Regalia du royaume de France
Les regalia du royaume de France sont un ensemble d'objets symboliques utilisés par la monarchie française. Aujourd’hui, la plupart des regalia médiévales, confiées à l’abbaye de Saint-Denis qui était également la nécropole des rois de France, ont disparu : la Sainte Ampoule a été brisée pendant la Révolution française. La Convention nationale en a décidé la destruction par le décret du . Il s’agissait alors de détruire un objet qui incarnait la théorie du droit divin.
Mais certaines regalia sont parvenues jusqu’à nous, comme Joyeuse, l'épée de Charlemagne, le calice, la couronne de Louis XV ou le sceptre de Charles V, ou ont été reproduites à la Restauration (la nouvelle Sainte Ampoule ou le Manteau fleurdelisé du sacre reconstitué à partir des restes de celui brûlé à la Révolution).
La plupart de ces trésors sont aujourd'hui conservés à Saint-Denis ou au Louvre.
Terminologie
L'emploi du terme regalia, surtout dans le contexte français, a fait l'objet de critiques d'Hervé Pinoteau : le mot est un adjectif latin et non un substantif, qui lorsqu'il est substantivé désigne un palais royal ; de plus, il n'a pas de singulier ; il relèverait par ailleurs d'une forme d'anglomanie et occulterait le sens juridique exact du terme qui renvoie aux droits souverains de l'empereur des Romains[1],[2],[3]. Enfin, le terme n'a jamais été utilisé sous la monarchie, on parlait alors d'ornements ou d'insignes royaux, et plus anciennement d'entresignes.
Sources
Les documents médiévaux peuvent nous aider à reconstituer les regalia :
- Les textes qui évoquent les regalia sont bien connus des médiévistes : la description du sacre de Louis VI, raconté par l’abbé Suger ; les ordo d’Hincmar de Reims (IXe siècle), de Fulrad (Xe siècle), de Saint Louis (XIIIe siècle)
- Les documents iconographiques sont divers : les sceaux, les miniatures des Grandes Chroniques de France constituent une base intéressante pour la description des regalia. Certains objets du sacre sont conservés au musée du Louvre, soit dans le département des objets médiévaux, soit dans la galerie d'Apollon. Le sceptre de Charles V fabriqué au XIVe siècle se trouve au musée du Louvre.
- Certains écrits plus récents, comme ceux du baron Hervé Pinoteau ou le livre Les Joyaux de la Couronne de France de Bernard Morel nous permettent d'être très renseignés à ce propos.
Couronnes
Le trésor de l'église Saint-Denis contenait les regalia, objets symbolisant la souveraineté comme de nombreux sceptres et couronnes. Les deux couronnes du sacre du roi et de la reine étaient des pièces particulièrement prestigieuses. Le nombre de couronnes varia selon les règnes ; ainsi, Charles V disposait de 21 couronnes de roi, 5 couronnes de reines, 17 cercles de reines et de princesses, 5 chapels, 9 fleurons d'une couronne[4]. Ces couronnes n'étaient pas affectées au sacre et elles étaient parfois privées de pierres passées sur d'autres objets royaux ou liturgiques ; trois couronnes avait été faites par le roi Charles V dont une était un reliquaire et donc non destinée à être portée, une venait de son père Jean II comme chef de l'ordre de l'Étoile, un autre de Jeanne de Bourgogne, femme de Philippe VI[5].
Les rois de France portèrent ces couronnes fermés y compris dans leurs armes à partir de Louis XII[6]. Les couronnes françaises furent alors dotées de huit arches, ce qui fut imité par les autres monarchies européennes, à l'exception de l'Angleterre et l’Écosse qui conservèrent l'archaïsme des quatre arches. Toutes les couronnes royales, sauf celle de sortie et de festin du sacre de Louis XV, ont été détruites par la Convention nationale[7].
Couronnes dites de Charlemagne
Le , le roi Philippe Auguste épouse en secondes noces Ingeburge de Danemark. Le lendemain, elle est sacrée ; pour l'occasion le roi porte couronne. En 1223, le roi lègue par un testament (conservé à l'abbaye) sa couronne ainsi que celle de la reine au trésor de Saint-Denis. Peu après Louis VIII et Blanche de Castille sont couronnés à Reims avec ces deux couronnes. Le roi ne respecte pas les volontés de son père et décide moyennant une importante somme d'argent au moine de récupérer les deux couronnes. En 1226, Louis IX monte sur le trône. En 1261, ce dernier décide de rendre définitivement à l'abbaye de Saint-Denis les deux couronnes indiquant par un texte qu'elles furent faites pour le sacre des rois et des reines et que les jours de fête solennelle elles soient suspendues par des chaînettes au-dessus de l'autel matutinal. C'est ainsi que ces deux couronnes du roi et de la reine furent intégrées au trésor de l'église.
