Rue des Trois-Renards
La rue des Trois-Renards (en occitan : carrièra dels Tres Mandrats) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle se trouve au cœur du quartier Arnaud-Bernard, dans le secteur 1 - Centre.
Rue des Trois-Renards
(oc) Carrièra dels Tres Mandrats | |
Situation | |
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Coordonnées | 43° 36′ 27″ nord, 1° 26′ 29″ est |
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Haute-Garonne |
Métropole | Toulouse Métropole |
Ville | Toulouse |
Secteur(s) | 1 - Centre |
Quartier(s) | Arnaud-Bernard |
Début | no 77 rue du Taur |
Fin | no 28 rue Émile-Cartailhac et no 1 bis place Saint-Sernin |
Morphologie | |
Type | Rue |
Longueur | 108 m |
Largeur | entre 5 et 13 m |
Transports | |
Bus | Ville |
Histoire | |
Création | avant le XIIIe siècle |
Anciens noms | Rue du Puits-de-Lauzun (XIVe – XVIIIe siècles) Rue des Sept-Banquets ou des Banquets-de-Saint-Sernin (XVIe – XVIIe siècles) Rue Franklin (1794) |
Nom actuel | fin du XVIIe siècle |
Lieux d'intérêt | Musée Saint-Raymond |
Protection | Site patrimonial remarquable (1986) |
Notice | |
Chalande | 315556988851 |
Situation et accès
Voies rencontrées
La rue des Trois-Renards rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :
- Rue du Taur
- Place Saint-Sernin (d)
- Impasse Alexandre-Yersin (g)
- Rue Émile-Cartailhac (g)
- Place Saint-Sernin (d)
Transports
La rue des Trois-Renards est parcourue et desservie sur toute sa longueur par la navette Ville. Les stations de métro les plus proches sont, au sud la station Capitole, sur la ligne , à l'est la station Jeanne-d'Arc, et au nord la station Compans-Caffarelli, sur la ligne .
Odonymie
La rue des Trois-Renards tient son nom d'une hôtellerie qui s'y trouvait au XVIIe siècle, à l'enseigne des Trois-Renards[1]. Au Moyen Âge, elle porta des noms différents. Au XIVe siècle, elle portait, avec les actuelles rue Émile-Cartailhac et place du Peyrou, qui la prolongent à l'ouest, le nom de rue du Puits-de-Lauzun[2]. On sait que ce puits se trouvait sur le sol de l'actuelle place du Peyrou, au carrefour des actuelles rues des Lois, Albert-Lautmann et des Salenques[3]. Ce nom de Lauzun, dont l'origine est également peu claire, ferait peut-être référence, pour Pierre Salies, à un dépôt de lauzes (lausas en occitan), des pierres plates utilisées pour couvrir les bâtiments et utilisées lors de la construction de l'abbaye et de l'église Saint-Sernin[4]. L'actuelle rue des Trois-Renards était aussi appelée, au XVe siècle, rue des Banquets ou des Banquets-de-Saint-Sernin, car on y trouvait les bancs ou plutôt les « petits bancs » (banquets en occitan), c'est-à-dire les étals du marché de Saint-Sernin[1]. En 1794, pendant la Révolution française, la rue devint rue Franklin, en l'honneur du héros de la Révolution américaine et de l'indépendance des États-Unis, Benjamin Franklin, mais ce nom ne subsista pas[3],[N 1],[5].
Histoire
Moyen Âge et période moderne
La maison de charité de Saint-Sernin est fondée en 1744 grâce au don de Pierre-François Dumay, chanoine de Saint-Sernin, d'une maison qu'il possède dans la rue du Taur (actuel no 71). En 1798, la Maison de charité de Saint-Sernin s'agrandit d'une nouvelle maison donnée par Françoise-Bonaventure Blancomme (actuel no 6)[6]. En 1845, le préfet Duchatel ordonne la fusion des maisons de charité des quartiers de la ville au sein d'un seul Bureau de bienfaisance[7].
Patrimoine et lieux d'intérêt
Musée Saint-Raymond
- no 8 : hôpital, puis collège Saint-Raymond ; musée Saint-Raymond. Classé MH (1975)[8],[9].
Immeubles
- no 2 : immeuble des Filles de la charité de Saint-Vincent-de-Paul[10].
- no 6 : maison de charité de Saint-Sernin ; bureau de bienfaisance ; crèche des Trois-Renards[11].
- no 9 : immeuble[12].
- no 9 bis : immeuble.
L'immeuble est construit dans les premières décennies du XXe siècle. Les fenêtres ont un linteau en métal. Les deux étages sont séparés par un cordon de brique, sous lequel sont disposés trois médaillons en céramique émaillée entre lesquels est inscrite la marque Gibbs, entreprise britannique connue pour ses lames de rasoirs, ses brosses à dents, et surtout pour son savon à barbe[13].
- no 13 : immeuble.
L'immeuble, de style classique, est construit dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, à l'angle de la rue Émile-Cartailhac. Le rez-de-chaussée est éclairé par une grande ouverture de boutique rectangulaire. Au 1er étage, les fenêtres sont surmontées d'une corniche et possèdent des garde-corps en fer forgé du début du XIXe siècle. L'élévation, couronnée par une corniche, est surmontée d'un garde-corps à balustres[14].
Notes et références
Notes
- Il existe depuis 1935, une autre rue Franklin, à l'ouest du quartier Compans-Caffarelli, entre l'allée de Barcelone et le boulevard de la Marquette.
Références
- Salies 1989, vol. 2, p. 535.
- Salies 1989, vol. 2, p. 320.
- Salies 1989, vol. 2, p. 279-280.
- Salies 1989, vol. 1, p. 94.
- Salies 1989, vol. 1, p. 500.
- Salies 1989, vol. 2, p. 128.
- Salies 1989, vol. 1, p. 194.
- Notice no PA00094508, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IA31133205, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Notice no IA31132169, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Notice no IA31132166, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Notice no IA31132165, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Notice no IA31132164, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
- Notice no IA31132159, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
Voir aussi
Bibliographie
- Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, vol. 2, Toulouse, Milan, , 1174 p. (ISBN 978-2-86726-354-5).
- Quitterie Cazes, « Toulouse au Moyen Âge : les pouvoirs dans la ville », Marquer la ville. Signes, traces, empreintes du pouvoir (XIIIe – XVIe siècles), Éditions de la Sorbonne, Paris-Rome, 2013, pp. 341-366 (lire en ligne).
- Josseline Guyader, « Bureau et maisons de charité : l'assistance à domicile aux « pauvres malades » dans le cade des paroisses toulousaines (1687-1797) », Revue d'histoire de l'Église de France, tome 80, no 205, 1994, p. 217-247 (lire en ligne).
Articles connexes
Liens externes
- Inventaire préliminaire de la ville de Toulouse, sur le site Urban-Hist, Archives municipales de Toulouse (consulté le ).
- Inventaire général du patrimoine culturel d'Occitanie, sur le site Ressources patrimoines - La médiathèque culturelle de la Région Occitanie (consulté le ).
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