Rue Réaumur
La rue Réaumur, est une voie des 2e et 3e arrondissement de Paris.
Pour les articles homonymes, voir Réaumur.
2e, 3e arrts Rue Réaumur
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Situation | ||
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Arrondissements | 2e 3e | |
Quartiers | Arts-et-Métiers Bonne-Nouvelle |
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Début | 163, rue du Temple | |
Fin | 32-36, rue Notre-Dame-des-Victoires | |
Morphologie | ||
Longueur | 1 345 m | |
Largeur | 22 m | |
Géocodification | ||
Ville de Paris | 8073 | |
DGI | 8073 | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | ||
Situation et accès
Ce site est desservi par les stations de métro Arts et Métiers, Réaumur - Sébastopol, Sentier et Bourse.
Origine du nom
Elle porte le nom du physicien et naturaliste français René-Antoine Ferchault de Réaumur (1683-1757).
Historique
La rue est créée dans le cadre des transformations de Paris sous le Second Empire. Cette artère haussmannienne s’étend, en direction est-ouest, du square du Temple à la Bourse, parallèlement aux Grands Boulevards. Elle emprunte en partie des tracés de rues plus anciennes. Elle conserve des côtés entiers d’anciennes rues absorbées lors du percement : rue Phélipeaux, dans le quartier du Temple (3e arrondissement), et rue Thévenot[1], dont on voit encore le nom gravé à l'angle de la rue des Petits-Carreaux (2e arrondissement).
La première section de la rue Réaumur fut percée de 1854 à 1858, entre la rue du Temple et la rue Saint-Denis. Elle reprend le tracé de la rue Phélipeaux, la rue du Vieux-Marché-Saint-Martin et la rue Royale-Saint-Martin. À la même époque est percée la rue de Turbigo.
La création de ces deux axes entraîne la disparition d'un grand nombre de petites rues[2],[3],[4] :
- la rue Royale-Saint-Martin[2],
- la rue du Marché-Saint-Martin, entre les rues Volta et Turbigo[2],
- la rue Henri-Ier[5], de la rue Bailly à la rue Royale-Saint-Martin[2],
- la rue Saint-Marcoul, de la rue Bailly à la rue Conté[2],
- la rue Saint-Benoit, entre la rue Royale-Saint-Martin et la rue Conté[2],
- la rue Saint-Maur-Saint-Martin, de la rue Royale-Saint-Martin à la rue Conté[2],
- la rue Saint-Paxent, de la rue Bailly à la rue Conté[2],
- la place du Marché-Saint-Martin[réf. nécessaire]
- l'impasse Saint-Nicolas[réf. nécessaire],
- la rue Saint-Philippe[réf. nécessaire],
- la rue Saint-Hugues[réf. nécessaire],
- l'impasse Saint-Martin[réf. nécessaire],
- la rue de Breteuil[réf. nécessaire].
La section située entre la rue Saint-Denis et la rue Notre-Dame-des-Victoires, projetée dès 1864, a finalement été percée trente ans plus tard sous la Troisième République. Elle est inaugurée par le président Félix Faure en février 1897. Les immeubles de cette section ont pour la plupart une vocation industrielle ou commerciale, avec des façades monumentales, et très souvent, des structures métalliques visibles ou habillées de pierre de taille.
Vers l'est, au-delà de la rue du Temple, la rue Réaumur est prolongée par la rue de Bretagne.
Le 30 janvier 1918, durant la première Guerre mondiale, le no 85 rue Réaumur est touché lors d'un raid effectué par des avions allemands[6].
En , on apprend que lors de travaux effectués dans les caves du Monoprix Sébastopol, l'ancien immeuble Félix Potin, huit fosses communes ont été découvertes comprenant au total plus de 200 squelettes qui seraient des ossements du cimetière de la Trinité[7],[8],[9].
- Rue Phélipeaux.
- Angle rue Réaumur, rue de Breteuil dans les années 1850-1860.
- L'église Saint-Martin-des-Champs avant la création du square du Général-Morin à l'emplacement de la rue de Breteuil.
- Nom de la rue du Marché-Saint-Martin gravé dans la pierre, sous la plaque de rue actuelle.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
De très nombreux immeubles datant des dernières années du XIXe siècle ou du début du XXe siècle, offrent des façades majestueuses. Les contraintes imposées par le baron Haussmann quant à l’homogénéité des façades ont été levées et les architectes et les sculpteurs rivalisent en exubérance.
Côté impair
- No 39 : bâtiment d’habitation construit en 1899-1900 par l’architecte Germain Salard.
