Vitrimont

Vitrimont est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

Vitrimont

La mairie.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté de communes du Territoire de Lunéville à Baccarat
Maire
Mandat
Jacques Pister
2020-2026
Code postal 54300
Code commune 54588
Démographie
Gentilé Vitrimontois [1]
Population
municipale
395 hab. (2019 )
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 36′ 05″ nord, 6° 26′ 25″ est
Altitude Min. 217 m
Max. 331 m
Superficie 11,85 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lunéville-1
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Vitrimont
Géolocalisation sur la carte : France
Vitrimont
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Vitrimont
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Vitrimont

    Géographie

    Urbanisme

    Typologie

    Vitrimont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,2 %), prairies (23,8 %), terres arables (11,3 %), zones agricoles hétérogènes (7,4 %), zones urbanisées (2,4 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photographies aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    Lors de la Première Guerre mondiale, de violents combats eurent lieu dans la commune sur la butte du Léomont du 23 au .

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 En cours
    (au 25 mai 2020)
    Jacques Pister [9]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
       

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[11].

    En 2019, la commune comptait 395 habitants[Note 3], en diminution de 1,74 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    286222336248310380367390384
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    375347327340325304301292287
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    282265200196192184181196183
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    208263307324356363364393401
    2019 - - - - - - - -
    395--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    Ruine de la ferme de Léomont.
    • Emplacement de l'ancienne ferme de Léomont, probablement élevée sur un temple de Diane ; des ex-voto divers avec ou sans inscriptions y ont été trouvés : une jambe de bronze est conservée au Musée lorrain à Nancy.
    • Maison forte du XVIe siècle, remaniée au XVIIIe siècle.
    • Ancienne faisanderie XVIIIe siècle du duc François III, reconstruite au XIXe siècle, détruite en 1914, reconstruite.
    • Monument du Léomont (1922) par Gaston Broquet, sur la butte du Léomont, en mémoire de la division de fer. Détruite en 1940 par l'occupant allemand, la statue du poilu fut restituée à l'identique en 1950 par le sculpteur nancéien Jacq Orlande-Sinapi[14].

    Édifices religieux

    Nef de l'église Saint-Jean-Baptiste.
    • Église Saint-Jean-Baptiste, élevée à la fin du XVe siècle. Fondation de la chapelle Notre-Dame-de-Pitié en 1489, puis par la suite de la chapelle de Sainte-Barbe. En 1846, érection du clocher. Toiture refaite après les dommages causés par la Première Guerre mondiale. Elle est inscrite monument historique par arrêté du , à l'exclusion du clocher[15].
    • Chapelle du Souvenir (intérieur de la nécropole).
    • Chapelle Notre-Dame-de-la-Délivrance lieu-dit du Mouton Noir.
    • Ancien prieuré bénédictin à Léomont. Ferme occupant l'emplacement d'un ancien prieuré bénédictin, située à la cote 350. Elle a été le théâtre de violents combats et de bombardements du au . Quelques pans de murs subsistent, entretenus jusqu'à présent par les anciens combattants[Note 4].

    Le Léomont

    Gaston Broquet, Monument du Léomont (1922), sur la butte du Léomont.

    La butte située au Léomont, ancienne commune appartenant désormais au territoire de Vitrimont, a d'abord porté un prieuré bénédictin dépendant de Senones, et transféré ensuite à Lunéville sous le nom de prieuré de Ménil. Les bâtiments qui l'abritaient sont ensuite devenus une ferme. Des ruines y sont encore visibles[16]. Cet emplacement est classé au titre des monuments historique depuis un arrêté du [17].

    Monument du Léomont

    La butte a aussi été le théâtre de violents combats lors de la Première Guerre mondiale (1914-1918) en raison de son importance stratégique. Un monument commémoratif à double piédestal y a été érigé. Il est surmonté d'une statue représentant un poilu, du sculpteur Gaston Broquet. Inaugurée le [18], elle fut détruite le par l'occupant nazi, puis restituée à l'identique après la Seconde Guerre mondiale, et inaugurée à nouveau le [19]. L'axe de cette statue constitue pour l'IGN un point géodésique d'ordre 3 dans le réseau NTF[20].

