Regnault de Chartres

Regnault de Chartres[Note 1], né vers 1370/1380[1] à Ons-en-Bray, et mort le à Tours, est archevêque-duc de Reims, pair sous Charles VI, chancelier de France et cardinal sous Charles VII.

Regnault de Chartres

Regnault de Chartres au sacre de Charles VII dans la cathédrale Notre-Dame de Reims
(vue d'artiste par Jules Eugène Lenepveu, 1889).
Biographie
Naissance vers 1380
Ons-en-Bray
 Royaume de France
Décès le
Tours
 Royaume de France
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
le
par le pape Eugène IV
Titre cardinalice Cardinal-prêtre
de Saint-Étienne-le-Rond
Évêque de l'Église catholique
Fonctions épiscopales 1414 Archevêque de Reims
1436 Évêque d'Agde (administrateur apostolique)
1439 Évêque d'Orléans (commendataire)

.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Famille

Regnault de Chartres est né du second mariage de son père, Hector de Chartres, seigneur de Lyons-en-Beauvaisis, Ons-en-Bray et (fils de Jean de Chartres ; décapité — ou égorgé, massacré — à Paris en 1418 comme armagnac par Capeluche, Hector avait épousé en premières noces Jeanne d'Estouteville de Torcy d'Estoutemont puis s'était remarié avec Blanche (Ire) de Clermont-Nesle, probable fille du maréchal Guy).

Regnault a deux frères : Pierre de Chartres, l'aîné, et Hector de Chartres le Jeune († 1415 à Azincourt). Il est possible, mais pas certain, que ces de Chartres appartiennent à la célèbre maison des vidames de Chartres (il est en général admis que Regnault était parent avec les Beauvilliers ; or les armes de ces derniers sont très proches de celles des vidames, arborant des bandes et des merlettes), et/ou à la famille de Chartres de Ver-lès-Chartres des XIIe-XIIIe siècles.

Sous Charles VI

Il est chanoine de Saint-Pierre de Beauvais, et est élu doyen en 1404. Par la suite, il est camérier et référendaire de Jean XXIII, président de la Chambre des comptes de Paris, et nommé à l'archevêché de Reims le [2] mais ne prendra ses fonctions que le , la veille du sacre[3]. L'année suivante, il se rend au concile de Constance[4].

Le , Il est lieutenant du roi Charles VI et conseiller du dauphin, dans les provinces du Languedoc, Lyonnais et Mâconnais[4].

Sous Charles VII

Le , il devient chancelier, successeur de Martin Gouges destitué puis rétabli jusqu'à sa décharge complète de l'office, au profit de Regnault qui est à nouveau chancelier de France le . Il participe aux conseils des chefs de guerre à Orléans.

Le roi lui vend la ville de Vierzon le [5].

Le , il sacre Charles VII à Reims, en présence de Jeanne d'Arc. Le , sur sauf-conduit, il part pour Saint-Denis avec d'autres ambassadeurs du roi, pour traiter avec l'Angleterre, accompagné de l'évêque de Thérouanne Louis de Luxembourg, chancelier sous Henri VI[5].

Il reçoit, le , 600 moutons d'or du roi, pour une mission effectuée en tant qu'ambassadeur à Auxerre, pour le traité de la paix de son Royaume. Il est nommé à l'archevêché d’Embrun par Eugène IV en 1434, mais préfère demeurer à Reims[6].

Le il est à Arras, pour traiter la paix avec le duc de Bourgogne Philippe le Bon, puis à Calais pour calmer les différends entre la France et l'Angleterre[4].

Le [2], il est administrateur de l'évêché d'Agde[6], et marie le dauphin Louis avec Marguerite d'Écosse, le 24 juin à Tours.

Le pape Eugène IV le nomme commendataire de l'évêché Orléans le . Il en prend possession le [6] et marie Charles d'Orléans et Marie de Clèves en 1440. Et en reconnaissance de ses grands services, le roi lui procure la pourpre romaine, dont il est revêtu au concile général tenu à Florence, le [7], et obtient le titre de Saint-Étienne-le-Rond le [2].

Décès

Il reçoit encore l'évêché de Mende en 1444, lorsqu'après la mi-carême, il va à Tours voir Charles VII, pour traiter de la paix de la France avec l'Angleterre, et comme il allait parler au roi, fut pris d'un mal, et mourut subitement[5], le . Il fut enterré dans l'église (détruite) des frères mineurs.

Après sa mort le siège archiépiscopal reste vacant près de sept mois entiers[5].

Les armes de Regnault de Chartres se blasonnent ainsi : d'argent à deux fasces de gueules.

Notes et références

Notes

  1. Renaud, Regnaud, ou Regnault.

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Fabien Roucole, Prélats et hommes de guerre dans la France du XVe siècle, Aix-en-Provence, Presses universitaires de Provence, coll. « Le temps de l'histoire », , 307 p. (ISBN 979-10-320-0255-1, présentation en ligne, lire en ligne).

Articles connexes

Liens externes

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