Rue de Maubeuge
La rue de Maubeuge est une voie des 9e et 10e arrondissements de Paris, en France.
9e, 10e arrts Rue de Maubeuge
| ||
| ||
Situation | ||
---|---|---|
Arrondissements | 9e 10e | |
Quartiers | Faubourg-Montmartre Rochechouart Saint-Vincent-de-Paul |
|
Début | Place Kossuth | |
Fin | 39 bis, boulevard de la Chapelle | |
Voies desservies | Rue Lamartine rue Hippolyte-Lebas rue Rodier rue Choron rue Marguerite-de-Rochechouart rue Marie-Éléonore-de-Bellefond rue Louise-Émilie-de-La-Tour-d'Auvergne square de Maubeuge rue de Chantilly rue Pierre-Semard rue Condorcet rue d'Abbeville rue du Faubourg-Poissonnière rue de Belzunce rue de Rocroy boulevard de Magenta rue Saint-Vincent-de-Paul rue de Dunkerque rue Ambroise-Paré |
|
Morphologie | ||
Longueur | 1 470 m | |
Largeur | 16 m | |
Historique | ||
Création | 1845 1855 1861 |
|
Géocodification | ||
Ville de Paris | 6098 | |
DGI | 6183 | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
| ||
Situation et accès
La rue de Maubeuge est située dans les 9e et 10e arrondissements de Paris. Elle débute place Kossuth et se termine au 39 bis, boulevard de la Chapelle.
Origine du nom
La rue porte le nom de la ville de Maubeuge, qui est desservie par la gare du Nord qu'elle longe. Plusieurs odonymes du voisinage de la gare répondent à cette logique.
Historique
Première section
Une ordonnance du approuvant un traité passé entre la Ville de Paris et M. de Rothschild prévoyait l'ouverture d'un tronçon de la voie sur une largeur de 12 mètres et sur une longueur de 70 mètres environ près du boulevard de Magenta. Cette portion, présente sur le plan Andriveau-Goujon de 1860, indique qu'elle débute place du Nord (actuelle place de Roubaix) et se termine rue de Bouvines (rue disparue qui longeait l'hôpital Lariboisière parallèlement à l'actuelle rue de Maubeuge, dans l'alignement de la rue Fleury).
Deuxième section
La rue, entre le boulevard de la Chapelle et le boulevard de Magenta, est ouverte à partir de 1855 sur les terrains appartenant aux frères Rothschild :
- « Napoléon, etc.,
Sur le rapport de notre ministre secrétaire d'État au département de l'Intérieur ;
Vu le plan des alignements projetés pour les abords de la gare du chemin de fer du Nord et de l'hôpital Lariboisière, ainsi que pour l'ouverture partielle d'une nouvelle voie dite : rue du Nord, à Paris ;
Les délibérations de la commission municipale en date des 6 juillet et 14 septembre 1855, tendant à faire déclarer ce projet d'utilité publique ;
Les pièces de l'enquête ;
L'avis du préfet de la Seine ;
Les lois des 16 septembre 1807, 3 mai 1841 et l'ordonnance réglementaire du 23 août 1835 ;
Le décret du 26 mars 1852 relatif aux rues de Paris ;
La section de l'intérieur de notre Conseil d'État entendue, avons décrété et décrétons ce qui suit :- Article 1 : Sont déclarés d'utilité publique, suivant les alignements indiqués par des traits noirs avec liserés bleus sur le plan ci-annexé :
- 5° L'agrandissement des dépendances de l'hôpital Lariboisière au moyen du déplacement des deux rues de Rocroy[1] et de Bouvines[2], latérales à l'hôpital ;
- 6° L'ouverture de deux nouvelles rues[3] latérales sur une largeur de 16 mètres ;
- 7° La suppression de la rue de Rocroy entre le rue du Nord et le chemin de ronde Saint-Denis et des rues actuelles de Bouvines et de Maubeuge ;
- 8° L'élargissement à 20 mètres de la rue Ambroise-Paré et le prolongement de cette voie, à gauche, jusqu'au rue du Nord à droite jusqu'à la « nouvelle rue de Bouvines[4] » ;
- 9° L'ouverture d'une rue de 16 mètres de largeur, partant de la rue Ambroise-Paré, à l'extrémité de la nouvelle rue de Bouvines[4], traversant la place du Nord et aboutissant à la rue du Faubourg-Poissonnière ;
- Article 2 : Notre ministre secrétaire d'État au département de l'Intérieur est chargé de l'exécution du présent décret.
