Rue Fénelon (Nantes)

La rue Fénelon est une voie située dans le centre-ville de Nantes, en France.

Pour l’article homonyme, voir Rue Fénelon.

Rue Fénelon

La rue Fénelon vue de son extrémité est.
Situation
Coordonnées 47° 13′ 02″ nord, 1° 33′ 14″ ouest
Pays France
Région Pays de la Loire
Ville Nantes
Quartier(s) Centre-ville
Début Place Saint-Vincent
Fin Rue du Moulin
Morphologie
Type Rue
Histoire
Création Moyen Âge
Anciens noms Rue des Saintes-Claires
Géolocalisation sur la carte : Nantes
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique

Description

La rue Fénelon, qui relie la place Saint-Vincent à la rue du Moulin et à la place Dulcie-September, est bitumée et ouverte à la circulation automobile. Elle rencontre la rue Fléchier sur son côté nord.

Dénomination

La voie a été appelée « rue des Saintes-Claires » en référence au couvent des Clarisses qui se trouvait au nord-est de la rue. Pendant la Révolution, son nom est changé en « rue Fénelon », du nom de François de Salignac de La Mothe-Fénelon, dit Fénelon (1651-1715), écrivain français[1].

Historique

En 1318, Thibaut de Rochefort, vicomte de Donges, fonde un couvent des Carmes, et installe les religieux dans l'« hôtel de Rochefort », à Nantes. Cette vaste demeure et son terrain sont situés à l'angle des actuelles rues Saint-Vincent et Fénelon. Cependant, les Cordeliers, installés non loin de là vers le nord-est, font valoir un privilège qui leur a été accordé par le pape Clément IV, selon lequel aucun autre ordre religieux ne peut s'installer à moins de 310 mètres environ d'un de leurs établissements. Le couvent des Carmes est alors installé dans l'« hôtel de Rougé », entre les actuelles rue des Carmes et du Moulin[2], en 1325[3].

L'Ordre des pauvres dames est fondé en 1212 par Claire d'Assise. Les religieuses de cet ordre sont appelées Clarisses ou Saintes-Claires. Le , le duc Pierre II de Bretagne et son épouse Françoise d'Amboise achètent l'« hôtel de Rochefort » et son terrain pour y installer un couvent de « Saintes-Claires », qui héberge à son ouverture des religieuses en provenance du monastère de Decize[4].

Lors de la Révolution, en [5], les religieuses sont expulsées. Le couvent est transformé en prison, de à , et prend le nom de prison des Saintes-Claires[5]. Peu à peu démantelé, l'établissement disparaît définitivement en 1898[4].

Lors de la Seconde Guerre mondiale, la rue est fortement touchée par les bombardements de 1943. La partie ouest de la voie est détruite. Au sud disparaît ainsi l'« hôtel de Boux des Barres »[6] (maison anciennement située au no 7, qui a également porté les noms de « hôtel de Boux de Casson », « hôtel de Lendormière »[4] ou « hôtel de Monti de Rezé », à ne pas confondre avec le bâtiment faisant partie de l'hôtel de ville[6]). Cette partie fut occupée jusqu'en 2017 par les locaux de l'École supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole. Au nord de la voie, les bombes atteignent l'« hôtel Mesnardeau » (ou « hôtel Maillard de la Gournerie », dont l'actuel immeuble au no 4) dont la rue formait une partie[4].

Références

  1. Pied 1906, p. 119-120.
  2. de Berranger 1975, p. 129.
  3. Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, , 331 p., p. 53.
  4. de Berranger 1975, p. 136.
  5. Lallié 1883, p. 35-40.
  6. Michel Kervarec, Histoire de l'École régionale des beaux-arts de Nantes, 1757-1968, Nantes, Éditions Coiffard, , 250 p. (ISBN 978-2-910366-51-3), p. 72.

Voir aussi

Bibliographie

  • Alfred Lallié, Les prisons de Nantes pendant la Révolution, Imprimerie Vincent Forest et Émile Grimaud, .

Articles connexes

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