- No 39 : vue d’ensemble.
- Aperçu du balcon du 4e étage.
- No 51 : bâtiment à l’angle de la rue Réaumur et du boulevard Sébastopol, ancien siège social des magasins à succursales multiples Félix Potin. Actuellement, le rez-de-chaussée et le premier étage sont occupés par un Monoprix. L'immeuble a été construit par l’architecte Charles Lemaresquier en 1910.
- Vue générale à partir de la rue Réaumur.
- Vue générale à partir du boulevard Sébastopol.
- Détails des embrasures des fenêtres.
- Détails d'une fenêtre avec peintures Art nouveau.
- No 61-63 : construction Art nouveau de style néo-gothique, construite par les architectes Philippe Jouannin et Édouard Singery à partir de 1898. Les sculptures créées par les frères Pierre François dit « Francis » et Aimé Jacquier « et compagnie »[10] représentent les mois de l'année, les signes du zodiaque et les saisons.
- Vue générale à partir de la rue Réaumur.
- Vue générale, vue de face.
- Détails de la façade.
- La grande horloge.
- Les noms des architectes et du constructeur A. Lemoüé.
- Les noms des sculpteurs et du charpentier P. Rauier.
- Détails de l’horloge vue de derrière.
- No 69 : immeuble construit en 1898 par l'architecte Ernest Pergod. Cet immeuble à vocation industrielle et commerciale est composé de deux étages en pierre de taille surmontés d'une verrière à structure métallique.
- Vue générale. Immeuble à vocation industrielle.
- No 97 : bâtiment à vocation industrielle et commerciale, construit en 1900 par les architectes Ph. Jolwald et Ch. Devillard. Structure en pierre de taille et métallique.
- No 97 : vue générale de l’immeuble.
- No 97 : détails de la structure métallique.
- No 97 : détails d’une embrasure de fenêtre avec balcon galbé en fer forgé.
- La façade de face.
- No 101 : bâtiment à l’intersection entre la rue Réaumur et la rue de Cléry. Immeuble de commerce et d'habitation en pierre de taille, construit en 1895 par Albert Walwein. Cariatides entourant la fenêtre de coin du 3e étage.
- No 101 : vue générale de l’immeuble montrant les cariatides.
- No 101 : reliefs et cariatides à l'angle.
- No 101 : détail de l'angle.
- No 105 : bel immeuble en pierre de taille et structure métallique construit en 1899 par l'architecte Ch. Ruzé.
- No 105 : vue d’ensemble de l’immeuble.
- No 105 : détails de la façade.
- No 111 : bâtiment à l'intersection de la rue Réaumur et de la rue Montmartre.
- No 111.
- No 119 : immeuble en pierre de taille construit en 1900 par l'architecte G. Bovsson, et rénové et restructuré en immeubles de bureaux en 1993 par les architectes Menu et Macary.
- No 119 : vue générale de l’immeuble.
- No 119 : détails de la façade.
- No 119 : fenêtre à l’étage supérieure avec balcon galbé en fer forgé.
- No 121 : immeuble de bureaux en pierre de taille à l’intersection entre la rue Réaumur et la rue Notre-Dame-des-Victoires. Bâtiment construit en 1900 par Charles Ruzé. Fenêtres galbées donnant sur la place de la Bourse.
- No 121 : vue générale de l’immeuble.
- No 121 : vue sur les fenêtres de coin, donnant sur la place de la Bourse.
Côté pair
- Nos 82-92 : immeuble à vocation de grand magasin de nouveautés À Réaumur, construit à partir de 1896 sous la direction de Jean-Baptiste Gobert-Martin. L’horloge en mosaïque située à l’angle de la rue Saint-Denis était à l’origine éclairée[11].
- Façade sur la rue Réaumur.
- L'horloge à l'angle avec la rue Saint-Denis.
- No 94 : immeuble à vocation de grand magasin de nouveautés À Réaumur (nouveau magasin), construit en 1928 sous la direction de madame Gobert-Martin. Il abrite actuellement les locaux de la Recette générale des finances de Paris au sein de la direction régionale des Finances publiques.
- No 100 : l’immeuble, construit en 1930 sur l'emplacement de l'ancienne cour des Miracles, a successivement été le siège de nombreux journaux : dans un premier temps L’Intransigeant, puis Pariser Zeitung sous l’Occupation, puis par plusieurs journaux issus de la Résistance (Défense de la France, Franc-Tireur et Combat[12], qui resta jusqu'en 1974) et le quotidien France-Soir jusqu’à son départ en 1998 pour Aubervilliers.