L'inventaire du trésor de 1534 en donne une description précise. La couronne du roi était d'or massif et pesait avec l'ensemble des pierres du bonnet et des chaines d'argent près de quatre kilogrammes. Le cercle et les fleurons totalisaient 48 pierres précieuses réparties comme tel : 16 rubis balais (spinelles) 16 émeraudes et 16 saphirs. Le cercle de base était formé de 4 plaques rectangulaires reliées par des systèmes de charnières. En haut, au milieu de chaque élément se trouvait un rubis flanqué de deux émeraudes ainsi qu'une en dessous. Chaque élément était orné de la même façon. Chaque série était séparée par 4 saphirs ; il en était de même pour les pierres ornant les fleurs de lis. Cette couronne possédait une coiffe intérieure de forme conique surmontée par un rubis de 200 carats. C'est le roi Jean II qui fit réaliser cette coiffe de couleur cramoisie. En 1547, Henri II fit refaire un nouveau bonnet doublé de satin. En 1590, le duc de Mayenne s'empare de la couronne et la fond pour en tirer de l'argent et financer la Ligue catholique.
Par la suite, c'est la couronne de reine qui était quasiment identique qui servit pour les sacres. Ces deux couronnes furent appelées successivement[8] « couronnes de Charlemagne ».
Sainte couronne dite couronne de saint Louis
Il existait à la fin du XIIIe siècle dans le une couronne d'or fleurdelisée et gemmée[Note 1] qui était déjà réparée : sur au moins la moitié de sa circonférence, elle était doublée intérieurement d'une plaque métallique[9]. Hervé Pinoteau suppose qu'elle fut créée au XIe siècle pour abriter une insigne relique et qu'elle fut remaniée à l'époque de Suger voire plus tard selon l'opinion de Danielle Gaborit-Chopin[5].
Cette couronne royale était dite abriter une épine de la couronne de Jésus-Christ et constituait avec le saint clou une des pièces principales du trésor de l'église. L'épine était placée sous un énorme cabochon qu'on nommait rubis, mais qui était un spinelle de 278 carats métriques. D'après Suger, cette épine était un don de Louis VI à l'église de Saint-Denis lui venant de sa grand-mère Anne de Kiev. L'émeraude au centre de la fleur de lis centrale est de nos jours au Muséum national d'histoire naturelle, à Paris[10].
Au Moyen Âge, on appelait cette couronne reliquaire sainte couronne ou couronne d'épines puis on prit l'habitude de l'appeler couronne de saint Louis[10]. Elle servit pour le sacre de Jean II et celui d'Anne de Bretagne[11].
Cette couronne était portée en procession quand on célébrait l'obit ou la messe solennelle d'un roi. Déposée à l'autel des Saints Martyrs en compagnie d'autres reliques (saint clou, bras de saint Syméon), la couronne fut ensuite déposée sous l'Ancien régime dans une armoire du trésor[11]. Cette couronne fut représentée sur deux tableaux : "La messe de saint Gilles" et "La Vierge de la famille de Vic".
Danielle Gaborit-Chopin la décrit ainsi[12] : « Une couronne circulaire, d'un seul tenant, surmontée par quatre larges fleurs de lis aux extrémités renflées. Sur le bandeau, quatre grenats et quatre saphirs alternés étaient séparés par une paire d'émeraude ; sur chaque fleuron, deux grenats, une émeraude, et une topaze entouraient un saphir sauf sur le fleuron principal où une table rectangulaire d'émeraude était placée au centre, les pierres étaient serties dans des bâtes épaisses, entourée d'une moulure. Cent grosses perles étaient disséminées entre les pierres précieuses, fixées de bout par une tige verticale qui les traversaient de part en part ». Cette couronne pesait 11 marcs dont 4 pour pierres, perles et argent doré et fut détruite par la Convention nationale.
Couronne d'Henri IV
Après l'accession d'Henri IV au trône de France, le , il abjure solennellement le protestantisme, le en la basilique Saint-Denis. Mais, en pleine huitième guerre de religion, le camp catholique est très réticent à laisser un ancien protestant se faire sacrer, événement très important pour le nouveau roi ; Reims et ses regalias sont toujours aux mains des ligueurs, ainsi que le trésor de Saint-Denis, détenu à Paris. Il faut donc pour le sacre du roi une autre huile sainte (l'évêque de Chartres Nicolas de Thou utilisera une huile sainte provenant de Marmoutier), fabriquer de nouveaux habits royaux, deux couronnes, un sceptre et une main de justice, transféré plus tard à Saint-Denis après la reconquête du royaume[13].
