Saint-Doulchard
Saint-Doulchard est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.
Saint-Doulchard | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Cher | ||||
Arrondissement | Bourges | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Bourges Plus | ||||
Maire Mandat |
Richard Boudet 2020-2026 |
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Code postal | 18230 | ||||
Code commune | 18205 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Dolchardiens[1] | ||||
Population municipale |
9 607 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 400 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 06′ 20″ nord, 2° 21′ 27″ est | ||||
Altitude | Min. 119 m Max. 167 m |
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Superficie | 24,01 km2 | ||||
Unité urbaine | Bourges (banlieue) |
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Aire d'attraction | Bourges (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Doulchard (bureau centralisateur) |
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Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Cher
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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Liens | |||||
Site web | site officiel | ||||
Géographie
Localisation
La commune de Saint-Doulchard s’étend sur 2 401 hectares, dans la périphérie nord-ouest de la ville de Bourges, et en lisière sud de la Sologne.
Saint-Doulchard fait partie de la communauté d'agglomération de Bourges Plus, agglomération de plus de 100 000 habitants. Elle est située à l'orée de la Sologne, au carrefour des routes qui mènent vers Tours et Orléans et au-delà vers Chartres et Paris. Saint-Doulchard est traversée du nord-ouest au sud par la route nationale 76 et par les lignes SNCF.
Urbanisme
Typologie
Saint-Doulchard est une commune urbaine[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bourges, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[5] et 85 579 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8],[9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (41,2 %), zones urbanisées (27,5 %), prairies (12,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,7 %), forêts (7 %), zones agricoles hétérogènes (3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %)[10].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Saint-Doulchard est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque industriel[11]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[12].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Yèvre et le Moulon. La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Bourges, un des 21 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Loire-Bretagne et portés à 22 lors de l'actualisation de 2018. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[13],[14]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2016[15],[11].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[16]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 98,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 3 743 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 3729 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[17],[18].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1997, 2002, 2006, 2011, 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[11].
Risques technologiques
La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[19].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[20].
Histoire
Préhistoire et Antiquité
En 2020, est découverte dans la commune une sépulture collective du néolithique, correspondant à une période comprise entre 3 100 et 2 900 ans avant J.-C.. Il s'agirait de la première découverte de ce genre et dans cette fourchette temporelle dans le Cher. La sépulture comprend au minimum 44 individus[21].
Dans l'Antiquité nommée Ampeliacum, qui signifie littéralement « coteaux aux vignes », Saint-Doulchard est une terre agricole riche dotée, on le suppose, d'une villa romaine[22].
Moyen-Age
Au Moyen Âge, elle accueillera le moine ermite Dulcardus qui lui donnera son nom : Saint-Doulchard. S'implante alors autour des reliques du saint une communauté ecclésiastique inspirée de saint Ursin, l'évangélisateur de la région, avec le couvent des Ursulines. Un village se constitue alors autour de son clocher. La paroisse Sanctus Dulcardus est mentionnée dès 1065[22].
Révolution et Empire
Au cours de la Révolution française, la commune porta provisoirement le nom d'Unité-sur-Yèvre[23].
Époque contemporaine
Depuis l'implantation du chemin de fer au XIXe siècle, l'installation de l’usine Michelin en 1950, jusqu’à nos jours, la ville à la faveur d’une gestion raisonnée, a su devenir attractive en région Centre. Sa fiscalité modérée[Combien ?] lui permet d’attirer les entreprises, les emplois, dans ses parcs d’activités, et d'accroître sans cesse sa population.
Depuis 2002, la commune a intégré la communauté d’agglomération de Bourges et voit actuellement le transfert de certaines de ces compétences dans les domaines de l’eau, de l’assainissement, de l’environnement et du développement économique.
Politique et administration
Liste des maires
Politique environnementale
Dans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué deux fleurs à la commune au Concours des villes et villages fleuris[24].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].
