Partie espagnole
La partie espagnole est une ouverture du jeu d'échecs. Elle est également appelée Ruy Lopez en hommage à Ruy López de Segura, moine espagnol du XVIe siècle, considéré comme le joueur le plus brillant de son temps, qui a insisté sur son intérêt dans son ouvrage Libro del Ajedrez (1561). Cependant, elle n'est devenue populaire que vers le milieu du XIXe siècle, après que le théoricien russe Carl Jaenisch en a publié l'analyse. Tout en étant l'une des ouvertures les plus anciennes du jeu (elle figurait déjà dans le Manuscrit de Göttingen, qui a été écrit vers la fin du XVe siècle, à une époque où l'imprimerie en était encore à ses débuts), la partie espagnole est maintenant l'une des plus populaires. Elle est à la fois fréquente chez les grands maîtres et conseillée aux débutants, car elle permet de roquer au plus tôt. Elle comporte un grand nombre de variantes et forme aujourd'hui un corpus gigantesque. Elle occupe à elle seule les références C60 à C99 (soit plus de 210 pages) de l'Encyclopédie des ouvertures d'échecs.
Pour les articles homonymes, voir Ruy Lopez (homonymie).
Cet article utilise la notation algébrique pour décrire des coups du jeu d'échecs.
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L'espagnole est constituée par les coups :
- e4 e5
- Cf3 Cc6
- Fb5
Variantes
Les noirs ont essayé de très nombreuses réponses.
Réponses rares
Les premières réponses sur la liste sont très peu fréquentes :
- 3...g5 → défense ou gambit Brentano ;
- 3...Ca5 → défense Pollock ;
- 3...a5 → défense Popov ou défense bulgare ;
- 3...f6 → défense de Nuremberg ;
- 3...Fd6 ;
- 3...b6 → défense Owen ou défense d'Albany, jouée avec l'idée 4...Fb7 ;
- 3...De7 → défense Vinogradov ;
- 3...Df6 → C60 ;
- 3...Fe7 → défense Lucena ;
- 3...Fb4 → C60 : défense Alapine ;
- 3...Cge7 → C60 : défense Cozio ou Lucena-Cozio ou Larsen ;
- 3...g6 → C60 : défense Smyslov ou défense du fianchetto ou défense Barnes ou Steinitz-Smyslov ou Pillsbury ;
- 3...Cd4 → C61 : défense Bird[1] ;
Elle permet une fourchette sur le cavalier et le fou des blancs. - 3...d6 → C62 : défense Steinitz[2] ;
Elle permet aux noirs de défendre leur pion e5 tout en développant leurs pièces. Les blancs doivent essayer de profiter de ce développement lent des noirs. - 3...f5 → C63 : défense Schliemann aussi appelée gambit Jaenisch[3],[4] ;
le coup provoquant du juriste allemand Adolf Schliemann (1817-1872), ressuscité aujourd'hui au plus haut niveau par Teimour Radjabov. - 3...Fc5 → C64 : défense classique ou Cordel[5] ;
La défense classique (qui est probablement la défense la plus ancienne de la partie espagnole) tente d'empêcher d4 ; les Blancs répondent 4.c3 pour préparer d4.
Arbre des variantes principales (après 3... Cf6 et 3... a6)
- 3...Cf6 → C65-C67 : défense berlinoise ;
- 4. o-o Fc5 → C65 : défense classique berlinoise[6] ;
- 4. o-o d6 → C66 : variante Steinitz améliorée ;
- 4. o-o Cxe4 → C67 : défense berlinoise proprement dite[7] ;
- 4 d3 - Fc5 5 OO - d6 6 Fe3 -
Elle entraîne généralement des positions serrées dans lesquelles les blancs ont plus de choix.
- 3... a6 → C68-C99 : défense Morphy
Ce coup, que Paul Morphy ne joua qu'une seule fois avec les pièces noires, est le plus populaire aujourd'hui et donne aux noirs une grande flexibilité.- 4. Fxc6 → C68-C69 : variante d'échange[8].
- 4. Fa4 → C70-C99 (le coup le plus joué).
