Rue du Chevet-Saint-Landry

La rue du Chevet-Saint-Landry est une ancienne rue de Paris, aujourd'hui disparue. Elle était située dans l'ancien 9^e arrondissement (actuel 4^e arrondissement), quartier de la Cité, sur l'île de la Cité. Elle a été absorbée par la rue d'Arcole.

Anc. 9^e arr^t

Situation

Arrondissement

Anc. 9^e (4^e)

Quartier

Cité

Début

Quai de la Cité

Fin

Rue des Marmousets-Cité

Géolocalisation sur la carte : Paris

Origine du nom

La rue tient son nom de l'église Saint-Landry dont le chevet se trouvait sur la rue[1]^,[2].

Situation

Au moment de sa disparition, cette rue commençait quai de la Cité (actuellement quai de la Corse à l'ouest et quai aux Fleurs) et finissait rue des Marmousets-en-la-Cité[3].

Juste avant la Révolution française, elle faisait partie de la paroisse Saint-Landry, sauf les parcelles aux angles de la rue des Marmousets qui appartenaient à une exclave de la paroisse Saint-Jacques-la-Boucherie[4]. Pendant la Révolution française, elle fait partie de la section de la Cité, qui devient le quartier de la Cité lors de la création de l'ancien 9^e arrondissement en 1795[1].

Historique

Cette rue portait déjà ce nom au XIII^e siècle[1]. Elle commençait à l'origine dans la rue d'Enfer[4] (une partie de cette rue existe encore sous le nom de « rue des Ursins »).

En 1702, la rue, qui fait partie du quartier de la Cité, possède 7 maisons et 2 lanternes[5].

En 1769, il est prévu d'ouvrir un quai à l'emplacement de cette rue et d'aligner et élargir les rues entre ce nouveau quai et le parvis de la cathédrale. Mais le projet n'est pas réalisé. Le 29 vendémiaire an XII (22 octobre 1803), un arrêté prescrit à nouveau l'ouverture de ce quai qui prit successivement le nom de « quai Napoléon », « de la Cité » et à nouveau « Napoléon[6] ».

En 1828, une passerelle piétonne, le premier pont d'Arcole, est ouverte à la circulation entre la rue du Chevet-Saint-Landry et la place de l'Hôtel-de-Ville[1]. Le 4 mars 1834, une ordonnance royale fixe l'alignement des rues du Chevet-Saint-Landry et Saint-Pierre-aux-Bœufs[7] afin qu'elles forment un axe unique entre ce pont et le parvis Notre-Dame[1]. Les deux rues sont réunies pour former la rue d'Arcole le 13 février 1837[1]. Les deux anciennes rues médiévales sont remplacées par une voie droite de 12 m de large bordée d'immeubles modernes[1].

Dans la seconde partie des années 1860, les immeubles de la partie sud de la rue d'Arcole, correspondant à l'ancienne rue du Chevet-Saint-Landry, sont détruits en vertu d'un décret du 22 mai 1865 afin de construire le nouvel Hôtel-Dieu[8]^,[9]. L'actuelle rue d'Arcole et la partie nord-est de l'hôpital occupent l'emplacement de l'ancienne rue[10].

Bibliographie, sources

Antony Béraud et P. Dufey, Dictionnaire historique de Paris, tome II.
Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de Minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1^re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117).
Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris.

Références

Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 31-32 [lire en ligne].
Albert Lenoir et Adolphe Berty, Histoire topographique et archéologique de l'ancien Paris. Plan de restitution, feuille X, Paris, Martin et Fontet [lire en ligne].
Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 35^e quartier « Cité », îlots n^os 8 à 11, F/31/90/04.
Jean Junié, Plan des paroisses de Paris avec la distinction des parties éparses qui en dépendent dressé par J. Junié, ingénieur géographe de Monseigneur l’Archevêque et géomètre des Eaux et forêts de France en 1786 , Service des travaux historiques de la Ville de Paris, 1904 [lire en ligne].
Jean de la Caille, Description de la ville de Paris.
Félix et Louis Lazare, op. cit., p. 481-482.
Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), 1886, « Ordonnance du 4 mars 1834 », p. 115.
Alphand Alphand, op. cit., « Décret du 22 mai 1865 », p. 361-362.
Reconstruction de l'Hôtel-Dieu. Réduction du plan exposé à la mairie du 4^e arrondissement, Paris, impr. de Fourmage [lire en ligne].
Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE).

Articles connexes

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[lazare_31-1] Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 31-32 [lire en ligne].

[2] Albert Lenoir et Adolphe Berty, Histoire topographique et archéologique de l'ancien Paris. Plan de restitution, feuille X, Paris, Martin et Fontet [lire en ligne].

[3] Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 35^e quartier « Cité », îlots n^os 8 à 11, F/31/90/04.

[Jean_Junie-4] Jean Junié, Plan des paroisses de Paris avec la distinction des parties éparses qui en dépendent dressé par J. Junié, ingénieur géographe de Monseigneur l’Archevêque et géomètre des Eaux et forêts de France en 1786 , Service des travaux historiques de la Ville de Paris, 1904 [lire en ligne].

[La_Caille-5] Jean de la Caille, Description de la ville de Paris.

[6] Félix et Louis Lazare, op. cit., p. 481-482.

[7] Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), 1886, « Ordonnance du 4 mars 1834 », p. 115.

[8] Alphand Alphand, op. cit., « Décret du 22 mai 1865 », p. 361-362.

[9] Reconstruction de l'Hôtel-Dieu. Réduction du plan exposé à la mairie du 4^e arrondissement, Paris, impr. de Fourmage [lire en ligne].

[10] Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE).