René Bontemps
René Bontemps, né le au Mans (Sarthe), mort le à Melun, était un syndicaliste français des PTT. Dirigeant de la Résistance syndicale aux PTT jusqu'à son arrestation, déporté, il fut secrétaire général-adjoint de la fédération CGT des PTT de 1945 à sa mort accidentelle en 1951.
Pour les personnes ayant le même patronyme, voir Bontemps.
Secrétaire général adjoint Fédération nationale des salariés du secteur des activités postales et de télécommunications CGT | |
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Naissance | |
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Décès |
(à 46 ans) Melun |
Nom de naissance |
René Gabriel Bontems |
Nationalité | |
Activités |
Homme politique, syndicaliste |
Parti politique | |
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Membre de | |
Conflit | |
Lieu de détention |
Biographie
René Bontems, orthographié usuellement René Bontemps, est chauffeur au service des Lignes, et milite à la fédération postale unitaire de la CGTU. Très engagé dans le processus d'unification syndicale, il est élu secrétaire général-adjoint du syndicat des services techniques PTT-CGT (ouvriers des PTT) lors de la réunification syndicale en 1935. Jusqu'en 1939 il est un des leaders des « ex-unitaires » au sein de la « Fédération postale », face aux partisans de la tendance de René Belin.
Exclu, comme tous les anciens unitaires, de toutes ses responsabilités au sein de la fédération postale en 1939, il organise en 1940 la Résistance communiste aux PTT[1]. Révoqué de l'Administration en , il devient clandestin. Il est l'un des responsable[2] du mouvement de résistance des postiers : Libération nationale PTT[3]. Le il participe à la première rencontre des deux tendances syndicales clandestines[4]. Représentant Benoît Frachon, avec Maurice Langlois (Fédération du Bois), ils discutent avec les émissaires de Léon Jouhaux, Charles Laurent, Pierre Neumeyer, Christian Pineau et Louis Saillant[5].
Arrêté en , il est déporté au camp de concentration de Mauthausen, dont il revient en [6].
Au premier congrès d'après-guerre de la fédération CGT des PTT, tenu en à Limoges, congrès qui consacre la prise de contrôle de cette fédération importante par les communistes, il en est élu secrétaire général-adjoint[7], secondant Fernand Piccot. Il meurt à Melun en 1951 dans un accident de la circulation.
Notes et références
- Notice « René Bontems, dit René Bontemps » (notice 17249), dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, éditions de l'Atelier
- Georges Frischmann, Histoire de la fédération CGT des PTT des origines au Statut des Fonctionnaires (1672-1946), éditions sociales, 1967, p. 475 et suiv.
- Libération nationale PTT, La Résistance dans les PTT. Récits et témoignages, Paris, 1986 (Préface d'Albert Ouzoulias) (ISBN 2-9501-788-0-4)
- Georges Lefranc, Le Mouvement syndical de la Libération aux événements de mai-juin 1968, Payot, 1969, p. 12. Sur cette rencontre, voir aussi : Bernard Georges, Denise Tintant, Marie-Anne Renaud, Léon Jouhaux dans le mouvement syndical français, Puf, 1979, p. 279. La rencontre eut lieu à Paris, rue de Verneuil. Les auteurs notent les « réserves et les mises en garde » de Jouhaux pour cette rencontre (qui a lieu avant la rupture du pacte germano-soviétique)
- Cf notices de ces militants dans Le Maitron en ligne
- Gustave Allyn, Le Mouvement syndical dans la Résistance, La Courtille, (ISBN 9782720700279, OCLC 2677010)
- Serge Lottier (direction), Histoire de la fédération des PTT 1945-1981, Le Temps des Cerises, Paris, 2011, p. 96-99
Liens externes
- Ressource relative à la vie publique :
- Ministère des Armées, fichier d'homologation des résistants, lettre B, p. 208
- Liste des déportés au camp de Mauthausen : René Bontems
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