Rue Vineuse
La rue Vineuse est une voie du 16e arrondissement de Paris, située à proximité immédiate du palais de Chaillot et des jardins du Trocadéro.
16e arrt Rue Vineuse
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Situation | |||
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Arrondissement | 16e | ||
Quartier | Muette | ||
Début | 1, rue Benjamin-Franklin | ||
Fin | 35, rue Benjamin-Franklin | ||
Morphologie | |||
Longueur | 350 m | ||
Largeur | 9,6 m | ||
Historique | |||
Création | 1614 | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 9835 | ||
DGI | 9860 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
La rue Vineuse, longue de 350 mètres et large de 9,6 mètres en moyenne, croise en son milieu la rue Scheffer. Elle est desservie par les lignes à la station Trocadéro et par la ligne à la station Passy.
Origine du nom
La rue doit son nom à la présence d'un ancien vignoble qui appartenait aux Frères du couvent des Minimes de Chaillot, dont l'église et le monastère étaient situés entre les actuelles rues Beethoven, Chardin et le boulevard Delessert[1].
Historique
Tracée en 1614[2], cette rue de l'ancienne commune de Passy est indiquée sur le plan de Roussel de 1730. Elle longeait le domaine du couvent des Minimes de Chaillot et constituait jusqu'à la fin du XVIIIe siècle avec la rue de la Montagne, actuelle rue Beethoven, une des deux liaisons principales du bois de Boulogne et du village de Passy avec la ville de Paris.
Lorsqu’il partait chasser au bois de Boulogne, le roi Louis XIII avait coutume de se rendre dans cet établissement religieux pour s’y désaltérer[3].
Elle est rattachée à la voirie parisienne par le décret du .
Le 27 septembre 1914, durant la première Guerre mondiale, la rue Vineuse est bombardée par un raid effectué par des avions allemands[4].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Plusieurs personnalités ont résidé dans la rue :
- no 20 : le prince Antoine Bibesco, diplomate roumain proche des écrivains Marcel Proust et Paul Morand[5], habita à l'angle de la rue Scheffer et son frère, Emmanuel Bibesco, au 14, rue Vineuse[6] ;
- no 21 : le chansonnier et poète du XIXe siècle Pierre-Jean de Béranger y vécut entre 1841 et 1847[7] ;
- no 23 : résidence de l'ambassadeur du Sénégal ; initiales R S au-dessus du portail ;
- no 24 : la cantatrice Emma Bardac, épouse du compositeur Claude Debussy, y est décédée le ;
- no 28 : siège de la fondation Brigitte-Bardot ;
- no 30 (ancien no 20) : fort différent du no 28, bien que du même architecte (E. Bouvier). Grandes initiales « L E » au premier. Petite statuette de fillette au-dessus du no 30 ;
- no 49 : trois académiciens, le romancier Marcel Prévost[8], le journaliste André Chaumeix[9] et l'écrivain Jacques de Lacretelle[10] y habitèrent, ainsi que le maréchal de France Patrice de Mac-Mahon[7] dès 1871[11], futur président de la République. Le poète et romancier Pierre Louys y vécut également, comme en atteste son papier à lettres[12] ;
- la psychanalyste Françoise Dolto associe un souvenir d'enfance à la rue Vineuse, dans son autobiographie[13],[14] ;
- le journaliste Jacques Chancel (né Joseph Crampes) y a vécu ;
- l'actrice Catherine Deneuve y a habité dans les années 1960, avec son mari le réalisateur Roger Vadim[15],[16].
La rue Vineuse dans la littérature
L'écrivain Patrick Modiano, prix Nobel de littérature 2014, situe dans la rue Vineuse l'épilogue de son roman Accident nocturne dans le bar-restaurant Vol de nuit[17].
Dans Les Dents du tigre, Maurice Leblanc décrit la rencontre de son héros Arsène Lupin et du président du Conseil Valenglay au domicile de ce dernier, rue Vineuse[18].
La rue est aussi évoquée dans deux autres œuvres : Une page d'amour d’Émile Zola[19] et Un jeune homme seul de Roger Vailland[20].
Notes et références
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, p. 649.
- Dominique Lesbros, Promenades dans les villages de Paris. Passy, Parigramme, 2009, 261 p. (ISBN 978-2840965473).
- « Historique », www.museeduvinparis.com.
- Exelsior du 8 janvier 1919 : Carte et liste officielles des bombes d'avions et de zeppelins lancées sur Paris et la banlieue et numérotées suivant leur ordre et leur date de chute
- Paul Morand, Journal d'un attaché d'ambassade (1916-1917), Editions Gallimard, , 468 p. (ISBN 978-2-07-203183-0, lire en ligne)
- Caroline Szylowicz, « Une lettre de condoléances de Marcel Proust à Antoine Bibesco », Bulletin d'informations proustiennes no 39, sur excerpts.numilog.com.
- « Rue Vineuse », www.parisrevolutionnaire.com.
- Qui êtes-vous? Annuaire des contemporains, notices biographiques, volume 3, 1924, p. 621.
- Association amicale de secours des anciens élèves de l'École normale supérieure, 1907, p. 258.
- Roger Martin du Gard et Jacques de Lacretelle, Correspondance 1922-1958, L'Harmattan, 2003, 166 p. (ISBN 9782296329614).
- Jacques Hillairet, p. 650.
- Paul Iseler, Les débuts d'André Gide vus par Pierre Louÿs : avec une lettre d'André Gide à l'auteur et de nombreuses lettres inédites de Pierre Louÿs à André Gide, Éditions du Sagittaire, (lire en ligne).
- Françoise Dolto, Enfances, Le Seuil, (ISBN 978-2-02-132640-6, lire en ligne).
- Institut national de l'audiovisuel Ina.fr, « Françoise Dolto », sur Ina.fr (consulté le ).
- « Interview accordée au magazine L'Express en 1966 ».
- Forum des images, « Les adresses de Catherine Deneuve », sur pariscinemaregion.fr (consulté le ).
- Patrick Modiano, Accident nocturne, Éditions Gallimard, coll. « Quarto », 2013, 147 p. (ISBN 9782070139569), p. 810 et 814-823.
- Maurice Leblanc, Les dents du tigre, Books on Demand, (ISBN 978-2-322-14282-8, lire en ligne)
- Émile Zola, Une page d'amour : Les Rougon-Macquart, Les éditions Pulsio, (ISBN 978-2-37113-215-3, lire en ligne)
- Roger Vailland, Oeuvres completes, Editions Rencontre, (lire en ligne)