Riccardo Morandi
Riccardo Morandi, né le à Rome, mort le dans la même ville, est un ingénieur civil italien reconnu pour son utilisation du béton armé.
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(à 87 ans) Rome |
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Parmi ses œuvres les plus connues : le pont du Général-Rafael-Urdaneta sur le lac Maracaibo, long de 8 km et regroupant sept ponts à haubans avec des piliers inhabituels, le pont Morandi à Gênes — victime d'un effondrement le — et la salle d'exposition automobile à Turin.
Biographie
Après l'obtention de son diplôme en 1927, Morandi a acquis une expérience en Calabre en travaillant le béton armé endommagé dans les zones de tremblement de terre. À son retour à Rome dans le but d'ouvrir son propre bureau, il a continué son exploration technique du béton armé précontraint et s'est lancé dans la conception d'une série de nouvelles structures et des ponts. De ses nombreuses œuvres ultérieures on remarquera son travail sur l'aéroport de Rome-Fiumicino, en 1970 et le pont Pumarejo à Barranquilla, en Colombie, en 1972.
Morandi a également été nommé professeur de conception de pont à l'université de Florence et à l'université de Rome.
Œuvres
Quelques autres œuvres clés :
- Ponte Morandi, en Toscane, Italie, 1953-1955 ;
- Pont Paul-Sauer (en) (pont de la Storm's River), Afrique du Sud, 1954-1956 ;
- Pont Amerigo-Vespucci, Florence, Italie, 1957 ;
- Pont Bisantis, Catanzaro, Italie, 1960 ;
- Pont de Kinnaird (de), Colombie-Britannique, Canada, 1960 ;
- Pont du Général-Rafael-Urdaneta sur le lac Maracaibo, Venezuela, 1962. Le , une partie du pont s'effondre après qu'un pétrolier a percuté deux des piliers en V qui supportait les tabliers d’approche[1]. L'ouvrage a été rouvert à la circulation 8 mois et 6 jours plus tard ;
- Pont Morandi (viaduc du Polcevera), Gênes, Italie, 1963-1967, quatre travées à haubans (280 m au maximum), même modèle que le pont du Général-Rafael-Urdaneta[2]. Une portion d'environ 200 m s'écroule le [3], causant la mort de 43 personnes[4] ;
- Basilique-sanctuaire Madonna delle Lacrime (Syracuse), commencée en 1966 ;
- Ponte Morandi, Viadotto Morandi sur la Rome-Fiumicino[5] ;
- Viaduc d'Akragas, Agrigente, Italie (Sicile) ; 1970, fermé depuis 2016 à cause des risques d'effondrement et pour des travaux de consolidation[6] ;
- Viaduc de Favazzina, Scilla en Calabre ; 1965-1966, pont à poutres autoroutier de l'autoroute A2 détruit en à la suite de la construction d'un nouveau pont à haubans[7] ;
- Pont du Wadi al-Kuf, Libye, 1971, trois travées à haubans ; fermé en 2017 après la découverte de probables fissures[8] ;
- Pont Carpineto, Potenza, Italie, 1973, deux ponts parallèles de trois travées à haubans chacun ;
- Pont Pumarejo, sur le Río Magdalena, Colombie, 1974 ;
- Viaduc Costa Viola, Scilla en Calabre ; 1970-1972, pont en poutre-caisson autoroutier de l'autoroute A2 détruit en à la suite d'un changement du tracé de l'autoroute[9];
- Pont Costanzo, Raguse, Italie ; 1984, le plus haut pont routier de Sicile[10].
Les ponts à haubans de Morandi sont caractérisés par un usage limité des haubans, souvent seulement au nombre de deux par portée, et par l'utilisation du béton précontraint plutôt que de câbles d'acier traditionnels. Bien que ces ponts soient impressionnants, ils sont moins économiques que les ponts avec haubans multiples et ont eu peu d'influence sur leurs utilisations par d'autres ingénieurs[11].
Références
- (en) « The collison between Esso Maracaibo & the Bridge », sur www.aukevisser.nl (consulté le )
- « Italie : des défaillances sur la structure du pont Morandi à Gênes avaient été signalées », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- « Catastrophe à Gênes: l'écroulement d'un pont a fait au moins 10 morts », Le Temps, (lire en ligne, consulté le )
- « A Gênes, les politiques s'en prennent à la société de gestion de l'autoroute », rts.ch, (lire en ligne, consulté le )
- (it) « Viadotto Morandi sulla Roma-Fiumicino », sur Arvalia Storia - Archivio Storico Portuense (consulté le ).
- Gênes: le viaduc autoroutier n'est pas le premier ouvrage de Morandi à inquiéter, ni même à s'effondrer, publié le 15 août 2018 par Claire Tervé, sur le site du HuffPost (consulté le 18 août 2018)
- Viadotto sul Favazzina (1966) sur structurae.info.
- (en-US) « Libya closed Morandi-built bridge last fall because of safety fears | Africa Times », sur africatimes.com (consulté le )
- Abbattuta una porzione del viadotto “Costa Viola” della vecchia A3 tra Scilla e Bagnara [VIDEO sur strettoweb.com/] 7 Giugno 2015.
- « Irminio Bridge - HighestBridges.com », sur www.highestbridges.com (consulté le )
- (en) Ouvrage : Leonardo Fernández Troyano, Engineering: A Global Perspective, éditeur : Thomas Telford, 2003
Voir aussi
Bibliographie
- Sous la direction d'Antoine Picon, L'Art de l'ingénieur constructeur, entrepreneur, inventeur, p. 316-317, Centre Georges-Pompidou/éditions Le Moniteur, Paris, 1997 (ISBN 978-2-85850-911-9)
- Michele G. Melaragno, Preliminary Design of Bridges for Architects and Engineers, p. 19-30, Marcel Dekker Inc., New York, 1998 (ISBN 0-8247-0184-4) (aperçu)
Liens externes
- Riccardo Morandi sur archINFORM
- Riccardo Morandi sur Structurae
- (it) Biographie
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Grove Art Online
- (en) Union List of Artist Names
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
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