Fait au palais des Tuileries, le 19 novembre 1855. »
- Article 1 : Sont déclarés d'utilité publique, suivant les alignements indiqués par des traits noirs avec liserés bleus sur le plan ci-annexé :
Troisième section
La partie entre le boulevard de Magenta et la rue du Faubourg-Montmartre est percée en 1861.
- « Napoléon, etc.,
Sur le rapport de notre ministre secrétaire d'État au département de l'intérieur ;
Vu le plan des alignements approuvés par notre décret du 19 novembre 1855, pour diverses opérations de voirie aux abords de la gare du chemin-de fer du Nord et de l'hôpital Lariboisière ;
La délibération du Conseil municipal de Paris en date du 1er mars 1861, tendant à faire modifier les alignements fixés pour l'ouverture de la rue de Maubeuge, entre la place du Nord et la rue du Faubourg-Poissonnière, et à faire déclarer d'utilité publique ce percement suivant le tracé modificatif, ainsi que son prolongement jusqu'aux rues du Faubourg-Montmartre et Ollivier, et quelques autres opérations accessoires ;
Le plan des alignements projetés ;
Les pièces de l'enquête ;
L'avis du sénateur, préfet de la Seine ;
Les lois des 16 septembre 1807, 3 mai 1841 et l'ordonnance réglementaire du 23 août 1835 ;
Notre Conseil d'État entendu, avons décrété et décrétons ce qui suit :- Article 1 : Sont déclarés d'utilité publique, dans la ville de Paris :
- 1° Le percement de la rue de Maubeuge, partie comprise entre la place du Nord et la rue du Faubourg-Poissonnière, suivant les alignements tracés en noir avec lisérés bleus sur le plan ci-annexé et que nous approuvons définitivement en modifiant, à cet effet, le plan approuvé par notre décret du 19 novembre 1855 ;
- 2° Le prolongement de la dite rue de Maubeuge jusqu'à la rencontre des rues du Faubourg-Montmartre et Ollivier ;
- 3° L'établissement d'une place en forme de parallélogramme au point de départ de ce prolongement et d'une place pentagonale à son point d'arrivée ;
- 4° Le prolongement de la rue de Belzunce jusqu'au nouveau tracé de la rue de Maubeuge, celui de la rue d'Abbeville jusqu'à la place en forme de parallélogramme, et celui de la rue de la Tour-d'Auvergne jusqu'à la rue de Maubeuge prolongée ; le tout suivant les tracés noirs avec lisérés bleus du même plan.
En conséquence, le préfet de la Seine, agissant au nom de la ville de Paris, est autorisé à acquérir, soit à l'amiable, soit, s'il y a lieu, par voie d'expropriation, conformément à la loi du 3 mai 1841, les immeubles ou portions d'immeubles dont l'occupation est nécessaire.
- Article 2 : Notre ministre secrétaire d'État au département de l'Intérieur est chargé de l'exécution du présent décret.
- Article 1 : Sont déclarés d'utilité publique, dans la ville de Paris :
- Fait au palais des Tuileries, le 3 août 1861. »
L'ouverture de cette partie a fait disparaitre le passage Briare (ensemble constitué par l'impasse Sifflet, la cité Coquenard et l'impasse Briare)[5].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Nos 1-2 et nos 60 à 68, rue du Faubourg-Montmartre : emplacement du cimetière des Porcherons et de la chapelle Saint-Jean-Porte-Latine.
- No 9 : Auguste Denayrouze (1837-1883), marin et inventeur avec Benoît Rouquayrol du scaphandre autonome, a vécu et est décédé à cette adresse.
- No 17 : Alfred Agnès, ancien maire de Saint-Pierre en Martinique, chevalier de la Légion d'honneur, a vécu à cette adresse avec sa famille et y est décédé le , à l'âge de 80 ans.
- No 42 : Emmanuel Ratier y a vécu[6],[7].
Références
- La partie de la rue de Rocroy située entre les actuels boulevards de Magenta et de la Chapelle disparaitra lors des travaux.
- La rue de Bouvines disparaitra entièrement lors des travaux.
- La première rue est la partie de la rue de Maubeuge située entre la rue Ambroise-Paré et le boulevard de la Chapelle en remplacement de la rue de Bouvines absorbée par l'hôpital.
La seconde rue est la rue Guy-Patin en remplacement de la partie de la rue de Rocroy absorbée par l'hôpital. - Cette « nouvelle rue de Bouvines » est devenue la rue de Maubeuge.
- « Cité Coquenard, c. 1866 », sur Vergue.com
- Édition française historique scientifique, www.verif.com.
- « Emmanuel Ratier », dirigeants.bfmtv.com.