Robert Lecourt

Robert Lecourt est un homme politique français, né le à Pavilly (Seine-Inférieure, auj. Maritime) et mort le à Boulogne-Billancourt.

Robert Lecourt

Robert Lecourt.
Fonctions
Député 1945-1959
Gouvernement IVe République-Ve République
Groupe politique MRP (1945-1958)
RPCD (1958-1959)
Vice-président du Conseil des ministres
Ministre de la Justice

(8 mois et 15 jours)
Président Vincent Auriol
Gouvernement Queuille I
Prédécesseur André Marie
Successeur René Mayer
Ministre d'État

(2 ans, 7 mois et 16 jours)
Président Charles de Gaulle
Gouvernement Michel Debré
Membre du Conseil constitutionnel

(9 ans, 5 mois et 14 jours)
Prédécesseur Paul Coste-Floret
Successeur Jean Cabannes
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Pavilly (France)
Date de décès
Lieu de décès Boulogne-Billancourt (France)
Nationalité Française
Résidence Seine
puis Hautes-Alpes

Biographie

Après des études au collège Jean-Baptiste-de-La-Salle de Rouen, il étudie le droit à l'Université de Rouen et devient avocat à Rouen puis à la Cour d’appel de Paris en 1932.

Il est président de la Jeunesse du Parti démocrate populaire en 1936. Lieutenant au fort de Saint-Cyr en 1939, il participe ensuite activement à la Résistance. Il est membre du comité directeur du mouvement Résistance.

Membre des deux Assemblées nationales constituantes, il est ensuite élu député MRP de la Seine, mandat qu’il conserve pendant les trois législatures de la IVe République. Il a présidé le groupe MRP de l’Assemblée nationale. En 1958, il est élu député dans la première circonscription des Hautes-Alpes.

Il fut aussi membre de l'Amicale du MRP jusqu'à son décès.

Fonctions gouvernementales

Autres fonctions judiciaires

En 1962, il est nommé juge à la Cour de justice des Communautés européennes à Luxembourg, juridiction qu’il préside de 1967 à 1976. Pendant les quatorze années qu’il passe à la Cour de justice des Communautés européennes, Robert Lecourt joue un rôle décisif dans l’interprétation audacieuse des traités européens dont cette institution fait preuve[1]. En 1964, il est juge rapporteur dans l’affaire Costa vs ENEL, dans laquelle la Cour affirme pour la première fois que le droit européen prime sur les droits nationaux. Lecourt est intimement convaincu que le droit européen doit l’emporter sur les législations nationales et souligne le besoin d’unification des lois des pays européens dans de nombreux écrits. Lorsqu’il accède à la présidence de la Cour en 1967, il cherche activement à promouvoir la collaboration entre les juges européens et les juges nationaux[2].

Trois ans après son départ de la Cour de Justice (), il remplace Paul Coste-Floret, décédé, au Conseil constitutionnel et y siège jusqu'au .

Publications

On lui doit diverses publications juridiques :

  • La Réintégrande et les Actions possessoires, 1931
  • Manuel de la responsabilité des architectes et entrepreneurs, Dunod, Paris, 1936
  • Le Juge devant le Marché commun, Genève, 1970
  • L'Europe des juges, E. Bruylant, Bruxelles, 1976
  • Entre l'Eglise et l'Etat. Concorde sans concordat (1952-1957), Hachette, 1978

Décorations

Notes et références

  1. William Phelan, Great Judgments of the European Court of Justice: Rethinking the Landmark Decisions of the Foundational Period (Cambridge, 2019)
  2. Fritz, Vera, Juges et avocats généraux de la Cour de Justice de l'Union européenne (1952-1972) : une approche biographique de l'histoire d'une révolution juridique, Francfort-sur-le-Main, Vittorio Klostermann, 396 p. (ISBN 978-3-465-04350-8 et 3465043502, OCLC 1030525124, lire en ligne)
  3. « Base des médaillés de la résistance »
  4. « Ordre du Mérite saharien », sur www.france-phaleristique.com (consulté le )

Liens externes

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