En 2019, la commune comptait 9 607 habitants[Note 3], en augmentation de 3,36 % par rapport à 2013 (Cher : −3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Presse écrite
Télévision
Économie
Saint-Doulchard est une ville active économiquement, son dynamisme se reflète à travers les nombreux territoires en mutation actuellement, des nouveaux quartiers et lotissements qui bourgeonnent aux périphéries de la ville, aux anciens quartiers et faubourgs proches du cœur de l’agglomération berruyère en cours de revitalisation : cette ville de taille moyenne est riche en projets d'aménagements[Lesquels ?].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église
L'église du bourg de style roman a été construite au XIe siècle ; elle a été restaurée au XXe siècle et possède un reliquaire de forme élégante de style Louis XV. C'est dans ce reliquaire que se trouvent les reliques des saints Fructueux, Reparat et Illuminat. On suppose qu'il contient également des reliques de saint Doulchard. Ces reliques faisaient autrefois l'objet d'un pieux pèlerinage.
L'église détient une peinture du XVIIe siècle.
- Château de Varye
Le château de Varye, construit en 1870 sur trois niveaux, est devenu un haut lieu culturel autour de la peinture, de la musique, de la littérature et autres. Le domaine de Varye jouit d'un parc d'une superficie de quatre hectares environ. Le domaine est ouvert au public depuis la réhabilitation du château.
Au cœur du domaine de Varye, un gîte d'étape d'une capacité d'accueil de 19 couchages reçoit les enfants du centre de loisirs ou des particuliers.
- Château de Vouzay
Le château de Vouzay est connu pour avoir été la retraite de l'abbé de Choisy.
- Le couvent des Annonciades
est un haut lieu spirituel de Saint-Doulchard.
Personnalités liées à la commune
- Alfred Stanke (1904-1975), repose au cimetière communal, moine-soldat allemand d'une bonté admirable qui, pendant l'Occupation, a apaisé les souffrances des prisonniers aux mains de la Gestapo. Célébré par le film « Le Franciscain de Bourges »,
- Brigitte Simonetta, speakerine puis présentatrice sur Antenne 2 dans les années 1980, est originaire de Saint-Doulchard.
- Bernard Diomède, né en 1974 à Saint-Doulchard (champion du monde de football en 1998, vainqueur de la coupe de France en 1996, du championnat de France en 1996 et de la coupe Gambardella).
- Mustapha El Atrassi, humoriste d'origine marocaine, né en à Saint-Doulchard.
- Loïc Jacquet, international français de rugby à XV évoluant au poste de 2e ligne à l'AS Montferrandaise, y est né le .
- François Göske, acteur franco-allemand vivant à Munich, est né à Saint-Doulchard le .
- William Bonnet, coureur cycliste français, né le à Saint-Doulchard.
- Rémi Camus, explorateur et aventurier, né le à Saint-Doulchard.
- Romain Girouille, archer français (champion d'Europe individuel 2010), né le à Saint-Doulchard.
- Morgan Sanson, footballeur français, né le à Saint-Doulchard.
- Baptiste Santamaria, footballeur français, né le à Saint-Doulchard.
- Mathieu Cafaro, footballeur français, né le à Saint-Doulchard.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
- Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 20/07/2008.
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Bourges », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Doulchard », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
- « cartographie des risques d'inondations du TRI de Bourges », sur le site de la DREAL Centre-Val de Loire (consulté le )
- « La cartographie du risque d’inondation sur les Territoires à Risque Important (TRI) du bassin Loire-Bretagne », sur le site de la DREAL Centre-Val de Loire (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Risque inondation.
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), partie 1 - chapitre Mouvements de terrain.
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque industriel.
- « Dossier départemental des risques majeurs dans le Cher », sur www.cher.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
- « La sépulture du néolithique révélée par les archéologues au nord de Bourges livre ses premiers secrets. », sur leberry.fr, (consulté le )
- « Mairie de Saint Doulchard - Une Longue Histoire », sur www.mairie-saintdoulchard.fr (consulté le )
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Doulchard », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Site des villes et villages fleuris, consulté le 23 décembre 2016.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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