à la bataille de Hanoï. Il participe en 1947 à la sécurisation du delta du Fleuve Rouge tandis que la proportion d'infanterie mécanisée (chasseurs portés, sur Halftracks américains) est augmentée dans le régiment[9]. En 1947, alors que le régiment est basé à Gia Lam, un Groupe d’Escadrons Nord est créé pour superviser les unités détachées sur la Route Coloniale 4. Un escadron sur M29 Crabe amphibies est mis en place à Nam Định au printemps 1949[10]. Le 5e escadron est annihilé à That Khé lors de la bataille de la RC 4 en [11]. Dès , le régiment met en service des chars M24 Chaffee au sein des 2e et 5e escadrons[12].

  • Jusqu'en il est en Indochine, puis il est dissous.

A.F.N (1954-1962)

  • au  : en garnison à Alger puis Algérie.
  •  : Combat du Djebel Tanout[13]
  • Au cessez-le-feu du en Algérie, le 1er RCC constitue comme 91 autres régiments, les 114 unités de la Force Locale (Accords d'Évian du ). Le 1er RCC forme une unité de la Force Locale, la 507° UFL-UFO, composée de 10 % de militaires métropolitains et de 90 % de militaires musulmans, qui pendant la période transitoire devaient être au service de l'exécutif provisoire algérien, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie.

Un char de cette époque aux armes du régiment peut être vu au musée de la cavalerie blindée à Saumur.

  • au  : en garnison à Montbéliard
  • au  : en garnison à Phalsbourg
  • au  : en garnison à Canjuers
  • Depuis le  : en garnison à Thierville-sur-Meuse

Le régiment aujourd'hui

Un peloton de 4 Leclerc participant au Strong Europe Tank Challenge 2018.

Subordinations

Le régiment est subordonné à la 7e brigade blindée de la 1re division.

Composition

  • 3 escadrons de chars,
  • 2 escadrons de reconnaissance et d'intervention (ERI),
  • 1 unité d'intervention de réserve (5e escadron),
  • 1 escadron de commandement et de logistique.

Missions

Régiment de blindés dont le matériel majeur est le char Leclerc. Toujours engagé dans un cadre interarmes, il possède et combine en permanence puissance de feu, mobilité et protection. Il est en polyvalence et réversibilité, ceci en servant sur Leclerc (comme au Liban), mais aussi sur Sagaie (comme en Côte d'Ivoire ou au Tchad) ou encore sur VAB ou VBL (comme en Afghanistan).

Véhicules

  • 60 chars Leclerc,
  • 3 VAB PC,
  • 11 VABSAN,
  • 94 VBL, dont plusieurs équipés de missiles Anti Chars Milan,
  • 19 VBLL,
  • 110 PL, (Poids lourd)
  • 1 PEB.

Étendard

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, neuf noms de bataille[14],[15] :

Devise

Nec terrent nec morantur (sans peur ni trépas)[16].

Décorations

Fourragère aux couleurs de la Médaille militaire avec l'olive des TOE.

Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec une palme et une étoile de bronze, de la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures avec quatre palmes. Depuis le , par décision ministérielle, les personnels du régiment sont autorisés à porter la fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militaire avec olive T.O.E.

Personnalités ayant servi au 1er RCH

Antoine Richepanse (1770-1820) en uniforme de lieutenant au 1er régiment de chasseurs à cheval en 1792, Charles Durupt (1804-1838), 1834, Musée de l'Histoire de France (Versailles).

Sources et bibliographie

  • Roland Jehan et Jean-Philippe Lecce, Encyclopédie des insignes de l'arme blindée cavalerie, t. 2 : Les chasseurs à cheval, Coudray-Macouard, Cheminements, , 389 p. (ISBN 978-2-84478-708-8, OCLC 470798220).
  • Pierre Dufour, Les chasseurs de Lorraine : 1er-2e régiment de chasseurs, Panazol, Lavauzelle, , 277 p. (ISBN 978-2-7025-1495-5)

Notes et références

  1. (Centre de perfectionnement des cadres et de l'instruction des tireurs
  2. Ministère de la Défense, « Liban : le colonel Renaud de L’Estoile prend le commandement du 1er RCH », (consulté le ).
  3. « Le colonel Renaud de L'Estoile a passé hier à Thierville le commandement du 1er régiment de chasseurs au colonel Nicolas Chabut », L'Est Républicain, (lire en ligne).
  4. « Le 1er chasseur change de chef », L'Est Républicain, (lire en ligne).
  5. « photos-emmanuel-dous-100e-chef-de-corps-du-premier-regiment-de-chasseurs », L'Est Républicain, (lire en ligne).
  6. Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3), p. 33.
  7. Jacques Belle, « De nouvelles unités mécaniques pour la Ligne Weygand », Guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 135, , p. 53-64
  8. (en) Ian Summer et François Vauvillier, The French Army, 1939-45 (1), Osprey Military, coll. « Men-at-arms » (no 315), (ISBN 1-85532-666-3, 978-1-85532-666-8 et 1-85532-707-4, OCLC 49674512, présentation en ligne), p. 37-38
  9. (en) Simon Dunstan, French Armour in Vietnam 1945–54, Osprey Publishing, coll. « New Vanguard » (no 267), , 22-23 p. (ISBN 978-1-4728-3182-8), « Representative unit history: 1er Régiment de chassurs à cheval »
  10. Dunstan 2019, p. 24.
  11. Dunstan 2019, p. 25.
  12. Dunstan 2019, p. 26.
  13. François Meyer, « Combat du djebel Tanout (22 mai 1958) » (consulté le )
  14. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  15. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
  16. Dossier de presse du défilé militaire du 14 juillet 2014, p. 82

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe


  • Portail de l’histoire militaire
  • Portail de la Première Guerre mondiale
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
  • Portail de l’Armée française
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.