Cette couronne réalisée pour le sacre d'Henri IV à Chartres était à 12 demi-arches ornées de feuilles, avec 6 fleurs de lys et 6 feuilles de persil ; 6 émaux rouges et 6 émaux bleus, imitant rubis et saphirs, étaient séparés par des boules d'émail blanc imitant des perles[14].
À noter qu'il existait une deuxième couronne d'Henri IV : elle était identique à la première, mais faite en vermeil et non plus en or, et sans les arches partant des fleurs de lys et de fleurs de persil. Plus légère, elle fut utilisée lors du banquet suivant le sacre. Les deux couronnes furent fondues en 1793[13].
Couronne de Louis XIII
Pour le sacre de Louis XIII, deux nouvelles couronnes - une en or et une autre en vermeil - furent réalisés ; elles étaient plus petites que celles d'Henri IV, car destinées à être sur la tête d'un enfant (Louis XIII ayant à peine neuf ans, lors de son sacre en la cathédrale de Reims le ). Elles étaient basées sur le même modèle que leurs prédécesseures : un bandeau comportant de vraies et fausses pierres précieuses (sans plus de précisions), 6 fleur de lys et 6 fleurs de persil, en or avec des branches fermant la couronne pour l'une, mais la couronne en vermeil possédait cette fois des branches. Là aussi, on ne sait pas grand-chose sur les pierres précieuses. Elles sont représentées sur la planche II des gravures de Michel Félibien du trésor de Saint-Denis [15], et il est très probable que la couronne que tient Louis XIII dans ses mains sur le tableau La consécration de la France à la Vierge par Louis XIII, par Philippe de Champaigne, soit une version agrandie de la couronne d'or de son sacre - vu que la vraie n'était pas à la taille de sa tête adulte, mais de sa tête d'enfant. Également détruites à la Révolution[16].
Couronne de Louis XIV
Louis XIV, devenu roi le , est sacré le à l'âge de 15 ans. Deux nouvelles couronnes furent créées par le joaillier Alexandre Courtois (? - 1654). Plus ornées que les couronnes de Louis XIII, elles avaient cependant la même composition : sur le bandeau, la couronne d'or avait des pierres précieuses et de l'or coloré imitant d'autres pierres. Les branches avaient pour base sur le bandeau non plus 6 fleurs de lys et 6 fleurs de persil, mais 12 fleurs de lys, jointes par des perles. Elle pesait un kilo. La couronne de vermeil, également fermée, fut sertie pour la cérémonie - probablement le festin - de pierres précieuses inconnues, lesquelles furent retirées et remplacées par des copies en cristal de roche et verre teinté après que le roi, selon la tradition, eut légué ses couronnes au trésor de Saint-Denis. Une technique reprise pour la couronne de Louis XV. Elle pesait 600 grammes. Représentées sur la planche III des gravures de Félibien, on aperçoit la couronne d'or en arrière-plan du célèbre portrait de Louis XIV par Hyacinthe Rigaud. Comme les autres, elles furent fondues en 1793[17].
Couronne de Louis XV
Pour le sacre du jeune Louis XV, le (le roi avait 12 ans), toutes les précédentes couronnes, essayées, n'allèrent pas ; on en fit faire d'autres[18]. La couronne d'or se composait d'un bandeau en or ouvragé, serti de pierres précieuses et bordé de rangées de perles. Du bandeau partaient 6 fleurs de tournesols et 6 fleurs de lys, toutes en or, et des branches en palmes de lauriers et grappes de raisin - toujours en or - partant des fleurs de lys et fermant la couronne en une grande fleur de lys en or. Contrairement aux précédentes couronnes, on la voit distinctement sur un tableau, le dernier portrait de Louis XV par Rigaud, réalisé en 1730.
La couronne de vermeil de Louis XV (1710 - 1774) est la seule couronne parvenue de l'Ancien Régime appartenant au Trésor de l'abbaye Saint-Denis. Elle est conservée actuellement dans la galerie d'Apollon dans le musée du Louvre à Paris[19]. Jusqu'au début du XVIIIe siècle les rois de France portaient des couronnes peu décorées par de vraies pierres précieuses. Louis XV est à l'origine du changement. En effet, la couronne utilisée lors de son sacre en 1722 avait été décorée par des diamants de la Collection Royale. Cette nouvelle couronne a été réalisée par Augustin Duflot (1715 - 1774), d'après les dessins de Claude Rondé, le joaillier de la Couronne qui a utilisé des diamants de la collection de Mazarin (1602 - 1661), le fameux Régent, 282 diamants, 64 pierres de couleur (saphirs, rubis, topazes et émeraudes) et 230 perles[20]. Après le sacre, lors du transfert de la couronne par le roi au trésor de l'abbaye de Saint-Denis, les vrais diamants furent retirés et remplacés par des copies en quartz ou verre coloré, lesquelles se trouvent encore aujourd'hui sur la couronne.
