Rue Saint-Pierre-aux-Bœufs

La rue Saint-Pierre-aux-Bœufs est une ancienne rue de Paris, connue depuis le XIIIe siècle et disparue en 1837.

Anc. 9e arrt
Rue Saint-Pierre-aux-Bœufs

La rue Saint-Pierre aux Bœufs en 1835 avant sa suppression.
Situation
Arrondissement Anc. 9e (4e)
Quartier Cité
Début Rue des Marmousets-Cité[1]
Fin Rue Saint-Christophe et rue du Cloître-Notre-Dame
Historique
Ancien nom Rue Saint-Père a Beus
Rue Saint-Pere-aux-Bœufs
Rue de la Couronne
Géolocalisation sur la carte : Paris

Situation

Cette rue était située dans l'ancien 9e arrondissement (actuel 4e arrondissement), dans le quartier de la Cité et commençait rue des Marmousets-en-la-Cité[1] et finissait rue Saint-Christophe et rue du Cloître-Notre-Dame[2].

Les numéros de la rue étaient noirs[1]. Le dernier numéro impair était le no 9 et le dernier numéro pair était le no 12[2].

Origine du nom

La rue tient son nom de l'église Saint-Pierre-aux-Bœufs située le long de celle-ci[2].

Historique

Cette rue, connue dès 1206, est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous la forme « rue Saint-Père a Beus ».

En 1313, on l'écrivait « rue Saint-Pere-aux-Boeufs ». Elle s'est également appelée « rue de la Couronne[3] ». Au XIVe siècle, la totalité de la rue appartenait au chapitre de Notre-Dame[4]. Au Moyen-Âge, la prison du chapitre de Notre-Dame y était implantée.

La rue Saint-Pierre-aux-Boeufs en 1737 sur plan de Turgot.

Elle est citée sous le nom de « rue Saint Pierre aux boeufz », dans un manuscrit de 1636.

En 1702, la rue, qui fait partie du quartier de la Cité et de la petite paroisse de Saint-Pierre-aux-Boeufs, possède 25 maisons et 4 lanternes[5].

Le , une ordonnance royale fixe l'alignement des rues du Chevet-Saint-Landry et Saint-Pierre-aux-Bœufs[6], afin qu'elles forment un axe unique entre le pont d'Arcole, ouvert à la circulation en 1828, et le parvis Notre-Dame[2]. Les deux rues sont réunies pour former la rue d'Arcole le [2]. Les deux anciennes rues médiévales sont remplacées par une voie droite de 12 m de large bordée d'immeubles modernes[2].

Dans la seconde partie des années 1860, les immeubles de la partie sud de la rue d'Arcole, correspondant à l'ancienne rue Saint-Pierre-aux-Bœufs, sont détruits en vertu d'un décret du afin de construire le nouvel Hôtel-Dieu[7],[8]. La partie sud-est de l'hôpital occupe l'emplacement de l'ancienne rue[9].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Notes et références

  1. Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris.
  2. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 31-32 [lire en ligne].
  3. Guillot de Paris, Le Dit des rues de Paris, avec préface, notes et glossaire par Edgar Mareuse.
  4. Robert Gane, Claudine Billot, Le Chapitre de Notre-Dame de Paris au XIVe siècle, Université de Saint-Étienne, 1999, p.71.
  5. Jean de la Caille, Description de la ville de Paris
  6. Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), , « Ordonnance du 4 mars 1834 », p. 115.
  7. Alphand Alphand, op. cit., « Décret du 22 mai 1865 », p. 361-362.
  8. Reconstruction de l'Hôtel-Dieu. Réduction du plan exposé à la mairie du 4e arrondissement, Paris, impr. de Fourmage [lire en ligne].
  9. Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE).
  10. Albert Lenoir et Adolphe Berty, Plan archéologique de Paris. Feuille X, Paris, Martin et Fontet [lire en ligne].

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

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