Rosans

Rosans [ʁozɑ̃] est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. La commune fait partie du parc naturel des Baronnies provençales créé en 2014.

Pour les articles homonymes, voir Rosans (homonymie).

Rosans

La mairie de Rosans.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes du Sisteronais-Buëch
Maire
Mandat
Lionel Tardy
2020-2026
Code postal 05150
Code commune 05126
Démographie
Population
municipale
469 hab. (2019 )
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 23′ 33″ nord, 5° 28′ 15″ est
Altitude Min. 532 m
Max. 1 563 m
Superficie 30,39 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Serres
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Rosans
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Rosans
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
Rosans
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Rosans
Liens
Site web www.rosans.fr

    Géographie

    Localisation

    Le village de Rosans, ancien chef-lieu de canton jusqu'aux élections départementales de mars 2015, est situé à l'extrême ouest du département des Hautes-Alpes.

    Ses communes limitrophes sont[1] :

    Communes limitrophes de Rosans
    Cornillac (Drôme) Pommerol (Drôme) Moydans
    Verclause (Drôme)
    Lemps (Drôme) Montferrand-la-Fare (Drôme) Saint-André-de-Rosans

    Géologie et relief

    Marnes grises près de Rosans.

    Le village est situé dans la partie la plus large de la vallée du Lidane. La partie nord de la commune est plus vallonnée, bordée par la Montagne de Raton, culminant à 1 473 m d'altitude, ainsi que le Fourchat.

    Hydrographie

    La commune est bordée, à l'est, par la rivière Lidane, cours d'eau de 6,6 km, affluent de l'Eygues. Il est alimenté par plusieurs ruisseaux, qui traversent le territoire communal[2].

    Voies de communication et transports

    Rosans est accessible par la route départementale 994 (ancienne route nationale 94, qui relie Nyons, dans la Drôme, à Gap, dans les Hautes-Alpes.

    À l'est de la commune, la route départementale 949 continue en direction de Saint-André-de-Rosans et de Laragne-Montéglin. Le territoire communal est également traversé par les routes départementales 25, reliant du nord au sud le col de Pommerol à Montferrand-la-Fare, et 325[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Rosans est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (80,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (40 %), forêts (31,7 %), terres arables (11,3 %), zones agricoles hétérogènes (9,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5,1 %), prairies (2,2 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Le nom de la localité est cité sous les formes Pagus Rosanensis en 988 dans les archives de l'abbaye de Cluny, Rosanum dès 1027[10], Villa de Rosants dans les archives delphinales.

    Histoire

    Bâti en amphithéâtre sur le versant d'une colline, Rosans est l’antique capitale du Pagus Rosanensis[réf. nécessaire], devenu chef-lieu de canton.

    Il a été occupé par les Sarrasins du commencement du IXe au Xe siècle. En 1256 Jordan de Rosans et Dragonnet de Montauban assiègent Montalin de Bruis dans Rosans. La guerre se termine par un traité fait par l'entremise du Dauphin du Viennois et l'évêque de Gap le 25 décembre, avec Montalis de Bruix. Ancien fief dépendant des Mévouillon, Rosans est annexé au Dauphiné avec toute la baronnie, en 1317.

    Affreusement ravagée en 1390 par Raymond de Turenne à la tête de ses bandes provençales, Rosans est le théâtre de nombreux combats pendant les Guerres de religion. Montbrun, huguenot, s'en empara en 1574.

    Durant la Seconde Guerre mondiale, dans la France occupée par les forces armées du IIIe Reich et gouvernée par le Régime de Vichy trente-trois jeunes juifs âgés de 13 à 20 ans hébergés dans le centre d'accueil du Lastic, sont raflés par la gendarmerie française le 26 août 1942 en envoyés vers les camps de la mort nazis. Seuls deux d'entre eux survivent[11].

    Dans le contexte de la fin de la guerre d'Algérie, Rosans accueille 28 familles de harkis en février 1964, installées dans un hameau de forestage en lisière du village. Sous l'impulsion de son maire de l'époque, Raymond Hugues, Rosans fut la seule commune française à se porter volontaire pour accueillir des harkis[12].

    C'est également le premier village à accueillir une famille de réfugiés syriens en novembre 2015.[réf. nécessaire]

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    Aux élections municipales de 2008, tenues au scrutin majoritaire du fait d'une population inférieure à 3 500 habitants (493 en 1999[13]), Mme Josy Olivier a été élue maire au second tour à la suite du conseil municipal du 21 mars 2008, qui avait désigné trois adjoints[14]. Le taux de participation dépassait 90 %[15].

