Rosier thé
Les « rosiers thé », ou rosiers à odeur de thé, sont des hybrides de rosiers issus de croisements effectués par des rosiéristes.
Description
Les « rosiers thé », ou rosiers à odeur de thé, sont issus de croisements entre d'une part un Rosa ×odorata donc un des hybrides de Rosa chinensis × Rosa ×odorata nothovar. gigantea (soit Rosa ×odorata 'Hume's Blush Tea-scented China' soit Rosa ×odorata 'Park's Yellow Tea-scented China') et d'autre part un rosier Bourbon (Rosa chinensis × Rosa gallica ou Rosa damascena 'semperflorens' ou un rosier Noisette (Rosa moschata × 'Old Blush')[1].
Le premier rosier thé, 'Adam', obtenu en 1833, pour certains aurait disparu, pour d'autres ce serait 'the President'[2]
Les rosiers thé historiques, qui sont peu rustiques, ressemblent aux hybrides de thé, et beaucoup ont un port grimpant (climbing). Leur taille doit être très modérée, sinon ils fleurissent moins.
- 'Archiduc Joseph', obtenu par Gilbert Nabonnand en 1892 est un semis de 'Mme Lombard'. C'est un buisson vigoureux à fleurs rose pourpré avec le centre rose carné
- 'Catherine Mermet', Guillot 1869, buisson à grosses fleurs très pleines, rose carné
- 'Comtesse de Labarthe', Bernède, 1857, à fleurs roses
- 'Coquette de Lyon', Ducher, 1870, à fleurs jaune canari
- 'Devoniensis', Forster 1838 à grandes fleurs doubles blanches teintées de rose ou de jaune, et 'Climb. Devoniensis', Parvitt Curtis 1858
- 'Étoile de Lyon', Guillot 1881, grandes fleurs jaunes
- 'Francis Dubreuil, Dubreuil 1894, à fleurs rouge foncé
- 'Général Schablikine', G. Nabonnand 1878, à floraison très massive presque continue de fleurs carmin
- 'Lady Hillingdon' obtenu par Lowe et Shawyer en 1910 ('Papa Gontier' × 'Mme Hoste') aux grandes fleurs mi-doubles jaune et surtout 'Climb. Lady Hillingdon', Hicks 1917, à grosse floraison continue jaune
- 'Madame Émilie Charrin', Perrier 1895, aux fleurs d'un rose dit « de Chine ».
- 'Madame Eugène Verdier', Levet 1882, aux fleurs jaunes
- 'Madame Joseph Schwartz', Schwartz 1880, aux fleurs blanches à nuances rosées
- 'Mademoiselle Jeanne Guillaumez', Bonnaire 1889, rose aux nuances cuivrées
- 'Mademoiselle de Sombreuil', Robert 1850, à très grandes fleurs blanc crème
- 'Marie d'Orléans', Nabonnand 1883, à grandes fleurs roses
- 'Marie van Houtte', Claude Ducher 1871, à fleurs très doubles, jaune tirant sur l'ivoire aux revers rose vif (climb en 1936) qui a donné naissance à 'Maman Cochet' (Cochet 1892) par croisement avec 'Madame Lombard'
- 'Papa Gontier' G. Nabonnand 1883 et 'Climb Papa Gontier' Chevrier 1904, aux fleurs roses semi-doubles
- 'Perle des Jardins', Levet 1874, aux fleurs doubles jaune paille
- 'Professeur Ganiviat', Perrier 1890, aux fleurs doubles lie-de-vin
- 'Reine Marie-Henriette', Levet 1878, grimpant à fleurs rouge cerise, très rustique
- 'Souvenir de Gilbert Nabonnand', Clément Nabonnand 1920, aux fleurs doubles parfumées passant du jaune au carmin
- 'Souvenir de Mme Léonie Viennot', Bernaix 1898, aux fleurs très doubles, cuivre à reflets jaunes et roses.
Hybrides
- les Thé-Polyantha, hybrides entre des rosiers thé et des rosiers polyantha, buissons à petites fleurs odorantes et remontantes.
- 'Bloomfield Abundance' sport de 'Cécile Brunner', Thomas 1920, petites fleurs roses groupées en panicules portant jusqu'à 30 fleurs
- 'Cécile Brunner' aux petites fleurs rose pâle en panicules (12 fleurs max) et 'Climb.Cécile Brunner', Hops 1914
- 'Perle d'Or' Rambaux vers 1883, ou 'Yellow Cécile Brunner', d'un chamois virant au crème teinté de saumon.
- les hybrides de thé issus d'Hybrides remontants et de rosiers thé, les rosiers buissons à grandes fleurs.
La plantation
Il faut planter le rosier de préférence en exposition ensoleillée ou mi-ombre, à l'automne ou au printemps.
Notes et références
- Charlotte Testu, Les Roses anciennes, La Maison rustique Flammarion, pp. 147 à 152 (ISBN 2-7066-0139-6)
- Peter Beales, Roses, éd. du Chêne, (ISBN 2-85108-589-1) p. 349