Rilhac-Treignac

Rilhac-Treignac (Rilhac de Trainhac en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.

Rilhac-Treignac

L'église.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Tulle
Intercommunalité Communauté de communes Vézère-Monédières-Millesources
Maire
Mandat
Estelle Bouchot
2020-2026
Code postal 19260
Code commune 19172
Démographie
Gentilé Rilhacois, Rilhacoises
Population
municipale
113 hab. (2019 )
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 31′ 38″ nord, 1° 41′ 12″ est
Altitude Min. 355 m
Max. 500 m
Superficie 9,42 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Seilhac-Monédières
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Rilhac-Treignac
Géolocalisation sur la carte : France
Rilhac-Treignac
Géolocalisation sur la carte : Corrèze
Rilhac-Treignac
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Rilhac-Treignac

    Géographie

    Commune du Massif central située sur le plateau de Millevaches dans le parc naturel régional de Millevaches en Limousin, elle est arrosée par un affluent de la Vézère, le Bradascou.

    Localisation

    Meilhards
    N Soudaine-Lavinadière
    O    Rilhac-Treignac    E
    S
    Peyrissac

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 5,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 259 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,2 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chamberet », sur la commune de Chamberet, mise en service en 1986[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 1 305,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987 et à 43 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Rilhac-Treignac est une commune rurale[Note 5],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (64,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (53,7 %), forêts (25,3 %), zones agricoles hétérogènes (20,9 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Époque gallo-romaine

    Il a été mis au jour vers le village de la Chadourne des pièces de monnaie à l'effigie de Valerien Salonin, fils de l'empereur Gallien (250-268). Ces pièces avaient été enfouies à la suite d'un moment d'insécurité politique et militaire pour faire face au pillage qui règne dans la cité lémovique au cœur de la Gaule romaine dès 260[20].

    • Il est probable qu'un camp gaulois était établi à Rilhac proche de l'église.
    • À Vieillemards, il a été retrouvé des vestiges gallo-romains.
    • Une voie gallo-romaine (Chamberet-le Lonzac) traversait Rilhac depuis le village de Magoutière vers le « gué de l'Aigue » à Peyrissac en passant par le Genet, le Mas et le Chassaing.

    Moyen Âge

    Rilhac a fait partie de la vicomté de Comborn qui était une des grandes dynasties féodales avec Archambaud Ier; les alliances matrimoniales avec les Latours, Auvergne ou Limoges ont été de plus en plus illustres. Un Boson de Rialac est plusieurs fois mentionné comme témoin au cartulaire d'Uzerche dans la première moitié du XIe siècle. Nul doute qu'il y eut alors une seigneurie à Rilhac et qu'elle fut présentée par des personnages d'une certaine importance, puisque l'un d'eux, Odon, porte le titre de « comtor »[21].

    Un château a bien été construit ; on a très peu d'information sur celui-ci. Une légende raconte l'existence d'un souterrain qui rejoignait la Chadourne, où était située une maison forte ; les religieux qui voyageaient y trouvaient refuge et sécurité. Rilhac et Peyrissac (Peyrissat) ne formait qu'une seule paroisse avec un seul prêtre.

    XIe siècle : organisation des paroisses rurales.

    L'église a été construite vers le XIe-XIIe siècle puis restaurée au XVIe siècle à la suite d'un incendie sans doute provoqué par les guerres de Religion du XVIe siècle dues à l'arrivée du protestantisme dans la région.

    Les templiers : maison du Temple de Rilhac

    Pour ce qui est de Rilhac, il n'est question précisément que du chapelain du Temple, curé de la localité, « frater Helias de Chalhistrac, presbyter curatus ecclesie de Relhatus, Lemovicensis diocesis »[22]. « La présence de ce prêtre du Temple à Rilhac, ne semble avoir de raison d'être que par l'existence d'une maison de l'Ordre à Rilhac ou aux environs, Sans doute Rilhac en Bas-Limousin, Corrèze, arrondissement de Tulle, canton de Treignac »[23].

    Règne de Louis XIV

    En 1660, en se référant au premier Registre, il existe plusieurs villages par ordre d'importance : d'abord le Genet, la Chadourne, le Chassaing, Vieillemard, la Chèze et le Mas, puis le Peuch, le Teyssier ; les états civils du Bourg n'apparaitront que vers 1692 et les autres villages encore plus tard. Le Mas et le Bourg pourraient être considérés comme le même lieu car ils sont très proches l'un de l'autre.

    Révolution 1789

    Cette époque a été une période trouble de l'histoire de Rilhac ; certains citoyens et surtout les ecclésiastiques, n'ont pas voulu obéir aux nouvelles règles. La justice était faite à la "maison commune" qui était jusqu'en 1789 le logement des domestiques du château ; elle restera maison commune jusqu'en 1848 environ. Rilhac n'avait plus de seigneurs mais des familles bourgeoises dont certains membres faisaient partie de la municipalité. Certes, il n'était pas trop de l'intérêt de ces derniers d'activer le courant révolutionnaire. Et pourtant, soit par crainte, soit par patriotisme, ils s'unirent eux aussi de toutes leurs forces contre les "tyrans coalisés". Il n'existait qu'une seule école pour "Reilhac" et "Peyrissat". Des plaintes furent portées par des parents d'élèves au sujet de l'éloignement de l'école. On créa alors deux sections, l'une eut son chef-lieu à Reilhac (bourg) et l'autre à la Chadourne avec Mme Doulcet "fame Mauranges" comme nouvelle institutrice. Toutes les décisions, même le choix de l'instituteur ou du médecin, étaient prises par des administrateurs ou des chefs de district ; ces réformes sont accueillies avec enthousiasme et Rilhac osa en 1789 dire sa haine à la monarchie et son espoir en la Révolution[24].

    Après la Révolution

    Après la Révolution, Peyrissac a demandé sa séparation avec Rilhac lors de la création des communes. En 1811, Rilhac devient officiellement Rilhac-Treignac.

    1860 : M. Mauranges, propriétaire de l'école, loue au sieur Veyriéras un local pour un bail de 7 ans.

    1884 : construction de l'école (à l'emplacement de la mairie actuelle).

    Héraldique

    Blason
    Parti au 1er d'azur à trois bandes d'or, au 2d d'or à trois coquilles de sinople.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1988  ? Marcel Fargeas    
    mars 2001 En cours Jean-Claude Fulminet Droite Agriculteur

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

    En 2019, la commune comptait 113 habitants[Note 6], en diminution de 0,88 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    324330335409396406417438464
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    450415435399424440442449446
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    459470443412457381357315276
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    262216162148131121115115119
    2015 2019 - - - - - - -
    109113-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Daniel Borzeix, Le Pays de Treignac autrefois, Treignac, éditions de l'Esperluette, 2011.
    • Monique Borzeix, Histoire des écoles du canton de Treignac, Treignac, éditions de l'Esperluette, 2013.
    • Yves Lavalade, Les noms de lieux du canton de Treignac, éditions de L'Esperluette, 2014 (dont évidemment Rilhac-Treignac, p. 87-90).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Chamberet - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Rilhac-Treignac et Chamberet », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Chamberet - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Rilhac-Treignac et Brive-la-Gaillarde », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Brive - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Brive - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Brive - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. Sources : revue Limouzi, 1961
    21. Source : Victor Berchat, curé, 1899
    22. Procès des Templiers, tome I, page 75
    23. Sources : Trudon des Ormes, Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France
    24. Source : C. Besse, imp. la Gutemberg, 190
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    29. « Eglise paroissiale Saint-Antoine », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
    • Portail des communes de France
    • Portail de la Corrèze
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.