Pendant la Révolution les autres couronnes royales ont été perdues, volées ou détruites et la couronne de sacre de Louis XV est la seule à avoir survécu. En 1887, la Troisième République (1870-1940) a décidé de vendre une grande partie des joyaux présents sur la couronne de Louis XV (certains diamants et autres pierres précieuses ont été conservés au musée du Louvre comme le Régent, au muséum d'Histoire Naturelle et au musée de l'école des Mines). La couronne dépourvue de ses pierres précieuses (remplacées par des copies en verre), compte tenu de son importance historique, a été conservée.
Couronne de Louis XVI
Contrairement à ses trois prédécesseurs directs, Louis XVI est sacré à l'âge adulte de 21 ans, le . La couronne d'or fut réalisée par l'orfèvre du roi, Auguste, qui la réalisa en or de 22 carats (poids total de 1345 g) pour 4016 livres et des poussières (plus 150 livres pour l'écrin de maroquinerie pour la couronne)[18]. La couronne d'or est formée d'un bandeau enrichi d'ornements, de pierres précieuses (non détaillées) et cerné de perles dorées, et surmontée de fleur-de-lys reliés par des ornements, dont s'échappaient des diadèmes (branches dont la forme évoque les diadèmes de lauriers antiques) en feuilles d'acanthe, sur lesquels se trouvent des perles. Les diadèmes se réunissent au sommet de la couronne pour former une sorte de chapiteau, sur lequel on trouve une double fleur-de-lys. Elle avait un bonnet intérieur cramoisi brodé d'or[21]. On la reconnaît derrière le roi sur le célèbre portrait d'Antoine-François Callet.
La couronne de vermeil fut l'une des rares à ne pas être détruite à la Révolution, ayant déjà disparu avant ; créée pour le sacre par le joaillier Aubert, elle ne fut pas conservée après le sacre. Bernard Morel, dans son livre, indique qu'elle fut sûrement démontée pour ne pas avoir à réaliser des copies des nombreux diamants qui l'ornaient, le sacre ayant déjà coûté excessivement cher au vu de la situation des finances du royaume. Elle est décrite dans le livre du sacre (description reprise dans le livre de Morel) comme ayant un bandeau cerné de perles constellé de 8 pierres précieuses et de 24 diamants. Bandeau surmonté de huit fleur-de-lys, dont la principale, frontale, ornée du Régent, dont s'échappaient des branches dont chacune avait des filets de perles entrecroisés, où on trouvait trois pierres précieuses de couleur et quatre diamants blancs. Au sommet, les branches se réunissaient en un socle sur lequel se trouvait une double fleur-de-lys, qui comportait en son sein le Sancy. Mis à part les branches et quelques détails comme l'emplacement de certaines pierres précieuses, elle ressemblait fortement à la couronne de vermeil de Louis XV. Sa description ressemble cependant étrangement à la couronne (de fantaisie ?) que l'on aperçoit derrière le roi sur le Portrait de Louis XVI de France en Habit de l'Ordre du Saint-Esprit par Alexandre Roslin, datant de 1782-1783.
Destruction des couronnes
Lors de la Révolution, la couronne dite de saint Louis fut détruite ainsi que les trois autres couronnes du trésor de Saint-Denis (celle dite de Charlemagne, celle de Jeanne d’Évreux et celle d'Henri IV[11]) et les couronnes des sacres des autres Bourbons. Seule la couronne de Louis XV a pu être sauvée et est conservée aujourd'hui au musée du Louvre dans la galerie d'Apollon[19] (en revanche, une grande partie des pierres précieuses qui sertissaient cette couronne, ont été vendues en 1887 sous la Troisième République. Les pierres précieuses restantes dont le Régent et le Sancy, sont présentées dans les musées du Louvre, d'histoire naturelle et de l'école des mines. Lors de cette vente, la République décida de détruire des couronnes créées après la Révolution de 1789, celles de Charles X et de Napoléon III. Les seules couronnes encore présentes dans les collections nationales sont la couronne de Louis XV, datant de l'Ancien Régime, celle de Charlemagne, du Premier Empire et celle de l'impératrice Eugénie, du Second Empire.
