Rue Boissac
La rue Boissac est une rue du quartier d'Ainay située sur la presqu'île dans le 2e arrondissement de Lyon, en France.
Rue Boissac | ||
Situation | ||
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Coordonnées | 45° 45′ 23″ nord, 4° 49′ 49″ est | |
Pays | France | |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | |
Ville | Lyon | |
Quartier(s) | Ainay (2e arr.) | |
Début | Place Bellecour | |
Fin | Rue Sala | |
Géolocalisation sur la carte : Lyon
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Situation et accès
La rue débute place Bellecour et se termine rue Sala. La circulation se fait dans le sens de la numérotation avec un stationnement d'un seul côté[1].
Origine du nom
La rue porte le nom légèrement altéré de la famille Boissat qui descendait de Pierre de Boissat[2]. C'est André Athiaud de Boissat, lieutenant général du roi et propriétaire du tènement du Plat, qui fait ouvrir la rue vers 1645 pour tirer plus grand profit de son terrain[3].
Histoire
André de Boissat fait construire un hôtel particulier mais faute d’argent, il doit le vendre à Pierre-Joseph Giovo, seigneur de la Haye et conseiller du roi, qui l’agrandit du côté de la rue Victor Hugo. Lors du séjour de Louis XIV à Lyon, Giovo prête son hôtel à Philippe d'Orléans, frère du roi, qui organise une fête avec un ballet réglé par Lulli (1658)[2].
Au XVIIIe siècle, l’hôtel devient la propriété de Monsieur de la Frasse de Seynas, seigneur de Saint-Bonnet et conseiller à la cour des monnaies[4]puis par la famille Croppet de Varissan[5]. Napoléon Bonaparte, alors 1er consul, y déjeune le , à son retour de la bataille de Marengo[6].
C'est la résidence des préfets jusqu’en 1818, date à laquelle la préfecture est transférée place des Jacobins dans l'ancien couvent des dominicains[7]. En 1822, l'hôtel est acheté par la ville de Lyon pour en faire le logement du lieutenant général commandant la 19e division militaire[8]. Parmi les gouverneurs militaires, on peut citer Boniface de Castellane (1788-1862), François Certain de Canrobert (1809-1895), Charles Cousin-Montauban (1796-1878), Charles Denis Bourbaki (1816-1897), Jean-Joseph Farre (1816-1887), Léopold Davout (1829-1904), Henri Berge (1828-1926), Charles-Jules Zédé (1837-1908), Joseph Gallieni (1849-1916)[2].
Au N°6. Hôtel de la famille Claret de la Tourette. Jacques Claude Claret de la Tourette (1656-1741) conseiller du roi en la sénéchaussée, lieutenant-général et président à la cour des monnaies de Lyon, fait décorer son hôtel de peintures mythologiques par Daniel Sarrabat (1666-1748)[9]. Son fils, Jacques Annibal Claret de Fleurieu (1692- 1776) président à la cour des monnaies, prévôt des marchands, secrétaire perpétuel de l'Académie de Lyon pour les belles lettres[10]y reçoit Voltaire
en [11].
Marc Antoine Louis Claret de La Tourrette (1729-1793) est botaniste, secrétaire perpétuel de l'Académie de Lyon dans la section des sciences[12]. Il invite plusieurs fois Jean-Jacques Rousseau à cette adresse[13],[14]. L'hôtel est ensuite acheté par la comtesse Marie-Thérèse Bottu de la Barmondière (1756-1842) qui consacre l’essentiel de sa fortune à aider les pauvres. En 1827, elle donne l’hôtel de la rue Boissac aux religieuses de la société du Sacré-Cœur de Jésus pour y établir un pensionnat destiné aux jeunes filles de la noblesse[15]. Madeleine-Sophie Barat, la fondatrice, visite la maison en 1851[16].
Au N°8, la marquise de Sévigné loge chez madame Charrier en 1690[17].
Au N°9, les écuries de la poste étaient au 9, dans un immeuble construit en 1839. Les terrains et bâtiments s'étendaient de la rue Boissac à la rue saint-Joseph, vis à vis de l'église Saint François de Sales[18].
Notes et références
- « Rue Boissac », sur https://www.openstreetmap.org (consulté le )
- Louis Maynard, Histoire, légendes et anecdotes à propos des rues de Lyon, Lyon, Éditions des Traboules (2-911491-15-7), p. 56
- Adolphe Vachet, À travers les rues de Lyon, Lyon, (lire en ligne), p. 78-79
- Emmanuel Vingtrinier, Le Lyon de nos pères, Lyon (ISBN 9782346090013)
- Revue du Lyonnais, Lyon, (lire en ligne), p. 170
- Nicolas-François Cochard, Indicateur de Lyon, vol. I, Lyon, Périsse, , 295 p., p. 79
- Claude-Louis Grandperret, Lyon, Lyon, Maison, , 283 p., p. 46
- Tablettes historiques et littéraires de Lyon, t. IV, Lyon, 576 p. (lire en ligne), p. 245
- André Clapasson, Description de la ville de Lyon, Lyon, Champ Vallon, , 215 p., p. 48
- Antoine Magnin, Claret de La Tourrette : sa vie, ses travaux, ses recherches sur les lichens du Lyonnais, Lyon, H. Georg, , 236 p. (lire en ligne), p. 6
- Le Progrès illustré, Lyon (lire en ligne), p. 7
- Louis Maynard, Histoire, légendes et anecdotes à propos des rues de Lyon, Lyon, Éditions des Traboules (2-911491-15-7), p. 139-140
- Félix Desvernay avec dessin de Gustave Girrane, Le Progrès illustré : Les rues de Lyon - La rue Boissac et la rue François-Dauphin, Lyon (lire en ligne), p. 7
- Félix Desvernay, Le Vieux Lyon à l'Exposition internationale urbaine, Lyon, Rey, , 322 p., p. 277
- Louis Baunard, Histoire de Madame Barat fondatrice de la Société du Sacré-Cœur de Jésus, t. I, Lyon, Poussielgue frères, , p. 489-491
- Edmond Letierce, Manuel de la Congrégation des enfants de Marie de la Visitation de Sainte-Marie de Dijon, Lyon, Peillon et Marchet frères, , 703 p., p. 126
- Revue du Lyonnais, Lyon, , p. 136-137
- La Revue du siècle, littéraire, artistique & scientifique, vol. IV, Lyon, , p. 741
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