Rémi Camus
Rémi Camus, né le à Saint-Doulchard (Cher, France), est un aventurier explorateur français et formateur en survie.
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À partir de 2011, Rémi Camus entreprend des expéditions environnementales pour la préservation de l'eau.
Biographie
Après un baccalauréat sciences et technologies de l'hôtellerie et de la restauration, il travaille dans son secteur d'activité dans différentes régions de France, puis décide de partir à Londres pour parfaire son anglais. Il prend ensuite le chemin de la Nouvelle-Zélande en novembre 2007. Il travaille sur place dans différents secteurs (récolte de fruits et vendanges)[1].
Il y reste huit mois, retourne en Angleterre puis part en Pologne pour travailler dans un restaurant italien. Il fait ensuite un voyage en Australie et en Asie du Sud-Est. À son retour en France, il travaille à Thoiry près de Genève dans le restaurant Les Cépages, classé une étoile au guide Michelin, et devient Maître d'hôtel[1].
Lors d'un séjour en Bretagne avec sa mère, il parcourt une brocante et découvre le livre de Jamel Balhi sur sa traversée des Amériques en courant, Au cœur des Amériques. Après l'avoir lu, il décide de changer de vie pour devenir aventurier. Son leitmotiv est :
« S'il a réussi à traverser un continent en courant, je peux en faire autant ! »
Expéditions
Running Across Australia
Rémi Camus traverse l'Australie du Sud au Nord en courant, une épopée de 5 400 kilomètres pour récolter des fonds pour l'Association française du syndrome de Lowe[2],[3]. Il en profite pour visiter deux communautés aborigènes afin de comprendre leur mode de vie. Il s'organise seul, sans assistance et en totale autonomie. Il tracte une remorque de sa fabrication, pesant quarante kilos, sur trois roues[1].
Il arrive à Melbourne en , passe quelques jours dans la ville avant de s'envoler tout d'abord pour la Great Ocean Road. Il traverse ensuite le désert australien par la Stuart Highway pour rejoindre Uluru-Kata Tjuṯa National Park[4]. Il visite la première communauté aborigène Kaltukatjara, située dans le Territoire du Nord, au nord de l'extrémité occidentale des chaînes de Petermann, également connue sous le nom de Docker River[1].
Il séjourne dix jours avec les Aborigènes, apprend la chasse et la cueillette et partage leur culture[1]. Il passe ensuite quinze jours dans la communauté de Mutitjulu, située à l'extrémité orientale d'Uluru (également connue sous le nom d'Ayers Rock). Il consacre son temps avec les enfants et à contempler le monolithe rouge sacré des aborigènes[1].
Plusieurs événements jalonne son parcours mais le plus marquant reste le manque d'eau. Pour ne pas mourir déshydraté et survivre aux conditions extrême de chaleur et d'aridité, Rémi Camus boit son urine[1].
Riverboarding the Mekong River
Rémi Camus réalise en 2013 la descente du Mékong à la nage en hydrospeed[5] afin de comprendre les populations qui bordent le fleuve notamment sur l'accès à l'eau. Un parcours de plus de 4 400 kilomètres en autonomie complète pendant six mois[6].
Avec l'aide de ses amis Gaultier Lebègue (champion de France de nage en eau vive) et Rémy Salmon (ingénieur aéronautique), il conçoit et construit un flotteur en mousse sur mesure avec des compartiments étanche en Kevlar carbone. Cette embarcation permet de nager dans les torrents et d'apprécier la navigation en ayant une visibilité sur la lecture du courant[7].
Rémi Camus longe les rives tibétaines, chinoises, laotiennes, birmanes, thaïlandaises, cambodgiennes et vietnamiennes. Il traverse ainsi six pays du Tibet jusqu'au delta du Mékong au Viêt Nam.
À la fin de son aventure, Rémi Camus fait un constat sur la qualité de l'eau du Mékong[8]. En effet, dans certains bras morts, les déchets et déjections en tout genre forment un amalgame de plus de cinquante centimètres de profondeur. La concentration d'ordures est très importante dans le delta du Mékong. Pour la plupart, ils terminent leur course dans les mers et océans.
Wild, la course de survie
Rémi Camus se fait connaitre médiatiquement dans Wild, la course de survie, programme d'aventure et de survie présenté sur M6 par Stéphane Rotenberg[9], créé par GNTCO et développé avec Studio 89.
En binôme, les participants sont abandonnés sur un cercle virtuel à équidistance du centre. Ils ont trois jours et deux nuits pour le rejoindre le plus vite possible sous peine d'élimination, le tout sans eau ni nourriture[10],[11],[12],[13],[14].
À la clef, 10 000 euros sont offerts aux duo vainqueur de chaque étape et 50 000 euros pour celui qui remporte la finale[15]. Diffusé durant cinq semaines au mois de , Rémi Camus remporte le jeu aux côtés d'Emmanuel Grimaud[3].
Tour du littoral Français à la nage
De Dunkerque à Monaco, Rémi Camus parcourt 2 650 kilomètres le long des littoraux français à la nage dans le but d'alerter, de sensibiliser, d'éduquer la population à la pollution des eaux et à l'accès à l'eau potable dans le monde[16],[17],[18],[19],[20],[21].
Rémi Camus nage environ douze heures par jour pour atteindre trente kilomètres à chaque étape[22]. Il nage dans la mer du Nord, puis la Manche et l'océan Atlantique jusqu'à Hendaye, dernière ville française avant l'Espagne. Il fait un transfert par les Pyrénées et se remet à l'eau à Cerbère pour entamer la dernière ligne droite dans le bassin méditerranéen[23].
Rémi Camus boucle sa troisième expédition le sur la plage du Larvotto à Monaco[19],[24] après trois mois et demi d'aventure[25],[26].
