Rehainviller

Rehainviller est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

Rehainviller

Église de l'Assomption.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté de communes du Territoire de Lunéville à Baccarat
Maire
Mandat
Gérard Coinsmann
2020-2026
Code postal 54300
Code commune 54449
Démographie
Population
municipale
1 048 hab. (2019 )
Densité 186 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 33′ 42″ nord, 6° 28′ 11″ est
Altitude Min. 217 m
Max. 273 m
Superficie 5,64 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lunéville-2
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Rehainviller
Géolocalisation sur la carte : France
Rehainviller
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Rehainviller
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Rehainviller

    Géographie

    La commune comprend les écarts de Chaufontaine et d'Adoménil. Le village et Chaufontaine sont traversés par la route départementale 914. Le principal cours d'eau est la Meurthe qui coule au Nord-Ouest du territoire.

    Communes limitrophes de Rehainviller
    Vitrimont Lunéville
    Hériménil
    Mont-sur-Meurthe Xermaménil

    Urbanisme

    Typologie

    Rehainviller est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (28,3 %), terres arables (27,7 %), forêts (14,7 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %), zones urbanisées (8,5 %), mines, décharges et chantiers (7,4 %), eaux continentales[Note 3] (3,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Évolution du toponyme : Regisvillare (1152) ; Reheinvilla (1179) ; Rohanviler (1188) ; Rehenvilleir (1313) ; Rehenviller et Rehenvillers (1315) ; Rehainvillare et Rehenvillare (1402)[8].

    Histoire

    On a découvert des traces d’industrie néolithique dans les ballastières de Chaufontaine[9].

    L'écart de Chaufontaine était une léproserie mentionnée en 1238.

    En 1640, il n'y avait plus qu'un habitant et le Maire[10]. Le village disparut sans doute au XVIIe, ne laissant qu'un hameau autour du château et de sa ferme.

    En 1712, Rehainviller est "église mère" ; Hériménil et Adoménil sont ses annexes. Il y a à cette époque 40 habitants "dont plusieurs sont à l'aumone"[10].

    Dans un manuscrit déposé à la bibliothèque de Nancy relatif aux ponts de bois en Lorraine, il est écrit que la première chaussée créée en Lorraine date de 1720. Elle relie le pont de Villers (sortie Sud de Lunéville) à Chaufontaine. Il y est précisé : « bien que la distance soit seulement de 750 pas, il fallait quelque fois une demie journée pour parcourir cette distance avant la réalisation de la levée de terrain faite en 1765 »[11]. Il semble aujourd'hui très curieux que le duché ait construit le coûteux château de Lunéville alors que les routes étaient aussi mauvaises ?

    Associé d'abord au ban d'Hériménil, Adoménil fut rattaché à Rehainviller en 1826.

    En 1903, à la suite d'une diminution de salaires, éclate une mutinerie dans « l'usine des mouleurs » à Chaufontaine. Les ouvriers menacèrent de pendre un contremaître. 18 ouvriers furent licenciés en guise de représailles[12].

    Il y eut des destructions importantes lors de la première guerre mondiale

    Adoménil

    Le village d'Adoménil, cité en 1034, fut donné par les fils de Folmar II de Lunéville aux moniales qu'ils avaient installées à l'abbaye Saint-Rémy.

    En 1515, Adoménil fut séparé de Lunéville, et en 1605 le duc Charles III érigea Hadoménil en fief pour Jean des Fours, seigneur de Mont.

    Le château d'Adoménil aurait été construit à partir de 1617 par Mathieu de la Haye, gentilhomme ordinaire de la Chambre du duc de Lorraine Henri II. À l'issue de la guerre de Trente Ans, le château et sa ferme sont tout ce qu'il reste d'Adoménil.

    Les Hennequin de Gellenoncourt (comtes de Curel à partir de 1718) furent propriétaires de la seigneurie et de son château au XVIIIe siècle. La famille Guérin, propriétaire de la faïencerie de Lunéville, racheta le château en 1888 et y fit quelques aménagements, et le transmit par mariage au baron de Ravinel. Il fut vendu au propriétaire actuel en 1978, qui l'affilia aux Relais & Châteaux.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
        André de Ravinel   Conseiller général du canton de Gerbéviller (1919-1931)
    1971 2001 Pierre Guise    
    mars 2001 2014 Pascal Reltienne    
    2014 En cours
    (au 26 mai 2020)
    Gérard Coinsmann [13]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
       

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].

    En 2019, la commune comptait 1 048 habitants[Note 4], en augmentation de 2,85 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    240289307387425462449515535
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    492515525560587542497526526
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    515500473524653480452541623
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2019
    5685097848918818401 0201 0441 048
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    La société Vicat dispose d'une unité de production de béton.

    Culture locale et patrimoine

    Château d'Adoménil

    Au bout d'un chemin écarté et à hauteur du village de Rehainviller au-delà de la voie ferrée, se trouve le château d'Adoménil. 48° 33′ 54″ N, 6° 27′ 46″ E

    Le corps principal (XVIIe) présente un plan massé, composé d'un corps de logis massif cantonné de quatre tours carrées, auquel on a adjoint une aile et des communs. Une chapelle castrale de même époque, de plan hexagonal, est sommée d'un clocheton couvert d'ardoise. Ces bâtiments ont été très remaniés au XIXe (ouvertures repercées, véranda...).

    Un grand parc entoure la propriété, aujourd'hui hôtel-restaurant (4 étoiles) affilié aux Relais & Châteaux.

    L'édifice fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du [18] pour les façades, la toiture du logis et des communs, la chapelle en totalité, le bâtiment du pressius et sa cave ; le parc et jardin en totalité incluant la fabrique et la serre[19].

    Édifices religieux

    Chapelle du château d'Adoménil.
    • Église de l'Assomption reconstruite d'abord en 1847. L'architecte serait Monsieur Fairegues de Lunéville[20]. Ce bâtiment fut à nouveau reconstruit après 1918 : Christ XVIIIe sculpté par Bagard.
    • Chapelle du château d'Adoménil.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Article connexe

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, (lire en ligne).
    9. « Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
    10. « Les communes de la Meurthe », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
    11. Henri Lepage, Le département de la Meurthe, 2e partie, Nancy, Peiffer libraire-éditeur, , 725 p. (lire en ligne), p. 114-115.
    12. Parti social français Auteur du texte, « Le Petit journal », sur Gallica, (consulté le ), p. 4
    13. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    18. « Château d'Adoménil », notice no PA54000085, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    19. Journal Officiel : Liste des nouveaux monuments protégés MH en 2015.
    20. « monographie de Rehainviller pour l'exposition de 1889 », sur galeries.limedia.fr, (consulté le ).
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