Reddition de Montauban

La capitulation de Montauban est un évènement des rébellions huguenotes, qui a eu lieu le , lorsque la ville huguenote de Montauban s'est rendue aux troupes catholiques du roi de France Louis XIII sous la direction du cardinal Richelieu.

Capitulation de Montauban
Louis XIII arrivant pour la reddition de Montauban, 1629 (détail) par Nicolas Prévost.
Informations générales
Date
Lieu Montauban
Casus belli Rébellions huguenotes
Changements territoriaux Montauban
Belligérants
 Royaume de France Huguenots

Batailles

Guerres de Religion en France


Prélude


Première guerre de Religion (1562–1563)


Deuxième guerre de Religion (1567–1568)


Troisième guerre de Religion (1568-1570)


Quatrième guerre de Religion (1572–1573)


Cinquième guerre de Religion (1574–1576)


Sixième guerre de Religion (1576–1577)
Paix de Bergerac


Septième guerre de Religion (1579–1580)
Traité du Fleix


Huitième guerre de Religion (1585–1598)
Guerre des Trois Henri


Rébellions huguenotes (1621-1629)


Révocation de l'édit de Nantes (1685)

Coordonnées 44° 01′ 05″ nord, 1° 21′ 21″ est
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Tarn-et-Garonne

Contexte

En 1622, Mautauban, qui était considérée comme la forteresse huguenote la plus puissante de France après La Rochelle[1], avait réussi à résister aux assauts de Louis XIII, lors du siège de Montauban, d’aout à [2].

Cette reddition a constitué le dernier chapitre des rébellions huguenotes, alors que les restes du pouvoir huguenot dans le Sud de la France se sont rendus au roi. Après les sièges de Privas et d’Alès, les villes huguenotes restantes sont rapidement tombées, et Montauban a fini par se rendre sans résistance. C’est l'un des derniers événements de la répression des rébellions huguenotes en France[3].

La reddition a été suivie de la paix d'Alès du , qui a réglé la révolte en garantissant la pratique de la religion huguenote et la protection judiciaire, mais en exigeant le démantèlement des bastions huguenots ainsi que la suppression des assemblées politiques[4],[5].

Peu de temps après la capitulation de Montauban, Richelieu a fait procéder à la destruction de ses fortifications[6]. Le catholicisme a été rétabli à Montauban, et en 1635, un organe directeur, formé moitié de protestants et moitié de catholiques, a été créé, ainsi qu'un administrateur principal représentant le roi[7]. En l'espace de 30 ans, de nombreuses règles discriminatoires ont été établies contre les protestants de Montauban, allant des vêtements aux restrictions religieuses[7]. Les huguenots de Montauban ont finalement été brisés, en , par la répression militaire catholique des dragonnades.

Notes et références

  1. (en) A. D. Lublinskaya (trad. Brian Pearce), French absolutism : the crucial phase, 1620-1629, Cambridge University Press, , 368 p. (lire en ligne), p. 191ff.
  2. Louis Susane, Histoire de l'ancienne infanterie française, t. 2, Paris, J. Correard, , 408 p., 8 vol (lire en ligne), p. 250.
  3. (en) Christopher Duffy, Siege warfare : the fortress in the early modern world, 1494-1660 (lire en ligne), p. 121.
  4. (en) Diane Claire Margolf, Religion and Royal Justice in Early Modern France (lire en ligne), p. 19.
  5. (en) Colin Jones, The Cambridge Illustrated History of France (lire en ligne), p. 145.
  6. (en) Thomas Curtis, The London Encyclopaedia 15 (lire en ligne), p. 63.
  7. (en) Dianne Reilly Drury, La Trobe : the making of a governor (lire en ligne), p. 11 ff
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