- Façade de l’immeuble en 1941.
- No 116 : bâtiment en pierre de taille construit en 1897 par l’architecte Albert Walwein. Au-dessus de la porte d'entrée, de magnifiques sculptures d'atlantes soutiennent le balcon supérieur.
- No 116 : détails de la façade autour de la porte d’entrée, avec les deux atlantes.
- No 118 : immeuble en pierre de taille et structure métallique construit en 1906 par l’architecte Joseph-Charles de Montarnal. La partie métallique est fortement influencée par le style Art nouveau.
- No 118 : vue générale de l’immeuble.
- No 118 : aperçu de la structure métallique.
- No 124 : immeuble Art nouveau de 1904, à structure entièrement métallique, qui a été de 1944 à 1973 le siège du quotidien Le Parisien libéré. Il est traditionnellement attribué à l'architecte Georges Chedanne, mais les plans qu'il a produits en 1903 pour la demande de permis de construire sont différents. Aussi n'est-il pas exclu que le projet final ait été confié à un collaborateur ou confrère de Chedanne[13]. L'immeuble a fait l'objet d'une réhabilitation complète entre 2008 et 2009 par la société Superbuild sous la direction de Samy Alloula et Bertrand Lecomte. On notera la création d'une verrière au R+2.
- No 124 : vue générale de l’immeuble.
- No 124 : détails de la façade.
- No 124 : détail de la structure métallique.
- No 130 : immeuble de bureaux en pierre de taille, situé à l’intersection entre la rue Réaumur et la rue Léon-Cladel. Bâtiment construit en 1898 par l’architecte Joseph-Charles de Montarnal.
- No 130 : vue générale de l’immeuble côté rue Réaumur.
- No 130 : vue générale prise à l’angle des rues Réaumur et Léon-Cladel.
- Angle du no 130 et façade opposée de la rue Réaumur.
- No 134 : immeuble majestueux de bureaux en pierre de taille, faisant face à la Bourse. Bâtiment construit en 1901 par l’architecte Jacques Hermant. Fronton avec dôme et horloge.
- No 134 : vue générale de l’immeuble à partir de la place de la Bourse.
- No 134 : détails de la façade avec l’horloge.
Notes, sources et références
- [archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo4OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjAtMDEtMjYiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6MTU7czo0OiJyZWYyIjtpOjMyODI7czoyMDoicmVmX2Fya19mYWNldHRlX2NvbmYiO3M6MTY6InBsYW5zcGFjZWxsYWlyZXMiO3M6ODoidHlwZV9pbWciO3M6Nzoiem9vbWlmeSI7czoxNjoidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbCI7YjoxO3M6MjE6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWxfbW9kZSI7czo0OiJwcm9kIjt9#uielem_rotate=F&uielem_islocked=0&uielem_zoomifyInfos=3926.0707435035465%2C2463.4863634851417%2C0.35728112161200115&uielem_zoom=0 Plan parcellaire municipal de Paris (fin XIXe)], 1er arrondissement, 2e quartier « Halles » et 8e quartier « Bonne-Nouvelle », 2e et 4e feuilles, cote PP/11914/B.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris.
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 22e quartier « Saint-Martin-des-Champs », îlots nos 1, 2, 16 à 19, 20 bis, 21 et 22, cote F/31/84/02.
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 22e quartier « Saint-Martin-des-Champs, îlots nos 11, 13, 15 et 20, cote F/31/84/09.
- Également appelée plus simplement « rue Henri ».
- Exelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute
- « Les surprises des sous-sols du boulevard Sébastopol à Paris : archéologie du cimetière de la Trinité », www.inrap.fr.
- « Diaporama : un cimetière du Moyen Âge sous le Monoprix de Réaumur-Sébastopol sur france3-regions.francetvinfo.fr.
- « Plus de 200 squelettes retrouvés sous un supermarché à Paris », lexpress.fr, 28 février 2015.
- https://www.normandie.fr/les-jacquier-une-entreprise-familiale-au-service-de-la-sculpture-et-de-lart-funeraire-caen
- « Histoire des magasins », areaumur.over-blog.com.
- Roger Grenier, interviewé par Marianne Payot, « Roger Grenier : “Camus, mon grand frère” », L'Express, no 3253, semaine du 6 novembre 2013, p. 78-82.
- « 124, rue Réaumur », structurae.info.
Annexes
Article connexe
- René-Antoine Ferchault de Réaumur, savant français.