Agrigente

Agrigente (en italien Agrigento, en sicilien Girgenti) est une ville d'Italie d'environ 60 000 habitants, située en Sicile, dans la province d'Agrigente.

Pour les peintures de Nicolas de Staël, voir Agrigente (Staël).

Agrigente
Agrigento

Armoiries

Drapeau

Temple de la Concorde
Nom sicilien Girgenti
Administration
Pays Italie
Région Sicile 
Province Agrigente  
Maire
Mandat
Francesco Micchichè
depuis 2020
Code postal 92100
Code ISTAT 084001
Code cadastral A089
Préfixe tel. 0922
Démographie
Gentilé agrigentini (fr) agrigentin/e
Population 57 008 hab. (31-05-2020[1])
Densité 234 hab./km2
Géographie
Coordonnées 37° 18′ 40″ nord, 13° 34′ 36″ est
Altitude Min. 230 m
Max. 230 m
Superficie 24 400 ha = 244 km2
Divers
Saint patron San Gerlando
Fête patronale 25 février
Localisation

Localisation dans la province d'Agrigente.
Géolocalisation sur la carte : Italie
Agrigente
Géolocalisation sur la carte : Italie
Agrigente
Géolocalisation sur la carte : Sicile
Agrigente
Liens
Site web comune.agrigento.it

    Géographie

    Agrigente a été fondée entre la mer de Libye et une colline à proximité de laquelle coulent deux rivières, l'Hypsos et l'Acragas, d'où elle tient son nom[2].

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Avec les communes environnantes
    1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

    Histoire

    Le site est occupé dès la préhistoire[3].

    Agrigente, dont le nom antique est Akrágas (Ακράγας), est fondée en 580 av. J.-C. par des colons venant de la cité de Géla[2] (elle-même colonie grecque fondée par Rhodes et les Crétois), sur le site en hauteur de la ville actuelle. La cité connaît une expansion géographique au VIe siècle av. J.-C. sous la direction des tyrans. Le premier s'appelle Phalaris et l'apogée arrive avec Théron, victorieux des Carthaginois à la bataille d'Himère en 480 av. J.-C. La ville s'embellit grâce à la main d'œuvre capturée lors de cette bataille. La Vallée des Temples est entourée d'une muraille de 12 kilomètres. Agrigente s'enrichit dans le commerce du vin et de l'huile, notamment avec Carthage.

    « La plus belle des cités mortelles » : c'est en ces termes que Pindare présente dans ses Olympiques l'Agrigente du Ve siècle av. J.-C. Fondée en 582 av. J.-C. sur la côte méridionale de la Sicile par des Grecs venus de la cité voisine de Géla, la ville s'impose très vite comme l'une des colonies les plus brillantes et les plus prospères de l'Occident hellénique.

    Riche des ressources de sa plaine agricole et des revenus que lui assurait son grand commerce méditerranéen, Agrigente possède au milieu du Ve siècle av. J.-C. plus de temples qu'il n'y en a sur l'acropole athénienne. Elle verra naître à cette époque le philosophe Empédocle dont Ernest Renan a pu dire qu'il fut « l'un des génies extraordinaires de la philosophie grecque présocratique, l'un des vrais fondateurs de la science et de l'exploration mécanique de l'univers ». Les destructions perpétrées par les Carthaginois lors du sac de 406 av. J.-C. ruinent la cité mais celle-ci ressuscitera à l'initiative de Timoléon de Syracuse et connaîtra une nouvelle prospérité à la faveur de la paix romaine.

    Outre les ruines du grand sanctuaire de Zeus olympien – le plus grand de l'Antiquité grecque après l'Artémision d'Éphèse et le Didyméion de Milet – la Vallée des Temples offre encore au regard des visiteurs les restes grandioses de ceux d'Héraclès, d'Héra, des Dioscures et de la Concorde. Sur la colline de Girgenti, l'église Santa Maria dei Greci est elle-même construite sur les ruines d'un temple d'Athéna et l'église San Biagio sur celles d'un sanctuaire de Déméter.

    Liste des tyrans d'Acragas

    • 570-554 av. J.-C. : Phalaris († 554 av. J.-C.)

    Dynastie des Emménides

    • 488-473 av. J.-C. : Théron († 473 av. J.-C.)
    • 473-472 av. J.-C. : Thrasydée, fils du précédent.

    La zone archéologique

    • Temple de la Concorde, de style dorique, a été élevé en 430 av. J.-C. Ceinturé de trente-quatre colonnes, il était recouvert de stuc. Il a été converti en basilique en 579. Au VIe siècle, l'évêque Grégoire y vit en ermite.
    • Temple d'Héra datant du Ve siècle av. J.-C.
    • Temple de Castor et Pollux ou des Dioscures
    • Nécropole paléochrétienne
    • Temple d'Héraclès (Hercule), VIe siècle av. J.-C.
    • Autel des sacrifices
    • Temple de Zeus (Jupiter) olympien construit pour célébrer la victoire d'Himère contre Carthage en 480 av. J.-C. C'est l'un des plus grands du monde grec (113 mètres sur 56 mètres).
    • Jardin de la Kolymbethra

    La ville

    Église de San Lorenzo

    Naissances illustres

    Décès

    Administration

    Les maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1990 1992 Giovanni Di Mauro DC  
    1993 1997 Calogero Sodano PRI  
    1997 2001 Calogero Sodano CCD  
    26 novembre 2001 29 mai 2011 Aldo Piazza FI  
    29 mai 2011 13 juin 2014 Marco Zambuto PD  
    13 juin 2014 3 juin 2015 Luciana Giammanco   Commissaire préfectoral
    3 juin 2015 21 octobre 2020 Lillo Firetto Indépendant  
    21 octobre En cours Francesco Miccichè Centro-destra  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Hameaux

    Fontanelle, Giardina Gallotti, Monserrato, Montaperto, San Leone, Villagio La Loggia, Villagio Mosè, Villagio Peruzzo, Villaseta

    Communes limitrophes

    Aragona, Cattolica Eraclea, Favara, Joppolo Giancaxio, Montallegro, Naro, Palma di Montechiaro, Porto Empedocle, Raffadali, Realmonte, Sant'Angelo Muxaro, Siculiana,(grotte).

    Évolution démographique

    Habitants recensés

    Voies de communication et transport

    Agrigente est traversé par les routes SS 118, SS 189.

    Sport

    Le club de football local, Akragas Città dei Templi, évolue en Serie D et joue ses matchs à domicile au Stade Esseneto.

    La ville a accueilli les championnats du monde de cyclisme sur route en 1994 ainsi que quatre arrivées du Tour d'Italie : Guido Carlesi (1965), Moreno Argentin (1982), Bjarne Riis (1993) et Riccardo Riccò (2008).

    Jumelage

    Sources et références

    1. (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
    2. Jean Brun, Empédocle ou Le philosophe de l'amour et de la haine, Seghers, (lire en ligne), p. 29
    3. Dezzi Bardeschi, Chiara. et Bouchenaki, Mounir., Archeologia e conservazione : teorie, metodologie e pratiche di cantiere, Maggioli, (ISBN 978-88-387-4108-1 et 88-387-4108-5, OCLC 879223270, lire en ligne)

    Voir aussi

    Liens externes

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