- 4...b5 5. Fb3 Ca5 → C70 : variante de l'aile ou défense norvégienne. Cette suite agressive vise à capturer le fou blanc, mais entraîne un retard de développement pour les Noirs. Cette défense est connue depuis les années 1880 et a été réintroduite en 1901 par Carl Schlechter. Dans les années 1950, Mark Taïmanov l’a joué avec un certain succès. La variante norvégienne a été ré-introduite par Svein Johannessen qui a joué la ligne à partir de 1957 et s’est renforcée plus tard lorsque Simen Agdestein et d’autres joueurs norvégiens ont adopté la variante[9]
- 6.0-0 d6 7.d4 Cxb3 suite habituelle ;
- 6.Fxf7+?! le gambit Nightingale. ce sacrifice spéculatif déroque le roi 6...Rxf7 7.Cxe5+ Avec un jeu précis, cependant, les Noirs peuvent éviter tout désavantage tout en conservant la pièce supplémentaire.;
- 4...d6 → C71-C76 : variante Steinitz différée[10] ou Steinitz moderne ou système Keres ;
- 4...Cf6
- 5.Fxc6 ? variante Treybal (Bayreuth) (variante d’échange différé)
- 5.De2 ? attaque Wormald (Alapin), coup défensif
- 5.Cc3 ? variante des quatre cavaliers
- 5.d3 ? la variante Eterssen se rencontre parfois ces dernières années
- 5.0-0 De très loin le coup le plus joué → C78-C99
- 5...Fc5 → C78 : variante Möller[11] ;
- 5...b5 6. Fb3 Fb7 → C78 : variante d'Arkhangelsk[12] ;
- 5...d6 → C79 : variante Rubinstein ou Steinitz ultra-différée ou défense russe ;
- 5...Cxe4 → C80-C83 : Espagnole ouverte[13] ;
- 5...Fe7 → C84-C99 : Espagnole fermée[14] ;
- 6. Fxc6 → C85 : variante d'échange différée ; variante Steenwijker
- 6. De2 → C86 : attaque Worall ; attaque anglaise
- 6 d3 variante Martinez - b5 7 Fb3 - d6 8 a3 -OO 9 Cc3 - Ca5 10 Fa2 - Fe6 11 b4 - Fxa2 12 Txa2 ou 12 Cxa2
- 6. Te1 d6 → C87 : variante Averbakh ;
- 6. Te1 b5 7. Fb3 o-o 8. c3 → C89-C99
- 8...d5 → C89 : gambit Marshall[15] ;
- 8...d6 → C90-99 : ligne principale de la variante fermée
- 9. d4 → C91 : variante Yates ;
- 9. h3 → C92-99
- 9... Fe6 → C92 : variante Kholmov
- 9... Cd7 → C92 : variante Karpov ou Smyslov ou Tchigorine
- 9... a5 → C92 : variante Keres
- 9... Fb7 → C92 : variante Flohr-Zaïtsev ;
- 9... h6 → C93 : variante Smyslov ;
- 9... Cb8 → C94-95 : variante Breyer ;
- 9... Ca5 → C96-99 :
- 9... Ca5 10 Fc2 c5 11 d4 Dc7 → C97-99 : variante Tchigorine, ligne principale.
- 9... Ca5 10 Fc2 c5 11 d4- Cd7 variante Keres
- 9... Ca5 10 Fc2 c5 11 d4 - Cc6 variante Borisenko
- 4...b5 5. Fb3 Ca5 → C70 : variante de l'aile ou défense norvégienne. Cette suite agressive vise à capturer le fou blanc, mais entraîne un retard de développement pour les Noirs. Cette défense est connue depuis les années 1880 et a été réintroduite en 1901 par Carl Schlechter. Dans les années 1950, Mark Taïmanov l’a joué avec un certain succès. La variante norvégienne a été ré-introduite par Svein Johannessen qui a joué la ligne à partir de 1957 et s’est renforcée plus tard lorsque Simen Agdestein et d’autres joueurs norvégiens ont adopté la variante[9]
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L'avis de Reuben Fine
Dans son livre Les idées cachées dans les ouvertures d'échecs (1943), Reuben Fine avance que la partie espagnole est le plus fort début ouvert à la disposition des Blancs. En effet, c'est celui qui introduit le contrôle le plus durable sur la case d5 (dans la ligne principale, les Noirs ne jouent pas 8...d7-d5 mais ...d7-d6 et laissent le pion là durablement pour soutenir le pion e5). Dans la ligne principale, les Noirs mettent très longtemps à égaliser (ne plus subir le handicap lié au fait de ne pas avoir le trait). D'ailleurs, c'est historiquement lorsque la partie espagnole s'est popularisée que, du fait de la « torture espagnole » engendrée par cette ouverture, les débuts semi-ouverts (où les Noirs répondent autre chose que 1...e5 à 1. e4) ont pris leur essor.
