Rue des Marmousets-en-la-Cité
La rue des Marmousets-en-la-Cité, ou rue des Marmousets-Cité[1] est une ancienne voie de Paris, située quartier de la Cité dans l'actuel 4e arrondissement. Elle ne doit pas être confondue avec la rue des Marmousets-Saint-Marcel, aujourd'hui rue des Marmousets, dans le 13e arrondissement.
Situation
Longue de 170 m, la rue des Marmousets débutait à l'intersection de la rue Chanoinesse et de la rue de la Colombe[2] et aboutissait dans la rue de la Cité (anciennement rues de Lanterne et de la Juiverie) à l'angle avec la rue de la Vieille-Draperie[3],[4].
Au nord de la rue des Marmousets aboutissaient d'ouest en est :
- la rue de Glatigny ;
- la rue Saint-Landry ;
- la rue du Chevet-Saint-Landry (réunie à la rue Saint-Pierre-aux-Bœufs en 1837 pour former la rue d'Arcole).
Au sud de la rue des Marmousets aboutissaient d'ouest en est :
- la rue de la Licorne ;
- la rue de Perpignan ;
- la rue des Deux-Hermites ;
- la rue Saint-Pierre-aux-Bœufs (réunie à la rue du Chevet-Saint-Landry en 1837 pour former la rue d'Arcole).
- Angle avec les rues de Glatigny et de Perpignan.
- Angle avec la rue Saint-Landry.
Historique
La rue apparait sous d'autres formes :
- « Marmouzel » dans Le Dit des rues de Paris (daté des années 1280-1300) par Guillot de Paris ;
- « Marmozets » dans le rôle des taxes de 1313 ;
- « Marmouzettes », liste des rues du XVe siècle[4].
En 1387, l'affaire de la rue des Marmousets se serait déroulée à l'angle de la rue des Marmousets et de la rue des Deux-Hermites[5].
Elle est citée sous le nom de « rue des Marmouzestz », dans un manuscrit de 1636.
En 1702, la rue, qui fait partie du quartier de la Cité, possède 37 maisons et 9 lanternes[6].
Une décision ministérielle du 13 ventôse an VII () a fixé la largeur de la rue des Marmousets à 7 m.
En 1824, le grand magasin À la Belle Jardinière ouvre à l'angle avec la rue de la Lanterne-en-la-Cité (absorbée par la rue de la Cité)[7].
Dans le cadre des travaux de transformations de Paris sous le Second Empire, l'Hôtel-Dieu de Paris est construit à son emplacement actuel de 1866 à 1876, entraînant la disparition de plusieurs rues, dont une grande partie de la rue des Marmousets[8]. La partie entre les rues d'Arcole et de la Colombe a été rattachée à la rue Chanoinesse.
Références
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris.
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), 35e quartier « Cité », îlots nos 8 à 11, cote F/31/90/04 [lire en ligne].
- Ibid., îlots nos 23 et 24, cote F/31/90/10 [lire en ligne].
- Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 417 [lire en ligne].
- L'affaire de la rue des Marmousets ou la légende du barbier et du pâtissier sanguinaires
- Jean de la Caille, Description de la ville de Paris.
- « Établissement de la Belle Jardinière, magasin ancien, coupe sur la rue des Marmousets », www.musee-orsay.fr.
- Plan parcellaire municipal de Paris (fin XIXe), 16e quartier « Notre-Dame, » 9e feuille, cote PP/11884/C [lire en ligne].