    Au premier tour des élections municipales de 2014, toujours tenu au scrutin majoritaire, quatre sièges manquaient. Un second tour a donc été organisé, mobilisant 287 votants au lieu de 350 sur les 400 inscrits[16].

    Administration municipale

    En 2011, Rosans comptait 512 habitants[17]. Le conseil municipal comptait alors quinze membres (article L. 2121-2 du Code général des collectivités territoriales) ; tenu le 4 avril 2014, il a réélu Josy Olivier au poste de maire et désigné quatre adjoints[18].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1947 1992 Raymond Hugues SFIO-PS Conseiller général du canton de Rosans
    1992 1996 Marinette Bessière    
    1996 Frédéric Pinet UDF Conseiller général du canton de Rosans
    Nicolas Rosin PS Ancien conseiller général du canton de Rosans
    Josy (ou Josiane)[19] Olivier[Note 2] DVG Retraitée de l'enseignement
    En cours Lionel Tardy[19],[21]   Cadre de la fonction publique

    Intercommunalité

    Rosans a fait partie, de 1994 à 2016, de la communauté de communes interdépartementale des Baronnies. Celle-ci a fusionné avec d'autres communautés de communes voisines pour constituer, le , la communauté de communes du Sisteronais Buëch.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].

    En 2019, la commune comptait 469 habitants[Note 3], en diminution de 7,13 % par rapport à 2013 (Hautes-Alpes : +1,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    910800911725818820816824874
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    823803862785814782770745703
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    752666676570524522519418372
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    387488515502506493521523505
    2017 2019 - - - - - - -
    468469-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Rosans dépend de l'académie d'Aix-Marseille. Elle gère une école primaire publique, où 30 élèves sont scolarisés[26].

    Économie

    Agriculture

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Rosans a conservé son caractère féodal avec ses rues et ses impasses à arceaux.
    • Château de Lesdiguières.
    • La Tour carrée de Rosans, construite avec des blocs de pierre taillés, attire encore l'attention malgré les mutilations qui l'ont considérablement abaissée et détériorée. En diamant, ses murs ont quatre mètres d'épaisseur et chaque mur de la Tour Carrée regarde l'un des quatre points cardinaux de sorte que lorsque trois de ses côtés sont dans l'ombre, elle marque l'heure de midi. Cette tour, appelée à tort « Tour Sarrasine », n'est pas un spécimen de l'architecture mauresque dans le Midi de la France. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1932[27].

    Personnalités liées à la commune

    • Rosans, ou sa proche région, serait le pays de naissance de Pierre de Bruys.
    • Éric Guirado y tourne son film Le Fils de l'épicier, sorti en 2007.
    • Jean Perret, artiste-peintre, y vécut et y travailla au XXème siècle, s'inspirant largement du village et des paysages qui l'environnaient.

    Héraldique

    Blason
    D'azur à trois roses d'argent, au chef d'or[28],[29].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Orthographié « Josiane Olivier » selon le ministère de l'Intérieur (pour les élections de 2014[16]) ou « Josy Olivier » selon la mairie[14],[18], le ministère de l'Intérieur (pour les élections de 2008[15]) et la préfecture[20].
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. Carte de Rosans sur Géoportail.
    2. Sandre, « Fiche cours d'eau - Rivière Lidane (V5300680) » (consulté le ).
    3. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Ernest Nègre - 1990 Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 670.
    11. « Le centre d'accueil du Lastic - Jewishtraces », (consulté le ).
    12. « Harkis de Rosans : une histoire à finir », sur Le Dauphiné libéré, .
    13. Population sans doubles comptes : « Populations légales de la commune : Rosans », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    14. « Compte-rendu de réunion du conseil municipal » [PDF], sur le site de la mairie, (consulté le ).
    15. « Résultats des élections municipales 2008 », sur le site du ministère de l'Intérieur (consulté le ).
    16. « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur le site du ministère de l'Intérieur (consulté le ).
    17. « Populations légales 2011 de la commune de Rosans », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    18. « Compte-rendu de réunion du conseil municipal » [PDF], sur le site de la mairie, (consulté le ).
    19. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le )
    20. « Liste des maires du département des Hautes-Alpes », sur le site de la préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le ).
    21. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    26. « École primaire publique », sur le site du ministère de l'Éducation nationale (consulté le ).
    27. Notice no PA00080603, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    28. Carte postale de Rosans.
    29. Site sur Rosans.
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