Joueurs emblématiques et exemples de parties
Si presque tous les champions du monde ont joué significativement la variante Tchigorine, tous sauf Wilhelm Steinitz ont pratiqué abondamment la partie espagnole avec les Blancs ; on peut citer parmi les plus emblématiques de ce côté-ci de l'échiquier Bobby Fischer et Anatoli Karpov. Ce dernier a aussi été, côté Noirs cette fois-ci, un fervent adepte de la variante Zaïtsev. Son célèbre rival Viktor Kortchnoï a quant à lui été un des plus éminents praticiens de l'Espagnole ouverte. Enfin, Peter Leko et Levon Aronian ont souvent choisi, côté Noirs, le Gambit Marshall.
Gambit Marshall
Voici précisément une partie comprenant une attaque « à la Marshall » :
- Viswanathan Anand - Levon Aronian, Morelia-Linares 2008
- 1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fb5 a6 4. Fa4 Cf6 5. 0-0 Fe7 6. Te1 b5 7. Fb3 0-0 8. c3 d5 9. exd5 Cxd5 10. Cxe5 Cxe5 11. Txe5 c6 12. Te1 Fd6 13. g3 Te8 14. d4 Txe1+ 15. Dxe1 Ta7 16. Fe3 Te7 17. Cd2 De8 18. Cf1 h5 19. a4 Fe6 20. Fd1 h4 21. axb5 axb5 22. Ff3 Fh3 23. Fxd5 cxd5 24. Dd1 f5 25. Fg5 Te4 26. Fxh4 Dg6 27. Fd8 f4 28. Dd3 Dh5 29. Cd2? Te2 30. Cf3 Te3! 31. fxe3 Dxf3 32. Dc2 fxg3 33. hxg3 Dxg3+ 34. Rh1 Ff5 0-1.
Variante Tchigorine
La partie suivante montre un exemple de traitement côté Blancs de la variante Tchigorine par Bobby Fischer :
- Bobby Fischer - Ruben Shocron, Mar del Plata 1959
- 1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fb5 a6 4. Fa4 Cf6 5. O-O Fe7 6. Te1 b5 7. Fb3 d6 8. c3 0-0 9. h3 Ca5 10. Fc2 c5 11. d4 Dc7 12. Cbd2 Fd7 13. Cf1 Tfe8 14. Ce3 g6 15. dxe5 dxe5 16. Ch2 Tad8 17. Df3 Fe6 18. Chg4 Cxg4 19. hxg4 Dc6 20. g5 Cc4 21. Cg4 Fxg4 22. Dxg4 Cb6!
- « Ce coup ne fait pas qu'empêcher les Blancs de jouer 23. a4; il est aussi le prélude du voyage du cavalier vers la case f8, où il défendra la case faible h7 »[16].
- 23. g3 c4 24. Rg2 Cd7 25. Th1 Cf8 26. b4 De6 27. De2 a5 28. bxa5 Da6 29. Fe3 Dxa5 30. a4 Ta8?
- « Les Noirs auraient dû jouer plus activement par 30...Dxc3 31. axb5 Ce6 en direction de d4 »[17].
- 31. axb5 Dxb5 32. Thb1 Dc6 33. Tb6 Dc7 34. Tba6 Txa6 35. Txa6 Tc8 36. Dg4 Ce6? 37. Fa4? (37. Txe6!) 37...Tb8 38. Tc6 Dd8? (38...Dd7) 39. Txe6! Dc8 40. Fd7! 1-0 (Les Noirs ne peuvent pas capturer le fou par 40...Dxd7 en raison de l'attaque à la découverte qui gagne la dame après 41. Txg6+ hxg6 42. Dxd7. Le pion e5 est donc perdu.).
