Régina Badet

Anne Régina Badet est une actrice et danseuse française, née le à Bordeaux (Gironde), ville où elle est morte le [1]. Elle fut une étoile de l'Opéra-Comique de Paris.

Régina Badet
Régina Badet en 1910
Biographie
Naissance
Décès
(à 73 ans)
Bordeaux
Nom de naissance
Anne Régina Badet
Nationalité
Activités

Parcours

Regina par Henri Manuel

Régina Badet fait des débuts précoces au Grand Théâtre de Bordeaux où elle est première danseuse dès 1890, puis commence en 1900 une brillante carrière parisienne de comédienne et de danseuse. Elle est particulièrement remarquée en 1910 pour sa création sur scène du rôle de Conchita Perez dans La Femme et le Pantin de Pierre Louÿs et Pierre Frondaie.

Après une brève carrière au cinéma, elle abandonne définitivement la scène et l'écran au début des années 1920.

Comédienne et danseuse

Régina Badet en 1913

Filmographie

Le déshabillé de Madame Badet n'a rien d'excessif

Régina Badet dans La Femme et le Pantin

« Le président de la Ligue contre la licence des rues avait attiré l'attention du parquet de la Seine sur le fait que plusieurs théâtres ou music-halls, exhibaient actuellement des femmes nues sur la scène, plainte qui ne visait point particulièrement le Théâtre Antoine et Mlle Régina Badet qui, dans La Femme et le Pantin, danse un pas suggestif.

M. Vallette, chef de la brigade mobile, se transporta la semaine dernière au théâtre Antoine et examina attentivement le costume et les attitudes de Mlle Régina Badet dans la pièce qui se joue actuellement. [...] M. Vallette, disons-le tout de suite, n'a pas trouvé du tout inconvenant - en eût-il en effet pu être autrement au théâtre que dirige M.Gémier ? - le déshabillé de Mlle Régina Badet.

Des pieds à la taille, un maillot impeccable dissimule suffisamment les formes de la gracieuse artiste. Le haut du corps est assurément voilé avec moins de modestie. Mais, s'empresse d'ajouter le constat, il n'y a là rien d'excessif, ainsi qu'en témoigne l'attitude du public qui, de toute la soirée, n'a pas fait entendre une protestation.

M. Vallette termine en remarquant très judicieusement que, dans la salle, nombre de spectatrices, qui, elles, n'ont point l'excuse de tenir un rôle d'art, font preuve d'autant de hardiesse que la charmante pensionnaire de M. Gémier, ce dont nul ne parait s'offusquer. »

 Le Petit Parisien, 28 décembre 1910[3]

Notes et références

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