Autres instruments du sacre
Lors de son sacre, le roi de France portait différents attributs dont certains témoignaient de différentes fonctions de la royauté :
- les éperons du sacre, remis au roi lors du rituel de chevalerie ;
- Joyeuse, l'épée du sacre : elle est un attribut guerrier mais aussi protecteur car le roi doit protéger l’Église, au besoin par les armes. Elle est entrée dans les collections du musée du Louvre ;
- la main de justice qui apparaît déjà sous Hugues Capet (le roi doit également veiller au respect de la justice), envoyée à la casse par la Convention nationale ;
- le sceptre de Dagobert, disparu en 1795, sans doute volé, un des regalia les plus anciens sous l'ancien Régime ;
- le sceptre de Charles V ou sceptre de Charlemagne, aujourd'hui exposé au musée du Louvre.
- Les éperons du sacre.
- Joyeuse.
- Main de justice du sacre de Napoléon Ier.
- Le sceptre de Charles V.
- le Sceptre de Dagobert.
Vêtements royaux
Parmi les vêtements royaux dont le roi était revêtu lors du sacre, il faut citer :
- les chausses et les bottines ;
- le surcot ;
- la tunique ;
- la chappe ;
- le fermail de la chappe (c'était un losange d'or environné de perles, avec une fleur de lys fleurdelisée d'or, enrichi de rubis balais[14],[Note 2]) ;
- les gants du sacre ;
- l’anneau royal qui incarne l'union du roi et de son peuple.
Étrangement, les rois sur leurs portraits officiels, ne sont jamais représentés dans la véritable tenue complète de leur sacre, mais portaient le grand manteau royal (clos par le fermoir du sacre) sur un vêtement argentés à culottes et épaulettes bouffantes, l'épée de Charlemagne, l'anneau du sacre (parfois), le sceptre et la main de justice, la couronne déposée à côté, ainsi que les colliers des ordres du Saint-Esprit et de Saint-Michel. La seule peinture à donner une véritable idée de ce à quoi ressemblaient les rois dans le réel costume de leurs sacres est le portrait de Louis XV par Alexis Simon Belle.
Instruments liturgiques
En France, parmi les regalia du sacre, peuvent être qualifiés d'instruments liturgiques :
- le calice de saint Remi ou calice du Sacre ;
- la coupe des Ptolémées ;
- la patène du sacre ;
- les livres du sacre : Évangiles, ordo ;
- la sainte Ampoule.
- Manteau de Charles X à Reims
- La patène aux poissons
- Coupe des Ptolémées.
- Le calice.
- Reliquaire de la sainte Ampoule (1825)
- La sainte Ampoule originale.
Notes
- Il s'agit du trésor de Saint-Denis.
- Il fut vendu en 1798.
Sources
Références
- Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve - XVIIIe siècle, P.S.R. éditions, 2004, p. 257-258 et 356.
- Édouard Jordan, « L'Allemagne et l'Italie aux XIIe et XIIIe siècles », Histoire du Moyen Âge, t. 4, première partie, Paris, 1939, p. 67, définition des régales
- René Fédou, Lexique historique du Moyen Âge, Paris, 1980, p. 114-115.
- Labarte 1879, p. 12-19
- Pinoteau 2004, p. 287
- Pinoteau 2004, p. 302
- Pinoteau 2004, p. 304
- Pinoteau 2004, p. 294
- Pinoteau 2004, p. 291
- Pinoteau 2004, p. 292
- Pinoteau 2004, p. 293
- Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve - XVIIIe siècle, P.S.R. éditions, 2004, p. 293.
- Bernard Morel, Les Joyaux de la Couronne de France, Albin Michel, , 419 p., Livre I, p. 61
- Pinoteau 2004, p. 303
- Voir gravure, la couronne en or en haut à droite et celle en vermeil à gauche en haut
- Bernard Morel, Les Joyaux de la Couronne de France, Albin Michel, , 419 p., Livre I, p. 63
- Bernard Morel, Les Joyaux de la Couronne de France, Albin Michel, , 419 p., Livre I, p. 64
- Bernard Morel, Les Joyaux de la Couronne de France, p. 65
- Bernard Morel, Les joyaux de la Couronne de France, p. 66
Bibliographie
- Hervé Pinoteau, La symbolique royale française, Ve-XVIIIe siècles, P.S.R. éditions,
- Jules Labarte, Inventaire du mobilier de Charles V, roi de France, Paris,
Annexes
Lectures approfondies
- Danielle Gaborit-Chopin, Regalia, Paris, Musée du Louvre, -, Monographie des musées de France, Paris, 1987 (ISBN 2-7118-2106-4)
Articles connexes
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