Royaume du Ouagadou

Le Royaume du Ouagadou est un royaume d'Afrique occidentale à l'origine de l'empire du Ghana fondé au IVe siècle en Afrique occidentale, à l'origine par la dynastie des Cissé Tounkara.

Royaume du Ouagadou

IVe siècle av. J.-C.  IVe siècle

Informations générales
Capitale Koumbi Saleh

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Origine du royaume

La tradition orale des Sarakolés/Maraka (ou Soninkés) fait remonter la fondation de l’empire à Dinga, ancêtre légendaire des Soninkés. Le pays est alors peuplé par les Kakolos qui pratiquent l’agriculture sur brûlis. Les Soninkés sont des commerçants qui connaissent la métallurgie du fer et possèdent des chevaux. Ils soumettent les Kakolos et leur offrent protection en échange de leur travail.

Le mythe de Bida

Dinga, qui vit pendant plusieurs siècles, a six fils de ses six épouses, qui sont les ancêtres des six clans ouagués, la caste royale, parmi lesquels le roi est choisi. La caste des nobles, les Fados, vient de suite après. Selon la légende, l’un des fils de Dinga, Diabé Cissé, devient le premier roi du Ouagadou. Il n’a pas le pouvoir de faire tomber la pluie, et doit s’installer près du serpent Bida, qui fait pleuvoir de l’eau comme de l’or à condition qu’on lui offre tous les ans le sacrifice d’une jeune vierge. Un jour, le fiancé de la jeune fille choisit la révolte et tranche la tête du serpent. Dans certaines versions, le serpent possède sept têtes qui tombent là où se trouveront les sept mines d’or de l’Ouest africain (Bambouk, Bouré, Falémé, Galam, Bondoukou, Ashanti, Lobi).

Une autre version raconte que lorsque le fiancé de la jeune vierge tue le serpent Bida, rompant l’alliance passée jadis entre Dinga et Bida, la tête roule vers le sud, emportant avec elle les pluies. Arrive une terrible sécheresse, et les Kakolos affamés doivent quitter le pays à la recherche de nouvelles terres. Ils seraient les ancêtres des Sérères du Sénégal, des Malinkés et des Bambaras du Mali, des pêcheurs bozos et sorkos du fleuve Niger.

Le meurtre de Bida serait le symbole de l’abandon du culte des ancêtres et de l’adoption de l’islam par les Soninkés selon la tradition orale alors que le récit des voyageurs arabes (Al-Idrissi, Al-Bakri) impute la destruction du royaume par les forces almoravides (mouvement réformiste rigoriste venu du Maroc) en 1076, suivi de l’émigration vers le sud de ceux qui souhaitent rester animistes.

Évocations dans les arts

Le poète Léopold Sédar Senghor évoque la légende du Ouagadou dans son poème Le Kaya-Magan, où il présente le Ouagadou comme un royaume de cocagne[1].

Le cinéaste burkinabé Dani Kouyaté a sorti en 2001 le film Sia, le rêve du python qui est une adaptation de la pièce de théâtre du Mauritanien Moussa Diagana La Légende du Wagadu vue par Sia Yatabéré.

Notes et références

  1. Souleymane Bachir Diagne, « La force du mythe », dans L'Âme de l'Afrique, Le Point références n°42, novembre-décembre 2012, p. 15.

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