À l'arrivée à Monaco, Rémi Camus est reçu par le prince Albert II[27].
Survie
2018 : Rémi Camus devient formateur en survie. Dans ce cadre, il initie des personnes aux différentes techniques de survie dans différents biotopes.
En , il embarque 6 néo-aventuriers dans l'outback australien à la rencontre des aborigènes de la communauté de Kaltukatjara [28] qu'il avait rencontré lors de sa première aventure "Running across Australia".
Une aventure de 3 semaines ou les participants ont parcouru plus de 380 kilomètres dans le bush sous une chaleur écrasante. Le point de départ de cette aventure est Kata Tjuṯa dans le Parc national d'Uluṟu-Kata Tjuṯa dans le Territoire du Nord.
Télévision
2019 : Rémi Camus est présentateur-influenceur sur l'émission "On vous embarque !" [29],[30],[31],[32] sur France 3 Centre Val de Loire (Magazine diffusé le dimanche à 12h55, avec une équipe constituée de « Blogueurs » et « Youtubeurs »)
Publications
"Aventurier de la vie" édité aux Éditions Robert Laffont (2022), co-écrit avec Cyril Lichan, préface de Romain Vandendorpe.
Distinctions
Le , il reçoit le Prix de la Légion d'honneur 2015[33] par la Société des membres de la Légion d'honneur.
Références
- « Oser, c'est gagner ! | Rémi CAMUS | TEDxOrléans », sur Youtube,
- « Rémi Camus en Australie », sur syndrome-lowe.org (consulté le )
- « Qui est Rémi Camus, l'aventurier sexy de Wild ? », sur cosmopolitan.fr, (consulté le )
- [vidéo] Sur les routes australiennes avec Rémi Camus sur Dailymotion
- « 4 400 km à la nage sur le Mékong : défi réussi pour un aventurier berrichon », sur 20minutes.fr, (consulté le )
- Emmanuel Bédu, « Rémi Camus, l'homme qui fait dériver ses rêves », La Nouvelle République du Centre-Ouest, (ISSN 2260-6858, lire en ligne, consulté le )
- Bruno Mascle, « Agua Esperiança : direction le Guatemala », La Nouvelle République du Centre-Ouest, (ISSN 2260-6858, lire en ligne, consulté le )
- [vidéo] Environnement : l'homme qui nage contre la pollution sur YouTube
- Jean-François Minot, « Wild : Rémi Camus l'aventurier qui est civil », La Nouvelle République du Centre-Ouest, (ISSN 2260-6858, lire en ligne, consulté le )
- « Ultime rebondissement dans Wild (M6) ! Le binôme qui a remporté la course finale n'a pas gagné les 50 000 euros... », sur pressfrom.info (consulté le )
- « Wild, la course de survie : Emmanuel et Rémi vainqueurs après une finale critiquée », sur tvmag.lefigaro.fr, (consulté le )
- « Découvrez les 14 candidats de Wild, la course de survie », sur huffingtonpost.fr, (consulté le )
- « Wild, la course de survie sur M6 », sur carnets-nordiques.com, (consulté le )
- « Rémi l'expert de Wild, la course de survie se confie : les novices tous très stéréotypés, ont vite cassé les clichés », sur linfonetrealtv.free.fr (consulté le )
- « Télé - Les aventures du Berrichon Rémi Camus dans un jeu de survie sur M6 », sur leberry.fr, (consulté le )
- « Le Français Rémi Camus se lance dans un tour de France à la nage », sur geo.fr (consulté le )
- « Défi - L'aventurier berrichon Rémi Camus prépare le tour de France... à la nage ! », sur leberry.fr, (consulté le )
- « Le Berrichon Rémi Camus a fini son Tour de France à la nage ! », sur vibration.fr, (consulté le )
- « Le 20h Le Mag [...] du 28 septembre 2018 : Rémi, le tour de France à la nage », sur lci.fr, (consulté le )
- « Simone : le Tour de France à la nage de Rémi Camus », sur video.femmeactuelle.fr (consulté le )
- « Défi - L'aventurier berrichon Rémi Camus prépare le tour de France... à la nage ! », sur le-pays.fr, (consulté le )
- « Rémi Camus. Un défi hors normes de nage en mer », Le Télégramme, (ISSN 0751-5928, lire en ligne, consulté le )
- « Parcours », sur tfn2018.fr (consulté le )
- [vidéo] Rémi Camus boucle à Monaco un tour de France à la nage de 2 650 km sur YouTube
- (en) « What a feat! Rémi Camus completes his "Swimming Tour de France" », sur en.monacochannel.mc (consulté le )
- « Les belles histoires de 2018 - Rémi Camus, l'infatigable éco-aventurier », sur leberry.fr, (consulté le )
- « Le Berrichon Rémi Camus a bouclé son tour de France à la nage », sur leberry.fr, (consulté le )
- Benjamin Gardel (photogr. Pierrick Delobelle), « Audrey Bouchard, Dolchardienne de 27 ans, part en terre inconnue, au cœur de l'Australie, avec Rémi Camus. », Journal Berry Républicain, (lire en ligne)
- « Les castors, des architectes au service de la biodiversité », sur France 3 Centre-Val de Loire (consulté le )
- France 3 Centre-Val de Loire, « Rémi Camus pratique l'escalade au lac d'Eguzon », (consulté le )
- France 3 Centre-Val de Loire, « Courir avec son chien : la cani-rando avec Rémi Camus en Touraine », (consulté le )
- France 3 Centre-Val de Loire, « Une virée en fatbike avec Rémi Camus », (consulté le )
- « Remise du prix 2015 de la légion d'honneur », Le Bulletin du Subdray,
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