Variante Zaïtsev (Kasparov-Karpov, 1990)
Lors de ses matchs de championnat du monde contre Garry Kasparov, Anatoli Karpov usa à sept reprises de la variante Zaïtsev avec 11. Cbd2 Ff8 (une fois lors du match de 1985, deux fois lors du match retour de 1986, et quatre fois lors du match de 1990). Voici une de ces parties, la 22e (sur 24) du 5e et dernier match :
- Garry Kasparov - Anatoli Karpov, Lyon/New York 1990
- 1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fb5 a6 4. Fa4 Cf6 5. O-O Fe7 6. Te1 b5 7. Fb3 d6 8. c3 0-0 9. h3 Fb7 10. d4 Te8 11. Cbd2 Ff8 12. a4 h6 13. Fc2 exd4 14. cxd4 Cb4 15. Fb1 c5 16. d5 Cd7 17. Ta3 f5 18. exf5 Fxd5 19. Ce4 Ff7! 20. axb5 d5! 21. Cc3 Txe1+ 22. Cxe1 d4 23. Ca2 Cxa2 24. Fxa2 c4! 25. Txa6 Cc5! 26. Txa8 Dxa8 27. Fb1 d3 28. Fe3 Da5 29. b3! Cxb3 30. Cxd3! cxd3 31. Fxd3 Cc5 32. Ff1 Dc7?! (32...Db4!?) 33. Dg4! Rh7? (33...h5 34. Dd4 mène à la partie nulle selon Karpov[18]) 34. Fc4 Fxc4 35. Dxc4 De5 36. Df7 Fd6 37. g3 De7 38. Dg6+ Rh8 39. Fd4
- La partie nulle suffisait à Kasparov pour conserver son titre, donc il l'a imposée par ce coup. 39. b6! était meilleur1[19].
- 39...Fe5 40. Fxc5 Dxc5 41. De8+ Rh7 42. Dg6+ Rg8 43. De8+ ½-½.
Espagnole ouverte (Karpov-Kortchnoï, 1981)
De nombreuses parties de championnat du monde entre Anatoli Karpov et Viktor Kortchnoï ont été disputées sur le thème de l'espagnole ouverte. En voici une :
- Anatoli Karpov - Viktor Kortchnoï, Merano 1981
- 1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fb5 a6 4. Fa4 Cf6 5. 0-0 Cxe4 6. d4 b5 7. Fb3 d5 8. dxe5 Fe6 9. Cbd2 Cc5 10. c3 d4 11. Fxe6 Cxe6 12. cxd4 Ccxd4 13. a4 Fe7 14. Cxd4 Cxd4 15. Ce4 Ce6?! (15...0-0) 16. Fe3 0-0 17. f4
- « Les Blancs ont obtenu une avance de développement et l'initiative sur les deux ailes. Les Noirs sont contraints de liquider la position en une finale inférieure »[20].
- 17...Dxd1 18. Tfxd1 Tfb8 19. Td7 Ff8?! (19...Fd8) 20. f5 Cd8 21. a5! Cc6 22. e6 fxe6 23. f6! Ce5 24. Txc7 Tc8 25. Tac1 Txc7 26. Txc7 Td8 27. h3! h6 28. Ta7
- « La stratégie rusée de Karpov à l'aile roi lui a apporté des résultats à l'aile dame! »[21].
- 28...Cc4 29. Fb6 Tb8 30. Fc5 Fxc5+ 31. Cxc5 gxf6 32. b4! Td8 33. Txa6 Rf7 34. Ta7+ Rg6 35. Td7! Te8 36. a6 Ta8 37. Tb7 Rf5 38. Txb5 Re5 39. Tb7 Rd5 40. Tf7! f5 41. Tf6 e5 1-0
- Karpov a indiqué que 42. Cd7! était le moyen le plus simple de gagner, après par exemple 42...Td8 43. a7 Ta8 44. Ta6 e4 45. b5 e3 46. Ta4![21].
Défense berlinoise (Kasparov-Kramnik, 2000)
L'espagnole ouverte présente des similarités (...Cxe4 notamment) avec la défense berlinoise qui est l'objet de la partie suivante :
- Garry Kasparov (Elo 2849) – Vladimir Kramnik (Elo 2770)
- Championnat du monde 2000, Londres, 1e partie
- 1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fb5 Cf6 4. O-O Cxe4 5. d4 Cd6 6. Fxc6 dxc6 7. dxe5 Cf5 8. Dxd8+ Rxd8 9. Cc3 Fd7 10. b3 h6 11. Fb2 Rc8 12. h3 b6 13. Tad1 Ce7 14. Ce2 Cg6 15. Ce1 h5!
- « À partir de maintenant, Kramnik va enchaîner une série de quatre coups de pions précis qui vont lui permettre de colmater tous les risques d'intrusion des pièces blanches »[22].