    Nécropole nationale de Vitrimont-Friscati

    Sur le lieu-dit du « Mouton Noir », sur le territoire de la commune de Vitrimont, un cimetière provisoire a été construit par Marie-Marguerite Wibrotte sur un terrain privé durant la Première Guerre mondiale. D’août à , la bataille du Grand Couronné a eu lieu dans ce secteur. Marie-Marguerite Wibrotte, déléguée du Souvenir français et institutrice, travaillait à Lunéville durant la guerre. Dès le mois de , elle partait chaque matin avec un groupe d’enfants pour explorer les champs de bataille des environs où des soldats étaient tombés. Avec ses jeunes, Marie-Marguerite Wibrotte relevait des tombes et les fleurissait. Néanmoins, ses élèves trop faibles ne pouvaient pas effectuer le travail physique qu’elle aurait souhaité, notamment la ré-inhumation des combattants. Elle sollicita l’autorité militaire qui mit des soldats à sa disposition pour qu’elle puisse continuer la recherche et le réaménagement des tombes. Avec leur aide, elle créa le cimetière du Mouton noir sur un terrain de 10 555 m2 qu’elle avait acheté en 1916. Cette ancienne ferme trouée par les obus fut alors transformée en nécropole, un chantier qui  dura de 1916 à 1919. Marie-Marguerite Wibrotte légua le site au Souvenir français.

    En 1918, la nécropole Friscati-Mouton noir regroupe les corps de 3 741 soldats français, victimes des combats de Vitrimont, du Léomont, de Crévic et de Bonviller. Parmi eux, 1 683 corps non identifiés  sont répartis en trois ossuaires.

    À la fin de la guerre, un projet de monument commémoratif est lancé. Il est construit par la maison Cuny-Manguin de Lunéville. En forme d’un arc triomphal entourant un poilu, il est inauguré le en présence de Marie-Marguerite Wibrotte et du ministre des Pensions, Louis Marin, les généraux Balfourier ancien commandant du 20e corps ; Penet, nouveau commandant du 20e corps; de Pouydraguin qui commandait le 26e régiment d'infanterie en 1914 ; M. Michaud, sénateur, M. Mazéran, député ; M. Helle, président du Souvenir français ; le docteur Bichat, maire de lunéville ; M. Keller, ancien maire de lunéville[21]. La chapelle du Souvenir, construite par Le Souvenir français à la mémoire des batailles de Léomont et de Lunéville, est érigée à côté du mémorial. Cette commémoration coïncidait avec le 13e anniversaire de la libération de Lunéville[22].

    Au fil des années, la nécropole continue de s’agrandir.  En , les sépultures situées dans plusieurs cimetières communaux environnants sont transférées dans le cimetière national de Friscati-Mouton noir. Des soldats tombés en 1940 y sont aussi enterrés.

    L’Espace muséal Chaubet  nom d’un soldat du 81e RI disparu au cours de la bataille  est inauguré en . Ce lieu, créé par la communauté de communes du Lunévillois et par Le Souvenir français, propose une reconstitution audio-visuelle de l’équipement du soldat français en et retrace les combats du Léomont en situant leur importance dans les opérations militaires.

    La nécropole nationale de Vitrimont-Friscati au lieu-dit du Mouton noir abrite les sépultures des soldats tombés au champ d'honneur pour la défense de Lunéville, ainsi que trois ossuaires.

    Héraldique, logotype et devise

    Blasonnement :
    De gueules à trois chevrons d'or accompagnés de deux étoiles en chef et d'un croissant en pointe le tout d'argent, au chef d'azur chargé d'un lévrier d'argent, colleté de gueules.
    Commentaires : Il s'agit des armes de la famille Le Prudhomme, seigneur de Vitrimont aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les étoiles et le croissant indiquent que le prieuré de Léomont avait des biens dans la localité.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    4. Prieuré de Ménil-les-Lunéville, fondé en 1734, héritier du prieuré de Léomont transféré à Ménil en 1735, dépendance de l'abbaye de Senones (cf. archives départementales de Meurthe-et-Moselle, série H.226-263. Cartulaires, bulles et chartes concernant Léomont (fondé en 1048) et l'abbaye de Senones, titres de propriété, procès (1123-1790).

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    14. « Le monument du Léomont à Vitrimont », sur petit-patrimoine.com.
    15. « Église Saint-Jean-Baptiste », notice no PA54000009, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    16. Agence Rol Agence photographique, « Ruine de la ferme de Léomont près de Lunéville : [photographie de presse] / [Agence Rol] », sur Gallica, (consulté le ).
    17. « Ferme de Léomont », notice no PA00106437, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    18. « Léomont champ de bataille éternel », L'Est Républicain, , p. 1.
    19. J. Frécaut, « Commune de Vitrimont : Le Léomont », Office de tourisme du Lunévillois.
    20. « Vitrimont I, site no 5458801 », IGN Service Géodésie et Nivellement ; point 1 : 48° 36′ 34,881″ N, 6° 26′ 05,917″ E en RGF 93.
    21. Le Gaulois : littéraire et politique, s.n., (lire en ligne).
    22. « Il était une fois : une histoire de cimetières - Le Souvenir Français », Le Souvenir Français, (lire en ligne, consulté le ).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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