- 16. Cd3 c5 17. c4 a5 18. a4 h4 19. Cc3 Fe6 20. Cd5 Rb7 21. Ce3 Th5! 22. Fc3 Te8 23. Td2 Rc8 24. f4 Ce7 25. Cf2 Cf5 ½-½.
- « Un bon 0-0 à l'extérieur, comme dirait un joueur de football » indique Europe Échecs (no 494).
Variante d'échange (Bobby Fischer, 1966)
Enfin, la partie suivante illustre le pouvoir dévastateur de la variante d'échange entre les mains de Bobby Fischer :
- Bobby Fischer - Svetozar Gligoric, Olympiade de 1966, La Havane
- 1. e4 e5 2. Cf3 Cc6 3. Fb5 a6 4. Fxc6 dxc6 5. 0-0 f6 6. d4 Fg4 7. c3 exd4 8. cxd4 Dd7 9. h3 Fe6 10. Cc3 0-0-0 11. Ff4 Ce7 12. Tc1 Cg6 13. Fg3 Fd6 14. Ca4 Fxg3 15. fxg3 Rb8!? (15...Dd6) 16. Cc5 Dd6 17. Da4! Ra7?? 18. Cxa6! Fxh3? (18...bxa6?? 19. Txc6) 19. e5! Cxe5!? (19...fxe5) 20. dxe5 fxe5 21. Cc5+ Rb8 22. gxh3 e4 23. Cxe4 De7 24. Tc3 b5 25. Dc2 1-0 (il peut suivre : 25...The8 26. Te1).
Bibliographie
- Encyclopédie des ouvertures d'échecs, volume C, 4e édition, Belgrade 2000, (ISBN 8-672970-45-4)
- (fr) Anatoli Karpov, La Partie espagnole, Armand Colin, 1993
- (fr) Gary Lane, Échecs - Ouverture espagnole, Bornemann, 2009
- (en) Daniel King et Pietro Ponzetto, Mastering the Spanish, Batsford, 1993
- (en) Glenn Flear, Offbeat Spanish, Everyman Chess, 2000
- (en) Glenn Flear, The Ruy Lopez main line, Everyman Chess, 2004
- (en) John Shaw, Starting Out: The Ruy Lopez, Everyman Chess, 2003, (ISBN 1-857443-21-7)
Références
- Frits van Seters, Les échecs, p. 104-105
- Frits van Seters, Les échecs, p. 101-102.
- Frits van Seters, Les échecs, p. 109
- Sam Collins, Understanding the chess openings, ed. Gambit, p. 38
- Frits van Seters, Les échecs, p. 105-109
- Frits van Seters, Les échecs, p. 103
- Frits van Seters, Les échecs, p. 103-104
- Frits van Seters, Les échecs, p. 110-113
- 1995, Jonathan Tisdall "Ruy Lopez. The Norwegian Variation" dans New in Chess Yearbook 37
- Frits van Seters, Les échecs, p. 123-124
- Sam Collins, Understanding the chess openings, ed. Gambit, p. 44
- Modern Chess Opening, vol. 1, Open games, "Andreevsky Flag/"Andreyevski Flag", Moscou, (ISBN 5-85608-086-6), 1994, Éditeur en chef Nikolaï Kalinichenko, Préface Anatoli Karpov, p. 97-102.
- Frits van Seters, Les échecs, p. 114-118
- Frits van Seters, Les échecs, p. 118-121
- Frits van Seters, Les échecs, p. 121-122
- Robert M. Snyder, Unbeatable chess lessons for juniors, McKay, Random House, 2003, (ISBN 978-081293-511-0), p. 113
- Robert M. Snyder, Unbeatable chess lessons for juniors, McKay, Random House, 2003, (ISBN 978-081293-511-0), p. 116
- Anatoli Karpov, Winning with the spanish, Batsford, 1994, (ISBN 978-080503-289-5), p. 44.
- Anatoli Karpov, Winning with the spanish, Batsford, 1994, (ISBN 978-080503-289-5), pp. 44-45
- Michał Krasenkow, The open spanish, Cadogan Chess, 1995, (ISBN 978-185744-141-3), p. 129.
- Michał Krasenkow, The open spanish, Cadogan Chess, 1995, (ISBN 978-185744-141-3), p. 130.
- Europe Échecs, no 494, novembre 2000, p. 6.
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